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You're Reading a Free Preview Page 8 is not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 25 to 75 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 92 to 106 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 115 to 122 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Page 131 is not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 147 to 199 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 214 to 220 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 230 to 266 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 276 to 298 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 302 to 304 are not shown in this preview.

IlpÚse entre 600 et 700 grammes et présente un bec droit et un iris orangé. Sa poitrine est large et arrondie, bien profonde. Le dos large est légÚrement incliné vers l'arriÚre. Sa queue est

PostĂ© le Mercredi 19 Janvier 2011 Ă  2118 Titre Croisement bleu de gascogne et ramier le message ici ...pouvez m'aidez pour croiser bleu et palombe le male doit etre le bleu ou l'inverse pouvez vous me donner des conseils merci a vous PostĂ© le Mercredi 19 Janvier 2011 Ă  2156 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier MĂąle Bleu de Gascogne et Femelle Palombe. Isole, les tous les deux, dans une voliĂšre avec nichoirs, tout ce qui faut, ou tu met deux trois pigeons mĂąles, dans une voliĂšre avec d'autres palombes. RĂ©ponse de patrick64 00 n° 2/33 PostĂ© le Mercredi 19 Janvier 2011 Ă  2208 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier comment expliquĂ© tout a ceux qui ne chassent pas comme paloumayre33 PostĂ© le Mercredi 19 Janvier 2011 Ă  2215 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Il a pas le droit de le savoir ? PostĂ© le Mercredi 19 Janvier 2011 Ă  2216 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Il y a un arrĂȘter, quelque chose, une interdiction ?? Qui dit qu'il ne faut pas dire comment on fait un mulet Ă  un mec du nord ? Sans dĂ©***** PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  0740 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier heureusement que non! on a tous le droit de savoir mĂȘme si les chasseurs du nord ne chasse pas de la mĂȘme façon que nous. Restons dans nos traditions RĂ©ponse de DD Gignac 40 00 n° 6/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  0834 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Ce croisement donne t-il de bon rĂ©sultats? je n'ai jamais vu cela encore RĂ©ponse de DD Gignac 40 00 n° 7/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1057 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Je prĂ©cise Ă©galement que j'ai du mal a voir un bleu de gascogne s'accoupler avec une palombe. Je les ai ensemble dans une meme voliĂšre et ils n'ont pas de trĂšs grandes affinitĂ©s donc j'imagine mal les voir s'accoupler...mĂȘme juste 2 dans une cage!!! RĂ©ponse de xave28 00 n° 8/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1225 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Et pourtant ils accouplent !!! RĂ©ponse de jno 00 n° 9/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1238 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Oui, ils s'accoupent voir photos sur le dite rubrique "mulets" mais le rĂ©sultat n'est pas aussi abouti qu'entre palombes. Moins de repro et surtout, l'hybride est beaucoup plus fragile tout au moins quand il est petit et aussi beaucoup plus sensible Ă  toutes les maladies. Et je suis bien placĂ© pour en parler. Donc apprentis sorciers Attention aux nombreuses dĂ©ceptions ! Votre ou vos oiseaux hybrides ne sont pas sociables, ni avec les pigeons, ni avec les palombes. Si vous les laissez mĂ©langĂ©s avec pigeons et/ou palombes, prĂ©voir beaucoup de casse et mĂȘme de la mortalitĂ© chez des autres oiseaux. Moi personnellement, je n'encourage personne Ă  faire ce croisement Ă  moins qu'il ait pas mal d'expĂ©rience pour ce qui concerne la reproduction des palombes. + RĂ©ponse de DD Gignac 40 00 n° 10/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1401 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Et est ce que vous utilisez des mulets en " volant"??? RĂ©ponse de DREW41 00 n° 11/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1411 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Ca m'Ă©tonnerais fortement que quelqu'un utilise des mulets comme volants, il ne faut oublier qu'il y a du sang de palombe dedans, et Ă  ma connaissance, personne n'utilise de palombes en volants . RĂ©ponse de DD Gignac 40 00 n° 12/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1439 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Oui mais il y a aussi du sang de pigeon...mais tu dois avoir raison quand meme RĂ©ponse de DREW41 00 n° 13/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1446 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Je ne sais pas si j'ai raison, mais quand j'entends parler de mulets qui foutent la branlĂ©e aux autres, on peut sentir l'instinct sauvage du bestiot, qui, d'aprĂšs certains, Ă  aussi l'inconvĂšnient d'ĂȘtre tĂȘtu, alors comme volant ... RĂ©ponse de bruno59 00 n° 14/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1747 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier entierement d'accord avec toi JNO PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1811 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Oui il y en a qui l'utilise comme volant. PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1819 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier ou comme roue de secours - Quand un appelant est blessĂ© sur une mĂ©canique. Tu pensais Ă  quoi Palou du 33????!.- PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1824 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier le message ici ...bonsoir ,hi hi hi !!!,leglaude quand mĂȘme !!! PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1830 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Salut Fredpandipanda J'ai parlĂ© Ă  toi cet aprĂ©s midi, j'ai testĂ© de nouvelles tenues de travail et lorsque la gentille petite commerciale, trognon comme pas deux, m'annonçait les tailles, j'ai eu une rĂ©ponse Ă  la con " je ne suis pas aussi enrobĂ© que fredpandipanda " Elle m'a regardĂ© et m'a demandĂ© qui c'Ă©tait, et c'est lĂ  que j'ai rĂ©lisĂ© ma connerie. c'est la faute Ă  Palou 33 qui a dit que tu ne passais pas entre les Ă©tagĂ©res du stock amĂ©ricain, du coup je me suis fait une image etvoilĂ  le rĂ©sultat- Excuse moi Fred- RĂ©ponse de roro11 00 n° 19/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1856 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Bonsoir Les italiens utilisent des Volantini qui je crois sont des mulets, qui en plus se reproduisent pour certains et ils s'en servent en plus comme volants. PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1909 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Roro 11 Sur un des Palombe et Tradition, ils expliquent l'origine des volantinis, c'est super Ă  lire, c'est le N°, du mois de mars ou Juillet 2009, si je ne me trompe pas. Lou, Jno ou Jmc 47 pourraient nous aiguiller sur le N° exact. PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1951 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier le message ici ...hĂ© hĂ© leglaude ,c'est pas grave ,qui sait si elle veut d'un manequin la petite trognon de pomme ,tu seras mon manager ,pour info quand mĂȘme les rayons ne doivent pas faire plus de 30 cm de large ,hi hi . je vais rechercher les volantinis ,mais apparement ce n'est pas en 2009 ,peut-ĂȘtre que j'ai sautĂ© un trimestre ,je vais vĂ©rifier . RĂ©ponse de lou lanusquet de CX 00 n° 22/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1953 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Claudius, effectivement, un reportage sur "les volantinis" dans le n°24 automne 2009... Bonne lecture Ă  tous! RĂ©ponse de roro11 00 n° 23/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  1959 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Tout a fait Leglaude et Lou je l'ai ce numĂ©ro et les italiens ne vont pas jusqu'Ă  livrer leur secret de la gĂ©nĂ©alogie... HĂ©, hĂ©, malins les transalpins! RĂ©ponse de lou lanusquet de CX 00 n° 24/33 PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  2003 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Comme il me manque des n°s, il y a peut-ĂȘtre d'autres renseignements par lĂ ... DĂ©solĂ©! PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  2023 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Leglaude, je parlais des volants, des mulet volant, qui volent !!!! Et puis je n'ai pas dit que fred ne passerait pas dans les rayons Il est Ă©pais comme une plume de queue de palombes PostĂ© le Jeudi 20 Janvier 2011 Ă  2032 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier le message ici ...p'tit palou comme les chats ,il retombe toujours sur ses pattes ,tĂ© !!et maintenant des mulets qui volent , han !!!! je vais voir le n°24 alors j'ai dĂ» passer trop vite ,j'ai mis dans une voliĂšre au millieu d'arbustes 2 palombes et 2 pigeons , pour le moment ça se passe bien ,Ă  suivre ... PostĂ© le Vendredi 21 Janvier 2011 Ă  0436 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Bonjour Lou, Roro, Fredpandipanda et Ti Palou Ă  la Jyzz Je crois que c'est un articjle de Rinaldo Bucci et il y a une photo oĂč il est en face ces voliĂ©res et il racontent les diffĂ©rents croisements. Ce week end, thĂ©oriquement, !!!!! je devrais avoir un peu de temps devant moi, je vais faire une recherche dans les revues P&T. Je vous tiens au courant Bonne journĂ©e. PostĂ© le Vendredi 21 Janvier 2011 Ă  0607 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier le message ici ...bonjour ,bon je viens de le retrouver , P et T AUTOMNE 2009,page 42,le titre c'est "poggibonsi 2009,Jacques LUQUETet Francisco PACI,bonne lecture . RĂ©ponse de jno 00 n° 29/33 PostĂ© le Vendredi 21 Janvier 2011 Ă  1430 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Ouais hum hum...ouais, bon enfin ! Je crois qu'il faut arrĂȘter certains fantasmes. J'en connais plusieurs qui sont allĂ©s chercher des "volantini" chez les Italiens, bien sĂ»r, chez des personnes de confiance. Au bout du compte, je crois bien qu'il se sont faits avoir lĂ  je suis poli mais je ne trouve pas ça marrant!. Et mĂȘme les petits n'ont pas de bandes alaires.....Ă  se demander s'ils ne se sont pas foutus de notre gueu... et s'ils n'ont tout simplement pas dĂ©teint les ailes ! VoilĂ  mon ressenti. Enfin, peut-ĂȘtre que ceux qui se sont faits avoir vous en parleront, en comitĂ© privĂ©, soit Ă  cx soit au game fair ? + PostĂ© le Vendredi 21 Janvier 2011 Ă  1745 Titre RE Croisement bleu de gascogne et ramier Pour les volantini Palombe et tradition N° 19 Ete 2008 A la page 53 le titre " L'AbbĂ© Johan Gregor Mendel et les" volantini " ". Et c'est bien R Bonne lecture. vous me direz merci plus tard- Trouverla gros pigeon ramier photo idĂ©ale Une vaste collection, un choix incroyable, plus de 100 millions d’images LD et DG abordables de haute qualitĂ©. Pas besoin de vous inscrire, achetez dĂšs maintenant ! DANS LES FONDS DE Le mari cocu, battu et content ». Gravure par NoĂ«l Le Mire d'aprĂšs Charles Eisen, publiĂ©e Ă  Paris, Basan, 1762. Illustration pour les Contes et nouvelles en vers », de Jean de la Fontaine. Rijksmuseum Amsterdam, inv. n° 
, partez ! juin 2022 L'occasion nous est enfin donnĂ©e de nous pencher sur la notion de vitesse, et les mots pour la dĂ©crire et peut-ĂȘtre mĂȘme la mesurer. Attention ici, point de bolide vrombissant, puisque nous resterons ancrĂ©s dans l'Ancien RĂ©gime, bien avant l'arrivĂ©e du cheval-vapeur. Il n'empĂȘche que les procĂ©dures criminelles nous permettent quelquefois d'assister Ă  des spectaculaires accidents de la circulation oĂč la vitesse est Ă  mettre en cause1. Prenons par exemple celui du 13 octobre 1780, qui fut fatal Ă  Louis Mascot2. En fait de cheval, ce sont lĂ  des mules attelĂ©es, Ă  une charrette allant fort vite ». Et c'est donc inĂ©vitablement que le malheureux Mascot, aiant Ă©tĂ© surpris par la rapiditĂ© » avec laquelle alloient les mules, a Ă©tĂ© renversĂ©, foulĂ© et mis Ă  plat. Les tĂ©moins de l'accident insistent tous sur cette idĂ©e de vitesse. L'un nous explique que l'Ă©quipage s'en alloit bien prĂ©cipitament vers le chemin de Saint-Martin, lesdites mulles Ă©tant aiguillonnĂ©es par les coups de fouet rĂ©itĂ©rĂ©s qu'un des trois hommes qui Ă©toit sur ladite charrette leur donnoit ». L'autre confirme que les grands coups de fouet poussent les mules Ă  aller avec tant de rapiditĂ© » ; un troisiĂšme parle de rapiditĂ© Ă©tonnante », un encore d'une rapiditĂ© sans Ă©gale ». Bref, Mascot n'avait aucune chance face Ă  cet Ă©quipage menĂ© Ă  un train d'enfer. Deux ans plus tĂŽt, c'est une course poursuite Ă  pied entre un cuisinier et un postillon qui tourne Ă  l'avantage du second car il avoit meilleure jambe que » le premier3. Les galopades sur deux jambes sont aussi lĂ©gion dans les affaires criminelles ; cela s'imagine aisĂ©ment tant elles contiennent de courses poursuites par des assaillants ou de fuites Ă©perdues par leurs proies apeurĂ©es. Quand Marcel s'en prend Ă  Comet, cela se passe tambour battant Comet aynĂ© courroit pour s'enfermer, ledit Marcelle l'auroit rejoint Ă  coursse avec son Ă©pĂ©e nue Ă  la main et luy a dit de nouveau qu'il vouloit luy arracher la vie ». On imagine bien Comet, filer Ă  la vitesse de la lumiĂšre, tellement qu'il monta Ă  toute coursse, tout esoufflĂ© »4. Cinq ans plus tĂŽt, Bertrand Faget n'est pas tranquille lorsque, dans la nuit, il croise trois jeunes gens place du Salin, comme il avançoit le pas pour [
] se garantir des mains desdits trois jeunnes hommes » ; ceux-ci l'interpellent et lui disent de s'arĂȘtter et de ne marcher pas sy vitte, Ă  quoy le plaignant leur rĂ©partit qu'ils n'avoi[en]t qu'Ă  marcher s'ils voulet eux-mĂȘmes »5. Ils le prennent au mot et manquent de l'Ă©charper. Quand Margouton dit hautement » vouloir rosser Marie, on pense d'abord Ă  une fanfaronnade ; mais attention, elle est vive comme l'Ă©clair et, incontinent, elle s'Ă©lance Ă  toute course » sur sa proie, sur laquelle elle se jette comme une furie »6. Les sources Ă©crites nous offrent des Ă©lĂ©ments liĂ©s Ă  la vitesse, quelquefois de maniĂšre inattendue ainsi, en 1730 le jeune Bitis qui, trouvant son chien empoisonnĂ© auroit accouru » chez son grand-pĂšre puis lui emprunter de l'orviĂ©tan en guise d'antidote7. Une fois la fiole en ses mains, il seroit revenu promptem[en]t Ă  la maison » pour tenter de sauver l'animal. Mais, par un concours de circonstances, son cousin et une sienne tante prenant la mouche contre sa mĂšre vous suivez ? Ça va vite, trop vite peut-ĂȘtre auroint couru aprĂšs [elle] et, l'ayant jointe, se seroint jettĂ©s sur elle Ă  corps perdu ». Ne nous quittons pas sans Ă©voquer ces courses du mouton », rĂ©guliĂšrement organisĂ©es dans la ville. LĂ , la jeunesse s'affronte et rivalise de vitesse non le mouton ne participe pas, c'est le lot du vainqueur. L'Ă©preuve la mieux documentĂ©e Ă  ce jour prend place le dimanche 25 aoĂ»t 1782 ; le lieu du dĂ©part Ă©toit de l'allĂ©e de Lapujade », c'est-Ă -dire au quartier de Croix-Daurade, et l'arrivĂ©e jugĂ©e Ă  la croix de la porte Matabiau. Celui qui remporta la victoire fut un valet d'un nommĂ© Capou »8 ; nous n'avons malheureusement pas son chrono. Et puis, il n'y a pas que la vitesse pure. Notons par exemple cette prouesse de Joseph Claustres, qui quitte les Flandres pour rejoindre Toulouse en vingt-quatre jours seulement, et Ă  pied s'il vous plaĂźt9. Attendez, c'est qu'en arrivant, notre AriĂ©geois natif de LapĂšge a encore assez de souffle pour faire un enfant Ă  Marie Escarnot – ce qu'il regrettera amĂšrement par la suite. Ah, si seulement il avait traĂźnĂ© en chemin, a-t-il dĂ» gĂ©mir... _____________________________ 1- Les curieux pourront aussi lire le dossier n° 28 des Bas-Fonds avril 2018 Les charrettes de la mort. Chevaux emballĂ©s, petits Ă©crasements et mortelles mises Ă  plat les accidents de la circulation Ă  Toulouse au XVIIIe siĂšcle ». 2- FF 824/8, procĂ©dure 144, du 13 octobre 1780. 3- FF 822/3, procĂ©dure 055, du 7 avril 1778. 4- FF 784/3, procĂ©dure 092, du 20 juin 1740. 5- FF 769/1, procĂ©dure 004, du 16 janvier 1725. 6- FF 810/4, procĂ©dure 069, du 23 mai 1766. 7- FF 774/2, procĂ©dure 069, du 20 mai 1730. 8- FF 826/6, procĂ©dure 105, du 26 aoĂ»t 1782. 9- FF 794/2, procĂ©dure 026, du 17 mars 1750. [Meunier coiffĂ© Ă  Cahuzac-sur-VĂšre]. NĂ©gatif sur plaque de verre, ClichĂ© EugĂšne Trutat entre 1890 et 1907 – DĂ©pĂŽt de l'association "Les Toulousains de Toulouse et Amis du Vieux Toulouse". Mairie de Toulouse, Archives municipales, 51Fi 290. Bonnet d’ñne mai 2022 Que faire, lorsque vous prend l'envie de savourer un mois sabbatique et ne plus entendre parler d'Arcanes, que ce soit parce la thĂ©matique ne vous convient pas, ou encore parce que
 zut ! Sauf que voilĂ , il paraĂźt qu’il n'y a personne d’autre pour le faire Ă  votre place, et que lĂ , Ă  la derniĂšre minute il vous faut faire un billet incontinent Ă©crire sur les chapeaux de roues » aurait-on pu dire, mais non, le jeu de mot ne prend pas, cette thĂ©matique n’est dĂ©cidĂ©ment pas pour moi. Pourtant, me direz-vous, les couvre-chefs, on en trouve tout le temps dans les fonds d'archives anciennes, ça ne doit pas ĂȘtre bien difficile. La perruque par exemple – oui, mais c'est du dĂ©jĂ  vu, on l'a traitĂ©e Ă  l'occasion d'un dossier des Bas-Fonds. Pareil pour la coiffe des maquerelles lors de leur chĂątiment de la course ou de l' asinade ». CoiffĂ©es les unes d’un chapeau de paille agrĂ©mentĂ© en ridicule, d'un bonnet Ă  grelot, ou encore dĂ©peint comme un casque Ă  plume – voire d’une mitre peinte, pour les Genevois. Le bourreau de la ville et sa cagoule ? Ah non ! Oublions cette image romantico-dĂ©bile de l'exĂ©cuteur de la haute justice ; relisez-donc les Bas-Fonds qui lui est consacrĂ©, et vous verrez qu'il n'est pas masquĂ© – d’ailleurs, il a un chapeau comme tout le monde. Les chapeaux des capitouls ? C'est bien joli tout ça, mais ces derniers n’ont pas de chapeau ou de couvre-chef dĂ©diĂ© ; chacun a le sien les nobles l'ont plutĂŽt Ă  tricorne avec plumet. Pour les marchands, il est plat et rond, et les robins avocats, procureurs portent le bonnet carrĂ©. Mais alors, leur chaperon ? Zut, lisez l’article jusqu’au bout, et vous verrez que ça n'a rien Ă  voir avec un chapeau. Non, rien Ă  faire, en ce mois de mai, j'en ai ras la casquette, et la thĂ©matique du chapeau ne me dit vraiment rien, vous le voyez bien j'en suis contraint Ă  recycler au risque de me voir dĂ©cerner un bonnet d'Ăąne. Ah, si ! A la limite – mais lĂ  c'est un peu tirĂ© par les cheveux – on peut de faire du neuf en vous livrant le dernier numĂ©ro des Bas-Fonds, mais attention dans Pis que pendre », vous trouverez des insultes et menaces non Ă©quivoques, Ă  vous faire hĂ©risser les cheveux. Lettre de Brice-Joseph CavarĂ© adressĂ©e Ă  
, princesse de France. Mairie de Toulouse, Archives municipales, FF 725 en cours de classement, procĂ©dure 9 janvier 1681 dĂ©tail. 
 et poussiĂšre tu resteras avril 2022 Se savoir ĂȘtre un ĂȘtre insignifiant n'empĂȘche pas de vouloir – et de pouvoir – s'adresser aux grands de ce monde. Nous avons ainsi conservĂ© plusieurs lettres d'humbles sujets adressĂ©es Ă  des tĂȘtes aux perruques parfaitement poudrĂ©es et, de surcroĂźt, couronnĂ©es. En toute logique, notre premier choix nous mĂšne en 1781 oĂč le nommĂ© Bravat est retenu dans les prisons de l’hĂŽtel de ville car on le trouve un peu fou. On attend de savoir si on doit le faire enfermer en consĂ©quence. Nul ne sait si Bravat tourne en rond dans sa cellule, mais il ne tourne pas bien rond et se met en tĂȘte d’écrire au Roi1. À dĂ©faut d'encre pour Ă©crire sa supplique, il en est rĂ©duit Ă  mĂ©langer de la poussiĂšre de brique Ă  sa propre salive. Le rĂ©sultat est, somme toute, fort lisible et correct. Las, le bon Louis n’aura pas eu le loisir d’apprendre les malheurs de son brave sujet, car sa lettre Ă©tant restĂ©e Ă  quai entre les mains des capitouls, tout comme celle qu'il rĂ©dige Ă  l’attention Monsieur, comte de Provence. Un lĂ©ger bond en arriĂšre nous projette un siĂšcle plus tĂŽt, en 1681 oĂč, cette fois, c'est un sujet libre qui s'adresse Ă  cette princesse de France dans une lettre toute en rondeurs et dĂ©liĂ©s2, un vĂ©ritable amour de calligraphie qui ouvre sur un ocĂ©an de suavitĂ©s Ă  l'attention de la princesse, Ă  tel point que, perdu dans ses ronds de jambe et ronds de lettres, Brice-Joseph en oublie le sujet de sa supplique. Car il se contente de dĂ©biter niaiseries ; sa lettre n’est finalement qu’un Ă©talage de superfluitĂ© Ă  la dĂ©rive. Mieux encore, il oublie mĂȘme d'envoyer son humble supplique qui – comme d'autres encore, est finalement retrouvĂ©e dans ses poches lors de son arrestation par les capitouls oui, Ă  ses heures il Ă©crivait aussi des affiches diffamatoires contre une jeune fille de la ville qu'il n'omettait pas d'aller placarder sur les murs. _______________________________________ 1- FF 825/5, procĂ©dure 118, du 24 juillet 1781. 2- FF 725, en cours de classement, procĂ©dure 9 janvier 1681. Bourdaloue [pot de chambre adaptĂ© pour un usage fĂ©minin]. Manufacture de Meissen, porcelaine peinte par Philipp Ernst Schindler, vers 1730-1735. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° BK-17439. Petits coins mars 2022 Si vous avez lu l’édito, vous savez dĂ©sormais que chaque tronçon de rue de notre ville Ă©tait autrefois plus au moins dĂ©signĂ© par le terme de coin ». On pourrait donc imaginer qu’il Ă©tait aisĂ© ainsi de se trouver un petit coin pour y faire sa petite affaire ou sa grosse commission, cela en toute quiĂ©tude. Or, Ă  en croire les baux Ă  besogne concernant des rĂ©parations de bĂątisses ou les entreprises de constructions neuves, la grande vogue des privĂ©s » ou latrines dans les maisons toulousaines ne date pas d’hier ; on mĂȘme serait tentĂ© de la situer juste aprĂšs la grande peste de 1628-1632. Ainsi, un siĂšcle plus tard, on estime que la plupart des maisons de la ville sont Ă©quipĂ©es du dernier cri de la technologie hygiĂ©nique le dernier cri Ă©tant les toilettes Ă  l’anglaise, et lĂ , il faudra encore attendre. On penserait donc que les gens font cela en toute intimitĂ© dans ces petits coins privĂ©s, d’autant plus que les chaises de commoditĂ© ou chaises percĂ©es se trouvent partout et permettent Ă  chacun de se vider incontinent, sans mĂȘme cesser son activitĂ© du moment – il en existe Ă©videmment pour les enfants, et cela n’est certainement pas l’apanage des classes aisĂ©es, puisqu’on en note une parmi les meubles de l’appartement du portefaix et criminel rĂ©cidiviste François CassĂ©1. Le pĂšre de la petite ThĂ©rĂšse a certainement dĂ» en faire des cauchemars la nuit, puisqu’il ne possĂ©dait pas un tel Ă©quipement, ou bien qu’il ne l’a pas utilisĂ© le jour oĂč sa fillette de quatre ans a demandĂ© Ă  se vider, et qu’il lui a levĂ© les jupes en la dĂ©posant dans la rue sur le pas de la porte. L’enfant n’a certainement pas eu le temps de dire ouf ni de se soulager qu’elle s’est trouvĂ©e aplatie par un lourd charroi qui passait par lĂ  ! Mais non, les intestins du Toulousain de l’Ancien RĂ©gime sont plus libres qu’on ne le croit et, Ă  l’évidence, ils ne peuvent rĂ©sister aux sirĂšnes du grand air, Ă  l’appel de la nature, Ă  l’attrait d’un coin de verdure, d’un pavĂ© luisant de pluie ou d’un mur judicieusement placĂ©, ce qui les pousse irrĂ©mĂ©diablement au relĂąchement et Ă  dĂ©poser çà et lĂ  en plein air, dans tous les coins et recoins. Certes, les capitouls veillent au grain et font crier puis afficher des ordonnances qui interdisent ces dĂ©pĂŽts sauvages et nausĂ©abonds. Sans grand succĂšs, il faut l’admettre, d’autant plus que les adeptes des pots de chambre – bourdalous » pour les dames modĂšle spĂ©cialement adaptĂ© Ă  l’anatomie fĂ©minine2, pourtant créés pour un usage intĂ©rieur, s’en mĂȘlent aussi en s’ingĂ©niant Ă  en vider allĂšgrement le contenu dans la rue, directement depuis leur fenĂȘtre, quelquefois mĂȘme sans crier gare. Nul doute que Newton serait passĂ© dans un coin de rue toulousain, il n’aurait pas attendu qu’une pomme lui tombe sur le coin de la tĂȘte pour dĂ©velopper sa fameuse thĂ©orie. En attendant, ceux qui veulent en savoir plus trouveront matiĂšre Ă  rĂ©flexion en se plongeant avec dĂ©lectation dans le dossier des Bas-Fonds n° 24 intĂ©gralement consacrĂ© Ă  cette thĂ©matique. ____________________________________ 1- FF 784/9, procĂ©dure 220, du 11 mars 1740, supplĂ©ment piĂšce n° 28 2- Du nom de pĂšre jĂ©suite Louis Bourladoue, dont les sermons Ă©taient trĂšs courus mais particuliĂšrement longs, ce qui nĂ©cessitait d’emporter avec soi son pot d’aisance. [femme enceinte guidĂ©e par un homme appuyĂ© sur un bĂąton]. Dessin Ă  l'encre sur papier, Giovanni Battista Piranesi, vers 1750. National Gallery of Art, Washington, inv. n° ... de polichinelle fĂ©vrier 2022 Vous trouverez bien chez nous l'acte de baptĂȘme de la petite Suzanne-ÉlĂ©onore1. On y indique qu'elle est nĂ©e le 21 octobre 1741, et a Ă©tĂ© baptisĂ©e le 24 dudit, en prĂ©sence de son pĂšre, Ignace Ayral et de ses parrain et marraine. On n'y prĂ©cise pas si Marie Ruffat, la maman, se porte bien, mais je peux vous assurer que oui. Si Suzanne est effectivement un vrai nourrisson, Marie est en revanche une... fausse maman. Allons-donc ! me direz-vous, mais tout le monde dans le quartier a pu voir son ventre rond ces derniers mois. Elle tricotait mĂȘme le bonnet de son enfant Ă  naĂźtre. Et puis, n'a-t-on pas entendu ses cris lors de l'accouchement. Et ce sang sur les draps de son lit aprĂšs la dĂ©livrance, qu'est-ce donc, si ce n'est pas lĂ  la marque indĂ©niable d'un accouchement ? Perdu. Les hommes sont peut-ĂȘtre naĂŻfs en cette matiĂšre, mais les femmes savent reconnaĂźtre quand une de leurs congĂ©nĂšres met un coussin ou un panier sous son ventre pour paraĂźtre enceinte. Et mĂȘme si toutes les femmes n'ont pas l'Ɠil de taupe, elles savent bien qu'un ventre rond ne tangue pas tantĂŽt Ă  droite, tantĂŽt Ă  gauche. Nous sommes lĂ  devant un cas de supposition de part », c'est-Ă -dire que l'enfant a Ă©tĂ© achetĂ© et qu'on le fait passer pour sien2. Instinct maternel exacerbĂ© d'un couple stĂ©rile ? Certainement pas il y a de l'argent en jeu, beaucoup d'argent mĂȘme 20 000 livres Ă  rĂ©cupĂ©rer d'une donation, si les Ă©poux Ayral venaient Ă  avoir un enfant. Sauf que voilĂ , le secret a Ă©tĂ© Ă©ventĂ© ; non seulement Ă  cause de ce ventre dĂ©cidĂ©ment bien ballant, mais encore, il a fallu trouver une sage-femme et la mettre dans la confidence d'un pour dĂ©nicher un nourrisson tout frais, prĂȘt et emballĂ© le jour J, et de deux pour prĂ©tendument assister la mĂšre » lors de son accouchement feint. Et lorsque le pot aux roses est dĂ©couvert, c'est d'abord la sage-femme qui trinque, puis la vraie mĂšre de l'enfant, le couple Ayral bien entendu, et d'autres complices encore. L'affaire est d'abord jugĂ©e par les capitouls3, puis le parlement y met son grain de sel, et, en conclusion, Ayral et sa femme furent condemnĂ©s Ă  faire amande honorable, la sage-femme, Suau, son Ă©pouse et la nommĂ©e Villaret Ă  assister Ă  lad. amande honorable, et ensuite lesd. Ayral, son Ă©pouze et Cazeneuve au banissement du ressort de la cour pour dix ans, Suau et sa femme au banissement de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e pour cinq ans »4. Et le petit polichinelle dans tout ça ? Manifestement le sort de Suzanne-Élonore n'intĂ©resse pas les magistrats, et nous ne savons rien de son devenir. ____________________________________________ 1 - GG 318, f° 141. Paroisse Saint-Étienne, registre des baptĂȘmes, mariages et sĂ©pultures de l'annĂ©e 1741. 2 - On peut aussi le voler, l'enlever ou simplement le trouver sur le pas de sa porte. 3 - FF 785/7, procĂ©dure 190, du 10 novembre 1741 91 piĂšces. 4 - Annales manuscrites des capitouls, BB 283, p. 461. Au prochain virage, Ă  droite ! janvier 2022 Dans les annĂ©es 1960-1970, Toulouse disposait d’une piste de PrĂ©vention RoutiĂšre » avec fausses signalisations, faux parking, fausses stations essence, mais vrais gendarmes pour faire la circulation ! La commune s'investissait dans cette opĂ©ration en prenant Ă  sa charge le transport des Ă©lĂšves des Ă©coles jusqu’à cet Ă©quipement d’utilitĂ© publique. Les plus jeunes des toulousains, Ă  bicyclettes, et les moins jeunes, Ă  motobylettes, pouvaient ainsi y apprendre en toute sĂ©curitĂ© les fondamentaux de la route. De quoi Ă©viter quelques dĂ©convenues au prochain virage ! [Le gĂ©nie retrouve la folle Julie sous un arbre au bord de la route]. Gravure de Daniel-Nikolaus Chodowiecki, Berlin, 1780. Illustration pour l'ouvrage "Histoire d'un gĂ©nie", Leipzig, Weygandschen Buchhandlung, 1780. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° Les yeux dans les Dieux dĂ©cembre 2021 Lorsque Jeanne-Marie Dupuy se couche, elle sent qu'on lui prend le bout des pieds et qu'on lui grate le chevet du lit »1. Jusque-lĂ , il n'y a pas Ă  s'inquiĂ©ter, mais c'est qu'elle ne s'arrĂȘte pas lĂ  ; elle rajoute entendre aussi des voix par la cheminĂ©e, en particulier cet appel pressant Actuelement tu ez Ă  moy, je te prens ! Et lĂ , Jeanne-Marie est convaincue que c'est le Diable qui l'interpelle ; d'ailleurs, ajoute-t-elle, celui-ci lui jette mĂȘme de l'eau bĂ©nite ! par la cheminĂ©e. Seul remĂšde, et quoyque elle ne sache point lire elle prent tous les jours et Ă  certaines heures un alphabet de Bordeaux et, en l'ouvrant, le Bon Dieu lui donne les lumiĂšres nĂ©cessaires pour lire ce qui est contenu dans l'alphabet, qu'elle rĂ©pĂšte tout haut. Elle ajoute encore qu'elle a conversĂ© pleuzieurs fois avec le Bon Dieu tant dans sa chambre que dans la rue ». Nous n'en saurons pas plus des entretiens cĂ©lestes ou des tourments infernaux de Jeanne-Marie, parce que les capitouls jugent plus prudent de clore lĂ  l'audition de la jeune femme 23 ans, veuve, un enfant pour s'en remettre Ă  la dĂ©cision des deux experts. Ceux-ci estimeront qu'elle n'est pas entiĂšrement folle, mais qu'elle est toutefois prĂȘte Ă  basculer dans la dĂ©mence. Ce n'est lĂ  qu'un exemple parmi de nombreux autres de cas de folie – ou bien de ses prĂ©mices, oĂč les capitouls se trouvent confrontĂ©s Ă  des individus qui leur font Ă©tat de considĂ©rations mystiques. Car, en cette fin de 18e siĂšcle, les magistrats municipaux toulousains ont dĂ©sormais Ă  juger » sur les cas potentiels de dĂ©mence qui leurs sont prĂ©sentĂ©s. Ainsi, chaque affaire donne lieu Ă  des dĂ©positions de tĂ©moins, une audition de l'individu, et surtout une expertise mĂ©dicale dont le rĂ©sultat paraĂźt sans appel2. TrouvĂ© dĂ©ment, l'individu est retranchĂ© de la sociĂ©tĂ© pour ĂȘtre envoyĂ© au nouveau quartier des fous de l'hĂŽpital de la Grave. À Dieu corps et Ăąme HĂ©lĂšne de Valette n'est peut ĂȘtre pas folle, mais elle refuse de se laisser troubler pendant qu'elle s'adonne Ă  ses dĂ©votions dans sa chambre. Ce qui fait qu'elle entend parfaitement le voleur qui pĂ©nĂštre dans la piĂšce et qui lui prend sa montre en or, mais elle ne rĂ©agit pas, entiĂšrement absorbĂ©e par sa priĂšre. En revanche, une fois le signe de croix final effectuĂ©, elle revient Ă  elle, carrĂ©ment furieuse. Un peu tard, car le voleur est dĂ©jĂ  reparti... Ite missa est3. Marianne Viguier est un peu religieuse postulante et surtout bonne Ă  tout faire dans le couvent du Bon-JĂ©sus. On la dit entiĂšrement dans la dĂ©mence, tenant des propos singuliers et contraires Ă  la raison, disant qu'elle est la parente du Roi, de monsieur de PĂ©rigord, quelle est la supĂ©rieure du prĂ©sent couvent, qu'elle voit Dieu, qu'elle l'entend parler, qu'elle le voit travailler, que tous les hommes qui viennent dans le prĂ©sent couvent comme le mĂ©decin, le chirurgien et ouvriers sont des apĂŽtres »4. Mais comme le tĂ©moignage ci-dessus vient d'une consƓur et pourrait ĂȘtre taxĂ© de partialitĂ©, rendons sa voix Ă  Marianne et laissons-la s'expliquer elle-mĂȘme Elle s'occupe Ă  balayer toute la maison, qu'elle est la servante du Bon Dieu, qu'elle s'est adonnĂ©e entiĂšrement Ă  lui, qu'elle voit quelquefois le Bon Dieu en personne, vĂȘtu d'un habit couleur d'olive, dans l'Ă©glise du prĂ©sent couvent et Ă  sa main gauche, auquel elle adresse les priĂšres pour toute l'Europe, pour les nĂšgres, pour les esclaves, en un mot pour tout. Elle ajoute qu'elle est la ville de JĂ©ruzalem, autrement dit l'arbre de vie ; que son intention est de sortir de ce couvent qui est actuellement bien en rĂšgle pour aller joindre le Sr Bichon, son confesseur, Trinitaire, qui est Ă  cinq lieues au-delĂ  de Bordeaux, pour se joindre Ă  lui afin d'Ă©tablir un autre couvent, que c'est le Bon Dieu qui lui a inspirĂ© pareille chose et de se dĂ©pĂȘcher vite pour cela ; qu'elle est de grande condition et parente de la famille royale et de monsieur de PĂ©rigord, Ă  consulter les Ă©critures. Elle ajoute que lorsqu'elle entra dans le prĂ©sent couvent, le Bon Dieu la nomma supĂ©rieure, mais comme il est venu une autre supĂ©rieure et chanoinesse, les religieuses du prĂ©sent couvent ne regardent en rien la rĂ©pondante, ce qui fait que le Bon Dieu lui a dit de quiter cette maison pour aller joindre son confesseur au-delĂ  de Bordeaux. La rĂ©pondante dit de plus que saint Pierre, apĂŽtre, est venu dans la prĂ©sente maison et a seignĂ© au bras droit la rĂ©pondante ainsi que plusieurs autres religieuses ; saint Jean de Kirielison est venu aussi dans la prĂ©sente maison pozer des vitres ». Devant ce flot de paroles d'une incohĂ©rence manifeste pour le magistrat, celui-ci met fin Ă  l'audition, mais Marianne parvient toutefois Ă  glisser une derniĂšre phrase, saisie in-extremis par le greffier elle est le bon Lazare, qu'elle est ressuscitĂ©e ». De la couleur des habits de Dieu Ă  la saignĂ©e mystique opĂ©rĂ©e sur elle par saint Pierre, les capitouls n'ont aucun doute Marianne a bien l'esprit aliĂ©nĂ©, les experts vont le confirmer, et elle sera donc envoyĂ©e aux quartier des fous jusqu'Ă  rĂ©sipiscence – s'il plaĂźt Ă  Dieu. Quatre-vingt-sept, annĂ©e mystique Qu'est-ce qui fait qu'en 1787 nous trouvions plus de cas de personnes tourmentĂ©es par le Ciel et/ou les enfers ? Nous n'en saurons jamais rien. En voici une sĂ©lection de quatre seulement, Ă©videmment choisis pour la pertinence des citations. TourmentĂ©e par une voisine, Marie Descazeaux s'en fut devant Dieu pour l'implorer de lui tracer la conduite quelle devoit tenir pour se mettre Ă  l'abri des tracasseries qu'on lui fait. Et Dieu s'Ă©tant fait entendre Ă  elle d'une maniĂšre trĂšs intelligible, elle suivit de point en point ce qu'il lui avoit dit ». C'est-Ă -dire qu'elle fut acheter un pistolet, le chargea, et le dĂ©chargea Ă  bout portant sur sa voisine ! Ô miracle, cette derniĂšre en sort quasiment indemne5. Magdeleine se confie Ă  un voisin d'un ton et d'un air Ă©vaporĂ© ; lui dit qu'elle venoit du fauxbourg St Michel oĂč elle avoit vu dans une grange le Bon Dieu avec St Joseph et la Ste Vierge et toute la Ste TrinitĂ© ainsi que ses pĂšre et mĂšre ». Peut-ĂȘtre est-elle effectivement l'Élue car, se rendant ensuite dans l'Ă©glise de St Etienne pendant que M. le curĂ© disoit la messe, elle lui avoit criĂ© Papa, papa, tant elle Ă©toit charmĂ©e de le voir »6. Quiterie passe son temps dans l'Ă©glise des grands Carmes, elle n'en sort quasiment pas de la journĂ©e. De telles marques de dĂ©votion indisposent grandement lors des offices car elle donne des marques de dĂ©mence, tantĂŽt chantant et riant, et pour ainsi dire dans le mĂȘme moment, pleurant, tantĂŽt se plaçant au milieu du chƓur, fixant certains religieux auxquels elle fait des signes au moyen du doigt qu'elle met sur le nez, ce qui a troublĂ© trĂšs souvent le service divin »7. Quant Ă  Blanche Chapel, on la voit prendre avec les mains une poignĂ©e de braize du feu, qu'elle rĂ©pendoit ensuite dans la chambre, voulant se jetter sur les personnes qui se prĂ©sentent Ă  elle pour les mordre, criant AllĂ©luya, allĂ©luya »8. On peut avancer sans crainte que le feu de Dieu l'habite – ou la dĂ©vore. Et nous rĂ©alisons maintenant qu'aucun homme ne figure dans cette petite sĂ©lection. Que l'on se rassure, ils peuvent eux aussi ĂȘtre atteints de folie, mais leur mysticisme semble moins se manifester dans leurs accĂšs de dĂ©mence ; peut-ĂȘtre sont-ils plus adeptes de dialogues intĂ©rieurs, noyĂ©s au fond d'une bouteille
 Nous nous efforcerons toutefois de clore avec un cas masculin, car il y en a bien un, et qui de surcroĂźt a certainement vu Dieu avant les autres. Certes, pour atteindre cette premiĂšre place, Bernard Tesseyre a dĂ» recourir Ă  une mĂ©thode extrĂȘme – et pas trĂšs catholique en septembre 1775, fĂȘlĂ© par trop de dĂ©votion »9, il se pend au plafond de son appartement10. ____________________________________ 1- FF 826/7, procĂ©dure 146, du 15 dĂ©cembre 1782. 2- extrĂȘmement concis, ce rapport d'expertise laisse portant quelquefois percevoir un rĂ©el intĂ©rĂȘt pour le patient » et de touchantes notes de compassion. 3- FF 805/5, procĂ©dure, 135, du 29 aoĂ»t 1761. 4- FF 829/5, procĂ©dure 078, du 21 mai 1785. 5- FF 831/8, procĂ©dure 155, du 11 aoĂ»t 1787. Cette procĂ©dure est intĂ©gralement reproduite en fac-similĂ© des Bas-Fonds n° 42 Le fer et le feu ». 6- FF 831/12, procĂ©dure 237, du 31 dĂ©cembre 1787. 7- FF 831/8, procĂ©dure 150, du 6 aoĂ»t 1787 8- FF 831/4, procĂ©dure 069, du 26 avril 1787 9- MĂ©moires manuscrite de Pierre BarthĂšs, 7e volume. Ms 705, p. 81-82. 10- FF 819/8, procĂ©dure 154, du 5 septembre 1775. [L'enchaĂźnĂ© dĂ©chaĂźnĂ© ou, hachĂ©e-menu dans les prisons], gravure de Jan Luyken, 1698. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° RP-P-1896-A-19368-1396. Axe for girls and girls only novembre 2021 À dĂ©cliner ou graviter aujourd'hui autour d'un axe un tantinet problĂ©matique, c'est tout naturellement que nos attaches anglo-germaniques – autant gĂ©nĂ©alogiquement complexes qu'affectives –, nous renvoient vers ce mot qui, dĂ©clinĂ© dans les langues de Boris et d'Angela, est entendu et compris pour le mot hache. Et voilĂ  qui tombe Ă  pic un pic n'Ă©tant pas une hache, mais il s'y apparente tout de mĂȘme par certains aspects – ou effets, car nous nous sommes vus rĂ©cemment reprocher par des esprits chagrins de n'avoir jamais traitĂ© de la hache dans un numĂ©ro des Bas-Fonds plus prĂ©cisĂ©ment dans le quintet consacrĂ© aux diverses armes du crime alors mĂȘme que nous avions consacrĂ© un numĂ©ro entier au marteau et au maillet, qui manquent singuliĂšrement de classe lorsqu'il servent Ă  perpĂ©trer un crime. Pour notre dĂ©fense, cette lacune s'explique aisĂ©ment. En effet, aucun pourfendeur Ă  la hache ne semble Ă©merger de nos fonds d'archives anciennes. Certes, les Annales manuscrites des capitouls content bien la mĂ©saventure du seigneur de Saint-Simon, dont le crĂąne est fendu Ă  la hache en son chĂąteau du mĂȘme nom par des voleurs1. Las, nous sommes en 1607, et Saint-Simon ne fait pas encore partie de Toulouse. Il y a bien ce Pierrot qui, devenu fou, partage en deux avec une hache la tĂȘte d'une sienne voisine ; mais lĂ  encore, l'affaire a lieu hors de la ville, en Gascogne, prĂšs de Lahas, et nous est seulement connue car ledit Pierrot se fait rattraper et occire Ă  son tour – au pistolet, sur le pont de Tournefeuille, un pied dans Toulouse ouf, il Ă©tait moins une2. Les mĂ©moires Manuscrites de BarthĂšs fourmillent d'affaires sanglantes Ă  la hache jugĂ©es par le parlement3, mais toutes ont Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©es par ceux du Quercy, ceux des CĂ©vennes et du Vivarais, par des Gascons tiens, encore ou mĂȘme des Audois, mais jamais par un Toulousain. VoilĂ  qui est rageant, et d'autant plus lorsqu'on sait que mĂȘme notre bourreau trĂšs officiel ne possĂšde pas un tel instrument dans sa panoplie. Avouez que cela rend les dĂ©capitations bien moins chic et moins solennelles pour Montmorency, personne n'y Ă©tait – le roi avait chassĂ© les capitouls le temps de faire sa petite cuisine tranquille, les portes de l'hĂŽtel de ville Ă©taient fermĂ©es et gardĂ©es par les troupes, donc personne ne sait et tout le monde raconte ce qu'il veut ; quant aux trois frĂšres Grenier, exĂ©cutĂ©s place Saint-Georges en 1762, ils ont eu la tĂȘte tranchĂ©e avec un couteau long, un damas Ă  dĂ©coller. Les Toulousains bouderaient-ils la hache ? Est-ce une arme trop barbare Ă  leur yeux ? Et pourtant, Ă  mieux y regarder on trouve quelques menaces ou agressions rĂ©elles avec une hache. Mais lĂ , surprise ! Ce sont uniquement des femmes qui brandissent l'arme-outil. En premiĂšre ligne, la Blondine. Ce n'est pas une tendre, et elle n'a besoin de rien pour se faire craindre, mais lorsqu'elle arrache une hachette une pigassa des mains de Gaspard Lustron pour la retourner contre lui4, il y a de quoi trembler, d'autant plus que la Blondine est masquĂ©e en diable ». Et voilĂ  que la Soubiroune se joint Ă  elle et menace Ă  son tour de trancher la tĂȘte du malheureux Lustron dont la nuit de noces a bien failli tourner court. Et que penser de la Dumaine, qui jure, blasphĂšme, sacre, appelle tout l'enfer Ă  son secours, prend un bĂąton, vient se jetter [sur] son mari pour lui fendre la tĂȘte, le traite indignement et le charge des outrages les plus sanglants que la fureur puisse inspirer »5. Le pire est Ă  craindre quand elle s'arme d'une hache », au point que son tendre Ă©poux prie les magistrats de le dĂ©livrer d'une telle furie. Le classement des procĂ©dures criminelles des capitouls n'est pas fini, loin s'en faut, et il nous rĂ©serve bien des surprises. Peut-ĂȘtre allons nous trouver, un jour, une femme qui castre son mari ou tout autre coq de village avec une hache. C'est qu'avec le dernier graffiti d'Ă©poque »6 repĂ©rĂ© rĂ©cemment au revers d'une piĂšce de procĂ©dure civile du 16e siĂšcle, on doit s'attendre Ă  tout ! _____________________________________ 1 - Annales manuscrites des capitouls, BB 277, chronique 280, annĂ©e 1607, p. 127-154. 2 - FF 777/1, procĂ©dure 008, du 23 janvier 1733. 3 - MĂ©moires manuscrites de Pierre BarthĂšs, 1737-1780, 8 volumes. BibliothĂšque d'Ă©tudes et du Patrimoine, Mss 699 Ă  706. 4 - FF 812/1, procĂ©dure 020, du 6 fĂ©vrier 1768 – en fait c'est un charivari organisĂ© pour son mariage. La Blondine est identifiĂ©e pour ĂȘtre Claire JonquiĂšres, dite Blondine. Sa sƓur et elle sont des "habituĂ©es" de nos procĂ©dures criminelles. 5 - FF 830 en cours de classement, procĂ©dure du 5 mai 1786. 6 - FF 95, liasse non foliotĂ©e. Un triple crime sur le sable chaud en Ă©tĂ© ? ScĂšne de sieste Ă  l'ombre d'une cabane au Cap-Ferret ; villĂ©giature de la famille Pauilhac Ă  Arcachon en 1907. ClichĂ© positif noir & blanc sur plaque de verre - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 69Fi163 - Fonds photographique famille Pauilhac. Entre l'Ăąge du bac Ă  sable et celui de la dĂ©raison octobre 2021 Aux Archives, lorsqu'il s'agit de remplir notre salle de lecture, nous n'avons pas nĂ©cessairement l'habitude d'aller piocher des bambins de l'Ăąge du bac Ă  sable. Or, cette annĂ©e, nous faisons une entorse Ă  la rĂšgle Ă  l'occasion des vacances de NoĂ«l. En effet, nous ouvrons exceptionnellement un atelier spĂ©cial destinĂ© aux enfants de 7 Ă  12 ans. Entre archives, histoire et enquĂȘte, Les petits dĂ©tectives des capitouls » vont revivre une procĂ©dure judiciaire vieille de trois siĂšcles. En dĂ©chiffrant les divers documents qui composent cette affaire portĂ©e devant la justice des capitouls en janvier 1725, ils se replongeront dans l'atmosphĂšre du marchĂ© de la Pierre, retiendront leur souffle lorsque l'Ă©pĂ©e est dĂ©gainĂ©e et brandie en pure perte d’ailleurs, dĂ©couvriront des invectives dĂ©sormais bien dĂ©suĂštes, avant d'ĂȘtre en mesure de rejuger l'affaire par eux-mĂȘmes. - Les petits dĂ©tectives des capitouls, ateliers 7-12 ans DĂ©tails, dates et modalitĂ©s d'inscription aux ateliers Quant aux adultes, eux, on le sait, ne sont plus Ă©ligibles au bac Ă  sable ni aux mĂȘmes vacances scolaires. En revanche, les samedis d'octobre et de novembre leur sont exclusivement consacrĂ©s afin qu'ils puissent s'adonner Ă  un loisir honnĂȘte et respectable, au travers des ateliers Tu ne tueras point, mais... tu peux toujours essayer ! ». LĂ , plus de place au rĂȘve il faut trancher dans le vif en rouvrant des affaires de meurtres ou de morts violentes, reprendre des autopsies, dĂ©terminer l'endroit prĂ©cis du crime ou de la dĂ©couverte du corps, faire appel Ă  toute une variĂ©tĂ© de documents issus des archives afin d'Ă©clairer l'Ă©vĂ©nement, ses circonstances et ses acteurs. - Tu ne tueras point, mais... tu peux toujours essayer !, ateliers ados-adultes DĂ©tails, dates et modalitĂ©s d'inscription aux ateliers. Comme nous pensons aussi Ă  ceux qui ne pourraient pas se dĂ©placer, le crime vient jusqu'Ă  eux au moyen d'une arme tout Ă  fait Ă©tonnante l'anguille ! Ou, plus exactement, la peau d'une anguille que l’on aura remplie de sable. Lorsqu'on en frappe un adversaire, on dit qu'on le sable ». Ne souriez pas l'arme peut se rĂ©vĂ©ler fatale, mĂȘme entre les mains d'un enfant. C'est lĂ  le quatriĂšme volet des Bas-Fonds consacrĂ© Ă  l'arme du crime ; il sommeillait depuis 2019 et vient juste d'ĂȘtre achevĂ©, mis en ligne et... antidatĂ©. "L'arme du crime, acte quatre – l'art de sabler. Malicieuses anguilles des sables, ou simples sacs de sable, terre ou plomb la redoutable matraque molle Ă  la toulousaine". Dans les Bas-Fonds, n° 41. "Le mari heureux", gravure de Noach van der Meer le jeune, d'aprĂšs un dessin de Jacobus Buys, entre 1778 et 1785. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° RP-P-1907-4665. Les enfants dĂ©chus de Titivillus septembre 2021 Certes, on ne connaĂźt pas leurs mĂšres, mais leur paternitĂ© ne fait point dĂ©bat ils sont autant de rejetons de Titivillus. Mais, tels des anges dĂ©chus, ces enfants de notre dĂ©mon facĂ©tieux ont suivi une voie lĂ©gĂšrement diffĂ©rente. Au lieu de susurrer des paroles qui induisent le copiste, le scribe ou le greffier en erreur, ils ont choisi de tenir eux-mĂȘmes la plume et de crĂ©er sciemment ces erreurs – afin d'en tirer un substantiel profit, c'est entendu. Qu'ils s'appellent Allaux, Bors, Cabos Chamillard, CrĂ©bassa, Danjoy ou encore l'envoĂ»tante Charlou et pour la bonne mesure, il nous faut agrĂ©ger Ă  la bande l'Ă©clectique et talentueux cartographe-graveur MarquĂ©, bien que sa palette dĂ©passe ce simple registre et s'Ă©tende Ă  de multiples autres arts dans le fait de voler, escroquer, duper, ces enfants ont hĂ©ritĂ© de leur pĂšre d'un goĂ»t prononcĂ© pour l'espiĂšglerie et se sont donc naturellement orientĂ©s vers l'escroquerie, plus prĂ©cisĂ©ment les faux en Ă©criture. Leur inclination naturelle les pousse Ă  imiter Ă  la perfection les lettres de change ou les billets Ă  ordre prĂ©tendument cautionnĂ©s par de gros Ă©tablissement parisiens, lyonnais, rouennais, genevois, pour ensuite les prĂ©senter tantĂŽt Ă  Toulouse, tantĂŽt Ă  Bordeaux, afin d'encaisser des sommes colossales ou d'engranger des marchandises. Bien entendu, ils ne rĂ©pugnent pas Ă  aller duper les nĂ©gociants de Bayonne, Agen, Gaillac, Albi, Villefranche de Rouergue ; certains poussent jusqu'au Puy, ou encore Ă  SĂšte. En ces dĂ©cennies 1770 et 1780, on les appelle chevaliers d'industrie, quelquefois escrocs le mot commence Ă  peine Ă  se faire une place, le plus souvent affronteurs publics ou filous. Les nĂŽtres opĂšrent sur une ligne allant de Bordeaux Ă  Montpellier. En 1780, le procureur du roi Charles Lagane, explique que ce type de crimes est des plus graves comm'il est devenu trĂšs commun dans le royaume et, par consĂ©quent, mĂ©rite d'ĂȘtre poursuivi Ă  la derniĂšre rigueur »1. Il n'a pas tort, car ces bandes connaissent parfaitement les rouages des circuits commerciaux et des Ă©changes monĂ©taires dĂ©matĂ©rialisĂ©s entre gros nĂ©gociants, et leur passion dĂ©vorante pour l'or aurait tĂŽt fait de mettre Ă  genou les plus solides maisons. D'autant plus qu'ils sont diablement bien organisĂ©s dans leurs poches, portefeuilles ou portemanteaux, on y trouve des collections de signatures, sagement alignĂ©es, prĂȘtes Ă  servir ; des papiers aux format des lettres de change, prĂȘts Ă  ĂȘtre noircis. Cabos a mĂȘme un attirail composĂ© de pleuzieurs compas et autres petits outils »2 qui lui permettent de mieux contrefaire les signatures. Cette passion de l'Ă©criture et du faux leur est tellement chevillĂ©e au corps qu'Allaux ne trouve rien de mieux en prison que d'amĂ©liorer son ordinaire en se procurant un petit travail ; naturellement, on lui fait rĂ©diger des actes de... justice pour le corps de la Bourse des marchands, rien que ça ! Comment identifier de tels escrocs ? Cela relĂšve presque de l'impossible, tant ils savent changer d'apparence et de nom. À Toulouse, un marchand se laisse subjuguer par le cĂŽtĂ© angĂ©lique de l'un d'eux, qu'il trouve d'une politesse et d'une honĂȘtetĂ© sans Ă©gale », ce qui lui laisse Ă  penser que c'Ă©toit un homme de distinction »3 ; alors qu'Ă  Gaillac, un de ses confrĂšres est plus frappĂ© par le cĂŽtĂ© dĂ©mon de deux messieurs, l'un d'assĂšs mauvaise mine, et l'autre moins dĂ©sagrĂ©able »4. Mais, Ă  trop tirer sur la corde ou le diable par la queue, on peut finir par s'y balancer sans grĂące. Mais, ne nous faisons pas d'illusion, les Allaux, Bors et autres seront vite remplacĂ©s par de nouveaux venus, et le chroniqueur toulousain Pierre BarthĂšs, tel l'archange de l'Apocalypse, Ă©crivait en 1768 que la ville [...] n'en sera purgĂ©e qu'au dernier jour de sa destruction, tant cette vermine pullule, trouvant toujours de dupes qui se laissent prendre au filet »5. ___________________________________ 1 FF 824/9, procĂ©dure 170 – supplĂ©ment, du 18 octobre 1780. 2 FF 819/1, procĂ©dure 009, du 16 janvier 1775. Ajoutons Ă  cela que l'on trouvera encore dans ses tiroirs du papier transparent... 3 FF 824/1, procĂ©dure 001, du 4 janvier 1780; 4 FF 820 en cours de classement procĂ©dure du 17 fĂ©vrier 1776. 5 BibliothĂšque municipale de Toulouse, fonds patrimonial, Ms. 704, p. 95. DĂ©pose des sculptures du toit du Capitole - afin d'en faire des moulages et de les remplacer par des rĂ©pliques moins sensibles aux intempĂ©ries et Ă  la pollution. Travaux effectuĂ©s par l'Atelier de restauration de la ville de Toulouse. ClichĂ© Atelier municipal de photographie, fin 20e siĂšcle. Mairie de Toulouse, Archives municipales, 1Fi6765. Les toits du Capitole juillet-aoĂ»t 2021 Moins connus que les oies du Capitole romain, les toits du Capitole toulousain valent certainement, sinon le dĂ©tour, tout au moins que l'on s'y penche un peu. Mais, Ă  trop s'y pencher, attention Ă  la chute ; celle du jeune Bournet sera fatale. Reprenons. Nous sommes en 1766. La fiĂšvre de l'Ă©vasion gagne les prisonniers enfermĂ©s dans les geĂŽles de l'hĂŽtel de ville et, le 12 mai, dix-sept d'entre eux dĂ©cident de jouer les filles de l'air au cri de Allons, il faut pĂ©rir aujourd'huy ou s'en aller ! »1. AprĂšs avoir mĂ©nagĂ© plusieurs brĂšches dans les murs et les planchers, ils gagnent les toits du Capitole et s'Ă©parpillent. HĂ©las, le guet est vite alertĂ© et tire quelques coups de fusil en leur direction. François Bournet, l'un des Ă©vadĂ©s qui galopait encore sur le toit, tombe dans le vide et va finir par s'Ă©craser dans une des cours de l'hĂŽtel de ville. On ne saura jamais si son dĂ©cĂšs a Ă©tĂ© causĂ© par le coup de feu ou par sa rĂ©ception brutale au sol comme quoi, il est faux de prĂ©tendre qu'avoir 18 ans donne des ailes. Bref, l'ambiance est quelque peu cassĂ©e, et le reste des prĂ©tendants Ă  la libertĂ© en oublie le cri fiĂšrement lancĂ© plus tĂŽt, se fige instantanĂ©ment et tente de se fondre, qui derriĂšre une cheminĂ©e, qui encore derriĂšre les sculptures monumentales du nouveau frontispice du Capitole en attendant que le guet vienne les cueillir lĂ  pour les renfermer de plus belle jusqu'Ă ... leur prochaine tentative. Oui, car en juillet, nos prisonniers sauf Bournet donc, out remettront cela et, cette fois, en Ă©vitant des toits ; ils verront leur persĂ©vĂ©rance rĂ©compensĂ©e et leur Ă©vasion couronnĂ©e de succĂšs. Pour en savoir plus sur cette Ă©chappĂ©e belle par les toits, nous ne saurions que trop recommander la lecture du dossier des Bas-Fonds n° 33, La grande Ă©vasion. Et, comme nous avons une pensĂ©e pour ceux qui sont sujets au vertige, nous Ă©voquons aussi des Ă©vasions plus souterraines dans le dossier n° 24, Le grand soulagement, mais lĂ , les claustrophobes n'y seront guĂšre Ă  la fĂȘte, et surtout gare aux vapeurs mĂ©phitiques. ________________________________________ 1 FF 810/4, procĂ©dure 064, du 13 mai 1766. [Fifty-one shades of wood], collection de 51 Ă©chantillons de bois provenant de l'archipel d'IndonĂ©sie, et destinĂ©s Ă  l'examen et approbation par les chantiers navals hollandais, Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° NG-MC-1160. Des filles Ă  la baguette juin 2021 Non, le titre est trompeur ; nous n'Ă©voquerons pas de malheureuses filles menĂ©es Ă  la baguette par des parents sĂ©vĂšres ou d'affreuses marĂątres, voire de sordides souteneurs. En fait, nous allons deviser de bois, et plus particuliĂšrement du bois de construction, du bois d'Ɠuvre, sous toutes ses formes et ses dĂ©nominations. En effet, qui, dans les archives anciennes, n'est jamais tombĂ© sur des bastars, razals, puals ou pitrons sans se demander s'il s'agissait d'atroces insultes ou, au moins, de termes grossiers. Et ainsi de suite, en passant par la postille pour arriver jusqu'Ă  la baguette. Lorsque le chercheur dĂ©couvre dans le texte un tas de filles »1 qui se fait planter allĂšgrement au mail-mouton Ă  la force de dix-huit hommes, il est en droit de s’interroger. Pourtant, il n'est toujours question que de bois, et nous devons remercier Pierre-Hanneton Lebrun vers 1702-1752, ingĂ©nieur de la ville, pour avoir publiĂ© Ă  titre posthume "Les us et coutumes de la ville de Toulouse, avec des instructions pour connoĂźtre les matĂ©riaux
". Bien plus rĂ©cemment, Michelle Éclache, a joint Ă  son ouvrage "Demeures toulousaines du XVIIe siĂšcle" un prĂ©cieux glossaire des termes locaux de la construction en usage entre 1600 et 1630. Ainsi, le fust postam d'Aigud ou la fille de Barousse n'auront plus de secret pour le chercheur qui pourra dĂ©sormais rentrer chez lui avec la satisfaction d'avoir enfin compris ce qu'il a lu dans le confort feutrĂ© de la salle de lecture et pourra enfin s'autoriser Ă  partager le fruit de ses dĂ©couvertes Ă  table, sans avoir Ă  rougir devant ses enfants. Mais, pourquoi cet engouement soudain des Archives pour le bois ? Parce que nous avons Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  rejoindre le PCR Eaurigines2, dont un des axes de recherche est prĂ©cisĂ©ment celui des ressources forestiĂšres du bassin supĂ©rieur de la Garonne sur la longue durĂ©e, de ce bois venant de la montagne que l'on retrouve prĂ©cisĂ©ment Ă  Toulouse. En plus de mettre nos fonds textuels, cartographiques, voire photographiques, Ă  la disposition des quatre chercheurs, crĂ©ateurs et animateurs du projet 2 archĂ©ologues – dont une plongeuse, 1 gĂ©omorphologue, 1 dendrochronologue3 – bois oblige, et de la quarantaine de gĂ©ographes, historiens, plongeurs-scaphandriers, archivistes, photographes et j'en passe, y associĂ©s, les Archives vont aussi apporter leur pierre Ă  l'Ă©difice dans le but d'aider Ă  mieux identifier les acteurs du monde du bois et de localiser prĂ©cisĂ©ment les gros chantiers du passĂ©. Et vous allez voir de quel bois on se chauffe - un catalogue des marchands de bois, charpentiers, menuisiers, tourneurs, scieurs de long, voire des rachers ou ratgers4 entre le 16e et le 18e siĂšcle est cours en d'Ă©laboration ; il inclut Ă©videmment les signatures, seings manuels ou marques de chacun, ces derniĂšres pouvant Ă©ventuellement ĂȘtre confrontĂ©es aux signes ou marques gravĂ©s sur des charpentes ou tout autre ouvrage en bois encore subsistant. - l'inventaire des devis de travaux publics commanditĂ©s par la ville entre 16675 et 1790, rĂ©alisĂ© Ă  l'occasion du sĂ©minaire MĂ©murbis et dĂ©jĂ  fort de 900 entrĂ©es, va ĂȘtre actualisĂ© et Ă©tendu afin de remonter jusqu'au 16e siĂšcle. ______________________________ 1 Franchement, le terme de tas – comme ceux de groupe, troupe, gang, ou bande, n'est pas flatteur, c'est pourquoi nous prĂ©fĂ©rons utiliser celui de amazement of women », que propose Lawrence Durrell dans "MONSIEUR or The Prince of Darkness", Faber, 1974. 2 Un PCR est un Projet Collectif de Recherche. Le PCR Eaurigines », exclusivement financĂ© par la DRAC et le Service rĂ©gional de l'archĂ©ologie SRA, est quant Ă  lui l'acronyme d'Études Archéologiques et géographiques Urbaines et Rurales des Implantations humaines sur le bassin supérieur de la Garonne. Intégration de la gestion de l'eau, des ressources Naturelles et de l'Environnement par les Sociétés sur la longue durée. 3 Pour comprendre ce qu'est la dendrochronologie en images, nous vous invitons Ă  visionner une courte vidĂ©o pĂ©dagogique avec en prime un charmant accent quĂ©bĂ©cois, ou une autre, plus Ă©tendue, qui vous emmĂšne en promenade dans le Mercantour, avec prĂ©cisĂ©ment le dendrochrologue du PCR Eaurigine. 4 Radeliers, conducteurs de radeaux sur la garonne. 5 Date de la nomination de Jean-Pierre Rivalz comme ingĂ©nieur de la ville. [Jeux en arriĂšre-cour de cabaret]. Encre sur papier rehaussĂ©e Ă  la craie, dessin par Adriaen van Ostade, 1677. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° RP-T-1886-A-621. Gare, la boule ! mai 2021 Non, nous ne reparlerons pas de la boule de laiton ou la pomme » qui servit en 1592 au moins pour insĂ©rer le mot de passe destinĂ© Ă  ceux prĂ©posĂ©s Ă  la garde des portes et remparts guerres de Religion obligent. On aurait aussi pu traiter ici des boulets de canon ; l’arsenal de Toulouse en fut particuliĂšrement bien garni, jusqu'Ă  ce que ceux-ci soient ensuite rĂ©quisitionnĂ©s et gaspillĂ©s par Louis XIII en 1621, lors de son cuisant Ă©chec devant Montauban, ville rebelle et dĂ©cidĂ©ment pas trĂšs catholique. Quittons donc ces temps troublĂ©s et abordons la fin de l'Ancien RĂ©gime, que l'on aime Ă  croire rĂ©gie par des mƓurs plus policĂ©es. LĂ , les boules peuvent toujours ĂȘtre offensives, mais encore rĂ©crĂ©atives et enfin quelquefois curatives. Les premiĂšres se trouvent naturellement Ă  l'Ă©tat glacĂ©, les secondes roulent et peuvent s'entrechoquer, et les derniĂšres, bien qu'on les dise d'acier, s'ingĂšrent. La boule de neige, que l'on nommait alors peloton », ce qui est autrement plus charmant, ne prend un caractĂšre martial que si un gros malin dĂ©cide d’y insĂ©rer un caillou ou de la glace. Nous renvoyons au dossier des Bas-Fonds formant le premier volume sur l'arme du crime p. 14-15 oĂč certains de nos aĂźnĂ©s y narrent leurs malheurs et bosses suite Ă  des jets de tels pelotons bien ajustĂ©s. Nous ne savons pas en revanche si les glaces que vend en 1777 Louis Marquant, confiseur place Rouaix, sont vendues Ă  la boule1. Les boules, celles du jeu de quilles, celles du jeu de mail ou encore celles de la courte-boule2, roulent Ă  tous les coins de rue, sur les quais et dans les avenues et chemins. Les voilĂ  qui heurtent quelquefois passants ou badauds. Si nous avons eu le loisir d'Ă©voquer le maillet servant Ă  frapper ces boules dans le second volume sur l’arme du crime, peut-ĂȘtre devrions-nous envisager un numĂ©ro spĂ©cial uniquement consacrĂ© Ă  la boule comme moyen d’agression. Le menuisier Pierre Troy, victime d’une boule de mail qui vient lui frapper la jambe en bord de Garonne, dĂ©clare que ledit coup est si dangereux qu'il risque d'en perdre la jambe »3. Il a mĂȘme fallu carrĂ©ment le treuiller avec des sangles qui lui furent attachĂ©es au bras », afin de pouvoir le ramener sur le quai en surplomb tellement il tombait en pĂąmoison. Certes, l'on joue aux boules, aux quilles ou au mail sur l’espace public, mais ceux incarcĂ©rĂ©s dans les prisons de l'hĂŽtel de ville ont aussi le loisir de taquiner la boule lors de leur rĂ©crĂ©ation dans la cour4. Passons enfin Ă  ces mystĂ©rieuses boules aux vertus curatives, connues sous diverses appellations boules vulnĂ©raires, boules d’acier, boules de Nancy, voire les trois Ă  la fois. Vendues par des colporteurs ou des chimistes qui les produisent eux-mĂȘmes, elles sont composĂ©es de diverses drogues, dont de la limaille de fer. La demoiselle Bourvart a quittĂ© un mari un peu trop violent et dĂ©vergondĂ© pour suivre, sur les routes, le colporteur Lanard ; ils vivent du commerce des boules d’acier, des saints-suaires et des lunettes5. En 1769, Marguerite Richard dĂ©marche les maisons de la ville pour les vendre au prix de 20 sols l’unitĂ©, elle propose en outre aux clients potentiels des bagues simphatiques » Ă  6 sols seulement. C’est son mari qui les fabrique, ils en ont un stock de 900, de quoi soigner toute la ville6. Quant Ă  GrĂ©goire, convaincu d'escroquerie en 1784, on retrouve parmi ses effets diffĂ©rentes boules pour le mal vĂ©nĂ©rien »7. Mais rassurez-vous, les capitouls, dans leur grande sagesse, imposaient que ces produits soient vĂ©rifiĂ©s avant d’ĂȘtre dĂ©bitĂ©s, et c'est ainsi que Pierre-Jean Bollin doit faire tester ses boules par le chirurgien-major de l’HĂŽtel-Dieu – le rĂ©sultat ne semble pas avoir Ă©tĂ© convaincant et Bollin ira donc vendre ses boules Ă  Montauban oĂč il espĂšre que les consuls seront moins Ă  cheval sur la qualitĂ© de ses produits-miracles8. ________________________________________ 1. FF 821/7, procĂ©dure 139, du 13 aoĂ»t 1777. Pour les gourmands, signalons qu'en Ă©tĂ© cet Ă©tablissement reste ouvert jusqu'Ă  onze heures du soir au moins, et il y a grand foule. 2. FF 802/3, procĂ©dure 086, du 20 mai 1758 – aussi appelĂ© jeu des boches » de bocho en provençal. 3. FF 805/2, procĂ©dure 042, du 30 mars 1761. C'est ainsi que l'on apprend qu’il est de coutume d'avertir en criant Gare la boule ! toutes les foix qu'il estoit de tour de tirer son coup de mail ». 4. FF 829/10, procĂ©dure 182, du 15 octobre 1785. Pour l'occasion, nous remettons en ligne une transcription des deux piĂšces de cette affaire, dĂ©jĂ  proposĂ©e sur notre site lors du 1er confinement, sous le titre L'agitĂ© des prisons. 5. FF 800/5, procĂ©dure 168, du 26 juin 1756. 6. FF 813/9, procĂ©dure 232, du 28 dĂ©cembre 1769 7. FF 828/7, procĂ©dure 151, du 6 novembre 1784. 8. FF 813/9, procĂ©dure 232, du 2 septembre 1747. Fragment de cachet des capitouls apposĂ© sur une des piĂšces Ă  conviction lors du suicide involontaire » de Torrofabes. Mairie de Toulouse, Archives municipales, FF 814/3, procĂ©dure 047, du 13 mars 1770. Les morts s’en tamponnent bien avril 2021 Certes, la dĂ©claration du roi de septembre 1712 impose de cacheter au front les cadavres d'inconnus trouvĂ©s au petit matin dans les rues ou ramenĂ©s sur les rives du fleuve. Mais pouvions-nous ĂȘtre certains que la chose soit strictement appliquĂ©e Ă  Toulouse ? En effet, plus l'on se frotte aux sources de la pratique judiciaire, plus l'on dĂ©couvre ces libertĂ©s prises avec la loi », ces petits amĂ©nagements ou grands Ă©carts faits par les capitouls dans leur pratique quotidienne de la justice criminelle, que l'on adapte aux contraintes du lieu et du moment. La lecture des procĂ©dures criminelles des capitouls montre toutefois que, dans la majoritĂ© des cas, nos magistrats municipaux se plient de bonne grĂące Ă  la volontĂ© royale en apposant non pas un tampon encreur, mais un beau cachet de cire ardente au beau milieu du front des corps morts. Cela dit, l'affaire n'est pas toujours aisĂ©e, particuliĂšrement lorsque le cadavre est retrouvĂ© dans le gardiage la campagne toulousaine, lĂ  oĂč le capitoul dĂ©pĂȘchĂ© sur place en urgence n'a pas toujours le cachet de la ville sur lui, voire le bĂąton de cire rouge. Il faut encore qu'il ait la possibilitĂ© de faire chauffer cette cire, ce que l'on imagine ĂȘtre une opĂ©ration un tantinet compliquĂ©e. Ainsi, en 1762, le danseur Dezaubry, percĂ© Ă  mort lors d'un duel au ramier du Bazacle, verra son front ornĂ© d'un cachet, en dĂ©ffaut d'autre, gravĂ© de trois fleurs supportĂ© par trois palmes, Ă  la partie supĂ©rieure du front »1. Rien de trĂšs officiel, mais peu importent les armes, pourvu qu'on ait le cachet. En revanche, en 1787, l'estampille officielle de la ville se trouve bien sur ce nouveau-nĂ© retrouvĂ© cachĂ© sous la paillasse du lit de sa mĂšre donc dĂ©jĂ  bien aplati, sur le frond duquel nous avons fait apposer le sç[e]au des armes de la ville sur cire rouge & ardante »2. À dĂ©faut d'avoir reçu le baptĂȘme ni mĂȘme un prĂ©nom, ce nourrisson pourra se rĂ©jouir au paradis d'avoir Ă©tĂ© l'objet d'un cĂ©rĂ©monial dans sa vie, courte comme un souffle. L'oiseleur Torrofabes, qui se serait suicidĂ© involontairement » selon les experts, est lui aussi scellĂ© au front lorsqu'il est retrouvĂ© dans la cuisine de l'ancien capitoul B
3. Dans la foulĂ©e, le magistrat ordonne que les scellĂ©s soient apposĂ©s sur le fusil et autres objets liĂ©s au tragique incident. Si le corps de Torrofabes repose dĂ©sormais en paix avec ou sans son cachet de cire, celui appliquĂ© sur l'arme du crime est toujours conservĂ© et il vient illustrer ce court billet. Pour aller plus loin G. de Lavedan, De l'identification Ă  l'inhumation les vicissitudes du corps des victimes dans la pratique judiciaire d'Ancien RĂ©gime », in M. Charageat, B. Ribemont, M. Soula, Corps en peines. Manipulations et usages des corps dans la pratique pĂ©nale depuis le Moyen Âge, Paris Garnier, 2019, p. 141-154. _________________________ 1. FF 806/2, procĂ©dure 036, du 29 mars 1762. ProcĂ©dure La mort du cygne dans Meurtres Ă  la carte ». 2. FF 831/8, procĂ©dure 167, du 31 aoĂ»t 1787. ProcĂ©dure Le nourrisson Ă©tait sous la paillasse ! dans Meurtres Ă  la carte ». 3. FF 814/3, procĂ©dure 047, du 13 mars 1770. ProcĂ©dure Un suicide vraiment involontaire ? dans Meurtres Ă  la carte ». Pot-chou. Porcelaine de la manufacture de Meissen, attribuĂ©e Ă  Johann Joachim KĂ€ndler, 1769. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° BK-1973-190. Martin et ses 32 choux mars 2021 Monsieur Martin est marchand de soie Ă  Toulouse ; il a une petite campagne Ă  Saint-Martin-du-Touch, dans le gardiage et, lĂ , dans un enclos, s'Ă©battent gaiement poiriers, vignes et carrĂ©s de choux. DĂ©jĂ , durant l'automne 1712, on lui a pillĂ© ses poires et raisins mais voilĂ  qu'en dĂ©cembre on s'attaque Ă  ses choux. Ce n'est peut-ĂȘtre pas le casse du siĂšcle, mais cette fois les voleurs sont tout de mĂȘme repartis avec pas moins de 32 choux sonnants et trĂ©buchants1 – je ne sais pas si vous suivez le cours du chou, mais le butin n'est pas nĂ©gligeable. Bon, le dizenier de Saint-Martin-du-Touch mĂšne l'enquĂȘte et va dĂ©jĂ  retrouver 9 de ces choux fourrĂ©s dans un sac dissimulĂ© dans le jardin du nommĂ© C. Puis, chez M., le pot aux roses est cachĂ© dans une barrique. LĂ , 12 choux. On va ensuite comparer les choux saisis Ă  ceux qui restent dans les carreaux du jardin de Martin il a de quoi voir venir, car il en a plantĂ© l'Ă©quivalent de deux charretĂ©es entiĂšres. Aucun doute possible ce sont les mĂȘmes. Toujours est-il qu'il manque encore 11 choux Ă  l'appel, et lĂ ... on fait chou-blanc ! Le reste du butin a certainement Ă©tĂ© discrĂštement Ă©coulĂ© ou cuisinĂ© dans des marmites sans odeur. Si Martin pleure ses choux car un chou est un chou, on ne rigole pas avec çha, il n'est pas le seul. Et quand ce ne sont pas les voleurs, voilĂ  que les animaux s'en mĂȘlent. Ainsi, chĂšvres, Ăąnes, bƓufs2 ou autres qui divaguent dans les jardins s'attaquent volontiers aux choux qu'ils mordillent dĂ©licatement ou dĂ©plument carrĂ©ment. Peut-ĂȘtre pensez-vous que nous devrions nous arrĂȘter lĂ  on semble effectivement avoir fait le tour du chou. Et pourtant, non, car la grande famille des brassicaceae a plus d'un tour dans son bouquet dans sa grande versatilitĂ©, voilĂ  notre chou devenu une arme du crime. Une agression en 1732 commence par le jet d'un trognon de chou sur le jeune Imbert3. On connaĂźt tous les malheurs de Perrette et son pot de lait, mais, comme si cela ne suffisait pas, la voilĂ  maintenant attaquĂ©e par la nommĂ©e CouchĂšre, qui prit un gros chou dont elle luy donna un grand coup sur la tĂȘte »4. Enfin, lorsque les cafĂ©s, bars et tripots rouvriront leurs portes, vous pourrez peut-ĂȘtre vous essayer Ă  un petit jeu bĂȘte comme chou celui du chou, de la chĂšvre et du loup ». Il faut trois gobelets l'histoire ne dit pas s'ils sont pleins et, vous l'avez devinĂ©, la chĂšvre mange le chou, le loup mange la chĂšvre. Malheureusement, celui qui nous conte cette partie endiablĂ©e n'a pas le loisir de nous donner plus de dĂ©tails, car il est soudain entraĂźnĂ© dans une querelle, devenue rixe gĂ©nĂ©rale en plein cabaret, et un coup de bĂąton sur le crĂąne l'envoie vite dans les choux5. ___________________________________________ 1 FF 756/2, procĂ©dure 075, du 13 dĂ©cembre 1712. 2 FF 812/9, procĂ©dure 232, du 6 dĂ©cembre 1768. 3 FF 776/4, procĂ©dure 136, du 16 aoĂ»t 1732. 4 FF 792/3, procĂ©dure 077, du 18 aoĂ»t 1748. 5 FF 799/2, procĂ©dure 039, du 2 mars 1755. "L'horreur". Gravure de Bernard Picart, 1713, d'aprĂšs Charles Le Brun. Wellcome Library, Londres, inv. n° 33495i. Les avoir... et trouver les mots pour le dire fĂ©vrier 2021 Ne vous paraĂźt-il pas surprenant que les termes de terreur » ou de frayeur » n'apparaissent quasiment jamais dans les inventaires des piĂšces de justice d'Ancien RĂ©gime ? Le fait est flagrant, autant au sein des procĂ©dures criminelles des capitouls, que dans celles des sacs Ă  procĂšs du parlement, conservĂ©es aux Archives dĂ©partementales de la Haute-Garonne. Les Toulousains n'auraient-ils jamais connu la peur ? Ou bien serait-ce imputable aux archivistes qui classeraient ces fonds de justice en mĂ©prisant et occultant les craintes de leurs aĂźnĂ©s ? Ni l'un ni l'autre, car en fait la peur – comme la joie, la tristesse – n'a rien Ă  faire dans une notice d'inventaire, normĂ©e, calibrĂ©e, prĂ©cise et froide comme une couleuvre. Dans ce cas-lĂ , il semblerait malaisĂ© de lancer un Ă©tudiant ou un chercheur dans une Ă©tude sur la peur, les peurs
 Bien au contraire, car il suffit d'ouvrir n'importe quelle affaire pour se retrouver nez Ă  nez face Ă  des terreurs vraies ou feintes – certainement exagĂ©rĂ©es et amplifiĂ©es. Pensez, lorsque dans la nuit vous vous retrouvez face Ă  deux gaillards qui vous pressent de leurs Ă©pĂ©es, l'une aux reins et l'autre sur l'estomac, comment ne pas trembler de tous ses membres quand ils vous assurent d'une voix terrifiante Si tu branles je te fais vomir l'Ăąme ! »1. Une nuit toujours, Mathieu Lanes, l'organiste de Saint-Etienne, entend des personnages caillasser sa maison en agrĂ©mentant cela de bordĂ©es d'injures et de menaces, ce qui auroit tellement Ă©pouvantĂ© les voisins que ceux qui avoint quelque envie de le secourir n'osĂšrent sortir, creinte d'estre maltraitĂ©s par ces scĂ©lĂ©rats »2. MĂȘme chose pour le menuisier Trilhe en 1777, qui explique que l'Ă©pouvante s'empara » de lui et de son Ă©pouse, au point qu'ils s'habillĂšrent Ă  demi et, presque mourants, furent sortir par une autre issue qui rĂ©pond au coin du Loup pour appeller du secours »3. En 1720, lors d'une rixe Ă  Tounis, Françoise Pelenc est saisie d'espouvante », et rentre prĂ©cipitamment chez elle pour ne pas assister Ă  la scĂšne4. François Roques aurait tournĂ© de l'Ɠil, autant de frayeur que de douleur, aprĂšs les coups reçus alors qu'il Ă©tait en train de conter fleurette dans un fossĂ© – rendez-vous crapuleux et extra-marital, brutalement interrompu par des bouviers ; il tomba en sincope tant par raport Ă  la perte du sang qui reja[il]lissoit de ses blessures que de la frayeur qu'il avoit d'une mort prochaine »5. Marie Lacombe, du haut de ses 17 ans, se prostitue et ce n'est pas gai tous les jours. Surtout lorsque sa maquerelle la pousse d'autoritĂ© dans les bras d'un homme Ă©tranger laid comme un diable » ou encore de cet huissier de fort mauvaise figure, petit en taille, mal vĂȘtu, qui ressembloit Ă  un volureau », et de ce marin mal fait et de mauvaise mise ». Mais un jour, alors qu'on lui amĂšne un procureur, Marie prend la fuite, Ă©pouvantĂ©e de voir un pareil homme ». Il faut dire que lĂ  c'est le pompon l'homme est gros et grand comme un gĂ©ant »6. Comment la jeune marquise de BoissĂ© a-t-elle pu se fourrer dans un guĂȘpier pareil, et attirer chez elles des Ă©tudiants rouge-colĂšre ? C'est Ă  l'heure du souper, et elle en oublie l'artichaut qu'elle s'apprĂȘtait Ă  dĂ©guster. L'irruption est bruyante et violente ; saizie par la peur de quelque attemtat en sa personne », la marquise s'en remet Ă  ses nombreux domestiques pour faire barrage de leurs corps. Si certains font effectivement preuve de bravoure, d'autres n'en mĂšnent pas large on les comprend, les sabres sont au clair et un coup de feu est mĂȘme lĂąchĂ©. Ainsi, Antoine B. feut tellement Ă©pouvantĂ© qu'il prit la fuite », Marguerite G. s'enferme dans la cuisine, et Marie L., la femme de chambre, elle Ă©toit si troublĂ©e qu'elle ne se souvient plus de rien »7. FĂ©rĂ©ol Saint-Arailles ne conviendra jamais avoir pris peur, mais on peut tout de mĂȘme le dĂ©duire de sa plainte. Les cris de son fils rĂ©calcitrant alors qu'il se fait corriger Ă©meuvent le quartier, au point que certains voisins viennent tambouriner Ă  la porte de FĂ©rĂ©ol d'une si Ă©trange maniĂšre que [
], craignant qu'on ne lui enfonçùt la boutique, dit Ă  son Ă©pouse de sortir pour voir ce que c'Ă©toit »8. MĂȘme en l'absence de mots Ă©nonçant clairement l'angoisse ou la frayeur, la peur reste perceptible ; ainsi la rĂ©action de cette foule Ă  la promenade du Quay de Saint-Cyprien face Ă  un individu qui assomoit Ă  coups de poings et Ă  coups de pieds un misĂ©rable qui ne luy faisoit pas la moindre rĂ©sistance et qui imploroit en vain le secours des spectateurs qui, forts touchĂ©s de la scĂšne, se contentoint de prier pour la victime sans qu'aucun ozĂąt se mĂȘller de l'arracher des mains de cet homme qui n'Ă©coutoit rien ». Celui qui raconte la scĂšne n'est d'ailleurs pas en reste, car, touchĂ© de commisĂ©ration, mĂȘlloit ses priĂšres Ă  celle de toute la populace »9. Passons aux animaux. Ceux qui font peur ne sont pas nĂ©cessairement l'araignĂ©e ni la chauve-souris. Voici le singe de madame Birosse. Il met si fort l'Ă©pouvante dans le cƓur » de la voisine du dessous qu'elle tombe en syncope », et pas qu'une fois. Si vous ne connaissez pas encore les facĂ©ties douteuses, voire lubriques de cet animal – courrez vite le rencontrer. Et encore ce malheureux huissier qui, en 1775, poursuivi par une une troupe de chiens dogues » lancĂ©e Ă  ses trousses par le boucher Lasserre, explique que, voyant la furie de cest atroupement et la rage dud. Lasserre avec ses chiens, aurions Ă©tĂ© obligĂ©s de prendre la fuite Ă  grand course »10. Nous ne savons toujours pas si les animaux ont une Ăąme, mais ils sont eux aussi sujets Ă  la peur. Guillaume Moncabrier, du haut de ses 14 ans, est certainement un gĂ©ant car, marchant avec prĂ©cipitation [
] auroit Ă©pouvantĂ© un poulet qui s'est trouvĂ© sur ses pas »11. Certes, un poulet me direz-vous
 En 1757, une paire de bƓufs ayant entendeu le bruit d'un tambour, ils auroint prins l'effroy et s'estant mis Ă  galopper, traĂźnant apprĂšs eux la charrette », ils finissent par renverser un enfant12. Quant aux chiens que l'on terrorise, qu'ils soient gros ou petits, vous en retrouvez certains dans le dossier des Bas-Fonds consacrĂ© aux Cabots, dogues, mĂątins et bassets ». Alors qu'il est bientĂŽt l'heure pour les Ă©tudiants de licence 3 de penser Ă  leur futur sujet de recherche en master, s'il se trouve parmi eux un amateur de sensations fortes, une fan d'Ă©pouvante, ils nageront avec bonheur dans les procĂ©dures criminelles, ils frĂ©tilleront d'aise en dĂ©couvrant les mots qui content le ressenti de la peur, les exagĂ©rations subtiles ou grossiĂšres et les nombreuses syncopes ou vapeurs causĂ©es par l'effroi. _____________________________________________ 1 FF 784/3, procĂ©dure 092, du 20 juin 1740. 2 FF 738/3, procĂ©dure 059, du 29 dĂ©cembre 1694. 3 FF 821/2, procĂ©dure 023, du 16 fĂ©vrier 1777. 4 FF 764/1, procĂ©dure 022, du 11 avril 1720. 5 FF 781/3, procĂ©dure 088, du 17 aoĂ»t 1737 – voir fac-similĂ© intĂ©gral publiĂ© dans les Bas-Fonds consacrĂ©s aux Premiers soins et derniers secours ». 6 FF 779/4, procĂ©dure 090, du 8 aoĂ»t 1735. 7 FF 784/3, procĂ©dure 089, du 14 juin 1740. 8 FF 789/1, procĂ©dure 018, du 2 mars 1745. 9 FF 810/5, procĂ©dure 093, du 25 juin 1766. 10 FF 819/10, procĂ©dure 205, du 18 dĂ©cembre 1775. 11 FF 789/3, procĂ©dure 079, du 8 juillet 1745. 12 FF 801/1, procĂ©dure 014, du 22 fĂ©vrier 1757. Les capitouls de 1452-1453 recevant l'Esprit Saint d'une colombe cĂ©leste qui les surplombe. Mairie de Toulouse, Archives municipales, BB273, feuillet 12 recto, chronique n° 141 dĂ©tail. Patatras ! janvier 2021 Tant pis pour les prĂ©dictions de nos ancĂȘtres les Gaulois le ciel ne nous est finalement jamais tombĂ© sur la tĂȘte – pour le moment. Depuis cette formidable mĂ©tĂ©orite qui aurait Ă©radiquĂ© les dinosaures, depuis l'Esprit-Saint venu des hauteurs cĂ©lestes et, plus tard encore, lorsque Cyrano prĂ©tendit avoir chutĂ© comme une bombe » depuis la Lune, les ĂȘtres et objets tombĂ©s et venus du ciel ne manquent pas. Ils donnent lieu Ă  toutes les interprĂ©tations possibles de la part de ceux qui veulent y trouver un sens, ou des plus grands dols envers ceux qui en subissent les consĂ©quences directes. Tenez, pas plus tard qu'en 1728, rue de la Maison Professe, Jeanne-Marie Dupuy est frappĂ©e de plein fouet par la chute d'un objet non identifiĂ© qui la terrasse presque et la renverse au sol. Tout compte fait, l'objet est vite identifiĂ© il ne s'agit que d'un chien dont on a cherchĂ© Ă  se dĂ©barrasser en le projetant depuis l'Ă©tage d'une maison voisine. Jeanne-Marie en est quitte pour une clavicule cassĂ©e – quant au sort du malheureux chien volant, personne n'en souffle mot. En revanche, nous sommes certains du devenir de celui de la petite chienne caniche noire de Bertrand Barbelane. De nombreux tĂ©moins l'ont vue projetĂ©e en l'air [
], laquelle tomba dans la rue et s'Ă©craza ». Les habitants du quartier du Salin ont bien vu la nommĂ©e Jeanneton lancer la bĂȘte depuis le troisiĂšme Ă©tage, mais rien n'y fait, elle aura le culot de tout nier lors de son interrogatoire. Avec de tels exemples, la tentation est grande de voir une origine toulousaine Ă  l'expression anglaise It is raining cats and dogs... Les voies du ciel sont dĂ©cidĂ©ment impĂ©nĂ©trables. Il est indĂ©niable que, dans sa grande malice, l'esprit cĂ©leste peut faire tomber les objets les plus divers un cruchon, un mascot1, une balle de foin, des fagots de sarments, une armoire et mĂȘme quatre citrouilles ont Ă©tĂ© aperçus venant des astres ou des Ă©tages dans Toulouse au 18e siĂšcle. À l'Ă©vidence, ce qui tombe du ciel peut aussi tuer. Marie Mouchan venue en ville depuis Aussonne est la derniĂšre victime recensĂ©e2. Elle en a la tĂȘte en compote, Ă©crazĂ©e dans une comporte » et l'on met en cause cette piĂšce de bois d'environ cinq pans de long sur environ un pam d'Ă©paisseur » tombĂ©e du haut de la maison du traiteur Champaigne. Comme elle, c'est au quartier des Changes qu'Antoinette Dalet est victime de la chute d'un mortel chevron qui lui brise le crĂąne en 1777. Notons encore cet enfant aplati en 1785 par une fatale chute de bois Ă  Tounis. Quant Ă  ceux qui font le grand saut eux-mĂȘmes, volontairement ou pas, citons Elizabeth qui tombe Ă  la renverse en 1727 et Jeanne qui s'envoie en l'air une derniĂšre fois en 1731 de façon inexplicable puisqu'un tĂ©moin la voit un instant auparavant, quy se chassoit les pusses au galetas de la maison ». Le cas d'Étienne Sabin est un peu diffĂ©rent c'est probablement dans son sommeil en se grattant les puces ? qu'il roule sur la paille et dĂ©gringole depuis la rochelle jusqu'au sol de la grange oĂč il avait Ă©lu domicile le 30 dĂ©cembre 1750. Patatras, et l'histoire s'arrĂȘte lĂ  pour lui. Alors, nous ne saurions trop vous recommander, avant de jeter votre sapin usagĂ© par la fenĂȘtre si vous logez dans des Ă©tages supĂ©rieurs, de regarder s'il n'y a pas un quidam dans la rue et de crier Gare ! au prĂ©alable afin qu'il ait le temps de se ranger. Mieux encore, c'est d'aller dĂ©poser votre sapin dans un des 57 points de collecte de la Mairie. Il y en a certainement un, Ă  un jet de pierre de chez vous. _____________________________________ 1 dĂ©signe en gĂ©nĂ©ral un couteau de cuisine, un tranche-lard – et semble n'avoir aucune relation Ă©tymologique avec le massicot moderne brevetĂ© par Guillaume Massicot Massiquot en 1844. 2 derniĂšre en date car la procĂ©dure ne mentionnait absolument pas son dĂ©cĂšs et ne poursuivait donc que sur un simple cas d'excĂšs, mais nous venons juste de le retrouver dans le registre des sĂ©pultures de l'HĂŽtel-Dieu Ă  la date du 1er octobre 1765. Vue du sĂ©pulcre de marbre de la famille Buisson de Beauvoir, surmontĂ© d’un gisant, sis dans le chƓur de l’église des Cordeliers. RelevĂ© et dessin rĂ©alisĂ©s le 17 juin 1671 par Jean-Pierre Rivalz, commissionnĂ© pour ce faire Ă  l’occasion d’un procĂšs. Mairie de Toulouse, Archives municipales, 5S 166. Un dernier soupir dĂ©cembre 2020 Lorsque vient le moment de mourir, il n'est pas donnĂ© Ă  tous de dĂ©clamer une belle phrase qui restera gravĂ©e dans l’esprit de ceux qui assistent aux derniers instants du postulant aux hauteurs cĂ©lestes. Ces derniers mots qui, empreints de dĂ©tachement, Ă©lĂšveront l’ñme de ceux qui les recueillent et bientĂŽt les coucheront dans des manuels scolaires pour l'Ă©dification des gĂ©nĂ©rations futures. Saviez-vous que les Archives municipales de Toulouse conservent un nombre consĂ©quent de paroles prononcĂ©es dans un soupir ou un dernier rĂąle ? Certes, vous n'y trouverez pas de PĂšre, pardonne-leur ils ne savent pas ce qu'ils font » ni mĂȘme de Tu montreras ma tĂȘte au peuple ; elle en vaut bien la peine ». Pourtant les phrases d'illustres inconnus toulousains qui vont suivre n’en sont pas moins touchantes, d'autant plus que, contrairement aux deux prĂ©citĂ©es, comme elles n’ont pas pu ĂȘtre prĂ©parĂ©es Ă  l’avance, les nĂŽtres portent en elles cette fraĂźcheur de la spontanĂ©ité  Mon Dieu il y a bien de l'eau icy » prononce AymĂ© Chapotin avant d’ĂȘtre entiĂšrement englouti dans la Garonne en 1741 il renvoie ainsi Ă  ses chĂšres Ă©tudes Mac Mahon avec sa pauvre phrase Que d’eau, que d’eau » – mais, pour sa dĂ©fense, le marĂ©chal-prĂ©sident ne se noyait pas. Ha, mon Dieu, on vient de me donner un coup de couteau dans le ventre ! », dit Rapas avant de s'Ă©crouler un soir d’aoĂ»t 1763. Clair et concis dans ses derniers mots, Rapas trĂ©passe bientĂŽt aprĂšs. En cela, il imitait un prĂ©dĂ©cesseur, Pierre Dejean, qui en 1704, percĂ© Ă  mort par la broche d’un cuisinier, s'Ă©tait exclamĂ© d'une maniĂšre directe mais plus grossiĂšre Je suis mort ! Ce malheureux m'a crevĂ© d’un coup de ladite broche ! » En 1736, percĂ© d’un coup d'Ă©pĂ©e Ă  la joue, le jeune Duhaget lance Ă  l'adresse des personnes qui assistent Ă  son agression Souvenez-vous de ce qui vient de se passer ! ». Ces derniers tĂ©moigneront aprĂšs son dĂ©cĂšs et pourtant, malgrĂ© l'injonction du dĂ©sormais dĂ©funt, ils semblent tous avoir un inexplicable trou de mĂ©moire sur le dĂ©roulement des faits. En dĂ©cembre 1763, le cuisinier CarrĂšre est Ă  l’agonie, persuadĂ© d'avoir Ă©tĂ© empoisonnĂ© par des religieux. Le mĂ©decin Jean Merlhes, qui est Ă  son chevet, rapporte certaines de ses derniĂšres paroles Mon Dieu je suis Ă  vous, Satan, retires-toy ! ». AttentionnĂ©, le mĂ©decin lui demanda si la tĂȘtte lui faisoit du mal ; il lui rĂ©pondit avec le mĂȘme ton furieux ChiĂšs-y monsieur ! ». Termes qui n'Ă©taient assurĂ©ment pas trĂšs Ă©lĂ©gants, mais qui lui ont peut-ĂȘtre apportĂ© du rĂ©confort dans ses ultimes convulsions. En 1738, le jeune baron de PordĂ©ac trompe d’abord son monde avec Ah mes amis, je suis mort ! ». Il lui faudra en effet patienter jusqu’au lendemain avant de passer l'arme Ă  gauche, ce qui lui laisse assez de temps pour pardonner Ă  l'auteur du coup de feu fatal mais peut ĂȘtre pas suffisamment pour rĂ©viser son latin de cuisine car il s'Ă©teint enfin en prononçant un solennel Diviettimus debitoubas nostris », ce qui n’est pas franchement correct. C'est indĂ©niablement le chevalier de Cortade qui a eu le plus Ă  dire. En effet, aprĂšs s’ĂȘtre fait sabler1 un soir de novembre 1772, il sait qu’il n’en a plus que pour quelques jours avant de succomber inexorablement Ă  ses lĂ©sions internes. Il explique d’abord Ă  son ami Louis-Roze de Gaye Aproche-toy, il me suffit de te dire que l'on m'a sablĂ© ; ainsi tu vois toy-mĂȘme que je suis sans ressource et que je n'ay que quelsques moments Ă  vivre », puis Ă  une cabaretiĂšre Je suis perdu, je n'en reviendray pas ». Il se confie Ă  d’autres encore Mes amis, je vous ay beaucoup d'obligation mais je suis un homme mort ». Tous sont incrĂ©dules car Cortade est certes un peu ralenti mais il ne semble prĂ©senter aucune blessure, aucune ecchymose n’est visible. Et pourtant, l’écuyer va s’éteindre comme il l'avait prĂ©dit et ce n’est qu’aprĂšs son exhumation qu'une autopsie rĂ©vĂ©lera la rĂ©alitĂ© du crime commis contre sa personne. Les procĂ©dures criminelles des capitouls rapportent ainsi directement ou par l'intermĂ©diaire de tĂ©moins les derniĂšres paroles de ceux que la mort va bientĂŽt emporter. Quant Ă  celles de condamnĂ©s, il est possible que certaines belles phrases soient couchĂ©es dans leurs testaments de mort qui sont conservĂ©s aux Archives dĂ©partementales de la Haute-Garonne, mais on en trouve aussi dans les mĂ©moires manuscrites de Pierre BarthĂšs conservĂ©es Ă  la BibliothĂšque d'Étude et du Patrimoine. Nous livrons un seul exemple, celui de François Vallier, qui aura bien amusĂ© la galerie ce 6 juillet 1753 juste avant de se balancer au bout d'une corde. CondamnĂ© pour le viol d'une enfant dans les CĂ©vĂšnes, il va donc ĂȘtre pendu. Enjoint de monter sur l'Ă©chafaud, ce qu'il fit avec grĂące et sans trouble, riant au contraire, et disant au bourreau qui l'attachoit et le regardoit faire Tu prends bien de[s] prĂ©cautions ». Le confesseur qui cherche Ă  convertir cet Huguenot goguenard en perd mĂȘme son latin, Vallier se moque ouvertement de lui, demande Ă  ĂȘtre pendu, puis fait semblant de se raviser et de vouloir parler Ă  la Justice et Ă  Dieu. Il en profite pour se faire servir un goĂ»ter. Puis, de guerre lasse, on le ramĂšne Ă  la potence, le prĂȘtre ne pouvant rĂ©ussir Ă  l'assujetir Ă  ses exhortations, le bourreau de son cĂŽtĂ© perdant aussy son temps malgrĂ© sa ferveur et son zĂšle ». C’est lĂ  que Vallier s’adresse aux capitouls et leur clame Mess[ieu]rs je suis innocent comme l'enfant d’un jour ». L'exĂ©cuteur lui dit alors qu'il alloit le faire sauter. HĂ© bien sautons, dit-il, et il s'Ă©lança luy-mĂȘme »2. _________________ 1 Le terme de sabler indique une agression avec, soit une peau d'anguille, soit de petits sacs remplis de sable ; une formidable matraque molle si vous prĂ©fĂ©rez. 2 MĂ©moires manuscrites de Pierre BarthĂšs, "Pendaison singuliĂšre et inouĂŻe", entrĂ©e du 6 juillet 1753. Ms. 701, p. 46-48. Bons points novembre 2020 Durant la PremiĂšre Guerre mondiale, les dĂ©penses militaires n’en finissaient plus de creuser les finances publiques. Pour remĂ©dier Ă  cette situation difficile, l’État fit appel Ă  la population en l’enjoignant Ă  souscrire Ă  l’emprunt national. Le ministĂšre de l’Instruction publique prit part Ă  cette collecte de fonds en Ă©ditant des bons points thĂ©matiques pour rĂ©compenser les Ă©lĂšves les plus mĂ©ritants. Le message sous-jacent Ă  ces petits carrĂ©s illustrĂ©s Ă©tait simple En souscrivant Ă  l’emprunt national, vous soutiendrez l’économie de guerre, sauverez les rĂ©coltes et redonnerez de l’espoir Ă  la veuve et l’orphelin ». Rien de moins ! Personnellement, au cours de mon enfance, je n’ai reçu qu’une seule fois un bon point Ă  l’école, mais je ne me rappelle plus pourquoi Ă  n’en pas douter, j’avais dĂ» bien me comporter en classe ou exceller Ă  la derniĂšre dictĂ©e
 !. Une chose est sĂ»re cette fois-ci, le destin de la nation ne s’en est point trouvĂ© changĂ© ! [Femme qui poignarde un homme dans son lit], gravure de Caspar Luyken, 1704. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° RP-P-1896-A-19368-2209. Six d’un coup ! octobre 2020 Tout a commencĂ© en douceur Ă  l’occasion des JournĂ©es europĂ©ennes du Patrimoine, oĂč deux ateliers Tu ne tueras point
 mais tu peux toujours essayer ! » Ă©taient alors proposĂ©s pour la premiĂšre fois au public. Il s’agissait de travailler ensemble sur les archives d’une procĂ©dure criminelle diffĂ©rente pour chaque atelier pour cas de meurtre, datant de l’Ancien RĂ©gime, et d’en extraire les donnĂ©es utiles pour finalement ĂȘtre en mesure de rĂ©unir tous les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires Ă  la crĂ©ation d’une nouvelle entrĂ©e dans Meurtres Ă  la carte sur Urban-Hist, et ainsi donner l’opportunitĂ© Ă  chacun de pouvoir participer Ă  l'enrichissement de la carte des morts violentes Ă  Toulouse au 18e siĂšcle. Or, voilĂ  ces 19 et 20 septembre passĂ©s, la demande Ă©tait telle que nous avons dĂ» refuser du monde, mais en promettant aux malheureux Ă©conduits de rééditer la chose au plus tĂŽt. Chose promise, chose due nous sommes en mesure de proposer six nouveaux meurtres pendant les vacances scolaires de la Toussaint, rien que ça. Certes, cela fait une victime de moins que le vaillant petit tailleur du conte des frĂšres Grimm qui ne chassait que du menu fretin – des mouches, pensez-vous !, mais le menu proposĂ© le ferait certainement pĂąlir d’envie Jeanne qui prend son envol pour
 s'Ă©craser sur le pavĂ© ; un mari qui poignarde son Ă©pouse devant leurs enfants ; un sacrĂ© coup de bouteille entre ivrognes au cabaret ; un nourrisson qui sert visiblement de yoyo ; un jeune garçon renversĂ© et Ă©crasĂ© par une charrette rue du SĂ©nĂ©chal ; et enfin un plaisantin qui dĂ©passe les bornes et se retrouve fauchĂ© d'un coup de fusil. VoilĂ  en substance ce qui attend les participants lors de ces nouveaux ateliers Tu ne tueras point
 mais tu peux toujours essayer ! ». Chaque session Ă©tant limitĂ©e Ă  9 participants, choisissez votre date et rĂ©servez vite vos places au 05 36 25 23 80 ou par mail Ă  l’adresse archives jeudi 22 octobre 14h00 Ă  17h30 L'ivresse pour l'Ă©ternitĂ© un coup assenĂ© avec une bouteille se rĂ©vĂšle fatal samedi 24 octobre 9h00 Ă  12h30 Baby yoyo des maltraitances qui entraĂźnent la mort d'un nourrisson samedi 24 octobre 14h00 Ă  17h30 Jeanne s'envoie en l'air une derniĂšre fois saut volontaire ou poussĂ©e dans le vide ? jeudi 29 octobre 14h00 Ă  17h30 Les charrettes de la mort, roulĂ© sous le fumier tragique accident de la circulation rue du SĂ©nĂ©chal samedi 31 octobre 9h00 Ă  12h30 Pierre Ferret, un mari si doux et tranquille un homme sans histoire poignarde sa femme samedi 31 octobre complet 14h00 Ă  17h30 Mardi-gras le masque tombe le soir du Mardi-gras, des soldats tirent sur un trublion [Le chirurgien du village pratiquant une incision Ă  la tĂȘte d'un patient]. Gravure de Jan Baptist de Wael, entre 1642 et 1669. Rijksmuseum, Amsterdam, inv n° RP-P-1892-A-17380 dĂ©tail. MAL À LA TÊTE septembre 2020 C'est parce qu'elle a une amie souffrant de maux de tĂȘte horribles » qu'en 1764, la marquise de Livry, Ă©crivant de Paris, s'enquiert auprĂšs de son amie toulousaine, la prĂ©sidente Dubourg, de sçavoir d'un mĂ©decin ou chirurgien la façon dont on applique un poumon de mouton sur la teste, et dans quel cas ce remĂšde est salutaire »1. RemĂšde de bonne-femme ou de grand-mĂšre, pensez-vous ? Que nenni ! Le monde mĂ©dical toulousain, toujours Ă  la pointe de la recherche, utilise rĂ©guliĂšrement ce traitement en cas de traumatisme crĂąnien. Par exemple dans le cas de Marie Amblard, frappĂ©e Ă  la tĂȘte d'un violent coup de caillou2 en mai 1753. AprĂšs lui avoir fait quatre points de suture, le chirurgien lui prescrit immĂ©diatement la totale, c'est-Ă -dire une saignĂ©e au bras, une Ă  la jugulaire, et une derniĂšre au pied. Mais ce n'est pas tout un traumatisme crĂąnien Ă©tant Ă  craindre, il ordonne l'application d'un poumon de mouton sur la tĂȘte de Marie. Las ! Elle dĂ©cĂ©dera tout de mĂȘme quelque vingt jours plus tard. D'autres ont le poumon plus heureux. Ainsi, en octobre 1745, le chirurgien et docteur agrĂ©gĂ© Bernard CarriĂšre traite Jeanne Boulet, aprĂšs une agression Ă  coups de poings et de bĂ»che sur diffĂ©rantes parties de son corps »3, particuliĂšrement Ă  la tĂȘte. Si son rapport indique qu'il lui prescrit une saignĂ©e au pied, l'usage du vulnĂ©raire de Suisse intĂ©rieurement et de l'eau d'arquebusade extĂ©rieurement », on sait qu'il va aussi lui appliquer un poumon de mouton, car les experts nommĂ©s deux jours plus tard lui font enlever ce curieux cataplasme. Convaincu de l’efficacitĂ© de son traitement, CarriĂšre pratique la mĂȘme opĂ©ration trente ans plus tard en soignant un confrĂšre passĂ© Ă  tabac et ainsi dĂ©corĂ© de deux belles bosses ayant le volume d'un Ɠuf de pigeon »4. Il explique je l'ai fait saigner au pied tout de suite et lui ai ordonnĂ© l'aplication d'un poumon de mouton sur la tĂȘte pour prĂ©venir de plus grands accidens ». Avec succĂšs certainement, puisque la victime, le chirurgien Sergeant dit NoĂ«l, est rapidement remise sur pied. En septembre 1755, le chirurgien Bernard DarlĂšs, constatant une tumeur traumatique sur la tĂȘte d'Antoine Vigneaux, indique qu'il faut faire des apliccations propres pour prĂ©venir les acxidants comme le peaumon de mouton sur la teste et les veulnereros intĂ©rrieurs et ostres »5. Terminons ce rapide tour d’horizon de cures contre les traumatismes et maux de tĂȘte en juillet de cette mĂȘme annĂ©e 1755, oĂč le chirurgien RiviĂšre, appelĂ© au chevet de Marie Dardignac6, cabossĂ©e dans une rixe, recommande d'appliquer des compresses imbibĂ©es d'eau de vie sur le crĂąne. Trois jours plus tard, ne voyant pas d'amĂ©lioration, il ordonne cette fois l'application... d'un pigeon ! Et par pigeon, il entend un pigeon entier que l'on applique ouvert encore vivant sur la tĂȘte [
] pour ouvrir les pores et pour faire transpirer les fuliginositĂ©s du cerveau dans les transports excitĂ©s par la fiĂšvre maligne, pour la phrĂ©nĂ©sie, pour l'apoplexie & pour la lĂ©targie »7. ____________________________________ 1 - 5S 456, lettre du 31 aoĂ»t 1764. 2 - FF 797 en cours de classement, procĂ©dure du 2 mai 1753. 3 - FF 789/6, procĂ©dure 122, du 4 octobre 1745. 4 - FF 819/5, procĂ©dure 099, du 7 juin 1775. 5 - FF 799/7, procĂ©dure 196, du 19 septembre 1755. 6 - FF 799/4, procĂ©dure 126, du 3 juillet 1755. 7 - Voir Les pigeons de la discorde », Dans les bas-fonds, n° 35 novembre 2018, page 11, note 38. NĂ©cessaire Ă  dĂ©couper et dĂ©membrer pour la chasse et non pour un meurtrier, travail anglais, 1560-1580. Wellcome collection, Science Museum, London. Attribution International CC BY Raymond Bley dans le dĂ©sordre juillet-aoĂ»t 2020 Arnaud Julia a fait ses premiĂšres armes dans le crime en 1703 lorsque, au moyen d'une fourcade fourche ou bĂȘche, il fracasse le crĂąne de son voisin, Bertrand Pessan, dit Cor de Lion ». Mais, Ă  cette pĂ©riode, Arnaud, s'il avait dĂ©jĂ  de l'idĂ©e, manquait nĂ©anmoins de mĂ©thode. En effet, l'idĂ©e de cacher le corps de sa victime dans une fosse timidement creusĂ©e, recouverte des branchages d'un mĂ»rier Ă©mondĂ© Ă  la hĂąte au beau milieu de son jardin, c'est une erreur qu'il ne refera plus. Les magistrats dĂ©couvrent le Cor de Lion en un rien de temps. Pensez ! Il y avait mĂȘme une main qui dĂ©passait. Arnaud voyant ainsi le pot aux roses dĂ©couvert dĂ©cide de quitter la ville en toute hĂąte, ce qui est fort avisĂ© de sa part, car un procĂšs lui est fait – par contumace, et il est Ă©videmment condamnĂ© et pendu par effigie c'est-Ă -dire que le bourreau a pendu au gibet un tableau qui le reprĂ©sente. Arnaud Julia bat donc la campagne ; on dirait maintenant qu'il a pris le maquis. Que fait-il ? OĂč erre-t-il ? Nous ne le savons pas. Laisse-t-il une trace sanglante partout oĂč il passe ? C'est possible il est Ă©gorgeur de cochons, de son Ă©tat. AprĂšs avoir passĂ© quelques annĂ©es au vert, Arnaud a eu le temps de peaufiner sa mĂ©thode. Il rĂ©apparaĂźt Ă  Toulouse en 1707, frais comme un bouton de rose il rentre muni de lettres de grĂące octroyĂ©es par l'Ă©vĂȘque d'OrlĂ©ans. C'est trĂšs pratique ce crime de 1703 est entiĂšrement pardonnĂ©. Il retrouve donc femme et enfants, ses couteaux de tueur de cochon et obtient mĂȘme un petit emploi Ă  l'hĂŽtel de ville. Mais, en dĂ©cembre 1709, le goĂ»t du sang est visiblement le plus fort il lui faut tuer Ă  nouveau, c'Ă©tait dans l'ordre des choses. Et voilĂ  que l'on retrouve sa seconde victime, Raymond Bley, proprement dĂ©coupĂ©e, et les morceaux dans le dĂ©sordre le plus complet - le 30 dĂ©cembre, la tĂȘte avec le crĂąne enfoncĂ©, l'Ɠil arrachĂ© et le bout du nez coupĂ©, est dĂ©couverte sur le ramier du moulin du Bazacle ; - le 28 janvier 1710, son tronc est exhumĂ©, il Ă©tait cachĂ© sous des provins de vigne Ă  la Hubiague prĂšs des Trois-Cocus ; - finalement, le 8 fĂ©vrier 1710, une chienne de la mĂ©tairie du Miraillou le Mirail du quartier Croix-Daurade rapporte la main droite de la victime. À ce jour, le puzzle pour reconstituer le corps entier de Raymond Bley n'est toujours pas complet. Et, si durant l'Ă©tĂ© il vous vient l'idĂ©e de planter des choux dans votre jardin ou de creuser un jacuzzi dans votre cave, de grĂące procĂ©dez dĂ©licatement. Vous pourriez tomber sur les restes d'une main gauche ou bien gagner le gros lot en exhumant deux jambes complĂštes. Las, il sera maintenant difficile de comparer votre macabre dĂ©couverte avec les premiers restes de Bley nul ne sait ce qu'est advenu de sa tĂȘte un temps conservĂ©e au greffe de l'hĂŽtel de ville dans une solution alcoolisĂ©e, ni de sa main droite. Le tronc quant Ă  lui avait Ă©tĂ© inhumĂ© au cimetiĂšre du Taur maintenant disparu. [Le buveur Ă  la pipe]. Gravure hollandaise de Cornelis Danckerts, d'aprĂšs Adriaen van Ostade, entre 1613 et 1656. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° RP-P-1925-69. Fumer tue ! juin 2020 En ces temps oĂč la sacro-sainte science ne fait plus recette, chacun se rendant compte qu'il existe peut-ĂȘtre autant de façon d'aborder les sciences qu'il y a de scientifiques - et d'intĂ©rĂȘts, nous clamons haut et fort, sans aucune Ă©tude Ă  l'appui, que fumer tue ! Comme tous les scientifiques peu scrupuleux ou les historiens peu scrupuleux – il y en a aussi, nous mettons en avant notre preuve unique l'affaire Caboue, qui remonte Ă  1781. Rappelons d'abord que chez les Caboue, on a la tĂȘte dure en 1742, Antoine Caboue est assommĂ© Ă  coups de soliveau FF 786/6, procĂ©dure 175, du 13 dĂ©cembre 1742 et on le relĂšve cabossĂ© et ensanglantĂ© mais finalement sans consĂ©quence fĂącheuse. Le point faible des Caboue – leur talon d'Achille – semble ĂȘtre au niveau de la jambe gauche. Venons-en aux faits le 12 avril 1781, Jean Bonix, Ă©bĂ©niste natif de Copenhague, s'Ă©tait mis en tĂȘte de fumer la pipe dans son cabaret prĂ©fĂ©rĂ© FF 825 en cours de classement, procĂ©dure du 13 avril 1781*. Paul Caboue, frĂšre d'Antoine et, comme lui, maçon de son Ă©tat, visiblement trĂšs en avance sur la rĂ©glementation relative au tabac dans les lieux publics, s'avise de faire quelques reproches au danois fumeur, avant de lui arracher la pipe et mĂȘme de la casser. Les deux hommes sortent pour vider leur querelle et tenter rĂ©gler ce dĂ©licat point de lĂ©gislation en devenir. On ne saura pas exactement comment Caboue fait son affaire, mais dans la rixe qui s'ensuit, il a certainement eu le dessous, car il se retrouve avec la jambe gauche fracturĂ©e et va en dĂ©cĂ©der quinze jours plus tard ! Fumeur passif, Caboue est ainsi mort des mĂ©faits du tabac. Remarquez, si j'avais voulu dĂ©plaire ou aller Ă  contre-courant des grandes vĂ©ritĂ©s mĂ©dicales et scientifiques sur les dangers du tabac, j'aurais pu utiliser Ă  ma convenance le cas de Jean-Pierre Piquemal qui, en 1766, est sujet Ă  des tournements de tĂȘte » Ă  tel point qu'il extravague ». Les douleurs sont telles qu'il tente mĂȘme de se jeter dans la Garonne pour en finir. Heureusement, il peut trouver un peu de soulagement dans le tabac, seule mĂ©dication capable d'apaiser ses maux FF810/6, procĂ©dure 117, du 29 juillet 1766. * Certes, la procĂ©dure n'est pas encore classĂ©e ni disponible dans nos fonds, mais vous pouvez toujours aller la lire aux Archives dĂ©partementales de la Haute Garonne ; une copie du dossier ayant en effet Ă©tĂ© transmise au parlement lors du jugement de Bonix en appel – condamnĂ© Ă  la pendaison, il obtiendra toutefois des lettres de grĂące du Roi. Page de garde du livre VI des Annales manuscrites, 1618-1633. Mairie de Toulouse, Archives municipales, BB278. Prendre son pied avec les Annales mai 2020 Certains ont vu dans le confinement l'opportunitĂ© de reprendre des lectures mises de cĂŽtĂ© ou sans cesse repoussĂ©es par manque de temps. Le DĂ©camĂ©ron me semblait fort judicieux, tout comme la trilogie du Hussard »*. Mais voilĂ , en cinquante jours ou plus, on redevient insatiable Boccace ou Giono sont vite croquĂ©s et ne suffisent plus. Restait un morceau de choix que l'on aurait presque oubliĂ© les onze volumes des Annales manuscrites des capitouls oui, on vous a toujours serinĂ© qu'il y en avait douze, mais le premier a Ă©tĂ© saccagĂ© – il a toutefois Ă©tĂ© partiellement reconstituĂ© par notre ancien directeur. Dans les Annales, cette succession de chroniques manuscrites depuis la fin du 13e siĂšcle jusqu'en 1787, tout le monde trouve son bonheur. En matiĂšre d'Ă©criture, si les chroniques Ă©crites par Guillaume de La PerriĂšre sont un chef-d'Ɠuvre d'Ă©loquence – quoique truffĂ©es de digressions et d'histoires antiques que rares sont capables de connaĂźtre sans avoir recours Ă  Internet. En revanche, certaines, plus tardives, ont Ă©tĂ© bĂąclĂ©es et leurs auteurs devraient en rougir de honte du fond de leur tombeau. Quant Ă  celles de la fin du 18e siĂšcle, elles perdent en spontanĂ©itĂ© et deviennent de moins en moins digestes. Alors, pour en revenir Ă  la thĂ©matique d'Arcanes de ce mois-ci, les Annales font dĂ©filer des pieds de tous formats et de toutes les couleurs depuis la chronique rimĂ©e de 1681 par Germain de Lafaille en vers de 12 pieds vues 221 et suivantes, jusqu'aux capitouls qui se prosternent perpĂ©tuellement aux pieds du roi plus souvent en paroles qu'en rĂ©alitĂ©, il est vrai, tout ne semble ĂȘtre plus que pieds. Mais les pieds qui nous ont le plus frappĂ© sont indĂ©niablement ceux de saint Edmond, roi d'Angleterre, qui, Ă  dĂ©faut d'ĂȘtre prĂ©cisĂ©ment mignons, sont particuliĂšrement bien dĂ©crits dans la chronique de 1644 et reposent parmi les corps saints du trĂ©sor de la basilique Saint-Sernin. Bien entendu, si vous vĂ©nĂ©rez saint Castor, il vous faudra plutĂŽt lire les pages suivantes, mais si vous ne jurez que par saint Thomas, vous pouvez toujours lire la chronique de l'annĂ©e 1587 et y compter les ossements du dominicain. * J'en connais mĂȘme une qui est en train de lire les 21 volumes pas un de moins de l'ouvrage Le Consulat et l'Empire d'Adolphe Thiers. Autant vous dire qu'elle ne sera pas dĂ©confinĂ©e d'ici demain. [Évasion de la comtesse d'Aubigny de sa prison de Londres en 1643]. Gravure de Jan Luyken, publiĂ©e chez Pieter van der Aa, Leiden-Amsterdam, 1698. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° RP-P-1896-A-19368-1464. Jouer les filles de l’air avril 2020 VoilĂ , la premiĂšre journĂ©e d'Ă©tude sur la justice capitulaire n'a pas eu lieu – du moins, pas encore
 – ; elle devait traiter des pratiques de la justice et des espaces du crime, mais ça, vous le saviez dĂ©jĂ . Ce que vous ignoriez encore est que l'an prochain, Ă  pareille date, devrait se tenir une deuxiĂšme journĂ©e d'Ă©tude organisĂ©e par les Archives de Toulouse, toujours sur la justice capitulaire, mais qui aborderait cette fois la double thĂ©matique de l'arrestation et de l'enfermement. Bon, qui vivra verra, et nous verrons bien ce qu'il adviendra de ce projet. En attendant, aux Archives, l'enfermement sous l'Ancien RĂ©gime a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© traitĂ© – de maniĂšre trĂšs dĂ©tournĂ©e, dans un dossier des Bas-Fonds La grande Ă©vasion », n° 33, septembre 2018, oĂč, comme le titre l'indique, il est exclusivement question d'Ă©vasions des prisons. Et ce n'est pas tout l'Ă©vasion a de beaux jours devant elle, puisque deux Ă©tudiantes en histoire, Darcey Ă  l'universitĂ© de Durham cherchez sur la carte d'Angleterre, en haut – non, plus haut encore et AnaĂ«lle Ă  celle de Toulouse, poursuivent chacune des recherches approfondies sur le sujet et doivent, Ă  l'heure qu'il est, ĂȘtre en pleine rĂ©daction de leur mĂ©moire de master. Pourquoi un tel engouement pour les filles de l'air ? Peut-ĂȘtre parce que Toulouse, ville de brique, n'a que des prisons de broc et qu'il est si facile de s'en Ă©chapper. Non pas que les serrures y soient moins solides qu'ailleurs, mais ce sont les murs qui se trouvent ĂȘtre plutĂŽt 
 poreux. Pensez, l'Ă©vasion la plus rapide qu'il nous ait Ă©tĂ© donnĂ© de trouver s'est faite en moins d'une heure ! Oui, vous avez bien lu, moins d'une heure pour percer le mur et retourner gambader dans de vertes prairies. Ça laisse songeur. Ah, quelle aubaine pour certains criminels que Toulouse n'ait pas Ă©tĂ© construite en pierre ! Comme le sujet est loin d'ĂȘtre clos, ceux qui sont curieux de pĂ©nĂ©trer dans les anciennes prisons de l'hĂŽtel de ville pourront toujours le faire Ă  distance. En effet, parmi les nouvelles ressources proposĂ©es en ligne depuis le confinement, vous trouverez deux procĂ©dures de 1785 "Il avoit aussi mauvaise mine que la porte du ChĂątelet de Paris" et "L'agitĂ© des prisons" qui exauceront vos vƓux de voyage virtuel dans le temps et, si vous retrouver ainsi enfermĂ©s dans les geĂŽles ne convenait pas finalement pas, il n'y aurait qu'Ă  appuyer sur la touche ECHAP » en haut Ă  gauche de votre clavier pour recouvrer votre libertĂ©. Cachet d'une lettre de la marquise de Livry au prĂ©sident Dubourg, mai 1784. Mairie de Toulouse, Archives municipales, 5S457 Pile solaire mars 2020 De quoi peuvent donc deviser deux dames de la haute sociĂ©tĂ© du 18e siĂšcle lorsqu’elles Ă©changent une correspondance soutenue pendant prĂšs de trente ans entre l’une Ă  Paris et Ă  Soisy, l’étĂ©, et l’autre Ă  Toulouse ? De chiffons, oui. On se tient au courant des modes en vogue Ă  la cour ou Ă  la capitale, on s’échange des techniques de broderie, de couture. De cuisine, aussi, et autant vous dire que les canards engraissĂ©s Ă  la toulousaine » font fureur Ă  Paris. De jardinage, bien entendu, avec des plantes nouvelles qui font fureur ou que l’on trouve simplement belles. Les cancans de Paris, Versailles ou de Toulouse n’y manquent pas, depuis le mariage espĂ©rĂ© de telle fille de famille, les incartades de telle autre, les grossesses et les accouchements, la fistule du marquis de N
 et les maux d’estomac de Mlle N
 que les purges ne suffisent pas Ă  apaiser. De telles informations, qui ne doivent guĂšre surprendre entre deux amies d’enfance Ă©loignĂ©es de deux cents lieues, sont le liant nĂ©cessaire de toute correspondance Ă©pistolaire. En revanche, on doit accorder que ces deux dames affichent un intĂ©rĂȘt marquĂ© pour les arts les piĂšces de théùtre en vogue sont, non seulement, dĂ©crites, mais encore critiquĂ©es, comme les ouvrages des philosophes ou des pamphlĂ©taires. Les avancĂ©es de la mĂ©decine Ă©veillent aussi leur curiositĂ©, particuliĂšrement les voies parallĂšles comme le mesmĂ©risme. Pour complĂ©ter le tableau, ces dames suivent avec intĂ©rĂȘt les expĂ©riences des premiers ballons aĂ©rostatiques et ne se lassent pas d’en commenter les applications possibles. Et voilĂ  mĂȘme que madame Dubourg, la Toulousaine, parle Ă  son amie d’une pile solaire, cette dĂ©couverte qui a Ă©tĂ© faite pour conserver la chaleur du soleil ». Comme quoi, les femmes et leur intĂ©rĂȘt pour la culture scientifique ne datent pas d’hier. Il y a mĂȘme fort Ă  parier que mesdames de Livry et Dubourg ont elles-mĂȘmes participĂ© ou fait des expĂ©riences, mais cela on ne le dĂ©couvrira qu’en lisant l’intĂ©gralitĂ© de leur correspondance. À cet effet, 446 lettres Ă©crites entre 1774 et 1782 ont Ă©tĂ© rendues disponibles sur notre base de donnĂ©es en ligne. Et ce n’est qu’un dĂ©but, car la correspondance Ă©changĂ©e entre 1763 et 1773 devrait ĂȘtre numĂ©risĂ©e l’an prochain. Visuel pour l'accĂšs Ă  "Meurtres Ă  la Carte" Ă  partir du portail d'UrbanHist, femme poignardant un homme dans son lit, gravure de Caspar Luyken, 1704. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° RP-P-1896-A-19368-2209. Tant s’en faut fĂ©vrier 2020 Certains de nos lecteurs le savent dĂ©jĂ , quelques-uns en sont mĂȘme devenus des utilisateurs passionnĂ©s, d'autres n'ont jusqu'Ă  prĂ©sent entendu qu'une sourde rumeur bien inquiĂ©tante. Oui, la carte de Toulouse sur UrbanHist a vu Ă©clore depuis septembre dernier de mystĂ©rieuses icĂŽnes en forme de tĂȘte de mort qui la parsĂšment au grĂ© des
 meurtres ! Donc, cette nouveautĂ© – Meurtres Ă  la carte est son nom – se prĂ©sente comme une couche cartographique interactive et interrogeable oĂč l'on replace les lieux des meurtres ou de dĂ©couverte de corps morts dans des circonstances suspectes. Et si, parmi vous, certains ont de secrets inavouables et sanglants sur la conscience, il n'y a nulle sueur froide Ă  avoir nous ne nous intĂ©ressons qu'au crime entre 1670 et 1790 pas qu'on ait les idĂ©es Ă©troites, mais il faut se limiter aux sources disponibles de nos fonds. Il y avait 59 meurtres pour commencer, 62 Ă  ce jour, et ce n'est pas fini, tant s'en faut ! Les Ă©tudiants de master d'histoire du droit de l'universitĂ© Toulouse-I – Capitole et ceux d'histoire de l'universitĂ© Toulouse-2 – Jean-JaurĂšs travaillent pour vous, main dans la main avec les Archives, et exhument des fonds de la justice criminelle des capitouls les prochaines affaires de meurtres qui viendront s'ajouter Ă  celles dĂ©jĂ  rĂ©fĂ©rencĂ©es. Alors, suivez-nous et plongez dans le crime. "Samson s'approcha de Mme de la Motte et lui imprima un fer rouge sur la peau". gravure sur bois dĂ©tail, BibliothĂšque Inter-Universitaire SantĂ©, Paris-Descartes, rĂ©f CISB0591. À fleur de peau janvier 2020 Si les tatouages les plus divers ont le vent en poupe depuis quelques annĂ©es, il fut un temps oĂč les marques sur la peau se portaient aussi – mais elles Ă©taient toutefois rĂ©servĂ©es Ă  une sorte d'Ă©lite les criminels condamnĂ©s. GĂ©nĂ©ralement placĂ©es sur l'Ă©paule droite, ces marques apposĂ©es au fer rouge par le bourreau ce qui est autrement plus douloureux que l'aiguille d'un tatoueur n'Ă©taient guĂšre variĂ©es seule la fleur de lys venait orner les Ă©paules des voleurs et autres malfrats. Puis, la palette de cette marque d'infamie s'est Ă©largie et, en 1738, fleurissaient dĂ©sormais des V, des GAL et des W, quelquefois encore des M pour cette derniĂšre lettre, nous ne savons toujours pas si la marque Ă©tait vraiment au fer rouge. Marque indĂ©lĂ©bile ? Pas nĂ©cessairement, puisque l'on s'ingĂ©niait Ă  masquer, brouiller, voire enlever complĂštement ces marques, au prix de douleurs inconcevables et au pĂ©ril d'infections aussi diverses que fatales. Le fonds d'archives de la justice criminelle des capitouls offre un large Ă©ventail de cas, tant de coupables condamnĂ©s Ă  la marque, que de rapports d'expertises d'Ă©paules de suspects, jusques lĂ  mĂȘme aux ratĂ©es du bourreau, et deux dossiers spĂ©ciaux des Bas-Fonds publiĂ©s en 2016 La marque de l'infamie » – n° 02 et 2017 Couvrez cette marque que je ne saurais voir » – n° 17 invitent les chercheurs Ă  explorer plus avant les thĂ©matiques et problĂ©matiques liĂ©es Ă  la marque de l'infamie. Exemplaire vierge d'un diplĂŽme du conservatoire municipal de Toulouse. Concours international de Musique. Mairie de Toulouse, Archives municipales, 20Fi1195. La, la, la, la, laaaaa
 dĂ©cembre 2019 Ce rapide billet pour vous faire part, Ă  l'occasion de la prochaine cĂ©lĂ©bration du bicentenaire du Conservatoire rĂ©gional de Toulouse 1820-2020, de la numĂ©risation de l'ensemble des palmarĂšs de l'Ecole. Cette opĂ©ration d'envergure dix registres, soit 4459 pages, actuellement en cours de rĂ©alisation, devrait ĂȘtre mise en ligne en dĂ©but d'annĂ©e prochaine. Elle viendra complĂ©ter les registres dĂ©jĂ  numĂ©risĂ©s au cours d'une prĂ©cĂ©dente campagne 1R618, 1R619, 1R620, 1R621 et 1R622 et facilitera l'accĂšs aux rĂ©sultats des Ă©lĂšves de 1821 Ă  1979. A Mohammed [sic] el Habib, Bey de Tunis et Ă  M. Lucien Saint, rĂ©sident de France, Toulouse a mĂ©nagĂ© un accueil enthousiaste et franchement sympathique 1923. Marius BergĂ© - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 85Fi147. Aboutissement novembre 2019 Autant vous le dire tout de suite le traitement des reportages photographiques du publiciste toulousain, Marius BergĂ© 1874-1959 – journaliste pour Le TĂ©lĂ©gramme, L'Express du Midi, Le Bulletin municipal, fondateur du Cri et de La Gazette de Toulouse – m'a occupĂ©e un bon bout de temps ! Plusieurs semaines en effet m'ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour mener Ă  bout la description et l'analyse de chacune de ces 1 900 plaques de verre documentant la vie toulousaine de l'entre-deux-guerres. Des semaines entiĂšres passĂ©es Ă  parcourir et Ă©plucher la presse de l'Ă©poque pour contextualiser ces photographies et retrouver les articles dont elles Ă©taient souvent l'illustration. Un travail d'enquĂȘte immersif qui m'a permis d'identifier les lieux, les Ă©vĂ©nements reprĂ©sentĂ©s, et d'exhumer parfois certains pans et personnalitĂ©s de l'histoire locale, de la fin du premier conflit mondial Ă  l'avĂšnement du Front populaire. Un traitement passionnant, dont l'aboutissement a Ă©tĂ© la conception d'un plan de classement permettant Ă  chacun, selon ses envies et axes de recherches, d'accĂ©der au fonds et de le prendre ainsi par le bout qu'il souhaite ! Cher Marius BergĂ©, cela a Ă©tĂ© un honneur et un plaisir non dissimulĂ© que de passer ce bout de temps en compagnie de vos photographies que les lecteurs d' Arcanes » peuvent dĂ©sormais dĂ©couvrir en suivant ce lien
 Homme poignardĂ© dans son lit. Gravure de Caspar Luyken, 1704. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° RP-P-1896-A-19368-2209. L'Ă©tĂ© meurTRIer octobre 2019 À quoi avons-nous passĂ© l'Ă©tĂ©, loin des plages bondĂ©es et des terrasses de cafĂ©s ombragĂ©es ? À nous plonger dans les dossiers de procĂ©dures criminelles des capitouls pour trier, sĂ©lectionner et compiler un bel ensemble de meurtres de toute facture, de noyades accidentelles ou quelquefois aidĂ©es par une main meurtriĂšre, d'accidents de la circulation et de mises Ă  plat fatales causĂ©s par des carrosses filants, des charrois pesants ou des chevaux emballĂ©s. VoilĂ  ! Tout ceci est dĂ©sormais placĂ© sur une carte interactive on va dire un SIG, depuis le temps, vous le savez, sur UrbanHist pour ĂȘtre plus prĂ©cis. LĂ , sur cette nouvelle couche au nom Ă©vocateur de Meurtres Ă  la carte », chaque point signale et ouvre sur une fiche d'information, succincte sur la version grand public d'UrbanHist, ou extrĂȘmement dĂ©taillĂ©e sur UrbanHist+. Cette derniĂšre livre, en prime, les transcriptions intĂ©grales des piĂšces majeures de la procĂ©dure, et un moteur de recherche. Ça fait rĂȘver ou saliver. Seulement 59 meurtres entre 1670 et 1790, c'est tout ? Que nenni ! Chaque mois, de nouvelles affaires vont venir enrichir la base. Ainsi, 15 cas de morts suspectes ou accidentelles sont en prĂ©paration et devraient vous ĂȘtre servis incontinent. De plus, le classement progressif des procĂ©dures criminelles pour l'annĂ©e 2019-2020, la dĂ©cennie 1750 sera livrĂ©e dans son intĂ©gralitĂ© nous promet la dĂ©couverte de nouveaux crimes qui viendront peu Ă  peu s'ajouter Ă  ceux dĂ©jĂ  rĂ©fĂ©rencĂ©s. en passant, si parmi vous se trouve un lĂ©giste assermentĂ© ou pas disposĂ© Ă  donner un peu de son temps, nous sommes preneurs. DĂ©libĂ©ration n° 228 du conseil municipal du 13 dĂ©cembre 2002 extrait. Mairie de Toulouse, Archives municipales, 1217W49, vue 453. Sceaux et usage de sceaux septembre 2019 SIGILLUM NOBILIS CAPITOLII TOLOSANI » voilĂ  ce que l'on peut lire sur le sceau qui clĂŽt chaque dĂ©libĂ©ration publiĂ©e par le conseil municipal de la mairie de Toulouse comprendre, pour les non-latinistes Sceau du noble Capitole toulousain ». Le sceau officiel de la ville est composĂ© de cette devise encadrant ces cĂ©lĂšbres armoiries, si connues des toulousains un agneau nimbĂ©, portant la croix de Toulouse en banniĂšre, avec en arriĂšre-plan le chĂąteau Narbonnais et la basilique Saint-Sernin. Loin d'ĂȘtre rĂ©servĂ© Ă  d'antiques parchemins, l'usage des sceaux est toujours d'actualitĂ© de nos jours. L'authenticitĂ© des dĂ©libĂ©rations Ă©tant garantie par un certain formalisme, la prĂ©sence conjointe de la signature du maire, ou de l'un de ses reprĂ©sentants, et de la marque du sceau officiel de la ville, constituent un signe important de validation de ces documents officiels. Quant Ă  la dĂ©libĂ©ration choisie pour illustrer ce billet, il semble que deux sceaux aient Ă©tĂ© nĂ©cessaires plutĂŽt qu'un ! CARTULAIRES. Compilation gĂ©nĂ©rale des privilĂšges de la ville et de nombreux titres des archives, exĂ©cutĂ©e par ordre des capitouls de l'annĂ©e 1539-1540, connue sous le nom de "VidimĂ© du Livre Blanc", Cartulaire de Jean Balard 1540. 1152-1539. Registre parchemin, 885 feuillets vue 31. Ville de Toulouse, Archives municipales, AA5. PrĂ©ceptes centenaires juillet 2019 Une chose est sĂ»re, Ă  Toulouse, la prĂ©servation des archives, c'est de l'histoire ancienne ! Il y a cinq cents ans, nos Ă©lus de l'Ă©poque, les capitouls, s'alarmaient de l'Ă©tat dĂ©plorable de leur dĂ©pĂŽt d'archives. Certes, la tour des Archives est Ă  l'abri des effractions derriĂšre son Ă©paisse porte en fer aux serrures alambiquĂ©es, mais le bĂątiment est tout bonnement insalubre. Les titres et privilĂšges de la ville sont rongĂ©s par les rats ou gĂątĂ©s par l'humiditĂ©, et les sceaux chargĂ©s de les authentifier tombent en morceaux. Les capitouls dĂ©cident alors de prendre des mesures pour remĂ©dier Ă  cette situation. Une nouvelle tour est construite l'actuel Donjon du Capitole, qui accueille aujourd'hui l'office de Tourisme. Les documents y sont entreposĂ©s sur des supports adaptĂ©s Ă©tagĂšres, rĂąteliers et coffres fermĂ©s Ă  clĂ©s pour les piĂšces les plus prĂ©cieuses. Les versements et les prĂȘts sont consignĂ©s dans un rĂ©pertoire, et le dĂ©pĂŽt est visitĂ© une Ă  deux fois par an par les membres du corps capitulaire. Vous retrouverez les prĂ©mices de cette prise de conscience archivistique toulousaine dans le cartulaire de Jean Balard, aux vues 31 et 32. Le Minotaure. ClichĂ© de P. Jacquelin, 2019. Mairie de Toulouse, Archives municipales. L'envol des GĂ©ants juin 2019 La piste des gĂ©ants a pris son envol en fin d'annĂ©e 2018 Ă  Montaudran. Les crĂ©atures de la Compagnie La Machine ont Ă©tĂ© installĂ©es dans leur halle, et l'opĂ©ra Le Gardien du Temple a Ă©tĂ© jouĂ© dans les rues de Toulouse dĂ©but novembre 2018. Comme suite Ă  la fermeture de l'Espace Croix-Baragnon Ă  l'Ă©tĂ© 2018, les Archives municipales ont pris en charge et traitĂ© les archives conservĂ©es dans ce lieu de culture. Dans le fonds d'archives de la direction Recherche et DĂ©veloppement culture, se trouvent des dossiers sur le dĂ©collage du projet, de la construction de la Halle de la Machine Ă  l'organisation de l'opĂ©ra qui a dĂ©voilĂ© le Minotaure. Il faudra encore un peu de patience pour dĂ©couvrir le contenu du versement 1272W, actuellement en cours de classement et mis Ă  la disposition du public en fin d'annĂ©e 2019. En attendant, quelques piĂšces sur cette aventure sont consultables dans le versement d'archives de l'ancien directeur gĂ©nĂ©ral des affaires culturelles, M. Jean-Louis Sautreau versement 1209W. Construction du pont de Pinsaguel, XIXe s. Ville de Toulouse, Archives municipales, cote 1Z191. Édile et poĂšte Ă  la fois mai 2019 Il fut un temps oĂč l'inauguration d'un pont, ouvrage d'art par excellence, donnait des envies d'envolĂ©es lyriques Ă  nos hommes politiques. Il suffit de passer le pont, c'est tout de suite l'aventure », disait l'un de nos poĂštes contemporains. C'est ce que dut penser le prĂ©sident Cazes lors de l'inauguration du pont qui enjambe la Garonne, reliant Pinsaguel Ă  Portet-sur-Garonne. Par deux fois, la fureur du fleuve fut fatale Ă  ce pont construit par l'ingĂ©nieur Berdoulat en 1826, tout d'abord lors des crues de 1835 qui dĂ©truisirent trois arches en brique de la rive gauche. Reconstruites en 1838, elles subirent Ă  nouveau le dĂ©bordement du fleuve en 1875 qui anĂ©antit le village de Pinsaguel, Ă  l'exception de l'Ă©glise Saint-Pierre. Les arches manquantes furent remplacĂ©es par un tablier mĂ©tallique continu, de type Eiffel, ce qui donna un air curieux Ă  ce pont rĂ©alisĂ© pour moitiĂ© en maçonnerie et en mĂ©tal. Ciel mon ZĂ©nith ! avril 2019 À Toulouse, si vous cherchez le zĂ©nith, vous le trouverez non seulement au-dessus de votre tĂȘte, mais aussi sur le plancher des vaches dans le quartier des ArĂšnes ! InaugurĂ© en 1999 et d'une capacitĂ© de 11000 personnes, le ZĂ©nith de Toulouse est l'une des plus importantes salle de spectacle de France. GrĂące aux reportages photos de la mairie de Toulouse, vous pouvez admirer les diffĂ©rentes phases de construction de cet Ă©tonnant bĂątiment aux allures de soucoupe volante » ! Livre des proprietĂ©s des choses BarthĂ©lemy l'Anglais, traduit du latin par Jean Corbichon 1401-1425. BibliothĂšque nationale de France. DĂ©partement des manuscrits. Français 9141 dĂ©tail du feuillet 171 v°, enluminure rĂ©alisĂ©e par le maĂźtre de Boucicaut. Jeune et jolie mars 2019 Les procĂ©dures criminelles des capitouls nous entraĂźnent dans un monde oĂč les langues se dĂ©lient, oĂč les gestes et pratiques des uns sont scrutĂ©s par les autres. À l'Ă©vidence, lorsque la voisine est jeune et jolie, les locataires du dessus, du dessous ou d'en face rivalisent de contorsions ou de subterfuges pas toujours trĂšs discrets afin de tenter d'apercevoir un bout de gambette, voire plus lorsque la chance leur sourit. D'autres se contentent d'Ă©couter aux portes. Lors de procĂšs pour prostitution ou maquerellage, ceux qui viennent tĂ©moigner n'hĂ©sitent pas Ă  se vanter d'avoir Ă©piĂ© cette voisine fort jolie et fort dĂ©gourdie » depuis leur fenĂȘtre ou Ă  travers les fentes et trous des cloisons ou du plancher. D'autres accordent mĂȘme volontiers avoir eux-mĂȘme mĂ©nagĂ© ces observatoires de fortune en soulevant un carreau ou en creusant un Ɠilleton. Le sculpteur Loubeau n'est pas en reste, puisque par un trou du plancher il assiste aux Ă©bats de sa... sƓur ! Par le trou de la serrure », le dernier dossier tĂ©lĂ©chargeable des Bas-Fonds fera peut-ĂȘtre le bonheur des voyeurs, mais que l'on se rassure les scĂšnes les plus torrides ont Ă©tĂ© sagement laissĂ©es dans les procĂ©dures et il faudra donc venir les consulter sur les documents originaux en salle de lecture. Un petit conseil tout de mĂȘme, essayez de rester discrets ou il pourrait vous en cuire comme Ă  Hugues LariviĂšre qui, en 1762, croyant surprendre l'intimitĂ© des soeurs Dupuy s'est fait attraper la main dans le sac plutĂŽt l'Ɠil collĂ© Ă  la serrure et vertement tancer en ces termes F... vieillard si nous pouvions te jetter dans l'eau nous t'empĂȘcherions bien de nous regarder ! » DĂ©tail papier Ă  entĂȘte du Grand Hotel Tivollier. Ville de Toulouse, Archives municipales, 1Z625/2. Tivollier, l’empereur toulousain du pĂątĂ© de foie gras ! fĂ©vrier 2019 Difficile Ă  Toulouse d'Ă©voquer le gras sans parler du canard et plus particuliĂšrement de foie gras, tradition culinaire ancrĂ©e dans notre rĂ©gion depuis des lustres. DĂ©jĂ  les capitouls, le 28 dĂ©cembre 1788, se dĂ©lectaient de cinq foies de canard servis avec un ragoĂ»t. Le pĂątĂ© de foy » de canard Ă©tait un mets rĂ©servĂ© aux personnes aisĂ©es et/ou aux grandes occasions. GrĂące Ă  la capacitĂ© de voyage des pĂątĂ©s, surtout Ă  la saison froide, ce foie gras jouissait d'une renommĂ©e qui s'Ă©tendait Ă  toute l'Europe. À Toulouse, depuis PĂąques 1858, le foie gras est synonyme de maison Tivollier » avec son cĂ©lĂšbre pĂątĂ© Tivollier ». MĂ©dailles et rĂ©compenses consacrent la rĂ©putation planĂ©taire du PĂątĂ© Tivollier » Paris, Philadelphie, Londres, Liverpool, Moscou, Vienne, Chicago, etc. Le pĂątĂ© Tivollier » est incontournable et trouve place dans tous les menus, au milieu d'autres plats loin de rĂ©pondre Ă  nos prĂ©occupations actuelles de santĂ© puisque, Ă  l'Ă©poque, le menu Ă©tait une succession de mets et non pas un choix. Le temps passĂ© Ă  table lors des repas festifs Ă©tait fort long. AprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©parĂ© en sauce, en croĂ»te, au sel, ou au torchon, aujourd'hui, modernitĂ© oblige, on peut mĂȘme utiliser le micro-ondes et le congĂ©lateur. CafĂ© - restaurant, 15 place du PrĂ©sident-Wilson. 3 fĂ©vrier 1913. Plan d'ensemble de la terrasse du grand cafĂ© restaurant Lafayette avec le personnel posant devant. Mention sur l'image "Baron G. Duquesne, 3-2-1913". Ville de Toulouse, Archives municipales, 9Fi1107. De comptoir en comptoir janvier 2019 GrĂące aux photos que nous conservons prĂ©cieusement aux Archives, vous pourrez voyager dans le temps, flĂąner de comptoir en comptoir, pour vous imbiber de l'ambiance des cafĂ©s de l'Ă©poque. Immersion totale des annĂ©es folles jusqu'aux annĂ©es sixties pour les amoureux de ces Ă©poques. Devinez ainsi les conversations de ce groupe de badauds assis en terrasse dĂ©gustant leur verre de vin au dĂ©but du 20e siĂšcle. Imaginez l'ambiance des annĂ©es folles dans la grande salle du cafĂ©-bar du Dix-Avril, Ă  la maniĂšre des scĂšnes dĂ©crites par l'Ă©crivain amĂ©ricain Francis Scott Fitzgerald dans son livre Gatsby le Magnifique. Enfin, transportez-vous dans les annĂ©es sixties, avec le snack des Nouvelles galeries dont le design du comptoir, des chaises et de l'Ă©clairage, aux lignes pures et sobres, est inspirĂ© de la mode amĂ©ricaine. Ce voyage spatio-temporel prend fin, Ă  vous chers lecteurs de le prolonger Ă  souhait. RĂ©cit de carriĂšre de Nicole Roux-Loupiac et Jean-Philippe Loupiac, architectes, Atelier 13 Ă  Toulouse 1966-2017 vidĂ©o de prĂ©sentation. ArrĂȘt sur image. Nicole Roux-Loupiac et Jean-Philippe Loupiac Atelier 13 / AnnaĂ«lle GuĂ©rin Agence Bird - Ville de Toulouse, Archives municipales, 3Num33. Quand les archives donnent de la voix
 dĂ©cembre 2018 Saviez-vous que nous comptons parmi nos collections des archives audiovisuelles ? Et saviez-vous que, parmi celles-ci, nous conservons Ă©galement la parole de plusieurs tĂ©moins du XXe siĂšcle toulousain ? Recueillis par des professionnels lors de campagnes ciblĂ©es, auprĂšs de personnes choisies pour le rĂŽle qu'elles ont tenu dans les Ă©vĂ©nements relatĂ©s, ces rĂ©cits, le plus souvent filmĂ©s, apportent des informations que mĂȘme le plus complet des dossiers administratifs ne peut laisser entrevoir un cĂŽtĂ© sensible, palpable, humain ». Quatre thĂ©matiques ont jusqu'ici fait l'objet d'une collecte de tĂ©moignages ‱ la restauration du couvent des Jacobins, ‱ le travail des architectes de l'Atelier 13, ‱ l'ancienne usine papetiĂšre JOB, ‱ l'Ɠuvre des photographes Jean Dieuzaide et AndrĂ© Cros. Les enregistrements qui en sont issus sont librement accessibles en ligne et mis Ă  disposition du public, dans le respect de quelques rĂšgles de rĂ©utilisation. Alors, si vous ne supportez plus les films de NoĂ«l, tenez bon vous savez dĂ©sormais qu'il existe une alternative... Portrait d'Émilienne Gosse posant Ă  l'avant d'un canot sur la Seine Ă  Courbevoie, 7 septembre 1917, nĂ©gatif N et B stĂ©rĂ©oscopique. Raoul BerthelĂ© - Ville de Toulouse, Archives municipales, 49Fi1189 dĂ©tail. Sans voix dĂ©cembre 2018 Il en est un qui n'a pas voix au chapitre au sein de la rĂ©daction d'Arcanes. Trop dĂ©primant ! », s'entend-il rĂ©pondre Ă  chaque proposition d'article. Pauvre de lui ; torturĂ© depuis son enfance par des clowns faussement gais, des cirques miteux, des trapĂ©zistes rampants et des numĂ©ros d'Ă©cuyĂšres sur de poussifs poneys, il porte cette indĂ©lĂ©bile blessure et traĂźne son mal ; il cherche sa voie dans une thĂ©rapie fort peu acadĂ©mique l'image du mois qu'il prĂ©sente rĂ©guliĂšrement sur le site des Archives. RejetĂ© par Arcanes, contraint Ă  faire cavalier seul, P... nous pourrions aussi l'appeler Z... nous offre depuis 2013 des billets d'humeur mensuels mensuelle conviendrait aussi bien autour d'une image forte conservĂ©e dans les collections des Archives. Au fil des mois, des annĂ©es, nous avons pu mesurer l'ocĂ©an infini de sa dĂ©prime devant les gens heureux, les vĂ©los, les enfants, les walkman, les ados, les mobylettes, les post-ados, les quarantenaires en trottinette, les vieux-beaux gominĂ©s, sans oublier cette profonde aversion pour les clowns en tout genre. L'Ă©criture comme catharsis. Nul ne saurait dire si sa thĂ©rapie marche, mais, finalement, il faut avouer que l'on s'en moque s'il Ă©crit, c'est avant tout pour notre plus grand plaisir. Le pastel. Gros plan sur les graines. 40 × 30 cm. Ville de Toulouse, Archives municipales, 3Fi260 dĂ©tail. En avoir un grain
 octobre 2018 C'est finalement drĂŽlement cathartique de rĂ©diger tous les mois un petit billet dans la lettre d'informations des Archives. En dĂ©pit des figures imposĂ©es, cela nous donne ainsi l'occasion de vous rouler gentiment dans la farine
 tout en sĂ©parant le bon grain de l'ivraie. Car mĂȘme si nous sommes parfois pris d'un petit grain de folie, nous nous efforçons toujours d'apporter une information fiable et nous l'espĂ©rons utile Ă  votre moulin. Mais revenons-en Ă  la spĂ©cialitĂ© du jour figurez-vous qu'il existe, dans le thĂ©saurus de la bibliothĂšque, une entrĂ©e Boulangerie », qui vous permet de consulter, d'un cĂŽtĂ© les notices des ouvrages indexĂ©s, et de l'autre, celles des articles de presse rĂ©pertoriĂ©s. Toutes nos collections d'imprimĂ©s pertinentes accessibles en un seul clic ! Et si vous poussez un peu plus avant vos investigations, vous dĂ©couvrirez que certains articles sont dĂ©sormais lisibles depuis votre Ă©cran en cliquant sur le contenu du champ Documents associĂ©s, sans mĂȘme avoir Ă  quitter votre chez vous
 car si, en 1930, les boulangeries doivent fermer le dimanche sur dĂ©cision du prĂ©fet, nos ressources numĂ©risĂ©es sont, quant Ă  elles, toujours disponibles. Jeune fille transportant du pain, annĂ©es 1960, fonds RibiĂšre. Ville de Toulouse, Archives municipales, 41Fi359. De la multiplication des pains... octobre 2018 Il en est question dans les arrĂȘtĂ©s municipaux rĂ©glementant l'Ă©tablissement de la taxe et la vente du pain Ă  la fin des annĂ©es 1930 Ă  Toulouse. Les temps sont durs, la guerre est Ă  nos portes, et l'on ne rigole plus sur le prix du pain. En 1939, finit les pains dits de luxe » ils n'Ă©taient pas dorĂ©s Ă  l'or fin, mais seulement faits sur commande avec de la farine de qualitĂ© supĂ©rieure, dite de force » ou de gruau ». En ces temps de restriction, la rĂšgle est aux pains dits de consommation courante » et pour ce pain de tous les jours, la police administrative veille attentivement Ă  ce qu'aucune farine gĂątĂ©e ou avariĂ©e n'entre dans sa composition. Toute rĂšgle ayant son exception, il reste possible, moyennant quelques centimes de francs supplĂ©mentaires, d'Ă©gayer sa table avec des pains de fantaisie », des flĂ»tes parisiennes ou des petits pains en forme de brioche ou de pistolet. Sur le chemin du Do septembre 2018 Depuis prĂšs de deux siĂšcles, nombreux sont les jeunes Toulousains Ă  ĂȘtre partis Ă  la recherche de l'accord parfait sur les bancs du Conservatoire. Depuis 1820, cette institution dispense Ă  la fois des enseignements de musique, de chorĂ©graphie et d'art dramatique. Bien que cet Ă©tablissement soit dĂ©sormais Ă  rayonnement rĂ©gional, ses archives historiques sont conservĂ©es aux Archives municipales de Toulouse. Vous pourrez, en ligne ou dans notre salle de lecture, parcourir au choix les palmarĂšs des Ă©lĂšves, admirer les ornements de leurs diplĂŽmes et dĂ©couvrir en images l'histoire du Conservatoire Ă  rayonnement rĂ©gional de Toulouse. Archives municipales, 2 rue des Archives. 29 juillet 2016. Magasin de la bibliothĂšque. Collection du Journal officiel de la RĂ©publique française PO16. StĂ©phanie Renard - Ville de Toulouse, Archives municipales, 4Num13 vue 61. Être bibliothĂ©caire, ou comment veiller Ă  toujours en avoir plein le dos... septembre 2018 Rassurez-vous tout de suite ceci ne sera pas une longue tirade sur la solitude du rat de bibliothĂšque, ni mĂȘme un exposĂ© circonstanciĂ© Ă  la maniĂšre du monologue d'Hamlet
 Non, je vais vous parler des livres, de leur structure, de leurs habits » ; bref, de la reliure. Tout comme on parlerait d'un petit animal, le livre possĂšde une tĂȘte, une queue et
 un dos. Il s'agit de la partie opposĂ©e Ă  la gouttiĂšre, qui est elle-mĂȘme la tranche qui n'est ni en haut ni en bas. FormĂ© par le fond des cahiers, c'est-Ă -dire par la partie pliĂ©e des feuilles qui le composent, il peut, dans le cas des ouvrages anciens, possĂ©der des nerfs, ĂȘtre complĂ©tĂ© par un faux dos » et mĂȘme ĂȘtre ornementĂ©, grĂące Ă  la dorure ou l'estampage Ă  froid. Évidemment, les plus beaux dos de la bibliothĂšque appartiennent aux collections de la RĂ©serve. Ce sont Ă©galement les plus fragiles. Il faut donc veiller Ă  les manipuler avec prĂ©caution en Ă©vitant d'appuyer pour forcer l'ouverture et lutter contre ses instincts ne jamais attraper un livre par sa coiffe. Vous voilĂ  dĂ©sormais avertis et prĂȘts Ă  consulter nos trĂ©sors. Ne reste plus qu'Ă  les trouver ! L'Alouette, la meilleure lieuse du monde. FabriquĂ©e par les usines Amouroux FrĂšres, Toulouse. Pont-Neuf et place Saint-Étienne. Vers 1900. Carte postale illustrĂ©e, 14 × 9 cm. B. Sirven, imprimeur-Ă©diteur - Ville de Toulouse, Archives municipales, 9Fi4096. Et la tĂȘte, alouette ! juillet - aoĂ»t 2018 Alors, voilĂ  ne sachant pas par oĂč commencer la rĂ©daction de cet article, j'ai dĂ©cidĂ© de revenir aux fondamentaux. Étymologie, quand tu nous tiens... Caput, itis, n. tĂȘte ; personne entiĂšre ; vie, existence ; personnage principal ; chef ; partie principale, capitale. Merci FĂ©lix ! GrĂące Ă  toi, nos lecteurs ont ainsi l'occasion de dĂ©couvrir notre magnifique collection de dictionnaires latin-français, ĂŽ combien capitale dans notre catalogue, et je sais qu'ils apprĂ©cieront... On aurait pu aussi Ă©voquer la bibliothĂ©caire, la personne entiĂšre responsable des collections bibliographiques, mais je crois qu'il vaut mieux s'abstenir et garder une part de mystĂšre
 Avec un tel personnage principal, la saga de l'Ă©tĂ© risquerait de vous faire opiner du chef plus que de raison... Nous reste donc la tĂȘte. Pensante ou chercheuse, de mort ou d'affiche, la perdre n'est jamais bon signe, si tant est qu'on tienne Ă  la vie
 Mais arrĂȘtons-lĂ  avec ces pensĂ©es nĂ©gatives tĂąchons de passer un bel Ă©tĂ© pourquoi pas Ă  Toulouse ou dans un champ de blĂ© ? et forgeons-nous de beaux souvenirs, Ă  conserver prĂ©cieusement dans un coin de notre tĂȘte... Affiche de propagande anti franquiste reprĂ©sentant un poing rouge terrassant un homme vert en en bas Ă  gauche "Altavoz el frente. Informacion y propaganda para el pueblo en armas. Servicio de Mundo Obrero [Haut-parleur du front. Information et propagande pour le peuple en armes. Service de Mundo Obrero] - Ville de Toulouse, Archives municipales, 11Fi38. Toulouse, capitale de l'exil rĂ©publicain espagnol juillet - aoĂ»t 2018 DĂšs 1939 et durant plusieurs dĂ©cennies, notre ville a jouĂ© un rĂŽle fondamental dans la continuation du fonctionnement des institutions politiques et culturelles de l'Espagne, pays ami et voisin, soumis Ă  la dictature. En janvier 1939, la chute de Barcelone sonne le glas de la rĂ©publique espagnole et l'exil pour des centaines de milliers de rĂ©publicains. Durant la seconde guerre mondiale, les exilĂ©s espagnols s'organisent propagande, rĂ©seau clandestin, rĂ©sistance, guĂ©rilleros. A la fin du conflit, nombre d'entre eux comprennent que l'exil va s'installer dans le temps. DĂšs septembre 1944, salle du SĂ©nĂ©chal, se tient le premier congrĂšs en exil du PSOE Parti Socialiste Ouvrier Espagnol. Les organisations politiques et syndicales telles que le PSOE, la UGT Union GĂ©nĂ©rale des Travailleurs installent leur siĂšge social Ă  Toulouse et tiennent rĂ©guliĂšrement des congrĂšs rue PargaminiĂšres dans le cloĂźtre des Jacobins ou rue du Taur, rue de RĂ©musat. La CNT confĂ©dĂ©ration nationale du travail quant Ă  elle, Ă©lit domicile rue de Belfort. Les journaux CNT, El Socialista, Ruta, Mondo Obrero sont imprimĂ©s Ă  Toulouse. Peu Ă  peu, les espagnols s'intĂšgrent Ă  la communautĂ© toulousaine par le travail et l'Ă©ducation tout en maintenant une cohĂ©sion identitaire par de nombreux rassemblements culturels avec la crĂ©ation du Casal Catala en 1944, la 1re exposition intitulĂ©e L'art espagnol en exil » en 1947 et l'Ateneo Espanol en 1959. Aujourd'hui plusieurs associations perpĂ©tuent la mĂ©moire de cet exil. De nombreuses manifestations culturelles et festives dont Cinespaña, Toulouse Espagnole » rĂ©unissent les descendants de ces exilĂ©s, du temps oĂč Toulouse Ă©tait capitale de l'exil rĂ©publicain espagnol. Être verni au musĂ©e juin 2018 Eh oui, au musĂ©e des Augustins, il n'y a pas que les tableaux qui sont vernis ! Jean Escudier, gardien chef au musĂ©e des Augustins, en tient lui aussi une bonne couche lorsqu'il gagne Ă  la Loterie nationale en 1952. Cet Ă©vĂ©nement lui a valu d'ĂȘtre l'objet d'un reportage du photographe toulousain AndrĂ© Cros. Nous avons ainsi un aperçu en image, façon Martine Ă  la plage », de la vie de notre employĂ© municipal M. Escudier fait valider son ticket gagnant, M. Escudier Ă  son poste derriĂšre son guichet, posant avec un groupe d'enfants dans le cloĂźtre du musĂ©e, seul dans sa cuisine, en plein repas de famille, jouant aux cartes au tripot du coin, posant cigarette Ă  la main devant un tableau
 Une autre Ă©poque en somme ! Loterie nationale, Chance & Fortune ,1re tranche vers 1900. Reproduction. Carte postale couleur, 14 × 9 cm. AndrĂ© Galland - Ville de Toulouse, Archives municipales, 9Fi4340. Grattage ou tirage tentez votre chance ! juin 2018 Ah
 le loto du dimanche ! Les petites balles qui tournent, la main innocente » qui les attrape, les numĂ©ros qu'on coche sur une petite grille achetĂ©e avec espoir, et parfois le cri de joie de votre mĂ©mĂ©, qui a enfin rĂ©ussi Ă  remplir une ligne / colonne / diagonale au choix de son petit carton
 Et tout çà pour quoi ? Des trucs Ă  manger ou Ă  boire le plus souvent
 Nostalgie, quand tu nous tiens. Bien sĂ»r, il y a depuis longtemps maintenant la version tĂ©lĂ©visĂ©e plus de joueurs, plus de gains
 surtout pour la Française des Jeux. Alors, pourquoi ne pas utiliser cette manne financiĂšre pour aider Ă  restaurer notre patrimoine qui en a, il est vrai, bien besoin ? C'est l'idĂ©e lancĂ©e par le plus royal de nos prĂ©sentateurs tĂ©lĂ© StĂ©phane Bern, inspirĂ© par ce qui se fait notamment au Royaume-Uni. LĂ -bas, les revenus gĂ©nĂ©rĂ©s par la loterie nationale ont permis de rĂ©nover le Royal Albert Hall, une des salles de concert les plus prestigieuses d'Europe, ou encore de restaurer la verriĂšre du British Museum. Tout de mĂȘme. Alors, si vous souhaitez tenter votre chance, et contribuer par la mĂȘme occasion Ă  sauvegarder des monuments historiques, sachez que les tickets Ă  gratter du loto du patrimoine » seront mis en vente dĂ©but septembre, et que le tirage du super loto correspondant aura lieu la veille des journĂ©es du patrimoine. Et si l'histoire de la loterie en France vous intĂ©resse, vous trouverez peut-ĂȘtre dans notre bibliothĂšque un livre ou deux Ă  piocher dans notre collection... École supĂ©rieure d'agriculture du Sud-Ouest. Purpan-Toulouse "Le repas en commun des poules et des dindes couveuses". VoyagĂ©e en 1926. Ville de Toulouse, Archives municipales, 9Fi4981. Le sucre au secours des poules mai 2018 On peut ĂȘtre comte et connaĂźtre des dĂ©boires domestiques bien contrariants. Au dĂ©but du 19 e siĂšcle, le lieutenant gĂ©nĂ©ral, le comte Clauzel, domiciliĂ© rue Tolosane Ă  Toulouse, voit son poulailler subir les assauts de nuisibles, en particuliers de rats, flĂ©au des villes et des champs. Les poules et les rats devinrent le sujet de conversation dans tous les salons de notre ville. Comment se dĂ©barrasser de cette vermine ? Une recette infaillible fait alors son apparition. Il suffit de mĂ©langer du plĂątre avec de la farine de Millet et du
 sucre. La bĂȘte qui a consommĂ© cette mixture est alors assoiffĂ©e et se jette sur la bassine d'eau dĂ©posĂ©e Ă  cotĂ©. Le mĂ©lange de l'eau avec la bouillie sucrĂ©e fait gonfler le ventre du pauvre animal et alors
 Dommage que cette recette ne soit pas restĂ©e dans les annales, car il paraĂźt que certains de nos contemporains connaissent des vicissitudes avec les rats des champs, surtout dans le nord du canton et que les produits modernes n'en viennent pas Ă  bout. Extrait du plan de la façade cĂŽtĂ© rue Gamelin de la biscotterie ParĂ© rĂ©alisĂ© le 30 aoĂ»t 1963 par et architectes SN ING AM&ECP, ING CONSEIL. Ville de Toulouse, Archives municipales, 604W853. Biscottes sucrĂ©es, biscottes ParĂ© ! mai 2018 Les biscottes ParĂ©, avant de devenir Heudebert et de passer sous l'enseigne LU puis Mondelez, embaumaient Ă  Toulouse les environs de la rue Gamelin, dans le quartier de Fontaine-Lestang, oĂč elles Ă©taient fabriquĂ©es Ă  partir des annĂ©es 1950 voir le projet de construction d'une usine de 2000 mÂČ pour la fabrication des biscottes 708W4213. En plein essor, en 1963, la biscotterie s'agrandit et prĂ©voit l'extension de ses ateliers et entrepĂŽts cĂŽtĂ© Nord ainsi que les espaces dĂ©diĂ©s aux bureaux administratifs et commerciaux, vestiaires, service mĂ©dical, locaux sanitaires et sociaux qui Ă©taient devenus nettement insuffisants en raison de l'augmentation de personnel voir le permis de construire relatif Ă  l'extension de l'usine 604W853. En 1974, elle emploie alors prĂšs de 300 personnes. Mais ses activitĂ©s n'Ă©tant pas assez compĂ©titives, un regroupement au nord de la Loire est envisagĂ©. La sociĂ©tĂ© toulousaine de Minoterie, souhaite dĂšs lors reprendre les terrains occupĂ©s par la biscotterie ParĂ© avec un projet de construction de prĂšs de 1000 logements comme en tĂ©moigne l'Ă©tude de possibilitĂ© de construction » rĂ©alisĂ©e le 10 avril 1974 102W213. Finalement cette Ă©tude ne sera pas suivie de faits pour le plus grand plaisir de nos papilles mĂȘme si l'usine a depuis longtemps abandonnĂ© la croustillante et cassante biscotte pour les barres cĂ©rĂ©aliĂšres et les pains grillĂ©s ! Sentence des capitouls, rendue le 19 dĂ©cembre 1771 contre Jean Sacaley, imprimĂ©e et publiĂ©e le 21 dudit. Ville de Toulouse, Archives municipales, BB167, piĂšce n° 55 dĂ©tail. 100 sols, l'amende amĂšre avril 2018 Lorsqu'on a fait une bĂȘtise quelconque et l'Ă©chelle des bĂȘtises est vaste, il faut s'attendre Ă  ĂȘtre jugĂ© par les capitouls. Les sentences sont adaptĂ©es Ă  la gravitĂ© de l'acte, rien de bien Ă©tonnant Ă  cela. Dans l'Ă©chelle des punitions, suite Ă  des sottises rĂ©prĂ©hensibles, on peut imaginer que les amendes dĂ©cernĂ©es par les capitouls ne concernaient que celles des petites infractions. Vrai, mais... pas tout Ă  fait. - Omettre de balayer les immondices devant sa porte, cela vaut bien une amende. - Un pot de chambre dĂ©versĂ© malencontreusement sur la perruque d'un passant, c'est non seulement une amende, mais aussi des dommages et intĂ©rĂȘts une perruque supportant mal le pressing, il faut en rembourser Ă  son propriĂ©taire la valeur d'une nouvelle. - Ă  ne pas tenir son chien Ă  l'attache avant les vendanges et le laisser divaguer dans les vignes, on Ă©cope aussi d'une amende ; en prime, le vigneron peut, en toute impunitĂ©, mettre Ă  mort votre cabot glouton. Bon, vous admettrez qu'il n'y a pas lĂ  de quoi fouetter un chat, ces amendes restent raisonnables. Elles apparaissent mĂȘme ridicules lorsqu'on lit trop rapidement certaines sentences de nos anciens magistrats municipaux. En effet, nombre de leurs jugements portent que la personne fautive d'un crime quelconque est condamnĂ©e Ă  100 sols d'amende en faveur du roi. À s'arrĂȘter lĂ , on ricane et... non, revenons-y. Lorsqu'on tombe sur ces 100 sols, c'est au contraire le signe invariable d'une sentence plutĂŽt coriace. En effet, ce terme clĂŽt les jugements Ă  mort oĂč le condamnĂ© se voit aussi dĂ©pouillĂ© de ses biens distraction faite d'un tiers pour sa femme et enfant s'il en a, ou bien encore de ceux qui sont simplement fouettĂ©s et bannis de la ville, ou envoyĂ©s aux galĂšres. Bref, mieux vaut transcrire les sentences dans leur intĂ©gralitĂ© sous peine de se fourvoyer, car ces maigres 100 sols cachent bien une rĂ©alitĂ© autrement plus amĂšre. SociĂ©tĂ© des sauveteurs toulousains et de la Haute-Garonne. Bateau de sauvetage dans la Garonne. Vers 1910. Carte postale N&B, 9 × 14 cm. A. Baudillon - Ville de Toulouse, Archives municipales, 9Fi7272. Vague Ă  l'amer avril 2018 En navigation, un amer est un point de repĂšre fixe, situĂ© sur la cĂŽte et identifiable sans ambiguĂŻtĂ© clocher, tour, bĂątiment isolĂ©, utilisĂ© pour se guider. Un peu comme un phare au milieu de la tempĂȘte
 ou une base de donnĂ©es dans un ocĂ©an de ressources documentaires. AffublĂ©e de diffĂ©rents noms et de diffĂ©rentes formes inventaire, catalogue, fichier ; papier, Ă©lectronique, en ligne, elle n'en reste pas moins le point d'ancrage de toute recherche effectuĂ©e dans les collections des musĂ©es, des bibliothĂšques ou des archives, interrogeable selon un chenal balisĂ© ou la plupart du temps tous azimuts. Pour faciliter la navigation des chercheurs, ou des simples curieux, l'Ă©quipe des Archives se rĂ©unit rĂ©guliĂšrement pour partager, Ă©changer, se confronter et finalement amĂ©liorer les notices descriptives des documents qu'elle conserve ou proposer des aides Ă  la recherche. Bien sĂ»r, il y a encore quelques remous ici oĂč lĂ  l'ampleur de nos collections et la complexitĂ© de certains documents nous met souvent au dĂ©fi, mais c'est bien lĂ  ce qui fait le sel de nos mĂ©tiers
 tout comme la volontĂ© collective de ramer dans la mĂȘme direction. Alors, Ă  votre tour de prendre la mer
 et bon vent ! Bar-Restaurant Au Tonneau », 9 place du Pont-Neuf. 1976. Vue de l'entrĂ©e de l'Ă©tablissement encadrĂ©e par les menus proposĂ©s. Au premier plan voitures garĂ©es et chaises. Jean RibiĂšre - Ville de Toulouse, Archives municipales, 41Fi283 dĂ©tail. Choucroute garnie mars 2018 Ce mois-ci, vous ĂȘtes garnis » avec un thĂšme surgi des trĂ©fonds d'un esprit vraisemblablement torturĂ©, il a bien fallu trouver une approche particuliĂšrement capillotractĂ©e pour vous parler des collections de notre bibliothĂšque, bien garnie ». Alors, j'ai cherchĂ© longtemps bouquet, panier, choucroute
 et pourquoi pas cassoulet ou bouillabaisse ? Une fois rendue Ă  ces extrĂ©mitĂ©s culinaires, j'ai dĂ» me rĂ©soudre Ă  vous compter », par le menu, les mille et unes richesses de nos fonds bibliographiques... Sachez donc que nous conservons plus de 12 700 titres. Certains sont parfois reliĂ©s ensemble Ă  l'intĂ©rieur d'un mĂȘme volume, ce qui rĂ©duit donc quelque peu le nombre d'objets livres » posĂ©s sur nos rayonnages
 Ils peuvent appartenir Ă  diffĂ©rentes collections, identifiĂ©es par provenance bibliothĂšque Hermet, dĂ©pĂŽt de l'Ă©cole des Beaux-Arts..., nature usuels, instruments de recherches, travaux universitaires
 ou destination bibliothĂšque professionnelle. Mais ce n'est pas tout. Nous conservons Ă©galement une importante collection de pĂ©riodiques 315 titres rĂ©pertoriĂ©s au dernier recensement. Eux sont en revanche uniquement organisĂ©s par typologie presse, revues, publications officielles
. Toutes ces ressources sont Ă  votre disposition, en salle de lecture, dans les limites que peuvent Ă©ventuellement imposer leur Ă©tat de conservation. Elles sont lĂ  pour vous permettre d'approfondir un sujet, de complĂ©ter une Ă©tude ou de mettre en contexte un document d'archives. Alors, n'hĂ©sitez pas ! Et si, comme Ă  moi, cet article vous a ouvert l'appĂ©tit, vous trouverez ici en bonus une recette Ă  votre disposition. La violette de Toulouse », dessin avec une fillette qui propose des violettes Ă  deux autres enfants. Au fond le donjon du Capitole. Marcel PendariĂšs - Ville de Toulouse, Archives municipales, 9Fi5487. Bouquet garni de violettes mars 2018 Alors que nous bravons le froid, le vent glacial et multiplions les Ă©pisodes neigeux, une petite fleur d'hiver marquĂ©e par sa corolle d'un bleu tendre et son dĂ©licieux parfum est en pleine floraison. La violette a trouvĂ© dans la rĂ©gion toulousaine sa terre de prĂ©dilection dĂšs le 19e siĂšcle. Sa culture est alors entreprise par les maraĂźchers de Lalande, Saint-Jory, Aucamville et Castelginest, qui vendent les bouquets de fleurs fraĂźches prĂ©sentĂ©s dans des paniers ronds en osiers dans la cour Henri IV du Capitole puis le rĂ©fectoire des Jacobins. En 1960 la violette de Toulouse obtient un label de renommĂ©e internationale et devient l'emblĂšme de la ville. Mais sa culture dĂ©cline peu Ă  peu et les producteurs abandonnent sa production Ă  partir des annĂ©es 1970. Quelques irrĂ©ductibles amoureux de la prĂ©cieuse essaient de la cultiver de nouveau dĂšs les annĂ©es 1990. La violette de Toulouse se refait alors une beautĂ© pour retrouver le devant de la scĂšne le Festival de la Violette, les expositions, la Maison de la Violette et diverses animations concourent Ă  cette renaissance permettant ainsi Ă  la ville de renouer avec un symbole de son histoire et de son patrimoine. RĂ©fĂ©rences ouvrages B4182 et B1847, pĂ©riodique REV145 Squelettes d'animaux prĂ©sentĂ©s dans la salle Edouard Filhol du MusĂ©um d'Histoire naturelle de Toulouse, vers 1920. Ville de Toulouse, Archives municipales, 9Fi7309. Jauni be good fĂ©vrier 2018 Oui vieillir Ă  parfois du bon, comme cette carte postale quasi centenaire. Le papier jauni, le grain de l'image ont un charme surannĂ© qui nous mettent tout de suite dans l'ambiance de ce dĂ©but de siĂšcle. Mais de jaune, il n'en sera pas question dans les quatre volumes consacrĂ©s aux Ɠufs de l'inventaire des collections du MusĂ©um d'histoire naturelle de Toulouse de 2013 1219W95 ; 1219W96 ; 1219W97 ; 1219W98. Dans ces registres, pour chaque Ɠuf conservĂ©, il y a un numĂ©ro d'inventaire, la discipline concernĂ©e ici l'ornithologie, le nom scientifique, la nature, la provenance, le mode d'entrĂ©e et bien sĂ»r l'Ă©tat du spĂ©cimen. Quant Ă  savoir s'il y a un jaune dans l'Ɠuf, l'histoire ne le dit pas ! [chien noir sur fond jaune] Tirage photographique noir et blanc contrecollĂ© sur carton. ClichĂ© Jean-Baptiste Allard, La photographie Toulousaine » entre 1872 et 1897 - Ville de Toulouse, Archives municipales, 1Fi169 dĂ©tail. Jauni Ă  la rage fĂ©vrier 2018 - Un cas de jaunisse, on en a vu un ; un seul c'est vraiment trop peu pour s'Ă©tendre dessus. Il s'agit de la mĂ©saventure arrivĂ©e Ă  cette pauvre Marie RouziĂšres qui, victime de ragots peu flatteurs sur sa vertu, colportĂ©s par des voisines, en attrape une jaunisse. Sautant sur l'occasion, Jeanneton va enfoncer le clou et la traiter de... vĂ©rolĂ©e ! C'en est lĂ  trop pour Marie qui va la poursuivre en justice pour cas de diffamation FF834/1, procĂ©dure 026, du 6 mai 1790. - La peste, c'est surfait et puis on pense immĂ©diatement Ă  peste noire, or lĂ  on est bien loin du jaune. Vous pourriez toujours faire un petit tour dans les registres de dĂ©nonce de peste par exemple le GG997 mais, comme ils ne sont pas encore numĂ©risĂ©s, il est Ă  craindre que le bacille soit toujours actif... ce serait dommage de repartir de chez nous avec un bubon ! Ă  noter tout de mĂȘme que nous avons Ă©tĂ© plusieurs Ă  le manipuler et personne ne manque Ă  l'appel. - La suette miliaire, nous ça ne nous Ă©voque aucune couleur particuliĂšre, je dirais le rouge vif ou le rose chaud Ă  cause des violentes Ă©ruptions cutanĂ©es qu'elle provoque, mais aprĂšs tout les cas manquent de nos jours Ă  Toulouse pour s'en assurer vraiment. En tout cas ceux qui ont rĂ©chappĂ© Ă  l'Ă©pidĂ©mie qui surprend et assomme Toulouse en mai 1782 pourraient nous le dire. Quant aux victimes, vous les trouverez sagement rangĂ©es dans le registre GG1012. - Finissons par la rage, et lĂ  on se rapproche insensiblement du jaune car, en effet, ne dit-on pas vert de rage. À Toulouse on parle souvent d'une recrudescence de la rage Ă  la fin du 18e siĂšcle, voir carrĂ©ment d'une Ă©pidĂ©mie, mais en fait le danger rode depuis des siĂšcles, il frappe Ă©pisodiquement et la moindre morsure de chien peut causer une rĂ©elle psychose. Mais, inutile de s'Ă©tendre plus avant, si vous voulez en savoir plus, il ne vous reste plus qu'Ă  tĂ©lĂ©charger puis lire le dernier numĂ©ro des Bas-Fonds "Cabots, dogues, mĂątins et bassets". Quant Ă  la photographie qui vient Ă©gayer ce billet, rassurez-vous, elle n'a rien a voir. Ce caniche cycliste ne semble absolument pas atteint de la maladie hydrophobique, son maĂźtre non plus d'ailleurs on le verrait Ă  ses moustaches qui lĂ  sont tombantes et non hĂ©rissĂ©es. En revanche, ce tirage noir et blanc a bien jauni avec le temps. Zone verte de SesquiĂšres, entrĂ©e du camping municipal de RupĂ©, 1982. Ville de Toulouse, Archives municipales, 2Fi4385. Poser ses valises "au RupĂ©" janvier 2018 L'hiver est bien installĂ© et voilĂ  que nous pensons dĂ©jĂ  Ă  la chaleur, aux grillades et longues soirĂ©es d'Ă©tĂ©. Pour cette invitation au voyage, pourquoi ne pas songer Ă  poser ses valises au camping municipal de RupĂ© ? SituĂ© prĂšs de la zone verte de SesquiĂšres, au 21 chemin du Pont de RupĂ©, il doit son nom Ă  un maĂźtre chaussatier artisan du textile, Jacques de RupĂ©, qui possĂ©dait une mĂ©tairie en ce lieu au 16e siĂšcle. Pour dĂ©velopper le tourisme, la Ville, a achetĂ©, en 1962, une parcelle de 28 000 mÂČ, a procĂ©dĂ© Ă  l'amĂ©nagement des installations et a dĂ©cidĂ© le classement du camping de RupĂ© dans le domaine public communal en 1970. Depuis sa crĂ©ation, la Ville a assurĂ© son exploitation en rĂ©gie directe. Mais pour maintenir le classement du camping en trois Ă©toiles, moderniser l'Ă©quipement et Ă©tendre la capacitĂ© d'accueil jusqu'alors fixĂ©e Ă  600 campeurs, en 1991, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de confier Ă  un professionnel, par contrat de concession, l'ensemble des missions de construction, d'exploitation et de dĂ©veloppement des activitĂ©s de camping caravaning. C'est ainsi que la SociĂ©tĂ© FinanciĂšre Midi-PyrĂ©nĂ©es s'est vue confier la dĂ©lĂ©gation de service public de cet Ă©tablissement pour une durĂ©e de 30 ans. Lettre adressĂ©e Ă  sa majestĂ© l'empereur NapolĂ©on III par J. RoaldĂšs, ancien conseiller municipal au sujet de la construction d'un pont devant la gare de Toulouse. Ville de Toulouse, Archives municipales, 1Z449/1 dĂ©tail. Quand les valises tombaient dans le canal janvier 2018 AprĂšs maintes discussions et incertitudes sur son emplacement, la gare Matabiau fut inaugurĂ©e le 31 aoĂ»t 1856, en prĂ©sence de l'archevĂȘque Mgr Rioland, qui bĂ©nit 4 locomotives ornĂ©es de drapeaux, consacrant la ligne Bordeaux-Cette. La compagnie ferroviaire du midi s'Ă©tait engagĂ©e Ă  Ă©difier un pont afin de permettre la circulation entre la ville et la gare, mais devant l'ampleur et le coĂ»t des travaux, la construction pris du retard. De ce fait, de nombreux voyageurs, ne pouvant s'offrir l'omnibus qui empruntait les contre-allĂ©es Louis NapolĂ©on pour acheminer les voyageurs en ville, marchaient tout droit en sortant de la gare et tombaient dans le canal avec leurs valises. DĂ©jĂ  en novembre et dĂ©cembre 1857, plusieurs voyageurs furent repĂȘchĂ©s sains et saufs mais leurs valises furent perdues ou bien dĂ©tĂ©riorĂ©es. Malheureusement, le drame prĂ©visible s'avĂ©ra et, le 20 janvier 1858, un soldat du 93e rĂ©giment qui venait d'Afrique se noya. La liste des incidents s'allongea encore le 11 fĂ©vrier 1859. C'est ainsi que Le Journal de Toulouse relata que vers 6 heures du soir, Gustave Saver, sergent fourrier au 88e rĂ©giment Ă©tait tombĂ© dans le canal en sortant de la gare et que heureusement il savait nager ». C'en Ă©tait trop, M. RoaldĂšs, ancien conseiller municipal dĂ©cida d'agir et envoya une requĂȘte Ă  NapolĂ©on III, empereur des Français et Ă  M. Boselli, prĂ©fet du dĂ©partement. Sans doute fut-il entendu puisqu'en 1860 la construction du pont Bayard aujourd'hui du 19 mars 1962 fut dĂ©cidĂ©e et confiĂ©e Ă  l'ingĂ©nieur Urbain MaguĂšs. DĂ©tail du plan de la façade Sud-Ouest de la rĂ©sidence l'OrĂ©e du Bois extrait du permis de construire dĂ©livrĂ© en 1974. Ville de Toulouse, Archives municipales, 614W422. À l'OrĂ©e du bois dĂ©cembre 2017 En juin 1974, la ville de Toulouse accorde le permis de construire Ă  la SARL MAP Saurat, une sociĂ©tĂ© civile immobiliĂšre familiale, pour la construction d'une rĂ©sidence Ă©tudiante situĂ©e 71 rue Aristide Maillol, Ă  deux pas de la nouvelle universitĂ© du Mirail. Elle se distingue alors par sa forme, car construite sur le modĂšle d'un tripode de 9 Ă©tages, et par le nombre de logements 399, essentiellement des studios. MalgrĂ© un si joli nom, tout n'est pas rose Ă  l'OrĂ©e du Bois
 Est-ce d'ailleurs pour cela, qu'en 1987, l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des copropriĂ©taires change le nom pour devenir Les Castalides ? Assez rapidement la rĂ©sidence souffre d'une mauvaise frĂ©quentation et d'une gestion inadaptĂ©e. Vandalisme, insĂ©curitĂ©, squats, trafic de drogue, insalubritĂ© sont le lot quotidien des habitants. Dans ce contexte, un arrĂȘtĂ© municipal d'urgence pour l'Ă©vacuation de l'immeuble est pris le 26 aoĂ»t 2013. En parallĂšle, la ville de Toulouse entreprend le rachat progressif des logements dans le but de dĂ©molir la rĂ©sidence. Une dĂ©molition initialement prĂ©vue pour l'automne 2017... Croix en bois de carolin, dĂ©tail d'un dessin accompagnant la dĂ©claration de cambriolage au couvent des Jacobins en 1967. Ville de Toulouse, Archives municipales, 332W82. Croix de bois, croix de fer... dĂ©cembre 2017 Si je mens, je vais en enfer ! ». C'est certainement ce que s'est dit un vieux monsieur l'an dernier avant de passer de vie Ă  trĂ©pas. Cinquante ans plutĂŽt, cet individu dont nous tairons le nom, participe Ă  un cambriolage au Couvent des Jacobins. Il en profite pour dĂ©rober, entre autres objets du culte, une croix de procession en bois de carolin. En 2016, Ă  l'aube de sa vie et pris d'atroces remords, il dĂ©cide de confier ce qui subsiste de son larcin Ă  un prĂȘtre. Pierre Esplugas-Labatut, adjoint au maire en charge des musĂ©es de Toulouse, expliqua alors Ă  la presse que la preuve de ce vol avait Ă©tĂ© trouvĂ©e parmi les documents des Archives municipales de la ville. Nous vous invitons aujourd'hui Ă  dĂ©couvrir les piĂšces de cette affaire conservĂ©es aux Archives dans le dossier portant la rĂ©fĂ©rence 332W82. En tĂ©lĂ©chargeant le fichier pdf, vous pourrez ainsi consulter - la copie pelure du courrier rĂ©digĂ© par Denis Milhau, conservateur du musĂ©e des Augustins, adressĂ©e au commissaire du 1er arrondissement, le 31 janvier 1967, - la liste des objets dĂ©robĂ©s, - les croquis de ces derniers, - et deux photographies de Jean Dieuzaide montrant un fragment sculptĂ© et la fameuse croix en situation. Encore un exemple de l'intĂ©rĂȘt de bien gĂ©rer ses archives ! Catalogue de la XXX° Exposition Canine Internationale. C-A-C, Toulouse 26 octobre 1958. Parc des Expositions. XI° quinzaine de Arts MĂ©nagers. Imp. A. Gomes. Toulouse. Ville de Toulouse, Archives municipales, 1Z370/1. Quant la canne devient canine Ă  quatre pattes. novembre 2017 Notre engouement pour ne pas dire notre passion pour nos amis Ă  quatre pattes est assez rĂ©cente. En effet, il fallut attendre mai 1863 pour que les Parisiens puissent assister Ă  la premiĂšre exposition canine organisĂ©e en France. Cette manifestation se dĂ©roulait au jardin d'acclimatation du bois de Boulogne, Ă  Paris. Le but Ă©tait de rĂ©unir une collection de chiens aussi complĂšte que possible afin de distinguer les races pures, utiles ou d'agrĂ©ment et les croisements Ă  conserver. Bien qu'elle se dĂ©roule sous l'Ă©gide de NapolĂ©on III, elle intĂ©ressa assez peu les Français, et ce n'est qu'en 1881 que la sociĂ©tĂ© centrale canine vit le jour. Les dĂ©buts furent modestes car contrairement Ă  l'Angleterre, les Français Ă©taient indiffĂ©rents Ă  l'Ă©levage de chiens de pure race. D'ailleurs, la sociĂ©tĂ© ne sera reconnue d'utilitĂ© publique que le 28 avril 1914. A Toulouse, dĂšs la fin des annĂ©es 20, une exposition canine internationale fut organisĂ©e annuellement, rĂ©vĂ©lant ainsi tout l'intĂ©rĂȘt que nous portons dĂ©sormais Ă  nos animaux de compagnie. Le don de Madame Hermet nous permet de feuilleter une jolie collection des catalogues officiels de ces expositions, allant de 1958 aux annĂ©es 2000. Vie des Archives. Archives municipales de Toulouse, 2 rue des Archives. 26 mai 2016. Reportage de 341 clichĂ©s sur la vie des Archives de Toulouse rĂ©alisĂ© pour la journĂ©e internationale des Archives du 9 juin 2016. Ici est illustrĂ©e la recherche documentaire, dans un magasin plein. StĂ©phanie Renard - Ville de Toulouse, Archives municipales, 4num12/95. Un festival de cannes ! novembre 2017 A l'heure oĂč tout se calcule, la canne, cette ancienne mesure remplacĂ©e par le systĂšme mĂ©trique, pourrait ĂȘtre rĂ©habilitĂ©e le temps d'une lecture. Les Archives municipales, c'est plus de 800 ans d'histoire quelle distance, n'est-ce pas ? C'est d'autant plus vrai que, mises bout Ă  bout, les archives conservĂ©es dans notre bon vieux rĂ©servoir de Bonnefoy reprĂ©sentent dĂ©sormais la distance qui nous fait, Ă  vol d'oiseau, traverser Toulouse, depuis sa limite avec Portet-sur-Garonne, jusqu'Ă  ses confins avec Launaguet et l'Union. Alors, combien de cannes ? Grosso modo, sous l'Ancien RĂ©gime, on comptait 725 cannes. Et comme l'administration se modernise, on vous le donne en kilomĂštres 14,5. Pour les sportifs des randos vĂ©los, c'est une heure de bĂ©cane. Avec la prise en charge des PACS par les mairies, ce sont 130 mĂštres de dossiers actifs que le tribunal d'instance va transfĂ©rer aux services communaux
 soit la longueur de la rue de Cannes ! Face Ă  un tel volume, l'archiviste chicane, puisque ce sont dĂ©sormais en moyenne 200 cannes vous convertirez vous-mĂȘmes de dossiers et maquettes qui concourent chaque annĂ©e Ă  repousser nos statistiques, hĂ©las bien plus extensibles que nos murs. Des murs qui ont une capacitĂ© de conservation de 2734 mÂČ, soit 1367 cannes carrĂ©es. TempĂȘte dans un verre d'eau... ou hurricane dans un rĂ©servoir ? Attention danger ! octobre 2017 Fin 19e, le bureau de l'HygiĂšne de la mairie de Toulouse est chargĂ© de donner son avis sur les installations classĂ©es, Ă  savoir toutes les industries susceptibles d'ĂȘtre dangereuses, insalubres ou d'incommoder leur voisinage immĂ©diat. Cette surveillance, organisĂ©e par les prĂ©fectures dans l'intĂ©rĂȘt de la salubritĂ© et de la sĂ©curitĂ© publique, remonte Ă  la fin du 18e siĂšcle, lorsque l'explosion de la fabrique de poudre de Grenelle entraĂźna la mort de prĂšs de 1 000 personnes. À Toulouse, les dossiers d'inspection des installations classĂ©es nous permettent d'avoir un panorama des activitĂ©s artisanales et industrielles prĂ©sentes sur le territoire depuis plus d'un siĂšcle. On redĂ©couvre par exemple les mĂ©tiers de la fin du 19e siĂšcle, Ă  une Ă©poque oĂč les vacheries, laiteries et porcheries Ă©tant en plein cƓur des villes et oĂč vous pouviez avoir une usine de fabrication de peignes et boutons en os au pas de votre porte, ce qui suscitait, quelques fois, des frictions entre les diffĂ©rents protagonistes. C'est ainsi qu'en 1907, les voisins d'un chiffonnier Ă©tabli rue de l'Industrie attirĂšrent l'attention de la municipalitĂ© en ces termes Il se dĂ©gage journellement des odeurs nausĂ©abondes provoquĂ©es par les dĂ©pĂŽts d'os et de peaux de lapins fraĂźches, [Ă©tablissant] un vĂ©ritable foyer d'infection ». Charmant ! Liens vers les fonds concernant les installations classĂ©es 119W ; 274W ; 293W ; 755W ; 813W ; 1157W Bourdon ? Ă©crasĂ© dans un registre ancien. Ville de Toulouse, Archives municipales. Attention le bug ! octobre 2017 Il vole, il vole le bourdon. Mais celui-ci Ă©tait mal avisĂ© lorsqu'il a entrepris de se poser sur la page de garde d'un registre laissĂ© ouvert, En effet, le malheureux ne se doutait pas que le commis en charge de la tenue du livre veillait et que, dans un Ă©clair, ce dernier aller refermer brusquement le volume ! Pim, paf ! FixĂ© pour l'Ă©ternitĂ© au registre... Mieux encore, cet employĂ© aux Ă©critures du moulin du chĂąteau Narbonnais qui, a rĂ©ussi le tour de force d'en avoir cinq d'un coup. Oui, cinq ! Alors qu'il inscrivait les entrĂ©es de blĂ© et le millet en cette annĂ©e 1735, cinq mouches vinrent innocemment s'y poser. D'un coup magistral, elles y furent joliment aplaties pour l'Ă©ternitĂ© - ou presque. Il faut dire que nos commis du moulin s'Ă©tait longuement entraĂźnĂ© auparavant, car une grande partie de ce "Livre des mistures", est un vĂ©ritable cimetiĂšre de mouches ! Et si d'aventure un bug vrombissant se trouvait dans une salle de lecture d'archives ou de bibliothĂšque, lĂ , Ă  tournicoter et vous agacer, Ă  vous dĂ©concentrer dans votre recherche, de grĂące ne vous prenez pas pour le vaillant petit tailleur du conte de Grimm, qui a rĂ©ussi le tour de force d'en avoir sept d'un coup, respectez les documents et Ă©ventuellement le monde animal. Cartes de chĂŽmeurs extraites du fonds 164W des Archives de Toulouse. Ville de Toulouse, Archives municipales. Le chĂŽmage Ă  la carte septembre 2017 Le fonds municipal de chĂŽmage de la ville de Toulouse a Ă©tĂ© créé en 1927 et cessera toute activitĂ© en 1969. Les archives de cet organisme viennent d'ĂȘtre reclassĂ©es et constituent le fonds 164W, dĂ©sormais consultable par tous. Ces documents livrent aux chercheurs une formidable source pour l'Ă©tude de l'histoire sociale toulousaine, mais aussi un panorama des dĂ©pressions Ă©conomiques qui auront pu frapper le pays et plus particuliĂšrement la ville. On y perçoit clairement l'essoufflement de certains secteurs d'activitĂ©s, comme la chute d'entreprises locales. Finalement, ces archives permettront peut-ĂȘtre de tordre le cou Ă  certaines idĂ©es reçues, car les femmes y figurent en aussi grand nombre que les hommes, preuve s'il en est de l'importance des femmes dans le monde du travail, impulsĂ©e par la mobilisation gĂ©nĂ©rale de la premiĂšre guerre mondiale. On pourra y consulter trois types de documents - les volumineux registres d'inscription des chĂŽmeurs entre 1932 et 1968 ; - une sĂ©lection de cartes individuelles d'allocataires et de bĂ©nĂ©ficiaires de secours. Roses pour les femmes, ocres pour les hommes et vertes pour les Ă©trangers, ces cartes ont Ă©tĂ© patiemment triĂ©es, amoureusement dĂ©poussiĂ©rĂ©es et tendrement conservĂ©es afin de supplĂ©er aux lacunes de certains registres d'inscriptions ceux des annĂ©es 1934, et 1937 Ă  1939. - et finalement des Ă©chantillons de dossiers individuels oĂč se mĂȘlent divers formulaires d'inscription, de radiation, de rĂ©inscription, des rapports d'enquĂȘte sur la moralitĂ© des demandeurs, les certificats de travail de prĂ©cĂ©dents employeurs, les cartes de pointage, etc. Pour dĂ©couvrir ce fonds d'archives, munissez-vous de votre carte de lecteur, et on vous donne rendez-vous tĂŽt le matin en salle de lecture. Menu du banquet offert par des Ă©lĂšves le 17 janvier 1914, conçu par le Grand-HĂŽtel et Tivollier. Toulouse Imprimerie ClĂ©der 1914, Ville de Toulouse, Archives municipales, 14Fi205 dĂ©tail. Au menu de la bibliothĂšque... septembre 2017 Ah
 septembre ! Le temps de la rentrĂ©e des classes, des JournĂ©es du Patrimoine, de l'arrivĂ©e de l'automne... Bref, le dur retour Ă  la rĂ©alitĂ© aprĂšs des vacances bien mĂ©ritĂ©es. Alors, pour reprendre en douceur, ce mois-ci le chef vous propose ‱ une sĂ©lection d'atlas la forme ultime de la carte en bibliothĂšque..., ‱ une sĂ©quence souvenir, avec la prĂ©sentation de notre collection d'une revue rĂ©gionale consacrĂ©e aux cartes postales anciennes, ‱ un assortiment de menus toulousains, collectionnĂ©s avec ferveur par AndrĂ© Hermet pour se mettre l'eau Ă  la bouche, ‱ et, pour terminer sur une note festive, mais nĂ©anmoins avec modĂ©ration, une monographie sur le vignoble aquitain, qui Ă©clairera peut-ĂȘtre votre choix lors de la prochaine foire aux vins... Et si vous souhaitez prolonger l'expĂ©rience en mitonnant Ă  votre tour quelques mets dignes de figurer sur la carte, n'hĂ©sitez pas Ă  consulter notre catalogue en ligne vous y trouverez certainement l'inspiration ! Fac-similĂ©s de cartes de clubs rĂ©volutionnaires toulousains. - Ville de Toulouse, Archives municipales, 190W142/1. RĂ©volution'air ! juillet-aoĂ»t 2017 Les archivistes ont parfois leurs raisons que la raison ignore
 ! Au hasard de mes pĂ©rĂ©grinations dans nos magasins d'archives, je suis tombĂ©e un jour sur une boĂźte dont le contenu m'a plus qu'Ă©tonnĂ©e un ensemble hĂ©tĂ©roclite d'objets commĂ©moratifs du bicentenaire de la RĂ©volution française aĂ©rosol judicieusement nommĂ© Parfum de LibertĂ© », boĂźtes d'allumettes, sachets de sucres, cartes de jeu, tickets de mĂ©tro parisien, serviette en papier, 
 !. En poussant mes recherches un peu plus loin, il s'est avĂ©rĂ© que cette boĂźte Ă©tait issue d'un versement des Archives municipales elles-mĂȘmes les archives des Archives en quelque sorte. L'un de mes prĂ©dĂ©cesseurs, Ă  une Ă©poque oĂč je n'Ă©tais pas encore nĂ©e, avait consciencieusement collectĂ© un florilĂšge de goodies comme on dirait de nos jours cĂ©lĂ©brant cet Ă©vĂ©nement historique. Un seul d'entre-eux est vĂ©ritablement en lien avec les fonds des Archives municipales un fac-similĂ© de cartes de clubs rĂ©volutionnaires toulousains dont l'original est effectivement conservĂ© dans nos locaux dans le dossier 4S46. La boucle est bouclĂ©e ! Bicentenaire de la RĂ©volution française, 1789-1989. Carte postale couleur Ă  caractĂšre publicitaire, 14 x 9 cm. Édition Guy Paris 1989. – Ville de Toulouse, Archives municipales, 9Fi4381. Une bibliothĂšque en [r]Ă©volution juillet-aoĂ»t 2017 Ah le 14 juillet ! Ses dĂ©filĂ©s, ses concerts, ses feux d'artifice
 Vous comprendrez qu'on Ă©vitera soigneusement d'expĂ©rimenter cette derniĂšre facette de la fĂȘte nationale dans notre bibliothĂšque. Toutefois, pour rester dans le sujet, nous pouvons vous proposer une approche plus classique », comme une sĂ©lection d'ouvrages et de revues sur la RĂ©volution française. D'ailleurs, en parlant de rĂ©volution », notre base de donnĂ©es est en train de connaĂźtre certaines amĂ©liorations, pour l'instant invisibles du grand public, mais qui vont permettre d'Ă©changer des informations sur nos collections avec d'autres institutions patrimoniales. Un projet de portail rĂ©gional commun est mĂȘme en prĂ©paration. Mais chut
 nous vous en reparlerons bientĂŽt. Alors, en attendant, n'hĂ©sitez pas Ă  profiter de la pause estivale pour consulter notre catalogue en ligne et, pourquoi pas, Ă  venir nous rendre visite en salle de lecture ! Le Miroir entiĂšrement illustrĂ© par la photographie, Paris 4e annĂ©e, n° 40, 30 aoĂ»t 1914, premiĂšre de couverture dĂ©tail. Ville de Toulouse, Archives municipales, PRE6/40. Quand la presse reflĂšte l'actualitĂ© d'une Ă©poque juin 2017 Celles et ceux qui ont un jour entrepris de faire des Ă©tudes d'histoire contemporaine le savent bien hormis les sources primaires, que constituent les documents d'archives, il existe une autre mine remarquable d'informations, dont la richesse mĂ©rite bien un dĂ©pouillement souvent fastidieux la presse. Nationale ou locale, gĂ©nĂ©raliste ou spĂ©cialisĂ©e, elle est toujours, et par essence, le reflet d'une sociĂ©tĂ© Ă  un moment donnĂ©, le tĂ©moignage d'une Ă©poque. Malheureusement, cette ressource est trĂšs fragile. La nettetĂ© de l'impression est parfois approximative, la qualitĂ© du papier souvent mĂ©diocre et les encres typographiques particuliĂšrement acides. Sans parler des pliages divers et successifs, des conditions de livraison et de rĂ©utilisation Ă©ventuelle, qui peuvent l'altĂ©rer dĂ©finitivement et rendre plus difficile sa conservation. Pour essayer de prĂ©server ce qui peut l'ĂȘtre avant l'autodestruction programmĂ©e, la BibliothĂšque nationale de France a lancĂ© depuis quelques annĂ©es un plan de numĂ©risation des titres de presse Ă  l'Ă©chelle du pays. Avec ses partenaires, comme le pĂŽle associĂ© Midi-PyrĂ©nĂ©es, elle organise le traitement des collections expĂ©diĂ©es sur ses chaĂźnes de numĂ©risation, consultables ensuite dans Gallica. C'est ainsi qu'un hebdomadaire national, curieusement » nommĂ© Le Miroir, est devenu accessible en ligne. Notre collection l'est ainsi devenue Ă  son tour. Boucherie des Puits-Clos, projet de transformation de la devanture, 1947. Ville de Toulouse, Archives municipales, 708W3 dĂ©tail. Miroir, mon beau miroir ! juin 2017 Dis-moi qui a la plus belle enseigne ! Telle Ă©tait la supplique quotidienne des agents du service de l'EsthĂ©tique Urbaine. Ce service, rattachĂ© Ă  la Direction de l'Urbanisme, avait pour mission de se prononcer sur les modifications de devantures de commerce, les poses d'enseignes, et plus gĂ©nĂ©ralement sur tous les travaux susceptibles d'impacter l'apparence gĂ©nĂ©rale de la citĂ©. Une minuscule fiche de renseignements Ă  remplir, un plan du projet, voire quelques photos de l'Ă©tat initial Ă  joindre au dossier, et le tour Ă©tait jouĂ© ! Pas de chichi, avec le Bureau d'EsthĂ©tique, ça passe ou ça casse ! Porte de la Commutation au jardin des Plantes, le long de l'avenue FrĂ©dĂ©ric-Mistral. Fin 19e siĂšcle. Vue de la porte prise depuis le jardin ; au premier plan, une femme avec une ombrelle, tenant un enfant par la main. Photographie N&B, 9 x 12 cm. Ville de Toulouse, Archives municipales, 1Fi5337 dĂ©tail. Mamma mia ! mai 2017 Je dois vous arrĂȘter tout de suite nous ne parlerons ni de comĂ©die musicale, ni de variĂ©tĂ©s suĂ©doises, ni mĂȘme de cuisine italienne
 Il faut dire que pour tous ces domaines, bien qu'intĂ©ressants, je n'ai guĂšre de ressources Ă  vous proposer dans la bibliothĂšque des Archives. DĂ©solĂ©e, mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. En revanche, si vous cherchez quoi offrir Ă  votre maman pour sa fĂȘte prochaine, je peux vous faire quelques suggestions
 un beau livre sur les Archives et pourquoi pas ?, un ouvrage retraçant l'Ɠuvre et la carriĂšre de la plus grande femme photographe toulousaine du 20e siĂšcle, un petit manuel de recettes rĂ©servĂ© tout de mĂȘme aux initiĂ©s ou bien encore, pour les It-Mums, un guide pointu sur la mode Ă  travers les siĂšcles. De quoi sortir un peu des sentiers battus
 mĂȘme si, personnellement, un joli bouquet de fleurs reste une valeur sĂ»re. Mais au fait, et moi, quel sera mon cadeau ? Couverture du programme de la cĂ©rĂ©monie de remise des MĂ©dailles de la Famille Française au Théùtre du Capitole sans date. Ville de Toulouse, Archives municipales, 95W243 dĂ©tail. Une Maman en Or ! mai 2017 Il fut un temps oĂč le mĂ©rite des mamans toulousaines Ă©tait rĂ©compensĂ© comme il se doit. Pas avec des colliers de nouilles ou la derniĂšre centrale vapeur, non ! Dans les annĂ©es 1940-1970, la municipalitĂ© cĂ©lĂ©brait cette fĂȘte nationale en grande pompe. Les mĂšres de familles nombreuses recevaient un carton d'invitation pour une reprĂ©sentation spĂ©ciale du Théùtre du Capitole, suivie d'une cĂ©rĂ©monie de remise de mĂ©daille de la Famille Française et d'un goĂ»ter pour les enfants. Comme en tĂ©moignent les listes des mĂ©daillĂ©es, les critĂšres de sĂ©lection sont clairs mĂ©daille de bronze, cinq enfants minimum ; mĂ©daille d'argent, entre huit et neuf ; mĂ©daille d'or, pas moins de dix bouts de chou certaines familles comptant jusqu'Ă  douze enfants. On en conviendra, cela valait bien une mĂ©daille. Projet de "TĂ©lĂ©fĂ©rique pour voyageurs, ligne Parc des Sports – Coteau de Pech-David", par la sociĂ©tĂ© Legendre et Cie, plan de la station supĂ©rieure du tĂ©lĂ©phĂ©rique. Ville de Toulouse, Archives municipales, 529W119/1/2 dĂ©tail. Se dĂ©placer sur un fil avril 2017 DĂ©cidĂ©ment, l'histoire n'est qu'un Ă©ternel recommencement, notamment en matiĂšre de transports en commun. Alors qu'il est aujourd'hui question de crĂ©er un tĂ©lĂ©phĂ©rique Ă  Toulouse entre l'Oncopole et Paul-Sabatier, en 1936, on s'interrogeait dĂ©jĂ  sur ce mode de transport aĂ©rien. Le devis et les plans proposĂ©s par la sociĂ©tĂ© Legendre & Cie, conservĂ©s aux Archives municipales, Ă©voquent une ligne de 1800 mĂštres permettant de rallier le Parc des Sports Ă  Pech David en moins de 8 minutes. Cabine de 20 voyageurs et un conducteur, vitesse de pointe frisant les 5 mĂštres par seconde, dĂ©bit horaire d'environ 150 personnes et une batterie de dispositifs de sĂ©curitĂ© le projet avait tout pour rĂ©ussir, mais n'a jamais Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ©. Toulouse reprendra-t-elle le fil de cette histoire ? Seul l'avenir nous le dira ! IntĂ©rieur de la Tour de ContrĂŽle Blagnac. 28 octobre 1972. Plan rapprochĂ© de 3/4 face d'une jeune femme au tĂ©lĂ©phone Ă©pouse de Bernard Ziegler, un des pilotes de l'Ă©quipage du vol d'essai. ClichĂ© pris lors du 1er vol d'essai de l'avion Airbus A300 B. NĂ©gatif N&B, 2,4 x 3,6 cm. AndrĂ© Cros - Ville de Toulouse, Archives municipales, 53Fi1997 dĂ©tail. AllĂŽ ? Y a-t-il quelqu'un au bout du fil ? avril 2017 S'il est une ressource prĂ©cieuse, et parfois insoupçonnĂ©e, de la bibliothĂšque des Archives, c'est bien sa collection d'annuaires de la Haute-Garonne. Ne vous mĂ©prenez pas, nous sommes d'accord cela fait belle lurette que les gens qu'on y trouve n'habitent plus Ă  l'adresse indiquĂ©e, que leur numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone a gagnĂ© au moins quatre chiffres depuis l'impression du bottin et que vous n'y trouverez certainement pas d'information sur le mystĂ©rieux correspondant qui vous a appelĂ© hier soir sans laisser de message
 Pourtant, cet outil se rĂ©vĂšle indispensable quand on recherche oĂč habitaient nos arriĂšres grands-parents, s'ils exerçaient une activitĂ© particuliĂšre, ou mĂȘme pour vĂ©rifier que le directeur de l'Ă©cole cette annĂ©e-lĂ  Ă©tait bien M. Machin
 Un annuaire est Ă©galement bien utile quand on mĂšne l'enquĂȘte pour savoir si des activitĂ©s polluantes se sont tenues dans tel ou tel quartier ou pour localiser oĂč se tenait telle Ă©picerie qui figure sur plusieurs de nos cartes postales. Et en plus, on y trouve des publicitĂ©s d'Ă©poque ! Alors, si dĂ©sormais vous considĂ©rez d'un autre Ɠil notre collection d'annuaires vintage », consultez-en la liste et rendez-vous en salle de lecture ! Spectacle de magie. Fonds photographique fabrique Giscard, photographie stĂ©rĂ©o colorisĂ©e, 8,5 ₓ 17 cm. Ville de Toulouse, Archives municipales, 46Fi1375 dĂ©tail. AbraCADAbra ! mars 2017 Pas de mystĂšre, les archives publiques sont accessibles Ă  tous, et ce depuis la RĂ©volution française, excusez du peu ! Accessibles, oui, mais Ă  toute rĂšgle il y a des exceptions, et dans ce domaine bien prĂ©cis on les appelle dĂ©lais de communicabilitĂ© ». En effet, tout document qui comporte des informations protĂ©gĂ©es sera infailliblement soustrait aux regards des citoyens pour une durĂ©e allant de 25 Ă  120 ans selon les cas. Le plus souvent, la restriction survient lorsque les archives contiennent des donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel, le but premier Ă©tant de protĂ©ger la vie privĂ©e de l'individu concernĂ©. Et oui, la libertĂ© d'accĂšs des uns s'arrĂȘte lĂ  oĂč commence la vie privĂ©e des autres ! Si vous souhaitez malgrĂ© tout consulter des archives non communicables, il est possible de demander une dĂ©rogation. Le prĂ©cieux sĂ©same vous sera accordĂ© si et seulement si la consultation de ces documents ne conduit pas Ă  porter une atteinte excessive aux intĂ©rĂȘts que la loi entend protĂ©ger ». En cas de refus, vous pourrez toujours faire appel, abracadabra, Ă  la Commission d'AccĂšs aux Documents Administratifs, Ă©galement compĂ©tente en matiĂšre d'archives publiques, avant de tenter, last but not least, votre chance au tribunal administratif. Diableries, n° 65 Une nuit en enfer. A. Block Paris, photographie stĂ©rĂ©o N&B, 8,5 ₓ 17 cm. Ville de Toulouse, Archives municipales, 46Fi1412 dĂ©tail. L'Enfer n'existe pas mars 2017 Cela fait maintenant plusieurs annĂ©es que je vous parle rĂ©guliĂšrement de la bibliothĂšque des Archives de ses ouvrages, de ses collections, de son catalogue. Elle n'aura bientĂŽt plus de secrets pour vous. Elle reste pourtant un petit paradis hors du temps, oĂč des ouvrages du 16e siĂšcle cohabitent avec d'autres Ă  peine parus, tout juste sortis des presses, dans une sorte d'osmose thĂ©matique et scientifique. Ce qui les lie, c'est l'histoire de Toulouse et de ses habitants, de sa culture et de ses industries. Elle ne connaĂźt pas la censure. Bien sĂ»r, elle fait l'objet d'une politique d'acquisition raisonnĂ©e elle ne peut en effet viser Ă  l'universalitĂ©. Mais on n'exclut pas un livre Ă  cause de sa mauvaise rĂ©putation
 il n'y a donc pas d'Enfer dans notre bibliothĂšque. Les seules restrictions qui s'appliquent concernent l'Ă©tat de conservation du document s'il est trop mal en point pour ĂȘtre consultĂ© en salle de lecture, il devient alors incommunicable. Mais cet Ă©tat n'est pas forcĂ©ment dĂ©finitif. AprĂšs un passage Ă  l'atelier de restauration et/ou de numĂ©risation, il peut regagner son statut, physiquement ou virtuellement. Alors, n'hĂ©sitez pas Ă  consulter notre catalogue en ligne tous nos ouvrages vous y attendent ! Classes transplantĂ©es - Classes de Neige Ă  Aulus. 13 fĂ©vrier 74 [sic]. Colonie de vacances de la Ville de Toulouse, Aulus-les-Bains, AriĂšge. Direction de la Communication - Ville de Toulouse, Archives municipales, 15Fi1925 dĂ©tail. Blanc comme neige... fĂ©vrier 2017 Ah elles sont belles, nos jolies petites tĂȘtes blondes et pas que blondes d'ailleurs ! Elles en ont bien de la chance de pouvoir partir en classes de neige, d'admirer la montagne ariĂ©geoise recouverte de son blanc manteau ! Cette photo a Ă©tĂ© prise par le service des techniques de communication de la mairie de Toulouse en 1974. Elle illustre la contribution de la ville aux excursions sportives des jeunes Toulousains au cours des annĂ©es soixante-dix et quatre-vingts. Un fonds d'archives papier, le 40W, vient complĂ©ter ce reportage photographique. Malheureusement, ce versement a Ă©tĂ© transmis en 1988 aux Archives municipales sans avoir Ă©tĂ© inventoriĂ© au prĂ©alable. Il a Ă©tĂ© rapidement noyĂ© dans la masse des archives contemporaines nous en sommes maintenant au versement 1238W ! seules les informations inscrites sur les chemises nous renseignent sur leurs contenus classes transplantĂ©es ; classes rousses ; classes de neige ; classes vertes ; ... ». En attendant une description plus prĂ©cise, nous espĂ©rons que ces informations vous auront donnĂ© envie de dĂ©couvrir la folle aventure des classes de neige toulousaines ! C'est beau, ça glisse tout seul, comme le cygne gracieux sur son lac 2016. StĂ©phanie Renard - Ville de Toulouse, Archives municipales, 4Num12/88. Magie blanche fĂ©vrier 2017 Et si, traĂźnant au milieu des rayonnages de notre bibliothĂšque, vous vous preniez pour... Harry Potter ? Ou Merlin l'Enchanteur ? Nous ne sommes bien sĂ»r ni Ă  Poudlard, ni Ă  Camelot... et ce n'est pas dans nos magasins que vous trouverez de vieux grimoires poussiĂ©reux. Car, vous ne le savez peut-ĂȘtre pas, mais nos Annales manuscrites, celles de la ville de Toulouse, sont vigoureusement protĂ©gĂ©es de ce flĂ©au par deux gentes dames, qui par ailleurs peuvent ĂȘtre drĂŽles, mais qui ne plaisantent guĂšre avec la poussiĂšre. Ce n'est pas pour autant que les Archives sont dĂ©pourvues de magie... blanche Ă©videmment ! En cherchant bien, on en trouve un peu partout en salle de lecture, quand un lecteur obtient LA rĂ©ponse Ă  sa question ; sur notre site Internet, quand on imagine que des documents du 14e siĂšcle sont dĂ©sormais accessibles de presque partout dans le monde en seul un clic ou un petit peu plus... ; dans notre bibliothĂšque, oĂč quelques ouvrages de magie vous attendent... Alors, n'hĂ©sitez plus, venez vous Ă©merveiller devant nos trĂ©sors et... Abracadabra ! Extrait du reportage Vie des Archives », 2016. StĂ©phanie Renard - Ville de Toulouse, Archives municipales, 4Num12/20 dĂ©tail. J'en ai plein le chariot... » janvier 2017 Lorsque vous entendez de la part d'un archiviste Ah, j'en ai plein le chariot ! », ne vous mĂ©prenez pas, ce n'est pas une preuve de dĂ©couragement ! C'est qu'il ne chĂŽme pas, tout simplement il collecte, classe, transporte et dĂ©place sans relĂąche, vĂ©ritable Sisyphe des temps modernes ! Et le dĂ©nominateur commun Ă  tout cela, c'est le chariot, bien sĂ»r ! FidĂšle compagnon de l'archiviste, le chariot se devra de rĂ©pondre Ă  un cahier des charges des plus prĂ©cis. Il devra ĂȘtre assez large mais pas trop, inutile de rester coincĂ© entre les rayonnages et maniable avec des roulettes dignes de ce nom, pas celles des caddies de supermarchĂ©. Si c'est Ă  l'outil que l'on reconnaĂźt le bon artisan, c'est au chariot que l'on reconnaĂźtra le bon archiviste, enfin, on peut l'espĂ©rer ! Collecte Classement Transport DĂ©placement Vue 331 Vue 14 Vue 97 Vue 125 BORDES, François dir.. Ils observaient les Ă©toiles... » cinq siĂšcles d'astronomie toulousaine, Toulouse Mairie de Toulouse / Archives municipales, 2002, premiĂšre de couverture dĂ©tail. Ville de Toulouse, Archives municipales, US/ Chariot, casserole, ourse. Petite ou grande. Et si on parlait d'astronomie ? janvier 2017 Ah, la nouvelle annĂ©e ! Avec ses bons vƓux, ses bonnes rĂ©solutions, son horoscope... enfin lĂ , je m'Ă©gare un peu. N'Ă©tant pas Madame Soleil ou sa rĂ©incarnation, ce n'est pas ici que vous trouverez les derniĂšres prĂ©dictions de votre signe pour 2017. DĂ©solĂ©e. En revanche, pour ce qui est des conjonctions de planĂštes, des alignements d'Ă©toiles, voire des trajectoires d'objets volants plus ou moins identifiĂ©s, la bibliothĂšque des Archives a peut-ĂȘtre quelques pistes Ă  vous proposer. Elle compte en effet plusieurs ouvrages techniques d'astronomie, ainsi que des monographies sur l'histoire de cette science particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©e dans notre rĂ©gion. GrĂące Ă  sa situation gĂ©ographique exceptionnelle, Toulouse, et plus gĂ©nĂ©ralement l'Occitanie, sont un lieu d'observation unanimement reconnu, et ce, depuis prĂšs de cinq siĂšcles, comme en tĂ©moigne l'exposition rĂ©alisĂ©e par les Archives municipales en 2002. C'est pourquoi nos collections reflĂštent elles aussi cette identitĂ© forte. Alors, envie d'en savoir plus ? N'hĂ©sitez pas Ă  consulter notre catalogue ! MusĂ©e des Augustins, 21 rue de Metz. 3 janvier 1896. Vue en perspective du musĂ©e et de son jardin prise depuis l'angle de la rue des Arts et de la rue de Metz. Dessin, 60 x 93 cm. EugĂšne Curvale. Ville de Toulouse, Archives municipales, 21Fi72 dĂ©tail. OĂč est passĂ©e la grille des Augustins ! dĂ©cembre 2016 Il fut un temps oĂč le musĂ©e des Augustins Ă©tait contenu dans un Ă©lĂ©gant Ă©crin de fer forgĂ©, une grille monumentale incitant les passants Ă  venir dĂ©couvrir ce temple des Arts. Telle en tĂ©moigne cette vue en perspective dessinĂ©e en 1896 par l'architecte EugĂšne Curvale, dont le charme bucolique donnerait presque envie de remonter dans le temps ! Mais oĂč est donc passĂ©e la grille des Augustins ! VoilĂ  une question qui mĂ©riterait quelques recherches, notamment au sein des Archives municipales de Toulouse. Les indices sont minces en 1951, le chef du Service Jardins et Promenades rĂ©dige une note pour avertir de l'Ă©tat de dĂ©labrement du portail, qu'il estime ĂȘtre un danger pour la circulation du public et la sĂ©curitĂ© des enfants jouant dans le parc. Il y a urgence, il faut agir. Quant Ă  savoir quand la grille a Ă©tĂ© supprimĂ©e, je ne saurais vous le dire... La rĂ©ponse se cache certainement dans les dossiers Ă©voquant la rĂ©organisation du musĂ©e des Augustins, entreprise au cours des annĂ©es 1960. Ou bien d'autres auront dĂ©jĂ  rĂ©pondu Ă  cette question, se servant de cette anecdote pour illustrer l'histoire du musĂ©e Ă  travers les Ăąges. Je vous ai mis sur la piste, Ă  vous de poursuivre l'enquĂȘte ! En attendant, vous pourrez toujours aller visiter le musĂ©e des Augustins et sa toute nouvelle exposition temporaire "FenĂȘtres sur cour - peintures du XVIe au XXe siĂšcle". PrĂ©sentation du projet de l'Ă©quipe Almudever – Lefebre lors du concours d'architecture pour la rĂ©alisation de la mĂ©diathĂšque de Toulouse, vue en perspective depuis les allĂ©es Jean JaurĂšs, 1997. Ville de Toulouse, Archives municipales, 891W25. Pas 1, pas 2, mais 3 arches perdues ! novembre 2016 Toulouse, la ville qui fait mieux qu'Indiana Jones ! Car de l'actuelle mĂ©diathĂšque JosĂ© Cabanis, vous ne connaissez que le projet dĂ©finitif, mais il y en eu trois autres, trois arches perdues en quelque sorte ! Enfin pas tout Ă  fait grĂące aux Archives municipales, vous pourrez tout de mĂȘme vous en faire une idĂ©e. Ce projet remonte aux annĂ©es quatre-vingt-dix, du temps oĂč la municipalitĂ© partit en quĂȘte d'idĂ©es pour succĂ©der Ă  l'imposante École vĂ©tĂ©rinaire. Un appel Ă  candidature est lancĂ© pour la rĂ©alisation d'un nouvel Ă©quipement culturel, une mĂ©diathĂšque rĂ©gionale, capable de symboliser la porte Marengo sous la forme d'une arche monumentale reliant le cƓur historique de la ville et ses faubourgs. Quatre cabinets d'architectes s'opposent alors dans cette compĂ©tition fĂ©roce. Un rapport d'une vingtaine de pages Ă©nonce les tenants et les aboutissants de ce concours. En introduction, on peut dĂ©couvrir les attentes de la ville en sa qualitĂ© de maĂźtre d'ouvrage. Puis sont exposĂ©s les arguments des candidats, vantant les qualitĂ©s architecturales et techniques de leur projet, photos en perspectives et plans Ă  l'appui. Au final, c'est l'architecte Jean-Pierre Buffi et le cabinet toulousain SĂ©quence qui l'emportent, relĂ©guant aux oubliettes de l'histoire nos arches perdues... BERTRAND, Nicolas. Opus de Tholosanorum gestis ab urbe condita, Tholose Industria Magistri Johannis Magni Johannis, 1515, dĂ©tail du folio 88 verso. Ville de Toulouse, Archives municipales, RES343. L'arche perdue... ou comment apporter des rĂ©ponses quand ce n'est pas Ă  nous que s'adressait la question. novembre 2016 Si l'on peut Ă©ventuellement considĂ©rer l'Arche d'alliance comme une sorte de bibliothĂšque des Dix Commandements, force est de constater qu'Ă  mon humble niveau, je ne peux ĂȘtre d'une aide capitale dans l'entreprise de sa redĂ©couverte. D'ailleurs, un certain archĂ©ologue chapeautĂ© et habile Ă  manier le fouet fait cela beaucoup mieux que moi. Cela Ă©tant posĂ©, ici, Ă  la bibliothĂšque des Archives, on peut nĂ©anmoins trouver des incunables perdus, des Ă©glises perdues, des frontiĂšres perdues et mĂȘme des Heures perdues ». Comme quoi tout n'est pas toujours perdu pour tout le monde... Le tout est de savoir s'y retrouver. Et pour cela, un peu de mĂ©thode ne nuit pas. Le catalogue de la bibliothĂšque est accessible de plusieurs façons ‱ par la recherche simple proposĂ©e par dĂ©faut, elle vous permet, en une seule fois, d'interroger l'ensemble des champs d'une notice bibliographique ; il faut donc choisir ses mots avec prĂ©cision ; ‱ par la recherche avancĂ©e pour les habituĂ©s », et ceux qui disposent de certains renseignements prĂ©alables, elle vous propose une approche plus classique par cote, auteur ou titre ; ‱ par le plan de classement thĂ©matique et/ou typologique, il vous donne Ă  voir l'ensemble des collections et vous ouvre l'accĂšs aux notices qui y correspondent. Et c'est bien connu, rien de tel qu'un plan quand on est perdu cela peut toujours ĂȘtre utile... À ce propos, on vous l'a peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  dit le plus vieux plan de Toulouse, ou plutĂŽt la plus ancienne vue cavaliĂšre de la Civitas Tolosa, figure dans l'ouvrage de Nicolas Bertrand intitulĂ© Opus de Tholosanorum gestis » [folio 88 verso]. Il s'agit d'une reprĂ©sentation de la fondation de la ville, avec au centre le roi LĂ©mosin, revĂȘtu d'un manteau Ă  parement et collet d'hermine, qui, muni d'un sceptre, donne ses instructions aux deux artisans maçons qui bĂątissent le rempart. Mais savez-vous qui Ă©tait ce mystĂ©rieux LĂ©mosin ? Fondateur mythique de la ville, Ă  qui l'on attribue traditionnellement le peuplement de l'Europe, il Ă©tait Ă©galement le petit-fils de Japhet, et donc l'arriĂšre-petit-fils de NoĂ©. Celui-lĂ  mĂȘme qui fabriqua jadis une arche... que l'on aurait retrouvĂ©e sur le Mont Ararat, en Turquie. Mais cela, c'est une autre histoire. "CitĂ© Madrid", Ă©tude de l'Agence d'Urbanisme de l'AgglomĂ©ration Toulousaine, janvier 1986. Ville de Toulouse, Archives municipales, 379W4 dĂ©tail de la couverture. CitĂ© Madrid La petite Espagne Ă  Toulouse » octobre 2016 La citĂ© Madrid est situĂ©e, comme son nom ne l'indique pas, non pas en Espagne, mais au cƓur du quartier toulousain des Sept-Deniers. Sa construction est dĂ©cidĂ©e dans l'urgence, Ă  la fin des annĂ©es trente, pour accueillir les familles espagnoles en exil suite Ă  la prise de pouvoir de Franco. Certains de ces logements rudimentaires ne comprennent alors ni salle d'eau, ni chauffage. Avec le temps, les conditions ne sont pas amĂ©liorĂ©es, si bien qu'au dĂ©but des annĂ©es quatre-vingt, la ville entame un programme de rĂ©habilitation. On fait appel Ă  l'agence d'urbanisme de l'agglomĂ©ration toulousaine pour Ă©tudier la faisabilitĂ© du projet. Si vous souhaitez dĂ©couvrir tout un pan de l'histoire de cette citĂ©, ce rapport est fait pour vous ! Vous y trouverez pĂȘle-mĂȘle une analyse socio-dĂ©mographique de la population, la liste des Ă©quipements publics et des espaces extĂ©rieurs, une prĂ©sentation des problĂšmes du bĂąti et les propositions d'amĂ©lioration envisagĂ©es. ÂĄOlĂ©! HĂŽpital de Varsovie, actuellement hĂŽpital Joseph-Ducuing, Ă©lĂ©vation antĂ©rieure. Phot. ChloĂ© Baychelier, RĂ©gion Languedoc-Roussillon-Midi-PyrĂ©nĂ©es – Inventaire gĂ©nĂ©ral / Toulouse MĂ©tropole / Ville de Toulouse, 2007, IVC31555_20073100662NUCA dĂ©tail Un chĂąteau » de l'Espagne rĂ©publicaine Ă  Toulouse octobre 2016 On peut avoir Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans la Manche et ne pas avoir lu Don Quichotte. De la mĂȘme façon, on peut ĂȘtre passĂ© devant l'hĂŽpital Joseph-Ducuing, y avoir rendu visite Ă  un proche malade ou Ă  une jeune maman, et ne pas savoir qu'il est l'hĂ©ritier de l'hĂŽpital Varsovie, fondĂ© en 1944 par les rĂ©publicains espagnols exilĂ©s dans le sud de la France. Alors, pour remĂ©dier Ă  cette fĂącheuse situation, je vous invite Ă  dĂ©couvrir son histoire mĂ©connue, singuliĂšre, pleine de rebondissements et d'implications gĂ©opolitiques. Vous apprendrez ainsi que cet hĂŽpital, installĂ© dans un chĂąteau » de la rue Varsovie, fut d'abord un hĂŽpital militaire, créé par les guĂ©rilleros en vue de l'opĂ©ration Reconquista de España ; qu'il devint ensuite un hĂŽpital civil destinĂ© Ă  soigner l'ensemble des rĂ©fugiĂ©s et des survivants espagnols des camps de concentration nazis ; qu'il bĂ©nĂ©ficia de l'aide humanitaire internationale, notamment nord-amĂ©ricaine, qui lui permit de dĂ©velopper un centre de formation pour son personnel soignant, des recherches cliniques et des campagnes sanitaires ; puis qu'en 1950, en pleine guerre froide, les mĂ©decins espagnols qui le dirigeaient furent arrĂȘtĂ©s parce que membres d'un parti communiste Ă©tranger. C'est alors grĂące Ă  Joseph Ducuing, professeur de chirurgie Ă  l'universitĂ© de Toulouse et directeur du centre rĂ©gional anticancĂ©reux, que l'hĂŽpital fut sauvĂ© de la disparition pure et simple. Vingt ans plus tard, le nom du professeur lui fut donnĂ© pour lui rendre hommage. VoilĂ , dĂ©sormais, vous en savez un peu plus. Mais pour poursuivre sur votre lancĂ©e, n'hĂ©sitez pas Ă  consulter l'ouvrage coordonnĂ© par Àlvar MartĂ­nez Vidal disponible dans notre bibliothĂšque. ÂĄ Et promis, trĂšs bientĂŽt, je lirai Don Quichotte ! Permis de construire, construction d'un immeuble collectif, SCI des Jardins, Ă  l'angle des AllĂ©es François-Verdier et de la rue des Jardins, 1962. Ville de Toulouse, Archives municipales, 2 Fi 2799. PC 007 - Permis de construire septembre 2016 Lorsque la commune vous accorde un permis de construire, vous ne devenez pas subitement un agent au service secret de la mairie, non ! Vous obtenez simplement le droit d'ajouter votre pierre aux nombreux Ă©difices que compte dĂ©jĂ  la ville ! Et des permis de construire, il y en a plus de 64 000, qui vous attendent tels des spectres, rien que pour vos yeux, dans les entrailles des Archives municipales. Vous pouvez dĂ©sormais mettre au jour ces diamants Ă©ternels grĂące au moteur de recherche de notre base de donnĂ©es en ligne pour les bĂątiments Ă©difiĂ©s entre 1922 et 1999 ; l'annĂ©e 2000 sera bientĂŽt disponible, et venir les consulter sans attendre dans notre salle de lecture, parce qu'on ne vit que deux fois ! En revanche, pour les permis demandĂ©s entre 2001 et 2016, vous devrez vous adresser au service des Autorisations d'Urbanisme, 1 place des Carmes. BibliothĂšque des Archives, magasin 6, 2016. ClichĂ© StĂ©phanie Renard - Ville de Toulouse, Archives municipales. À l'heure de la rentrĂ©e littĂ©raire, voici les nouveautĂ©s de notre bibliothĂšque septembre 2016 La pĂ©riode estivale est souvent l'occasion de nous lancer dans de grands chantiers dĂ©sherbage, reconditionnement, recotation, refoulement, mise Ă  jour de la signalĂ©tique
 Bref, de quoi faire un peu de sport en attendant le rĂ©confort des vacances bien mĂ©ritĂ©es
 Et cette annĂ©e n'a pas fait exception. Nous nous sommes donc lancĂ©s dans la rĂ©organisation matĂ©rielle et spirituelle ? de nos collections de pĂ©riodiques. La principale difficultĂ© de ce type de ressources est justement d'anticiper l'accroissement des collections dites vivantes » c'est-Ă -dire pour lesquelles de nouveaux numĂ©ros Ă  paraĂźtre vont venir complĂ©ter ceux que nous conservons dĂ©jĂ . C'est un exercice d'autant plus dĂ©licat que l'espace est une denrĂ©e rare, qu'il faut s'efforcer d'optimiser. Par ailleurs, les 279 titres que nous possĂ©dons balaient un Ă©ventail assez large de thĂ©matiques. Jugez plutĂŽt les Cahiers de civilisation mĂ©diĂ©vale cĂŽtoient la Revue du Touring-club de France, en passant par le Bulletin du Club des cartophiles de Midi-PyrĂ©nĂ©es ou la Lettre des Amis des archives de la Haute-Garonne
 Alors, pour vous proposer un accĂšs plus simple, nous avons mis en place un plan de classement des pĂ©riodiques. Vous pouvez ainsi, en quelques clics, disposer d'un panorama gĂ©nĂ©ral de nos ressources. Une fois parvenu sur la notice du titre qui vous intĂ©resse, vous avez mĂȘme la possibilitĂ© de consulter l'Ă©tat de collection correspondant en cliquant sur Voir les exemplaires bulletinĂ©s », ainsi que la liste et les rĂ©fĂ©rences des articles qu'il contient, relevĂ©s dans notre base de donnĂ©es en cliquant sur Voir les articles dĂ©pouillĂ©s ». Ne reste plus maintenant qu'Ă  vous lancer... [Portrait d'une enfant]. Entre 1871 et 1875. Portrait en pied d'une enfant appuyĂ©e sur une pile de livres, vĂȘtue d'une robe et d'une veste sombres. Photographie collĂ©e sur carton, 9 x 5,5 cm. EugĂšne Delon. Ville de Toulouse, Archives municipales, 1 Fi 777 dĂ©tail. Sur la route des vacances, n'hĂ©sitez pas Ă  Partir en livre »... juillet-aoĂ»t 2016 Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas que de la bibliothĂšque des Archives dont je vais vous parler ce mois-ci, mais d'une opĂ©ration lancĂ©e par le MinistĂšre de la Culture qui se dĂ©roulera du 20 au 31 juillet. Partir en livre » c'est son nom se prĂ©sente comme la grande fĂȘte du livre pour la jeunesse. Et comme ce sont les jeunes d'aujourd'hui qui deviendront nos lecteurs de demain, il est donc tout naturel pour une bibliothĂ©caire d'en faire la promotion çà tombe bien ce sont les soldes... alors, qu'elle soit scolaire, universitaire, ou avant tout de loisir, pratiquez la lecture ! Et encouragez vos petits camarades autour de vous les jeunes, mais aussi les moins jeunes... Prenez-vous en photo avec votre livre fĂ©tiche sur la plage, assistez Ă  l'heure du conte dans votre librairie prĂ©fĂ©rĂ©e ou laissez-vous tenter par une bibliothĂšque nomade au dĂ©tour d'un jardin... Et si l'inspiration vous manque, ou que vous, infatigable chercheur, dĂ©cidez non seulement de passer l'Ă©tĂ© au frais dans notre salle de lecture attention, elle sera fermĂ©e la deuxiĂšme quinzaine de juillet, mais en plus, d'y traĂźner votre neveu dĂ©sƓuvrĂ©, pas de problĂšme nous avons la solution. En fouillant dans notre catalogue, vous trouverez bien une bande-dessinĂ©e, un roman d'aventures... ou un atlas routier collector. De quoi passer un bon moment en notre compagnie ! Boulevard Delacourtie. 26 janvier 1969. Vue d'un convoi transportant le fuselage de l'avion Lockheed Constellation L-1049G Super G d'Air France lors de son acheminement vers le centre d'attraction de Castelnaudary Aude depuis le site de Montaudran, clichĂ© AndrĂ© Cros, nĂ©gatif noir et blanc 6 x 6 cm. Ville de Toulouse, Archives municipales, 53Fi2327. Un convoi exceptionnel bien dĂ©routant juillet-aoĂ»t 2016 Ceux qui suivent, depuis plus de 100 ans dĂ©jĂ , le Tour de France cycliste ne seront pas Ă©tonnĂ©s en matiĂšre de vĂ©hicules incongrus, la caravane du Tour tient la palme. Dans une moindre mesure, on voit aussi quelquefois passer sur nos routes de superbes yachts ou voiliers juchĂ©s sur une remorque et qui, Ă  l'instar des saumons, taquinent les bouchons et remontent le courant pour rejoindre un nouveau port d'attache. Mais voilĂ , l'illustration proposĂ©e n'a absolument aucun lien avec une quelconque course Ă  la voile ou Ă  la pĂ©dale, car il s'agit lĂ  d'un avion certes en piĂšces dĂ©tachĂ©es effectuant son premier envol, certes au ras du sol, entre les ateliers de fabrication toulousains et la zone de montage. Ainsi, certains d'entre vous, nĂ©s avant les annĂ©es 1970, se seront-ils probablement retrouvĂ©s un beau jour nez Ă  nez avec la Caravelle ou le Concorde, alors qu'ils Ă©voluaient lentement dans les rues de la ville. Le photographe AndrĂ© Cros, que l'on apprĂ©cie particuliĂšrement pour ses superbes clichĂ©s d'Ă©vĂ©nements sportifs, aura su se faufiler dans les embouteillages afin de capturer ces Ă©tranges oiseaux encore rivĂ©s au sol et nous offrir ainsi ces beaux tĂ©moignages, vestiges d'une Ă©poque rĂ©volue. DĂ©cret du parlement de Paris sur rouleau de parchemin, portant adjudication des moulins de Lisle-Jourdain et Daux aux capitouls, 22 dĂ©cembre 1515. Ville de Toulouse, Archives municipales, ii 14/6 zoom sur une partie des sceaux servant Ă  assurer les attaches entre les diffĂ©rentes peaux cousues et ainsi empĂȘcher toute falsification de l'acte. Le recyclage pour les sceaux juin 2016 Les sceaux tout le monde connaĂźt, il y en a partout et cela depuis belle lurette ; et malgrĂ© des multiples Ă©volutions de la diplomatique, ils ne sont pas prĂȘts de disparaĂźtre, les grands de ce monde en font encore usage lorsqu'ils veulent valider un traitĂ©, une loi, etc. Bref, le sceau a encore de beaux jours devant lui. Mais attention, les sceaux sont fragiles par essence, et comment faire pour les prĂ©server ? Depuis longtemps Archives et BibliothĂšques se sont penchĂ©es sur le cas des sceaux et diverses recommandations ont Ă©tĂ© produites, des techniques de conservation dĂ©veloppĂ©es, et nos restaurateurs savent parfaitement protĂ©ger et bichonner ces petites choses qui scellent les actes. Au lieu de vous prĂ©senter les derniĂšres techniques de pointe en matiĂšre de prĂ©servation des sceaux, nous avons prĂ©fĂ©rĂ© vous montrer en image celle en usage sous l'Ancien RĂ©gime. Elle est toute simple, se fait Ă  base de recyclage de vieux manuscrits poussiĂ©reux sur parchemin que l'on considĂšre inutiles* on dĂ©coupe deux ronds dans le vieux parchemin qu'on va ainsi recycler, on enveloppe le sceau sur l'avers et le revers, un coup d'aiguille bien placĂ© pour lier le tout, et le tour est jouĂ©, on obtient une ingĂ©nieuse et non moins ravissante enveloppe Ă  sceau. VoilĂ  un sceau qui se trouve dĂ©sormais protĂ©gĂ© des dĂ©gradations. Un conseil toutefois si d'aventure vous aviez un sceau Ă  protĂ©ger, ne vous amusez pas Ă  reproduire cette technique dĂ©modĂ©e et contactez votre restaurateur le plus proche. * De nos jours, l'emploi des qualificatifs vieux, poussiĂ©reux et inutiles feront Ă©videmment bondir tout archiviste qui se respecte. RĂ©cupĂ©ration d'annuaires tĂ©lĂ©phoniques 1985. [Camion benne, place du Capitole, pour symboliser, en prĂ©sence du maire, le recyclage du papier par le biais d'une campagne de sensibilisation]. Ville de Toulouse, Archives municipales, 2 Fi 4510. Le papier une invention millĂ©naire, toujours d'actualitĂ©, facile Ă  recycler juin 2016 À l'heure oĂč l'on nous exhorte, Ă  force de beaux discours, de crĂ©dits d'impĂŽts et de malus Ă©cologiques, Ă  sauver la planĂšte, les baleines et les abeilles, une question cruciale se pose que peut-on recycler dans notre bibliothĂšque ? Les numĂ©ros en double du Bulletin d'Information du Personnel municipal ? Le mobilier ? Les lunettes de la bibliothĂ©caire ? Il faut ĂȘtre rĂ©aliste on a beau avoir mis en place une bibliothĂšque numĂ©rique et numĂ©risĂ©e, c'est bien le papier, inventĂ© par les Chinois trois siĂšcles avant notre Ăšre, qui reste le principal support de nos documents. Alors, concrĂštement, quand vient le temps de dĂ©sherber les collections, en retirant des rayonnages les ouvrages et les revues qui n'entrent plus dans notre champ de recherche, qu'en faire ? Tout d'abord, les proposer Ă  d'autres bibliothĂšques, centres de documentation, services d'archives. On ne sait jamais on pourra peut-ĂȘtre les aider Ă  complĂ©ter leurs fonds. En gĂ©nĂ©ral, cela fonctionne plutĂŽt bien, car cette pratique s'est beaucoup dĂ©veloppĂ©e, tant au niveau rĂ©gional avec la mise en Ɠuvre de plans de conservation partagĂ©e qu'au niveau national grĂące aux outils de consultation des Ă©tats de collections en ligne, comme PĂ©riscope. Et pour ce qui ne les intĂ©resse pas ? Alors, dans ce cas, on envoie les documents au pilon », autrement dit au recyclage. Autant le dire tout de suite, on n'aime pas çà. Pour nous, le livre n'est pas un objet comme un autre, qui prend la poussiĂšre sur les Ă©tagĂšres ou qui passe de mode. Mais il faut bien se rendre Ă  la raison l'espace de stockage est une denrĂ©e prĂ©cieuse, qui oblige Ă  certains sacrifices. Et puis, c'est ce qu'on appelle le cycle de la vie » le papier ainsi recyclĂ© sert Ă  imprimer de nouveaux livres. Hakuna Matata ! MALBREIL, François. MusĂ©um d'histoire naturelle de Toulouse. Voyage dans les collections Carnet pictural, Toulouse Éditions Privat / MusĂ©um, Collection Patrimoine rĂ©gional », 2015, premiĂšre de couverture. Ville de Toulouse, Archives municipales, 3764. Invitation au voyage... mai 2016 Dans la bibliothĂšque des Archives, on trouve de beaux livres sur l'architecture et le patrimoine, les expositions d'archives ou d'objets d'art..., des brochures, de la littĂ©rature grise, de la presse, des travaux universitaires, des dictionnaires et mĂȘme des bandes-dessinĂ©es si si, je vous assure. Il est cependant beaucoup plus rare de trouver des ouvrages qui mĂȘlent Ă  la fois la rigueur d'une description scientifique des collections et le ressenti d'un artiste qui les reprĂ©sente. C'est pourtant ce qu'ont rĂ©alisĂ© François Malbreil et le MusĂ©um d'histoire naturelle de Toulouse. À travers l'ouvrage intitulĂ© Voyage dans les collections carnet pictural », publiĂ© en 2015 pour les 150 ans du MusĂ©um, on dĂ©couvre les objets, souvent d'origine lointaine, qui ont marquĂ© l'homme, le voyageur et l'artiste, et qu'il a retranscrits Ă  travers ses dessins, gravures, estampes ou lithographies. Le portrait qu'il a peint de cette Malgache des hauts-plateaux », Ă  partir d'un clichĂ© en noir et blanc de la collection Julien, retrouvĂ© dans la base iconographique du musĂ©e, en est un trĂšs bel exemple. À tel point qu'il a servi de premiĂšre de couverture Ă  l'ouvrage. Librairie papeterie "Aux Six SƓurs", 2 place Saint-Étienne, annĂ©es 1960, vue de la façade de l'Ă©tablissement sur la place. Ville de Toulouse, Archives municipales, 41 Fi 362 dĂ©tail. SƓurs jumelles mai 2016 Le saviez-vous ?! Toulouse fait partie d'une grande famille ! Et je ne vous parle pas de l'Occitanie, non, mais de ses sƓurs de sang, ses villes jumelles ! Car la ville rose ne compte pas moins de six villes jumelĂ©es de part le monde Bologne en Italie, Kiev en Ukraine, Tel-Aviv en IsraĂ«l, Atlanta aux États-Unis, Chongqing en Chine et Elche en Espagne. De quoi programmer un vĂ©ritable tour du monde pour aller faire connaissance avec les petits cousins ! Ces alliances transfrontaliĂšres peuvent vous sembler incongrues, mais elles permettent de nouer des relations amicales entre villes de taille plus ou moins Ă©quivalente et les Ă©changes qui en dĂ©coulent sont d'autant plus fructueux. Sans cela, il faut bien se le dire, la marchande de fruits secs du boulevard de Strasbourg n'aurait jamais serrĂ© la main du maire d'Atlanta et les Ă©lĂšves du collĂšge de Lalande n'auraient jamais pris l'avion pour aller Ă  la rencontre de leurs homologues chinois ! Comme quoi, on ne choisit pas sa famille, sauf dans le cas des villes jumelĂ©es ! Reproductions de vues perspective dessinĂ©es du projet de bains-douche sur la place Jean DiĂ©bold. CrĂ©dit manuscrit en bas du dessin Ă  droite "DressĂ© par l'Architecte de la Ville, diplĂŽmĂ© par le gouvernement. Toulouse le 28 dĂ©cembre 1929. Jean Montariol", Ville de Toulouse, Archives municipales, 921 W 332 et 57 Fi 7. Jeu des 7 erreurs eau bas mot... avril 2016 Car il y a quelques erreurs je ne les ai pas toutes comptĂ©es... entre ces deux images ! Il s'agit en fait de deux reprĂ©sentations trĂšs similaires des bains-douche de Saint-Cyprien, dessinĂ©es par l'architecte Jean Montariol en 1929. Au dĂ©but du 19e siĂšcle, la municipalitĂ© fait construire cinq Ă©tablissements de ce type Ă  destination des personnes n'ayant pas accĂšs Ă  l'eau courante. Ces images illustrent bien l'animation qu'il pouvait y avoir autour de ces lieux de vie, les enfants qui courent, les ouvriers qui viennent se dĂ©lasser aprĂšs une longue journĂ©e de travail, la haute bourgeoisie qui passe au loin sans dĂ©tourner le regard eh oui, elle a l'eau courante, elle.... Mais ne comptez pas sur moi pour vous donner tous les indices ! La vĂ©ritable erreur, s'il en est une, ou plutĂŽt l'heureux hasard, c'est d'avoir trouvĂ© la reproduction couleur de cette image dans l'un des 64 000 dossiers de permis de construire que nous conservons autant dire une goutte d'eau dans un ocĂ©an de dĂ©clarations d'urbanisme !. Cela s'explique par le fait qu'au dĂ©but des annĂ©es 1990, le bĂątiment, n'ayant plus rĂ©ellement d'utilitĂ©, est dĂ©saffectĂ©, dĂ©moli puis remplacĂ© par une mairie annexe, des locaux pour la police municipale et un parking en sous-sol. Ne subsiste de ces bains-douche que la porte en fer forgĂ© au monogramme VT Ville de Toulouse ornĂ©e de son enseigne douches municipales » en mosaĂŻque. NB DĂ©pouillement informatisĂ© des permis de construire Ă  consulter uniquement en salle de lecture en raison des donnĂ©es personnelles qu'il contient. GUIZARD, Georges. De la Garonne au robinet L'eau potable Ă  Toulouse au XXe siĂšcle, Toulouse Mairie de Toulouse / Service des Eaux, 2006, premiĂšre de couverture. Ville de Toulouse, Archives municipales, US/ Il Ă©tait une fois... la Toulousaine » des eaux avril 2016 Toutes les grandes villes se sont construites au bord d'un fleuve Rome, Alexandrie, Londres, Paris, MontrĂ©al, New Delhi... Lyon et Toulouse. Pour chacune d'entre elles, il s'agissait de profiter de ses bienfaits irrigation des cultures, transport de marchandises, voie de communication, rĂ©serve de nourriture..., tout en essayant de minimiser les risques encourus invasions, Ă©pidĂ©mies, inondations.... Car si l'eau est source de vie, elle peut tout aussi facilement causer la mort. L'hygiĂšne et la salubritĂ© publique sont l'une des prĂ©occupations majeures du pouvoir municipal depuis l'AntiquitĂ© apporter et mettre Ă  disposition une eau potable de bonne qualitĂ©, c'est s'assurer aujourd'hui encore de la bonne santĂ© de ses concitoyens. Et c'est au Service des Eaux de la Mairie de Toulouse dĂ©sormais Direction du Cycle de l'eau de Toulouse MĂ©tropole qu'il revient d'accomplir cette mission au quotidien. En 2006, Georges Guizard, qui a dirigĂ© ce service pendant de nombreuses annĂ©es, est parti Ă  la retraite. On aurait pu croire que toute cette mĂ©moire serait perdue... C'Ă©tait sans compter sur son envie de transmettre et sa passion pour son mĂ©tier. Soutenu par la mairie, il a donc publiĂ© un ouvrage Ă  la fois historique et technique, illustrĂ© mais pointu, qui appartient aux Usuels de notre bibliothĂšque, Ă  consulter librement en salle de lecture ! BORDES, François. Sorciers et sorciĂšres ProcĂšs de sorcellerie en Gascogne et Pays basque, Toulouse Éditions Privat, 1999, dĂ©tail de la premiĂšre de couverture. Ville de Toulouse, Archives municipales, 1253. Rugby, archives et sorcellerie bibliographie d'une promotion rĂ©ussie mars 2016 Alors voilĂ ... Tout comme le Stade Toulousain a vu partir Guy NovĂšs, devenu sĂ©lectionneur du XV de France, c'est au tour des Archives municipales de laisser s'en aller leur directeur, dĂ©sormais inspecteur gĂ©nĂ©ral, et que l'on aurait pu mais pour d'autres raisons, Ă©voquĂ©es un peu plus loin Ă©galement surnommer le Sorcier »... Afin de faire la promotion du rĂ©cent promu, il a semblĂ© opportun d'Ă©tablir la bibliographie non exhaustive, on ne sait jamais ce qu'on peut retrouver dans l'arriĂ©rĂ© de la bibliothĂšque... des ouvrages et des travaux publiĂ©s par notre aimable et nĂ©anmoins barbu ancien directeur. Cette bibliographie, que vous pouvez tĂ©lĂ©charger ici, s'articule autour de quatre thĂ©matiques l'histoire urbaine, les archives et la mĂ©moire, la photographie et les cartes postales, et... la sorcellerie. Quand je vous disais qu'il y avait des points communs
 et je ne vous parle mĂȘme pas de la couverture de son livre sur le sujet vous jugerez par vous-mĂȘmes
 Un indice nĂ©anmoins Jeanne Mas aurait apprĂ©cié  Mais revenons Ă  nos moutons landais bien entendu
 Les rĂ©fĂ©rences prĂ©cises et la cote des documents sont indiquĂ©es. Toutefois, n'hĂ©sitez pas Ă  consulter le catalogue en ligne de notre bibliothĂšque pour y retrouver des informations complĂ©mentaires rĂ©sumĂ©, description matĂ©rielle ou observations, susceptibles de vous aider Ă  choisir l'ouvrage convenant le mieux Ă  votre recherche. Bon vent et bonne chance ! Magasin 3 des Archives municipales, mars 2016, StĂ©phanie Renard. Ville de Toulouse, Archives municipales, non cotĂ©. Quand la paperasse prend du galon ! Ou comment devenir archives historiques
 mars 2016 Ah, la paperasse ! L'administration croule sous la paperasse ! Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la production de documents administratifs n'a cessĂ© de croĂźtre, et l'avĂšnement de l'informatique n'y a rien changĂ©, bien au contraire. Toujours plus de formulaires Ă  remplir, de rapports et autres comptes-rendus Ă  rĂ©diger, si bien qu'on ne sait plus oĂč donner de la tĂȘte ! Et pourtant, parmi cette masse croissante de documents, mĂȘlant allĂšgrement papiers et mĂ©gaoctets, sont enfouies, bien cachĂ©es, les sources de l'histoire. Au cƓur de cette paperasse mal-aimĂ©e se trouve un vĂ©ritable trĂ©sor, une mine d'informations que l'archiviste a pour honorable mission de rĂ©vĂ©ler au grand jour. AidĂ© d'une armada de circulaires et d'instructions ministĂ©rielles, ce travailleur de l'ombre Ă©value sans relĂąche l'intĂ©rĂȘt des productions administratives et sĂ©lectionne les documents qui seront promus au rang tant convoitĂ© d'archives historiques. Car cette reconnaissance, cette Ă©lĂ©vation suprĂȘme au rang de patrimoine, ne peut ĂȘtre dĂ©cemment accordĂ©e qu'aux archives porteuses d'une valeur juridique perpĂ©tuelle et/ou d'une valeur historique. C'est ainsi que chaque jour, les agents des Archives municipales de Toulouse partent en quĂȘte de ces documents qui, de simple paperasse, deviendront les archives de demain. Carl Spitzweg. Le Rat de bibliothĂšque ». Huile sur toile, vers 1850. 49,5 x 26,8 cm. Actuellement conservĂ© au MusĂ©e Georg SchĂ€fer Schweinfurt, Allemagne. Source The Yorck Project [Licence GNU Free Documentation License via Wikimedia Commons. Vous faire la courte Ă©chelle » ou la mission du bibliothĂ©caire... fĂ©vrier 2016 À quoi sert une bibliothĂ©caire ? À remplir des fiches, Ă  ranger des livres, Ă  rĂ©pĂ©ter Chuuuuut... » en boucle toute la journĂ©e et Ă  garder Ă  l'Ɠil, ses lunettes bien vissĂ©es sur le nez, les fauteurs de trouble Ă©ventuels qui oseraient s'aventurer en salle de lecture. VoilĂ  qui semble tout de mĂȘme bien rĂ©ducteur comme vision du mĂ©tier... Non, en vĂ©ritĂ©, le la bibliothĂ©caire, comme tout professionnel de l'information, a pour mission d'ĂȘtre Ă  l'Ă©coute de vos attentes, de dĂ©terminer ce qui, dans les ressources dont il elle dispose, pourra vous ĂȘtre utile et vous aider dans vos recherches qu'elles soient professionnelles, scolaires ou universitaires, ou mĂȘme personnelles, et de vous en permettre l'accĂšs grĂące Ă  des outils et un accueil adaptĂ©s. Autrement dit, sa mission est de vous faire la courte Ă©chelle, afin que vous puissiez voir, par dessus la barriĂšre des catalogues et des procĂ©dures particuliĂšres, les documents dont vous avez besoin. Une sorte de passeur de savoir, finalement. C'est pourquoi nous vous proposons des entrĂ©es thĂ©matiques, accessibles depuis le plan de classement de la bibliothĂšque, et des index spĂ©cifiques comme BibliothĂšque numĂ©risĂ©e » par exemple, destinĂ©s Ă  vous faciliter les recherches et Ă  vous faire apprĂ©cier encore davantage la richesse de nos collections. Alors, pensez-y la prochaine fois que vous franchirez la porte de la salle de lecture n'ayez pas peur de la personne qui vous accueille, elle est lĂ  pour vous aider !
Fulltext of "Le jargon et Jobelin : comprenant cinq ballades inédites d'aprÚs le manuscript de la BibliothÚque royale de Stockholm avec un dictionnaire analytique du jargon"
PubliĂ© le dimanche 28 fĂ©vrier 2021 Ă  07h04 Un petit passereau vient d’ĂȘtre vu Ă  BornĂ©o prĂšs de 180 ans aprĂšs avoir Ă©tĂ© recensĂ© pour la derniĂšre et la premiĂšre fois. Ces derniĂšres annĂ©es, plusieurs espĂšces que l’on croyait disparues ont Ă©tĂ© Ă  nouveau aperçues. Enfin de bonnes nouvelles dans ce monde de brutes ? Son nom l’Akalat Ă  sourcils noirs, malacocincla perspicillata en latin, ou brown-browed babbler en anglais. C’est un petit passereau de quelques dizaines de centimĂštres aux yeux rouges, dont nous ne savons presque rien. Et pour cause personne ne l’avait vu depuis prĂšs de 180 ans ! Éclaircie dans un monde bien sombre, il vient de rĂ©apparaĂźtre, comme auparavant le chien chanteur, le coelacanthe ou le kangourou de Wondiwoi. De quoi rĂ©ellement espĂ©rer ? "La plus grande Ă©nigme de l'ornithologie indonĂ©sienne"Le 5 octobre 2020, deux habitants, partis en forĂȘt prĂšs de chez eux dans la partie indonĂ©sienne de l’üle de BornĂ©o, "sont tombĂ©s sur une espĂšce d’oiseau inconnue", Ă©crit l’Oriental Bird Club dans un article publiĂ© ce 25 fĂ©vrier. "Ils ont attrapĂ© cet oiseau puis l’ont relĂąchĂ© aprĂšs avoir pris des photos." Ils contactent alors deux groupes d’ornithologie locale, BW Galeatus et Birdpacker, qui soupçonnent la dĂ©couverte d’un Akalat Ă  sourcils noirs. DĂ©couverte confirmĂ©e ensuite par des scientifiques locaux. La nouvelle, publiĂ©e dans la revue BirdingASIA, est "comme une illumination", explique son principal auteur Panji Gusti Akbar. "Cet oiseau est souvent considĂ©rĂ© comme la plus grande Ă©nigme de l’ornithologie indonĂ©sienne. Il est Ă©poustouflant de se dire qu’il n’est pas Ă©teint et qu’il vit dans les forĂȘts de faible altitude." Il n’existait en effet jusqu’alors qu’un seul et unique spĂ©cimen connu de cette espĂšce, collectĂ© dans les annĂ©es 1840 et dĂ©crit en 1850 par un ornithologue français, Charles Lucien Bonaparte, suite Ă  la dĂ©couverte de l’Allemand Carl Schwaner au cours d’une expĂ©dition. Depuis, personne ne l’avait officiellement observĂ© Ă  nouveau. Le spĂ©cimen du XIXe siĂšcle est empaillĂ© et exposĂ© au MusĂ©um national d’histoire naturelle des Pays-Bas. Le spĂ©cimen trouvĂ© dans les annĂ©es 1840 et exposĂ© au MusĂ©um national d'histoire naturelle des Pays-Bas. Les yeux sont artificiels, d'oĂč l'absence de couleur rouge. L'oiseau trouvĂ© en octobre 2020, bien vivant, et pas plus gros qu'un billet de banque Depuis la dĂ©couverte du spĂ©cimen vivant en octobre, les chercheurs attendent impatiemment de retourner sur place, mais leurs projets sont mis Ă  mal par le contexte sanitaire. "Il n'y a pas de restrictions de dĂ©placement pour l'heure, mais nous redoutons d'importer le virus dans la communautĂ© locale Ă  BornĂ©o", explique Panji Gusti Akbar, auteur principal de l'Ă©tude. "Nous espĂ©rons cependant explorer le site en aoĂ»t prochain, si la situation se stabilise." Les prochaines Ă©tapes qui attendent l'Ă©quipe scientifique "Identifier la population d'oiseaux, l'habitat, et surtout la menace. L'Union internationale pour la conservation de la nature n'a aucune donnĂ©e sur l'Akalat Ă  sourcils noirs, il est classĂ© "data deficient". Nous espĂ©rons d'abord collecter plus d'informations pour mieux comprendre la situation de la population d'Akalats, avant de prendre des mesures de conservation de l'espĂšce", ajoute Panji Gusti Akbar. "Il y a lĂ  une occasion unique de sanctuariser ces forĂȘts pour protĂ©ger l'Akalat et les autres espĂšces", estime Ding Li Yong, co-auteur de l'article, et membre de BirdLife International. Quoi qu'il en soit, "les dĂ©couvertes comme celles-ci sont incroyables et nous font croire qu'il est possible de retrouver d'autres espĂšces qui sont perdues du point de vue scientifique depuis des dĂ©cennies ou davantage", a dĂ©clarĂ© Ă  l'AFP Barney Long, de la fondation Global Wildlife Conservation. Chien chanteur, cƓlacanthe, kangourou de Wondiwoi... Ces animaux que l'on pensait disparus Ă  tout jamais ont Ă©tĂ© retrouvĂ©sCe n’est pas la premiĂšre fois qu’une espĂšce disparue rĂ©apparaĂźt aux yeux du monde. En aoĂ»t 2020, une Ă©tude amĂ©ricaine confirmait le retour des chiens chanteurs de Nouvelle-GuinĂ©e. ObservĂ©s en 2016 et 2018, il a fallu des analyses ADN pour confirmer leur appartenance Ă  cette espĂšce, censĂ©e avoir disparu Ă  l'Ă©tat sauvage depuis un demi-siĂšcle. Ces chiens au cri trĂšs surprenant, Ă  mi-chemin entre le hurlement de loup et le chant de baleine, ne subsistaient plus qu'en captivitĂ©, l'espĂšce s'appauvrissant au fil des croisements et de la consanguinitĂ©. "La population de chiens chanteurs sauvages n'est pas seulement importante pour la prĂ©servation de l'espĂšce, c'est aussi un chaĂźnon important pour la comprĂ©hension de la domestication du chien", Ă©crivent les auteurs de l'Ă©tude. Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies cookies permettent Ă  nos partenaires de vous proposer des publicitĂ©s et des contenus personnalisĂ©s en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intĂ©rĂȘt. L'une des "rĂ©apparitions" les plus incroyables est celles du cƓlacanthe, un poisson massif rĂ©sidant dans les eaux comoriennes et indonĂ©siennes. Et pour cause il Ă©tait censĂ© ĂȘtre Ă©teint depuis 70 millions d'annĂ©es. En 1938, un spĂ©cimen vivant est pĂȘchĂ© et confiĂ© Ă  une scientifique, Marjorie Courtenay-Latimer, qui l'Ă©tudie avec l'aide d'un confrĂšre, James Leonard Smith. Les chercheurs sont face Ă  un "fossile vivant" ou presque la nageoire caudale de l’animal a trois lobes, caractĂ©ristique des cƓlacanthes, prospĂšres il y a 350 millions d’annĂ©es ! Aujourd'hui, le cƓlacanthe est souvent qualifiĂ© de "faux poisson" car il possĂšde, vestige de l'Ă©volution, deux humĂ©rus et deux fĂ©murs, comme les mammifĂšres. Le nom scientifique du cƓlacanthe est "Latimeria chalummae", en hommage Ă  Miss Latimer. C'est le plus ancien vertĂ©brĂ© encore existant sur Terre. Un autre "fossile vivant" la chelonoidis phantasticus, une tortue des Galapagos, a Ă©tĂ© redĂ©couverte en fĂ©vrier 2019, dĂ©clarĂ©e Ă©teinte depuis plus de 100 ans. Le dernier spĂ©cimen en vie avait Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ© en 1906. DĂšs 1942, des faisceaux d'indices excrĂ©ments, traces de repas semblaient indiquer la prĂ©sence de tortues sur cette Ăźle volcanique de l'archipel, mais il aura fallu plusieurs dĂ©cennies pour parvenir Ă  mettre la main sur un spĂ©cimen. La tortue femelle identifiĂ©e en 2019 "dĂ©passe les cent ans, c'est une tortue trĂšs vieille", dĂ©clarait alors Ă  l'AFP Washington Tapia, directeur du programme de rĂ©cupĂ©ration des tortues gĂ©antes de l'ONG amĂ©ricaine Galapagos Conservancy. L'enjeu est dĂ©sormais de trouver un partenaire mĂąle afin de perpĂ©trer l'espĂšce. Le seul et unique spĂ©cimen de Chelonoidis phantasticus, redĂ©couverte en 2019 Chez les mammifĂšres, il aura fallu attendre 90 ans pour retrouver la trace du kangourou arboricole de Wondiwoi, ou dendrolagus mayri de son nom scientifique. Ce marsupial de Nouvelle-GuinĂ©e n'avait Ă©tĂ© vu qu'une seule fois en 1928, et dĂ©crit en 1933. "C'est l'un des mammifĂšres les moins connus au monde", explique Mark Elridge, biologiste australien, au magazine National Geographic article en anglais. En 2017, Michael Smith, un botaniste amateur se rend dans les montagnes de Papouasie Ă  la recherche de rhododendrons. Il entend parler du dendrolagus mayri, introuvable depuis des dĂ©cennies. En 2018, il retourne sur place et monte une expĂ©dition spĂ©cialement dĂ©diĂ©e Ă  la recherche du kangourou arboricole. Une semaine plus tard, il revient de la jungle avec plusieurs clichĂ©s de la bĂȘte. Aujourd'hui, le site Global Wildlife Conservation rĂ©pertorie l'espĂšce comme "critiquement menacĂ©e" et indique ĂȘtre "en train de prĂ©parer une expĂ©dition avec des partenaires locaux, afin de vĂ©rifier l'observation et de confirmer qu'il s'agit, en effet, de cette espĂšce disparue. Il est impĂ©ratif que des mesures de conservation soient mises en place dĂšs confirmation de la redĂ©couverte par le biais de techniques scientifiques, notamment des analyses ADN." Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies RĂ©seaux cookies permettent de partager ou rĂ©agir directement sur les rĂ©seaux sociaux auxquels vous ĂȘtes connectĂ©s ou d'intĂ©grer du contenu initialement postĂ© sur ces rĂ©seaux sociaux. Ils permettent aussi aux rĂ©seaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications Ă  des fins de personnalisation et de ciblage 2020, Ă  Madagascar, une Ă©quipe de chercheurs annonçait dans la revue Salamandra la redĂ©couverte du camĂ©lĂ©on de Voeltzkow, une espĂšce endĂ©mique de l'Ăźle que personne n'avait vue depuis 1913. Les scientifiques espĂ©raient le trouver en forĂȘt, c'est finalement dans le jardin en friche d'un hĂŽtel qu'ils ont mis la main sur 18 spĂ©cimens, trois mĂąles et 15 femelles. Les femelles, vertes Ă  l'Ă©tat normal, se parent de vives couleurs noires, bleues, blanches et oranges lorsqu'elles sont soumises Ă  un stress. Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies RĂ©seaux cookies permettent de partager ou rĂ©agir directement sur les rĂ©seaux sociaux auxquels vous ĂȘtes connectĂ©s ou d'intĂ©grer du contenu initialement postĂ© sur ces rĂ©seaux sociaux. Ils permettent aussi aux rĂ©seaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications Ă  des fins de personnalisation et de ciblage million d'espĂšces restent pour autant menacĂ©es d'extinction Ă  travers le mondeCes dĂ©couvertes rĂ©jouissantes ne doivent pas pour autant nous faire oublier l'extinction de masse qui touche des milliers d'espĂšces animales. En 2018, le WWF dĂ©montrait dans son rapport annuel qu'en quarante ans seulement, la population de vertĂ©brĂ©s avait chutĂ© de 60%. En 2019, l'IPBES plateforme intergouvernementale sur la biodiversitĂ© et les services Ă©cosystĂ©miques faisait Ă©tat dans son rapport d'un constat encore plus alarmant "un taux d'extinction des espĂšces sans prĂ©cĂ©dent et qui s'accĂ©lĂšre un million d'espĂšces menacĂ©es d'extinction". Le responsable est dĂ©signĂ© l'Homme. Selon ce rapport, depuis 1900, l'activitĂ© humaine a altĂ©rĂ© 75% de l'environnement terrestre, et plus de la moitiĂ© de l'environnement sous-marin. A cause de la surpĂȘche, un tiers du stock de poissons marins a Ă©tĂ© exploitĂ© en moins de temps qu'il ne faut pour renouveler les populations. La pollution de l'eau aux mĂ©taux lourds et aux engrais, la dĂ©faillance des systĂšmes d'Ă©puration, la vague de plastique son usage a Ă©tĂ© multipliĂ© par dix depuis les annĂ©es 80 sont autant de facteurs contribuant Ă  la destruction des espĂšces. Selon la liste rouge mondiale de l'Union internationale pour la conservation de la nature UICN de 2020, "sur les 128 918 espĂšces Ă©tudiĂ©es, 35 765 sont classĂ©es menacĂ©es". Aujourd'hui, plus de 150 espĂšces d'oiseaux sont considĂ©rĂ©es comme "disparues", n'ayant pas Ă©tĂ© observĂ©es ces dix derniĂšres annĂ©es. 40% des amphibiens, 26% des mammifĂšres et 14% des oiseaux sont actuellement menacĂ©s d'extinction, de mĂȘme qu'un tiers des requins et raies. Nous pouvons citer le crocodile des Philippines, qui ne compterait qu'entre 90 et 130 adultes Ă  l'heure actuelle ; l'oryx algazelle, qui n'existe plus Ă  l'Ă©tat sauvage ; le rhinocĂ©ros de Java qui ne compte plus que 18 reprĂ©sentants ; ou encore l'esturgeon, chassĂ© pour son caviar mais dont la reproduction, trĂšs lente, ne permet pas de compenser les pertes d'individus adultes. AoĂ»t 2020 un esturgeon juvĂ©nile dans une ferme russe. Cette ferme vise Ă  repeupler les eaux de la Volga face Ă  l'extinction des esturgeons sauvages. En septembre 2019, nous publiions une enquĂȘte de Philippe Reltien pour la Cellule investigation de Radio France sur les pesticides, principale cause de la disparition des oiseaux en France. On y dĂ©couvrait une situation alarmante pour le chardonneret Ă©lĂ©gant, le coucou, le milan royal, le pigeon ramier, la perdrix grise, l’alouette. Quand, en trente ans, l’Europe a perdu plus de 421 millions d’oiseaux. Vous trouvez cet article intĂ©ressant ? Faites-le savoir et partagez-le.
RencontrĂ©sur manifestation de chien par exemple, nous avons plĂ©biscitĂ© ce chien pour sa reprĂ©sentativitĂ© du standard Ă©ditĂ© par le club de race du bleu de gascogne : club du bleu de gascogne, gascon saintongeois et ariegeois. MalgrĂ© son nom, il ne proviendrait pas de Gascogne. Arrosez avec le Floc de Gascogne, puis ajoutez le romarin. Le tout accompagnĂ© 296 669 475 banque de photos, images 360° panoramiques, vecteurs et vidĂ©osEntrepriseSĂ©lectionsPanierBonjour!CrĂ©er un compteSĂ©lectionsNous contacterSĂ©lectionsPartagez des images Alamy avec votre Ă©quipe et vos clientsCrĂ©er une sĂ©lection â€șEntrepriseTrouvez le contenu adaptĂ© pour votre marchĂ©. DĂ©couvrez comment vous pouvez collaborer avec EntrepriseÉducationJeuxMusĂ©esLivres spĂ©cialisĂ©sVoyagesTĂ©lĂ©vision et cinĂ©maRĂ©servez une dĂ©monstrationRechercher des imagesRechercher des banques d’images, vecteurs et vidĂ©osFiltresJeune pigeon ramier Photos Stock & Des Images0 texan70, PostĂ© le mardi 06 novembre 2012 12:52. oui s'est beau mais je ne vois pas l’intĂ©rĂȘt de crĂ©er des mulets ou des hybrides alors qu'il y a plein de races qui demandent a ĂȘtre sĂ©lectionner et qui ne sont encore pas au M34BĂ©casseNombre de messages 293Age 47Localisation MONTPELLIER - HERAULTDate d'inscription 06/11/2011Bonjour Ă  tous,Quelqu'un pourrait il me donner l'espĂšce de ce pigeon ? Je ne pense pas Ă  un pigeon des villes ...Merci !!!! hugo77CerfNombre de messages 1741Age 25Localisation FranceDate d'inscription 30/08/2011Il m'a tout l'air d'ĂȘtre un biset pigeon des villes _________________"Aux Ăąmes bien nĂ©es, la valeur n'attend pas le nombre des annĂ©es" Pierre CorneilleM34BĂ©casseNombre de messages 293Age 47Localisation MONTPELLIER - HERAULTDate d'inscription 06/11/2011 hugo77 a Ă©critIl m'a tout l'air d'ĂȘtre un biset pigeon des villes Ce qui m'Ă©tonne c'est qu'il est assez fonçé, le biset a l'air plus clair ...JP2CerfNombre de messages 6850Age 74Localisation Haute-SaĂŽne 70 Date d'inscription 30/10/2005C'est un Pigeon Biset effectivement, le standard de ce pigeon devient de plus en plus difficile Ă  cerner vu les multiples croisements qu'il a pu subir notamment en nature est sauvage, et il faut chasser pour qu'elle le reste" PascalM34BĂ©casseNombre de messages 293Age 47Localisation MONTPELLIER - HERAULTDate d'inscription 06/11/2011 JP2 a Ă©critC'est un Pigeon Biset effectivement, le standard de ce pigeon devient de plus en plus difficile Ă  cerner vu les multiples croisements qu'il a pu subir notamment en JP2. Ok merci du renseignement !Je comprends mieux avec les croisements du pensais Ă  un pigeon d'Ă©levage collectio qui s'Ă©tait perdu dans le coin ...hugo77CerfNombre de messages 1741Age 25Localisation FranceDate d'inscription 30/08/2011Le colombin est aussi claire qu'un ramier, en effet jp2 des bisets on en trouve en toute sorte de dĂ©clinaisons comme multicolores, mouchetĂ©s bleu ou marron, avec houpette etc.... DerniĂšre Ă©dition par hugo77 le Dim 2 Nov 2014 - 2109, Ă©ditĂ© 1 fois Raison manque un mot_________________"Aux Ăąmes bien nĂ©es, la valeur n'attend pas le nombre des annĂ©es" Pierre Corneillehunter59xSanglierNombre de messages 707Date d'inscription 02/11/2012Je n'aurai pas dit un biset moi ... Mais un pigeon de ferme ou encore de cour ou d'eglise ... Le biset est comme un bleu de gascogne mais il a deux bandes noires au dessus de chaques aileshugo77CerfNombre de messages 1741Age 25Localisation FranceDate d'inscription 30/08/2011Tu confonds avec le colombin, le biset est un pigeon de ferme, d'eglise, de ville etc..._________________"Aux Ăąmes bien nĂ©es, la valeur n'attend pas le nombre des annĂ©es" Pierre CorneillemonlalCerfNombre de messages 1822Age 34Localisation Pas-de-CalaisDate d'inscription 15/04/2012Biset "classique" on va dire çà Colombin lĂ , il n'y a pas de doute; un colombin mouchetĂ© ou roux, jamais vu !!! La couleur des yeux est bien diffĂ©rentes selon l'espĂšce. _________________ Hemingway a presque Ă©crit; aucune chasse ne vaut la chasse avec un chien, et ceux qui ont longtemps chassĂ© avec un chien, qui ont aimĂ© ça
 ne trouvent plus jamais saveur Ă  autre chose. » InsulaireModĂ©rateurNombre de messages 8614Age 54Localisation EcosseDate d'inscription 22/04/2012Oui, la photo du lien est bien un "biset" de ville. Par contre voici une photo que j'ai prise, de bisets sauvages qui vivent dans les falaises des Ăźles Ă©cossaises. On distingue bien les deux bandes alaires noires dont parle Hunter59 et qui les caratĂ©risent ainsi qu'une couleur gĂ©nĂ©rale bleu clair. Ici, les pigeons bisets sauvages sont protĂ©gĂ©s mais par contre les bisets de ferme sont classĂ©s nuisibles et par extension, tous les bisets qui rĂŽdent un peu trop prĂšs des fermes... Ce qui peut entraĂźner quelques confusions!Le biset sauvage Ă©tait l'oiseau qui Ă©tait utilisĂ© dans les grands concours de tir au pigeon vivant Vichy, Deauville, Monte Carlo, etc... pour son aptitude Ă  crocheter et voler pigeon des villes est une forme de pigeon biset complĂ©tement abĂątardie par des croisements de messages 1093Age 39Localisation TouraineDate d'inscription 23/10/2014Pardon mais a droite l'autre oiseau c'est quoi?M34BĂ©casseNombre de messages 293Age 47Localisation MONTPELLIER - HERAULTDate d'inscription 06/11/2011 1henri a Ă©critPardon mais a droite l'autre oiseau c'est quoi? Un Ă©tourneauQuentin59CerfNombre de messages 1619Age 28Localisation lieu-st-amandDate d'inscription 23/02/2013Dans le nord on prĂ©fĂšre s'abstenir de les tirer because on a des "couloneux" et on a donc des pigeons de toutes sortes, alors pour Ă©viter de ramasser un pigeon qui a un collier de bagues, on s'abstient, du moins par chez moi1henriSanglierNombre de messages 1093Age 39Localisation TouraineDate d'inscription 23/10/2014 M34 a Ă©crit 1henri a Ă©critPardon mais a droite l'autre oiseau c'est quoi? Un Ă©tourneau Ok, j'avais peur de poser une question bĂȘte et c'Ă©tait le cas! Pourtant j'en tire assez souvent mais ils n'ont pas de blanc comme ça, des reflets bleus et un bec moins fin...palombe62000Nouveau membreNombre de messages 6Age 56Localisation ARRASDate d'inscription 26/11/2014Magnifiques les bisets ! lors d'une balade Ă  Belle Ile il me semble en avoir vu dans les falaises, d'aprĂšs mes infos le bleu de gascogne serait issu du croisement de ce biset avec un colombin....Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
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Richement illustrĂ©, le livre EncyclopĂ©die de la chasse » par Pascal Durantel dĂ©crit pour chaque espĂšce chassable en France son biotope, son comportement et ses diffĂ©rents modes de chasse envisageables qu’ils soient modernes ou traditionnels. Fiche de lecture Introduction Petits gibiers des plaines et des bois Le gibier d’eau Le grand gibier Le gibier de montagne Le gibier Ă  rĂ©guler Introduction Rares sont les pays comme la France qui offrent, sur une si petite surface, une telle diversitĂ© en termes de milieux, de faune et de flore. Reflets d’identitĂ©s rĂ©gionales fortes, la chasse française s’exprime aussi bien dans les arts, la littĂ©rature que la gastronomie. Des dĂ©fenseurs de la nature, des Ă©crivains, des stars du petit Ă©cran ou du cinĂ©ma avouent dĂ©sormais publiquement leur plaisir de chasser. Dans la culture, les exemples, souvent pathĂ©tiques, abondent de ces chasseurs qui ont mis de cĂŽtĂ© leur bonheur conjugal, leur vie de famille, leur rĂ©ussite sociale ou mĂȘme leur santĂ© pour vivre pleinement leur passion. Notre littĂ©rature met en avant de nombreux personnages dĂ©vorĂ©s par la fiĂšvre de la chasse L’homme de chasse, de Paul Vialar. Celle-ci peut aussi malheureusement conduire aux pires extrĂ©mitĂ©s le braconnage et l’assassinat Montcharmont. CulpabilitĂ© et repentance sont dans l’air du temps le chien, la convivialitĂ©, le sport, les plaisirs de la table, la tradition et le poids Ă©lectoral des chasseurs sont constamment Ă©voquĂ©s pour lĂ©gitimer sa pratique. Or, les chasseurs gagneraient Ă  assumer ce qu’ils font laisser s’exprimer cette pulsion prĂ©datrice qui vise Ă  s’accaparer ce qui reste de sauvage dans notre espace de vie. En valorisant l’image des chasseurs, en Ɠuvrant pour une meilleure connaissance des espĂšces et en contribuant aux travaux des fĂ©dĂ©rations, les associations de chasses spĂ©cialisĂ©es se positionnent en interlocuteur important du monde cynĂ©gĂ©tique. À une Ă©poque oĂč la chasse subit des attaques de plus en plus virulentes, les ACS nous sont plus utiles que jamais. La grande diversitĂ© des chasses d’oiseaux migrateurs a profondĂ©ment imprĂ©gnĂ© notre culture. L’affection portĂ©e au chien remonte aux racines de la civilisation, nĂ©e dans la passion instinctive et commune de la chasse. Depuis Darwin, la domestication est considĂ©rĂ©e comme l’acte fondateur de la sĂ©lection artificielle permettant Ă  l’homme de se substituer Ă  la nature pour diriger l’évolution d’une espĂšce. Or, le chien fut la premiĂšre espĂšce domestiquĂ©e. Dans les annĂ©es 1850, la chasse s’organise autour des premiĂšres sociĂ©tĂ©s de chasse communales. Elle devient rapidement un loisir trĂšs populaire, Ă  la portĂ©e de tous, y compris des paysans jusque-lĂ  plus ou moins tenus Ă  l’écart des acquis rĂ©volutionnaires. Les effets pervers de cette libĂ©ralisation se font vite ressentir disparition progressive de nos grands prĂ©dateurs. ParallĂšlement, la littĂ©rature cynĂ©gĂ©tique prĂŽne une nouvelle Ă©thique sportive propre Ă  la chasse Ă  tir. Petits gibiers des plaines et des bois Le liĂšvre brun Lepus europaeus. Le liĂšvre brun Originaire des steppes, le liĂšvre prĂ©fĂšre les paysages ouverts. Dans les plaines, les dĂ©veloppements de l’agriculture en plus de la dĂ©forestation lui sont favorables. Il se rĂ©fugie dans les bois pour se protĂ©ger des intempĂ©ries ou en cas de danger. Il apprĂ©cie les sols secs, filtrants et adopte un menu trĂšs variĂ© plantes herbacĂ©es sauvages, cĂ©rĂ©ales, tubercules, graines, fruits, bourgeons, lĂ©gumineuses, feuilles de ronces, plantes maraĂźchĂšres
 Il se nourrit la nuit, commet peu de dĂ©gĂąts agricoles car un certain temps et une certaine distance sĂ©parent ses repas. Durant les hivers difficiles, il peut Ă©corcer de jeunes arbustes ou en grignoter les bourgeons. Tout ce qui contribue Ă  rompre l’uniformitĂ© du paysage jachĂšre fleurie, petites parcelles cultivĂ©es, bordures enherbĂ©es est favorable au liĂšvre. Attention au brĂ»lage des chaumes qui peut entraĂźner une forte mortalitĂ© chez les levrauts. Pour ne jamais manquer son liĂšvre, il faut garder son calme en laissant filer le gibier sur une quinzaine de mĂštres, tout en Ă©paulant et en ajustant l’animal. ApprĂ©cier la vitesse rĂ©elle du gibier qui atteint 30 km/h sur les 20 premiers mĂštres. Quand un liĂšvre se prĂ©sente par le travers, il faut viser la pointe du museau, en swinguant d’autant plus que le gibier s’éloigne et qu’il prend de la vitesse. Si le liĂšvre vient dans votre direction, il faut anticiper la course en visant dessous. Un liĂšvre chassĂ© compte plus sur son ouĂŻe trĂšs fine que sur la vue, c’est pourquoi il s’arrĂȘte souvent devant les chiens, prĂȘtant une oreille attentive afin de diriger sa fuite d’aprĂšs les cris de la meute. Parmi les bons chiens Ă  liĂšvres, la plupart des gens optent pour l’anglo-français de petite vĂ©nerie qui cumule les qualitĂ©s de nos vieilles races françaises et la vitesse et la rusticitĂ© des races anglaises. Les chiens tombent souvent en dĂ©faut sur la voie du liĂšvre la meute, immobile, se tait subitement, occupĂ©e Ă  reprendre la voie de l’animal de chasse. En cas de dĂ©faut, laissez faire les chiens. Le Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus. Le lapin de garenne Il se rencontre aussi bien dans les bosquets touffus, le long des lisiĂšres de forĂȘt, dans les plaines cultivĂ©es, les zones de remblai, sur les talus et les coteaux, dans la garrigue ou le maquis en rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne ou sur les cordons dunaires qui bordent les façades maritimes. Il aime les sols lĂ©gers, secs, meubles et filtrants pour y creuser facilement ses terriers. Il vit souvent en grandes colonies le long des fleuves. On le rencontre jusqu’à 1400 m d’altitude. Les indices de prĂ©sence du lapin sont Les empreintes semblables Ă  celle du liĂšvre, plus rĂ©duites. La voie les pattes postĂ©rieures, de plus grandes tailles, sont posĂ©es en avant des antĂ©rieures, qui se trouvent partiellement ou lĂ©gĂšrement en oblique lorsque le lapin court vite. Les coulĂ©es s’entrecroisent pour dĂ©boucher sur les terriers. Les fientes de forme arrondie de moins de 1 cm de diamĂštre et dĂ©posĂ©es en petits tas. Les gĂźtes dehors, sur un talus au soleil, le long d’une haie, sous un petit roncier ou dans une prairie de hautes herbes. Les reliefs de repas jeunes arbres Ă©corcĂ©s avec la marque des incisives, pommes sauvages rongĂ©es. Le terrier d’habitation talus sablo-argileux, terrains meubles recouverts de broussailles. La rabouillĂšre terriers trĂšs courts qui s’enfoncent juste sous la surface du sol. Il est 10 fois plus difficile de chasser le lapin sans chien. Un chasseur lapinier doit disposer d’une arme parfaitement adaptĂ©e Ă  votre morphologie, lĂ©gĂšre, bien Ă©quilibrĂ©e et qui monte vite Ă  l’épaule. Les calibres 20, voire 28 sont adaptĂ©s puisqu’on tire souvent Ă  courte ou moyenne distance. Sinon, des fusils en calibre 12 ou 16 Ă  canon lisse ou peu chokĂ©s. Les cartouches Ă  bourre grasse chargĂ©es de plomb numĂ©ro 7,5 ou 8 sont parfaites, en Ă©vitant les dispersantes, dangereuses pour les chiens et peu sportives. Ne tirez jamais un lapin serrĂ© de trop prĂšs par votre chien, et pour Ă©viter de perdre votre gibier, n’oubliez pas de doubler systĂ©matiquement les lapins blessĂ©s. Comme la plupart des petits gibiers, le lapin peut ĂȘtre chassĂ© Ă  l’arc, avec un modĂšle de puissance moyenne de l’ordre de 55 livres. On utilise des pointes classiques Ă  lame, toujours trĂšs affĂ»tĂ©es, ou bien des blunts qui arrachent les chairs Ă  l’emporte-piĂšce et causent des blessures trĂšs graves. Plusieurs modes de chasse sont envisageables devant soi Ă  la billebaude, aux chiens courants, Ă  l’affĂ»t prĂšs des terriers. Dans ce cas, les rĂ©flexes du lapin sont si aiguisĂ©s qu’il plonge dans son trou au simple bruit de la dĂ©coche. Il faut donc viser la gueule du terrier pour l’avoir au vol lorsqu’il s’engouffre dans la galerie. La Perdrix rouge Alectoris rufa. La perdrix rouge Elle est surtout prĂ©sente au sud de la Loire. On l’observe cependant dans le bocage, en Normandie, en Bretagne ou dans les pays de la Loire. Elle est plus sensible aux fortes prĂ©cipitations qu’au froid en lui-mĂȘme, elle apprĂ©cie donc les climats oĂč le soleil prĂ©domine collines basses bien exposĂ©es plantĂ©es d’une vĂ©gĂ©tation broussailleuse qui se dĂ©veloppe sur un sol sec et caillouteux. La garrigue provençale est l’un de ses biotopes prĂ©fĂ©rĂ©s, ce qui ne l’a pas empĂȘchĂ©e de s’adapter au climat doux et humide de l’Angleterre. Cet oiseau a une aptitude extraordinaire Ă  percevoir le danger, l’analyser puis Ă  orchestrer une dĂ©fense basĂ©e sur la fuite Ă  pied et Ă  toute allure loin devant le chasseur. C’est une chasse exigeante et difficile, le tir s’effectue souvent dans des conditions acrobatiques. La Perdrix grise Perdix perdix. La perdrix grise Elle a beaucoup souffert de la mĂ©canisation et des pesticides. Elle apprĂ©cie un paysage agricole ouvert, diversifiĂ©, organisĂ© en une mosaĂŻque de cultures alternĂ©es par des haies et des boqueteaux. Les chemins ruraux et les zones de couvert offrent des sites de nidification intĂ©ressants, une source de nourriture composĂ©e d’insectes pour les poussins et un refuge contre les intempĂ©ries et les prĂ©dateurs. Elle habite Ă©galement les grandes plaines cĂ©rĂ©aliĂšres. Elle craint les terres lourdes, argileuses, qui retiennent l’eau et, lors de printemps pluvieux, entretiennent une humiditĂ© propice au dĂ©veloppement des infestations parasitaires. Pour la chasse devant soi, c’est une excellente chasse d’ouverture. Le chasseur doit bien connaĂźtre son territoire et les remises des oiseaux. Il ne doit pas craindre les longues marches, souvent pĂ©nibles quand la terre est lourde et collante. Le vent est l’ennemi du chasseur les perdrix prennent leur essor face au vent, avant de virer sur l’aile et d’effectuer une accĂ©lĂ©ration foudroyante, portĂ©e par les courants d’air. La pluie est au contraire une alliĂ©e, des oiseaux mouillĂ©s ayant plus de difficultĂ©s Ă  prendre leur envol. Les plombs gĂ©nĂ©ralement prĂ©conisĂ©s sont le numĂ©ro 8 Ă  droite et le numĂ©ro 6 Ă  gauche. De nombreux chasseurs utilisent uniquement le 7,5. En battue, l’une des fautes les plus couramment commises consiste Ă  suivre le gibier qui apparaĂźt dans la ligne de mire, en effectuant des balayages latĂ©raux dangereux pour les voisins. Il faut aussi prendre garde aux rabatteurs Ă  la traĂźne qui ne se trouvent plus dans l’alignement de la ligne marchante. La convention sonore qui indique la fin des tirs devant soi, n’autorisant que ceux en arriĂšre de la ligne, n’est pas sonnĂ©e par hasard des plombs soudĂ©s peuvent rester dangereux sur plusieurs centaines de mĂštres. Des retrievers collants aux talons, ou des chiens chassant sous le fusil peuvent contribuer au succĂšs de la battue, en recherchant le gibier mort ou blessĂ©, et en levant les compagnies qui se rasent et se laissent dĂ©passer par la ligne. Le Faisan de Colchide Phasianus colchicus. Le faisan de Colchide Rustique, le faisan a su tirer profit de toutes les opportunitĂ©s offertes par les nouvelles techniques culturales. Tout ce qui peut lui fournir un couvert automnal et hivernal est favorable Ă  l’espĂšce. Le faisan s’active le matin et en fin d’aprĂšs-midi. Durant ces courtes pĂ©riodes une Ă  trois heures, il abandonne ses remises pour s’alimenter Ă  dĂ©couvert. Comme tous les gallinacĂ©s, le poussin se nourrit exclusivement de protĂ©ines animales durant les trois premiĂšres semaines de sa vie vers, mollusques, myriapodes, insectes petits colĂ©optĂšres, fourmis, chenilles, papillons, sauterelles
. Cette part animale diminue au fil du temps pour atteindre 10 % du bol alimentaire, tout le reste Ă©tant composĂ© de vĂ©gĂ©taux. 9 fois sur 10, la mortalitĂ© est due Ă  un prĂ©dateur 3 cas sur 4 par le renard. Le matin Ă  l’aube ou en fin de soirĂ©e, l’oiseau occupe ses zones de gagnage. Concentrez-vous sur les cultures de type betterave, maĂŻs, luzerne, sorgho, moutarde et les couverts adjacents mais aussi les friches et les jeunes coupes. Parfois, les couverts sont si inextricables qu’un springer ou un labrador s’en sortira mieux qu’un chien d’arrĂȘt qui contourne soigneusement tous les fourrĂ©s denses. Pour la battue anglaise, on peut attaquer directement le bois ou faire un rapprochĂ© plus large. Le but est de pousser les oiseaux, puis de les concentrer en bout de traque dans un secteur plus fourrĂ© nommĂ© zones d’attente ». Le Faisan vĂ©nĂ©rĂ© Syrmaticus reevesii. Le faisan vĂ©nĂ©rĂ© Rustique, il possĂšde cependant un mauvais taux de reproduction. Sa chasse consiste Ă  bloquer un oiseau dont la principale dĂ©fense est de fuir le danger en se dĂ©robant Ă  toute allure. Il embrouille sa piste en effectuant une infinitĂ© de dĂ©tours, Ă©garant l’auxiliaire sur de faux cheminements. Attendez que le faisan qui s’envole franchisse les gaulis branches d’un bois bien taillĂ© que l’on a laissĂ© pousser et qu’il soit parvenu au sommet des baliveaux jeunes arbres jugĂ©s par le sylviculteur assez droits et vigoureux pour devenir un bel arbre d’avenir pour tirer. À l’envole devant soi et particuliĂšrement dans les sous-bois denses, effectuer un tir rapide voire instinctif durant la phase ascensionnelle. La BĂ©casse des bois Scolopax rusticola. La bĂ©casse des bois Elle Ă©vite les sols pauvres en humus, trop sablonneux, calcaires ou argileux, ainsi que les terrains froids asphyxiants ou acides. Elle prĂ©fĂšre les pentes exposĂ©es au nord, souvent plus riches en nourriture car plus humides. Lorsque pluie ou neige tombent en abondance ou qu’il y a une tempĂȘte, la bĂ©casse trouve refuge dans les sapiniĂšres. Les pĂ©riodes de froid intense chassent les bĂ©casses vers le sud, mĂȘme si elles peuvent supporter quelques temps ces conditions dĂ©favorables en se contenant Ă  proximitĂ© d’un cours d’eau dont les berges ne sont pas prises par les glaces. Quant au brouillard, il la dĂ©soriente et elle rejoint souvent la lisiĂšre de forĂȘt. Un chasseur bĂ©cassier doit avoir un fusil lĂ©ger, bien Ă©quilibrĂ©, dotĂ© de canons adaptĂ©s. Le tir s’effectue souvent Ă  courte distance, d’oĂč l’intĂ©rĂȘt de canons peu chockĂ©s lisse ou 1/4. L’emploi de canons trĂšs courts ou rayĂ©s, de mĂȘme que les munitions dispersantes sont contraires Ă  l’éthique sportive du vrai bĂ©cassier. De nombreux chasseurs prĂ©fĂšrent le calibre 20, plus lĂ©ger et plus maniable que le 12. Une veste au tissu et le port de cuissards est fortement recommandĂ© pour fouler les ronces ou la vĂ©gĂ©tation mouillĂ©e sans se griffer ni se tremper. Le grelot renseigne le bĂ©cassier sur le rythme de la quĂȘte du chien, la forme quand celui-ci est Ă  l’arrĂȘt. Il est souvent remplacĂ© par le sonnaillon Ă©lectronique » qui Ă©met son bip » caractĂ©ristique quand le chien se trouve Ă  l’arrĂȘt. Le bĂ©cassier utilise souvent des cartouches traditionnelles Ă  bourre grasse qui confĂšrent Ă  la gerbe une meilleure rĂ©gularitĂ©. Les plombs les plus utilisĂ©s sont les numĂ©ros 8 ou 9 Ă  droite, et le numĂ©ro 7,5 Ă  gauche qui perce mieux un Ă©ventuel rideau de branchages. Il existe aussi des munitions dispersantes ou chargĂ©es en grenailles mĂ©langĂ©es. Tout chien d’arrĂȘt qui arrĂȘte et rapporte bien peut convenir mais certaines races semblent plus apprĂ©ciĂ©es l’épagneul breton, le drahlthaar, le griffon korthals, le springer
 Le Pigeon ramier Columba palumbus. Le pigeon ramier palombe Cette espĂšce forestiĂšre colonise tous les milieux, y compris urbains, le bocage et les espaces cultivĂ©s de grandes plaines. Il s’adapte aux ressources nourriciĂšres disponibles selon le lieu et l’époque. Seuls les secteurs montagneux ne lui conviennent pas, au-delĂ  de 1800 m d’altitude, soit Ă  la limite des Ă©tages boisĂ©s. Il est abondant, dĂ©sormais prĂ©sent et chassable quasiment en toute saison. L’affĂ»t au dortoir consiste Ă  affĂ»ter les palombes dans un bois servant de dortoir aux palombes. L’endroit propice Ă  l’installation d’un affĂ»t est facilement identifiable aux fientes qui souillent le sol et l’écorce de grands arbres ainsi qu’aux plumes de duvet blanc dispersĂ©es ici et lĂ . Quand il prend son envol, l’oiseau dĂ©croche subitement avant d’effectuer une brusque ressource en projetant. Ce comportement oblige Ă  tirer vite, dans le mouvement, en jetant son coup de fusil sans se laisser abuser par la longue queue portĂ©e en Ă©ventail qui attire le regard. Les chasses traditionnelles de la palombe exigent une logistique considĂ©rable, trĂšs prisĂ©e dans le sud-ouest. La chasse Ă  tir dans les cols est pratiquĂ©e lorsque les oiseaux franchissent les grands cols pyrĂ©nĂ©ens Ă  partir de cabanes ou de miradors dissĂ©minĂ©s sur les crĂȘtes. La rĂ©ussite dĂ©pend beaucoup des facteurs climatiques. La Tourterelle des bois Streptopelia turtur. La tourterelle des bois Elle affectionne les milieux semi-boisĂ©s propices Ă  la nidification, entourĂ©s de cultures oĂč elle trouve sa pitance. Elle adore le bocage avec ses haies Ă©paisses et ses boqueteaux, mais aussi les vergers, la garrigue, le maquis, les pinĂšdes et les oliveraies en rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne et les parcs urbains. La prĂ©sence de points d’eau est indispensable Ă  cette espĂšce qui boit quotidiennement. L’étĂ©, les tourterelles se perchent volontiers sur les fils Ă©lectriques qui dominent les cultures nourriciĂšres. En raison des hautes cadences de tir, Ă©viter les fusils allĂ©gĂ©s par exemple votre fidĂšle bĂ©cassier qui cognent trop. Utiliser une arme parfaitement adaptĂ©e Ă  votre morphologie, plutĂŽt de petit calibre 28,28 ou suffisamment lourde pour amortir le recul. Mieux vaut tirer des cartouches rapides, pas trop chargĂ©es 28,32 g en plomb numĂ©ro 7,5 ou 8. Il faudra d’abord s’habituer Ă  la vĂ©locitĂ© du vol et prendre en compte sa rapiditĂ©, de façon Ă  acquĂ©rir une mĂ©canique de tir qui est le gage du succĂšs. Au dĂ©but, la trajectoire des oiseaux surprend. La caille des blĂ©s Coturnix coturnix. La caille des blĂ©s Elle vit dans les milieux ouverts, prairies, jachĂšres, cultures de cĂ©rĂ©ales, de sorgho ou de tournesols. Les poussins s’y nourrissent d’insectes et d’invertĂ©brĂ©s durant les trois premiĂšres semaines. Les adultes consomment des graines de cĂ©rĂ©ales et graminĂ©es sauvages, quelques insectes et fruits sauvages. L’une de ses principales dĂ©fenses consiste Ă  se dĂ©rober Ă  toute allure en adoptant un cheminement plus ou moins sinueux et alĂ©atoire, avant de se motter, de se laisser dĂ©passer puis de revenir sur ses pas. Son tir, pas facile, peut surprendre. L’oiselet est vif, imprĂ©visible, capricieux. Mieux vaut la laisser filer une vingtaine de mĂštres avant de tirer. Si l’oiseau Ă©chappe au second coup, une nouvelle chance vous est presque toujours offerte car le vol est court, 200 Ă  300 m tout au juste. L’alouette des champs Alauda arvensis. L’alouette des champs De nombreuses alouettes nichent chez nous. Mais Ă  ces populations locales plus ou moins sĂ©dentaires s’ajoutent les contingents migrateurs en provenance de Scandinavie, de Finlande et d’Europe centrale. Certains oiseaux hivernent chez nous, d’autres poursuivent leur route. Des mouvements erratiques se poursuivent durant toute la mauvaise saison, qui s’exprime avec plus ou moins de vigueur selon les alĂ©as climatiques. C’est ainsi que des tombĂ©es spectaculaires et inattendues peuvent se produire au milieu de l’hiver lors d’une brusque vague de froid. Les premiers beaux passages dĂ©butent vers le 15 octobre pour atteindre un pic vers la Toussaint. Certains spĂ©cialistes Ă©laborent des stratĂ©gies sophistiquĂ©es de rabat vers des tireurs postĂ©s Ă  l’aplomb des lignes de vol les plus rĂ©guliĂšrement empruntĂ©es. On peut plus simplement opĂ©rer seul ou Ă  deux, en tachant de cueillir quelques oiseaux qui dĂ©collent. Il est conseillĂ© de chasser par temps clair et vent du Sud. Le tir devant soi est compliquĂ© car l’oiseau multiplie les crochets. La plupart des erreurs de tir sont dues Ă  une mauvaise apprĂ©ciation de la puissance et de la rapiditĂ© de ce vol ascensionnel qui nous oblige Ă  corriger en consĂ©quence, en couvrant bien l’oiseau. La Grive musicienne Turdus philomelos. Les grives Les quatre espĂšces de grives qui nichent ou transitent chez nous sont toutes chassables La grive musicienne La grive mauvis La grive litorne La grive draine À travers les diffĂ©rents modes de capture mais aussi les arts, la littĂ©rature ou la gastronomie, les chasses rĂ©gionales de nos grives se revendiquent art de vivre ». Les spĂ©cialistes procĂšdent gĂ©nĂ©ralement par petits rabat successifs bĂ©nĂ©ficiant d’une organisation rigoureuse, chaque traque Ă©tant orientĂ©e de façon Ă  regarnir en grives la battue suivante. Pour une efficacitĂ© optimum, le dispositif comporte une Ă©quipe mobile d’au moins six participants deux rabatteurs de chaque cĂŽtĂ© de la haie, deux autres embusquĂ©s Ă  mi-chemin de la remise et les tireurs postĂ©s en plaine, en retrait des couverts. Toutes les chasses d’affĂ»t pratiquĂ©es sur les couloirs de vol comprennent rĂ©guliĂšrement les turdidĂ©s entre leur lieu de repos et leur zone de gagnage vigne, oliveraie, verger
 peuvent se rĂ©vĂ©ler fructueuse. Le tir Ă  la volĂ©e des grives Ă  la faveur de leurs dĂ©placements journaliers est pratiquĂ© un peu partout en France. Le merle noir Turdus merula. Le merle Faute de grives, on mange et on chasse le merle. Le merle figure parmi les premiĂšres victimes du jeune chasseur qui lui permettent d’affĂ»ter son coup de fusil sur un gibier difficile et d’apprendre les rĂšgles essentielles de sĂ©curitĂ© Ă  la chasse. Les haies de pruneliers et d’églantier constituent d’excellents garde-manger, d’autant plus prisĂ©es si elles comportent aussi des sorbiers, des alisiers, des cornouillers, des sureaux et de vieux chĂȘnes tĂȘtards parasitĂ©s par le lierre. Mais les haies les plus Ă©paisses sont les meilleures car elles offrent Ă  la fois le gĂźte et le couvert. Le gibier d’eau Le Canard colvert Anas platyrhynchos. Les canards TrĂšs sociable, le colvert se regroupe volontiers en grandes bandes, se mĂȘlant sans problĂšme aux autres canards. Ses mouvements crĂ©pusculaires en quĂȘte de nourriture sont propices Ă  la chasse Ă  la passĂ©e. Mais il existe de nombreuses autres façons de le chasser Ă  la botte, en foulant les herbes ou en longeant les berges des Ă©tangs et des cours d’eau, en bateau ou encore en gabion. Pour tromper la mĂ©fiance des canards, le camouflage est de rigueur. AprĂšs une brusque montĂ©e des niveaux, puis une dĂ©crue soudaine, toutes les cuvettes remplies d’eau qui se forment dans les prairies attenantes Ă  la riviĂšre attirent les becs plats. Les sarcelles adorent. Dans un grand recul, n’hĂ©sitez pas Ă  associer diffĂ©rentes formes en disposant celles de colverts au milieu de l’eau, et celles de sarcelles prĂšs des berges, le long de branches d’arbres retombantes. Un canard ou une sarcelle dĂ©montĂ©es sont pratiquement impossibles Ă  retrouver en riviĂšre, si vous ne disposez pas d’un bon retriever. Le colvert parcoure souvent de longues distances Ă  l’intĂ©rieur des terres avant de se raser sous un buisson. La sarcelle plonge puis se dissimule parmi les roseaux, ne laissant dĂ©passer que son bec. Seul un excellent retriever saura tirer son Ă©pingle du jeu dans un cours d’eau. Ne vous aventurez jamais sur une riviĂšre en crue quand les courants charrient des troncs d’arbres susceptibles de heurter le bateau et de vous faire chavirer. Quoi qu’il arrive, il faut toujours porter une brassiĂšre de sĂ©curitĂ© ou une combinaison de nĂ©oprĂšne. Un seul tireur est admis par embarcation, positionnĂ© Ă  l’avant, le second se contentant de diriger l’embarcation. Il existe deux modes dattaches principaux L’attache individuelle le canard est fixĂ© Ă  la patte par une corde lestĂ©e au moyen d’une bague reliĂ©e Ă  un Ă©merillon et Ă  un clou tournant. L’installation fixe une corde en double est arrimĂ©e Ă  un piquet plantĂ© au milieu de la mare, auquel est arrimĂ©e une poulie. Toutes les chasses d’affĂ»t sont souvent fructueuses en bord de riviĂšre. Les meilleurs lieux de pause se trouvent dans les parties assagies et peu accessibles de la riviĂšre. L’oie cendrĂ©e Anser anser. Les oies Seules les oies cendrĂ©es, rieuses et des moissons peuvent ĂȘtre chassĂ©es en France, ainsi que la bernache du Canada considĂ©rĂ©e comme invasive. Ce sont des espĂšces terrestres qui s’alimentent plutĂŽt en plein champ. Vous devez donc opĂ©rer le jour, dans les parcelles cultivĂ©es ou les pĂątures. Le timing idĂ©al se situe entre 1 heure aprĂšs le lever du soleil et 13 heures. L’appeau ou un affĂ»t couchĂ© aux oies peuvent s’avĂ©rer nĂ©cessaires pour attirer les oies. Quand les silhouettes des oiseaux convoitĂ©s s’inscrivent dans le ciel, on les appelle Ă  l’appeau. Les oies ne tardent pas Ă  survoler les formes pour se poser c’est le moment de tirer. On reproche Ă  la bernache du Canada des dĂ©gĂąts aux semis, aux herbages ou aux espaces de loisirs pĂ©riurbains. Vous pouvez l’attirer lors d’une levĂ©e d’étang ou Ă  l’affĂ»t aux formes. La BĂ©cassine des marais Gallinago gallinago. La bĂ©cassine des marais Pour se nourrir, elle cherche une terre meuble et suffisamment humide dans laquelle elle pourra enfoncer plus aisĂ©ment son bec effilĂ©. Elle frĂ©quente les zones humides marquant une prĂ©fĂ©rence nette pour les secteurs Ă  vĂ©gĂ©tation basse. Les tourbiĂšres d’altitude, en particulier celles des hauts plateaux du Massif central ou de la vallĂ©e du drugeon figurent parmi les plus emblĂ©matiques. Les bords d’étangs peuvent ĂȘtre favorables lorsque les niveaux d’eau baissent pour une pĂȘche. Par ailleurs, elle frĂ©quente souvent des lieux surprenants comme des champs de betteraves, de choux fleurs ou d’artichauts. Les pĂątures, les terres cultivĂ©es partiellement inondĂ©es ou gorgĂ©es d’eau aprĂšs de fortes prĂ©cipitations peuvent aussi en accueillir. Les jours de grand vent, les oiseaux ne tiennent pas et partent Ă  toutes distances. Certains prĂ©fĂšrent faire face au vent, de maniĂšre Ă  faciliter le travail du chien qui capte mieux les Ă©manations, et vous bĂ©nĂ©ficiez d’un effet de surprise puisque la bĂ©cassine dĂ©tecte plus tardivement votre prĂ©sence. D’autres prĂ©fĂšrent chasser vent dans le dos car l’oiselle vire rapidement sur l’aile pour remonter au vent, offrant aux chasseurs un tir plus facile, par le travers. Enfin certains prĂ©conisent l’approche par le travers, une bĂ©cassine qui dĂ©colle perpendiculairement aux chasseurs offre une cible plus facile. Le gibier blanc La chasse au gibier blanc requiert de bonnes connaissances ornithologiques car de nombreux oiseaux sont protĂ©gĂ©s. VĂ©rifiez bien la lĂ©gislation avant tout acte de chasse sur ces espĂšces. Parmi les espĂšces chassables, on trouve l’huitrier pie, le courlis cendrĂ©, le chevalier arlequin, le chevalier gambette, le chevalier aboyeur, le bĂ©casseau maubĂšche, la barge Ă  queue noire et la barge rousse. Durant leur halte migratoire, tout ce gibier marin se nourrit sur les bancs de sable dĂ©couverts par le jusant, avant de retourner Ă  la cĂŽte au moment du flot. On le chasse donc devant soi ou Ă  l’affĂ»t, dissimulĂ© dans un trou creusĂ© dans le sable. Pour mieux leurrer les limicoles, les experts imitent leurs cris avec un appeau ou en les sifflant. Le gilet de nĂ©oprĂšne protĂšge votre chien du froid et l’aide Ă  la flottaison, ce qui peut sauver sa vie lorsqu’il doit affronter de forts courants de marĂ©e. Le vanneau huppĂ© Vanellus vanellus. Le vanneau Gibier difficile et mĂ©connu, le vanneau est chassĂ© avec passion par quelques spĂ©cialistes qui opĂšrent Ă  la botte et Ă  l’affĂ»t. L’oiseau fait mĂȘme l’objet de chasses traditionnelles, notamment dans les Ardennes, pratiquĂ©e par les derniers experts en la matiĂšre les Vagnolis. Les hutteaux couchĂ©s sont des abris individuels dans lesquels vous vous tenez couchĂ©s, qui vous isolent du froid et des intempĂ©ries. Certains sont flottants. Ils comportent gĂ©nĂ©ralement un siĂšge bas dont le dossier est inclinable en plusieurs positions. L’ensemble est protĂ©gĂ© par une Ă©paisse enveloppe en tissu camo plus ou moins Ă©pais. Le fonds en PVC, impermĂ©able, vous isole de l’humiditĂ©. Ces affĂ»ts sont parfaits pour guetter les vanneaux. Vous installez votre abri au milieu d’un champ ou prĂšs d’une zone humide, aprĂšs avoir disposĂ© des formes autour de vous. Il vous suffit de tirer sur une corde pour ouvrir l’affĂ»t et vous trouver en position de tir. Le grand gibier Le sanglier d’Europe Sus scrofa. Le sanglier Son habitat est essentiellement forestier bien qu’il s’adapte lorsque les conditions de quiĂ©tude, de couvert et de nourriture sont respectĂ©es. On le rencontre aussi bien en montagne que dans les forĂȘts de feuillus ou les boisements de chĂȘnes verts de la garrigue et du maquis ou dans les habitats marĂ©cageux. Le dĂ©veloppement de l’agriculture intensive du maĂŻs et du sorgho Ă  profondĂ©ment modifiĂ© les habitudes du sanglier qui devient parfois un animal de lisiĂšres et s’établit dans les petits boqueteaux de plaine. GrĂące aux poussĂ©es et aux mini-rabats dans le bocage, vous gagnez en discrĂ©tion le gibier moins dĂ©rangĂ©, vous limitez le stress tout en Ă©vitant la dĂ©sorganisation des groupes matriarcaux. Les chiens de petits pieds dĂ©rangent beaucoup moins un territoire et permettent de reprendre trĂšs vite une traque quand un gibier a Ă©tĂ© manquĂ©. Le choix des chiens dĂ©pend du terrain et des habitudes locales. La nĂ©cessitĂ© de rĂ©guler des populations qui s’installent dĂ©sormais en plaine impliquent une augmentation de la pression de chasse. Les pratiques estivales d’approche et d’affĂ»t ainsi que les battues dans les cultures sont les nouveaux outils des gestionnaires. En milieu urbain ou pĂ©riurbain, l’arc permet d’intervenir efficacement, en silence et en limitant les risques. C’est une vraie solution d’avenir pour les interventions ponctuelles en ville qui a dĂ©jĂ  fait ses preuves. Un sanglier occupĂ© Ă  se nourrir est moins attentif au bruit qu’un animal poussĂ© par des chiens, mais il bĂ©nĂ©ficie en revanche d’un odorat extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©. MalgrĂ© sa vue basse, il dĂ©tecte infailliblement le moindre mouvement suspect. Les amĂ©nagements destinĂ©s aux sangliers n’ont plus pour vocation premiĂšre d’attirer les animaux mais plutĂŽt de les cantonner de façon Ă  les empĂȘcher de commettre leurs dĂ©gĂąts en plaine. Pour servir l’animal Ă  l’épieu, on peut attendre la charge de telle sorte que le sanglier s’empale sur la lame ou aller au-devant de l’animal avant de le frapper brutalement de cĂŽtĂ© au niveau du cƓur. La lame pointĂ©e au bon endroit, juste en arriĂšre d’un pied antĂ©rieur et devant le sternum, lĂ  oĂč la pilositĂ© semble plus clairsemĂ©e et la peau moins Ă©paisse, le simple poids du manche suffit Ă  la faire pĂ©nĂ©trer. Le cerf Ă©laphe Cervus elaphus. Le cerfs Ă©laphe La gĂ©nĂ©ralisation du plan de chasse mais aussi des introductions ponctuelles ont favorisĂ© un redressement spectaculaire des effectifs. L’observation des animaux lors du brĂąme est importante pour le gestionnaire qui pourra Ă©valuer la densitĂ© d’une population sur son territoire, mais aussi repĂ©rer les meilleurs reproducteurs et les animaux dĂ©ficients. Lorsqu’un faon nait, durant les premiers jours de son existence, sa meilleure arme est l’immobilitĂ© il se tient dissimulĂ© dans des fourrĂ©s. Si par hasard vous en rencontrez un, ne le touchez pas. Le cerf est un animal corpulent et puissant dont le tir requiert l’emploi de munitions adaptĂ©es. Les calibres destinĂ©s aux tirs en battue Ă  l’aide de carabine express sont le 9,3 x 74 et le 8 x 57 JRS. Les meilleures munitions tirĂ©es dans les carabines Ă  verrou sont le 7 x 64 Ă  balles lourdes au moins 10 g, le 8 x 68 S, le 9,3 x 62 et le 300 Winchester magnum. On peut Ă©galement utiliser un fusil lisse, dans la mesure oĂč la distance de tir est raisonnable 30 Ă  50 m maximum. Tous les types de balles en calibre 12 conviennent. On tire prioritairement Les biches non suitĂ©es Les daguets dont les perches sont plus courtes que les oreilles Tous les cerfs coiffĂ©s qui sont encore en velours dĂ©but octobre Les cerfs ne portant pas de bois, coiffĂ©s de bois anormaux, ou d’un trophĂ©e s’inscrivant dans un triangle lorsqu’on observe l’animal de profile. Les cerfs dĂ©pourvus d’empaumure Ă  la quatriĂšme tĂȘte. Les animaux muant anormalement au printemps. Les cerfs prĂ©sentant un mauvais aspect. Les animaux blessĂ©s. En revanche, on respecte les cerfs coiffĂ©s de bois se dĂ©veloppant en hauteur et favorisant la pousse d’empaumures puissantes, les animaux portant de grands trophĂ©es, largement ouvert, qui sont des cerfs dominants et les biches meneuses. Le cerf sika Cervus nippon. Le cerf Sika En France, on note une volontĂ© de nos autoritĂ©s d’éradiquer ou de stopper l’expansion de l’espĂšce en Ă©liminant systĂ©matiquement les nouvelles entitĂ©s et en gĂ©rant au mieux l’existant. Ceci pour Ă©viter des croisements entre le Sika et le cerf Ă©laphe qui donne des individus fertiles. La communautĂ© scientifique estime d’ailleurs que l’hybridation est gĂ©nĂ©ralisĂ©e au Royaume-Uni sans qu’il soit possible de revenir en arriĂšre car le tir sĂ©lectif est impossible. À la fois discret et mĂ©fiant, le cerf Sika aime les forĂȘts profondes, ce qui ne facilite pas son repĂ©rage. Le soir, le Sika quitte son refuge forestier pour s’aventurer Ă  dĂ©couvert. Vous le guettez alors Ă  l’affĂ»t en vous embusquant prĂšs d’une place de brĂąme. L’endroit est souvent signalĂ© par une curieuse excavation circulaire et humide que l’animal a l’habitude de creuser dans la tourbe avant de se rouler dedans pour se signaler Ă  ses congĂ©nĂšres. En septembre, inutile de beaucoup vous couvrir. Coupe-vent respirant et impermĂ©able et laine polaire pour le soir. La tenue camo est recommandĂ©e. Ne pas oublier de masquer le visage et les mains, pensez aux jumelles et au couteau pour vider l’animal avant le transport Ă  dos d’homme dans la montagne. Parmi les bons calibres recommandĂ©s, le 270, 270 WSM, 7 x 64,7 RM. Bonne optique de rigueur, suffisamment lumineuse et Ă©tanche. Le chevreuil Capreolus capreolus. Le chevreuil DotĂ© d’une grande facultĂ© d’adaptation, le chevreuil est prĂ©sent partout. Le seul facteur limitant parait ĂȘtre la neige dont l’épaisseur ne doit pas excĂ©der 80 cm. C’est avant tout un animal de lisiĂšres et de paysages ouverts. On peut le chasser de nombreuses maniĂšres en petites poussĂ©es silencieuses, en battue Ă  cor et Ă  cri, Ă  l’approche, Ă  l’affĂ»t, Ă  courre ou Ă  l’arc, seul ou en groupe, en dĂ©but ou en fin de saison, de juin Ă  fĂ©vrier, en plaine comme en forĂȘt, dans le bocage, le maquis ou en montagne. Concernant l’équipement vestimentaire, la discrĂ©tion est de rigueur. Des matiĂšres silencieuses comme la laine, le velours ou les nouveaux tissus techniques sont bien adaptĂ©es. Le camo n’est pas forcĂ©ment nĂ©cessaire. L’important est de dĂ©structurer la silhouette. Vous pouvez porter des vĂȘtements de diffĂ©rents tons mais il faut Ă©viter une tenue vestimentaire uniforme qui souligne votre silhouette. Des espadrilles Ă  semelles de corps sont bien pour l’étĂ©. Concernant l’arme, l’approche s’accommode de calibres moins puissants que la battue. Des calibres vĂ©loces comme le 243 Winchester, le 240 Weatherby, le 6,5 x 62, le 270 WSM conviennent parfaitement. Il faut savoir prendre son temps, s’arrĂȘter, jumeler. L’approche est une longue course de fond. Ne sortez pas systĂ©matiquement aux mĂȘmes heures. GrĂące au mirador, on dĂ©range peu les territoires, on bĂ©nĂ©ficie de conditions optimales pour juger sur pied un animal, on est plus Ă  l’aise et moins stressĂ© pour tirer. L’affĂ»t et l’approche qui permettent d’exercer des prĂ©lĂšvements qualitatifs nĂ©cessaires Ă  une bonne gestion viennent en complĂ©ment de la battue, qui rĂ©pond plus Ă  une nĂ©cessitĂ© de prĂ©lĂšvement quantitatif. BlessĂ© Ă  mort dans une battue, la derniĂšre dĂ©fense du chevreuil consiste Ă  se raser sous un couvert. Il aura souvent au prĂ©alable puisĂ© dans ses derniĂšres forces pour effectuer un formidable bond de cĂŽtĂ© qui provoque un dĂ©crochement de la voie. Les chiens peuvent alors le perdre. Contrairement Ă  la plupart des gibiers, la voie de l’animal, forte au dĂ©part, s’attĂ©nue au fil de la chasse, devient lĂ©gĂšre, fugace, facile Ă  sur-aller, et finit par disparaĂźtre presque complĂštement. C’est pourquoi ce dĂ©duit plus que tout autre nĂ©cessite des chiens requĂ©rants, rapides, suffisamment lĂ©gers pour s’engager dans la ronce et robustes pour chasser des heures durant, ayant une finesse donnĂ©e exceptionnelle, de la voix et des attitudes hĂ©rĂ©ditaires de sagesse qui les aident Ă  ne pas changer d’animal. Le daim europĂ©en Dama dama. Le daim Animal forestier qui apprĂ©cie les peuplements mixtes et les paysages ouverts. Un environnement de type bocager convient Ă  cet animal rustique et opportuniste qui s’adapte Ă  tous les climats et aux habitats les plus variĂ©s. Dans de nombreux dĂ©partements, le daim fait aujourd’hui l’objet de plans de tirs gĂ©nĂ©raux destinĂ©s Ă  rĂ©guler, voire Ă  Ă©radiquer ces espĂšces jugĂ©es invasives. Sans cesse sur le qui-vive, le daim est dotĂ© d’une vue perçante. Il distingue parfaitement les couleurs, et paraĂźt mĂȘme dĂ©velopper une aversion pour les gilets fluorescents qu’il semble repĂ©rer Ă  grande distance. La tenue camouflĂ©e, la cagoule et les gants ne sont pas un luxe. Le tir s’effectuant souvent au crĂ©puscule, le choix d’une lunette trĂšs lumineuse, de grossissement 3,5-10 s’imposent. Les jumelles doivent aussi prĂ©senter un bon indice crĂ©pusculaire. Le daim est un robuste animal que vous tirerez avec une munition Ă  trajectoire tendue les calibres 7 x 64,7 RM, 270 Winchester ou 270 WSM sont parfaitement adaptĂ©s Ă  cette chasse. Le gibier de montagne Le chamois Rupicapra rupicapra. Le chamois Le chamois n’occupe pas les mĂȘmes Ă©tages selon la saison. HĂŽte de la moyenne montagne, il regagne les hauts sommets dĂšs l’arrivĂ©e des beaux jours par crainte de l’homme. On le rencontre entre 800 et 2800 mĂštres d’altitude bien que des hardes ai Ă©tĂ© aperçues Ă  4000 m. Il frĂ©quente surtout les zones d’alpages pour s’alimenter. La disette et les mauvaises conditions atmosphĂ©riques l’incitent Ă  regagner l’étage montagnard en pĂ©riode hivernale. La capacitĂ© d’accueil d’un territoire est liĂ©e Ă  ses ressources alimentaires hivernales qui conditionnent la densitĂ© du cheptel. De bonnes jumelles et une longue-vue sont indispensables pour repĂ©rer puis identifier les animaux. Les armes utilisĂ©es pour ce type de chasse doivent ĂȘtre courtes, lĂ©gĂšres et maniables afin de ne pas gĂȘner le chasseur dans ses mouvements et ne pas constituer un handicap par leur poids ou leur encombrement. Les calibres les mieux adaptĂ©s Ă  ce tir de prĂ©cision sont le 240 Weatherby, le 243 Winchester balles de 6,5 g, le 6,5 x 57 balles de Seagram et le 6,5 x 68 bal de Seagram, les 270 Chester ou 270 WSM. De nombreux spĂ©cialistes accordent leur prĂ©fĂ©rence au kipplauf, carabine Ă  un seul canon basculant, lĂ©gĂšre et trĂšs maniable. La nĂ©cessitĂ© de se trouver sur place avant le jour oblige Ă  effectuer sa marche d’approche en pleine nuit, ce qui suppose une bonne connaissance des itinĂ©raires. Dans bien des cas, le dĂ©part a lieu la veille il est suivi d’un bivouac en altitude. Le mouflon corse Ovis aries musimon. Le mouflon de Corse En France continentale, le mouflon mĂ©diterranĂ©en Ă©vite une couche de neige supĂ©rieure Ă  30 cm qui l’empĂȘche de se nourrir et rejoint les Ă©tages forestiers dĂšs que l’hiver s’installe. C’est avant tout un animal de paysages ouverts oĂč il se nourrit de plantes herbacĂ©es. La chasse doit dĂ©buter trĂšs tĂŽt, un peu avant l’aube, de maniĂšre Ă  se retrouver sur un point Ă©levĂ© qui domine la vallĂ©e au lever du jour. Les mouflons, qui se trouvent au gagnage en dĂ©but de matinĂ©e, se mĂ©fient moins du danger venant des cimes, portant plutĂŽt leur attention vers le bas. L’approche s’effectue donc Ă  partir des crĂȘtes, contre le vent de prĂ©fĂ©rence. Tous les calibres conçus pour l’approche en montagne, tendus et rapides, peuvent convenir 270 Winchester ou encore 6,5 x 68. La lunette, Ă  grossissements variables de prĂ©fĂ©rence 3,5-10 par exemple doit ĂȘtre parfaitement rĂ©glĂ©e et trĂšs lumineuse. PrĂ©fĂ©rez les modĂšles escamotables logĂ©s dans le sac. Le LiĂšvre variable Lepus timidus. Le liĂšvre variable Le gros des effectifs de l’espĂšce vit au-delĂ  de 50° de latitude nord son aire de rĂ©partition s’étend des Alpes françaises et des Ăźles britanniques Ă  la Scandinavie, la SibĂ©rie et l’Alaska, ceci jusqu’à l’archipel d’Hokkaido. Difficile Ă  observer par corps » en raison de ses mƓurs nocturnes, sa prĂ©sence sur un territoire est en revanche facile Ă  relever. Il abandonne de nombreuses traces sur son passage. Sa piste, typique en Y, est formĂ©e de quatre empreintes, dont les deux avant correspondent aux postĂ©rieures. L’animal se dĂ©place par sauts dont la longueur varie de 50 cm Ă  2 m. Il Ă©grĂšne de nombreuses crottes sur son territoire, lisses et rondes, un peu granuleuses comme de la sciure agglomĂ©rĂ©e. Une coupure franche en biseau sur des ramilles lui sert aussi de signature. En forĂȘt, il effectue un parcours en cercle qui le fait presque toujours revenir Ă  son point de dĂ©part. LancĂ© Ă  dĂ©couvert, le liĂšvre se sait vulnĂ©rable. Il perd donc moins de temps Ă  ruser et limite ses crochets. Le LagopĂšde alpin Lagopus muta. Le lagopĂšde des Alpes Son plus grand dĂ©fi consiste Ă  survivre durant les hivers rigoureux de l’Arctique et de la haute montagne qui lui imposent des conditions d’existence prĂ©caires. Il a dĂ©veloppĂ© des adaptations extraordinaires. Dans les Alpes et les PyrĂ©nĂ©es, il vit entre 1800 m et 3000 m, depuis les pĂątures qui se trouvent au-dessus de la limite des arbres jusqu’au glacier. À l’époque de la nidification, il occupe la partie basse de son domaine, Ă  une altitude comprise entre 2000 et 2500 mĂštres. Le lagopĂšde est un gibier superbe surtout chassĂ© au chien d’arrĂȘt en France dans un environnement difficile. Ailleurs, notamment en Laponie suĂ©doise, il est Ă©galement tirĂ© Ă  l’approche dans la neige, Ă  l’arme rayĂ©e. Son envol, souvent bruyant, crĂ©e un effet de surprise. L’oiseau adopte un vol gĂ©nĂ©ralement plane et silencieux, les ailes arquĂ©es. Ses distances de vol sont assez courtes. La perdrix bartavelle Alectoris graeca. La perdrix bartavelle Sa chasse est soumise Ă  de sĂ©vĂšres restrictions. Elle est prĂ©sente en France uniquement dans les Alpes. SĂ©dentaire, elle effectue toutefois des dĂ©placements saisonniers liĂ©s Ă  la recherche de nourriture. DĂšs la fin de l’automne, elles se rassemblent en groupes pour rejoindre les basses vallĂ©es. L’oiseau supporte mal le froid, pas plus que la neige, ses pattes n’étant pas emplumĂ©es comme celles des tĂ©traonidĂ©s. Il est prĂ©fĂ©rable de chasser la bartavelle aux heures chaudes de la journĂ©e. Elle se laisse alors mieux arrĂȘter et offre des coups de fusil plus faciles. Il est important de tirer l’oiseau Ă  l’instant prĂ©cis de l’envol, quand la perdrix n’a pas encore atteint sa vitesse de pointe. Le chien doit ĂȘtre puissant, endurant et expĂ©rimentĂ©. La GĂ©linotte des bois Tetrastes bonasia. La gĂ©linotte des bois En France, la plupart des populations vivent en zone de montagne, Ă  des altitudes comprises entre 900 et 1800 mĂštres. L’oiseau colonise des forĂȘts hĂ©tĂ©rogĂšnes comportant des peuplements jeunes et plus ĂągĂ©s rĂ©partis en mosaĂŻques. La gĂ©linotte frĂ©quente plus particuliĂšrement les lisiĂšres, les sentiers et les abords de chemins forestiers. En altitude, elle occupe les forĂȘts de conifĂšres oĂč dominent l’épicĂ©a et le sapin, de prĂ©fĂ©rence mĂ©langĂ©s Ă  d’autres essences rĂ©sineuses et feuillues. La silhouette de la gĂ©linotte est massive, grosse comme une perdrix allongĂ©e, toujours infĂ©rieure Ă  celle d’un tĂ©tras. Son vol n’excĂšde pas une centaine de mĂštres. PerchĂ©e sur une grosse branche situĂ©e souvent Ă  mi-hauteur de l’arbre, plus ou moins collĂ©e au tronc oĂč le mimĂ©tisme de son plumage la rend presque invisible, elle conserve une immobilitĂ© absolue. Elle est actuellement chassĂ©e dans trois dĂ©partements l’IsĂšre et les deux Savoie. Les populations françaises ont souffert des pratiques sylvicoles modernes qui appauvrissent les ressources alimentaires. Coupes Ă  blanc, uniformisation, dĂ©boisement, enrĂ©sinements intensifs ont entraĂźnĂ© en moins de 40 ans un rĂ©trĂ©cissement de l’aire de rĂ©partition originelle de 40 %. C’est un gibier difficile dont le tir nĂ©cessite des chiens d’exception. Le TĂ©tras lyre Tetrao tetrix. Le tĂ©tras lyre En hiver, l’oiseau qui limite ses dĂ©placements se cantonne dans des remises susceptibles de rĂ©pondre Ă  ses besoins vitaux en termes d’alimentation et de protection contre le froid. Il frĂ©quente alors des boisements clairs de mĂ©lĂšze, de bouleau et de sorbiers auxquelles se mĂȘlent des pins, plutĂŽt exposĂ©s au nord car la neige est plus lĂ©gĂšre. À la belle saison, il rejoint les Ă©tages supĂ©rieurs Ă  la limite des arbres. L’oiseau s’accommode d’une grande variĂ©tĂ© de milieux selon les pays, seules les pentes brĂ»lĂ©es par le soleil ne lui conviennent pas. Le Grand TĂ©tras Tetrao urogallus. Le grand tĂ©tras Il apprĂ©cie la forĂȘt primaire, un mĂ©lange d’arbres de tous Ăąges pas trop serrĂ©s favorisant un bon ensoleillement du sous-bois et le dĂ©veloppement d’une strate herbacĂ©e et arbustive indispensable Ă  l’espĂšce. Il frĂ©quente les forĂȘts de conifĂšres vieilles futĂ©es de sapins, Ă©picĂ©a, pin sylvestre
 entrecoupĂ©s d’éclaircies et de clairiĂšres ou encore les boisements mixtes. La forĂȘt doit laisser filtrer la lumiĂšre de maniĂšre Ă  permettre le dĂ©veloppement d’arbustes Ă  baies. AprĂšs les atteintes portĂ©es Ă  son habitat forestier dĂ©boisement, sylviculture intensive, fermeture du milieu
, il faut retenir la prĂ©dation exercĂ©e sur les jeunes et les pontes notamment par le renard et la martre, le braconnage des coqs chanteurs ici et lĂ , l’amĂ©nagement de la montagne Ă  des fins rĂ©crĂ©atives qui morcellent l’habitat et le dĂ©rangement liĂ© Ă  ces activitĂ©s. Sa chasse est seulement autorisĂ©e dans les PyrĂ©nĂ©es. Seuls les coqs maillĂ©s peuvent ĂȘtre chassĂ©s, sur environ la moitiĂ© de leur aire de rĂ©partition. Le chien doit savoir mener sa quĂȘte tĂȘte haute, pour mieux capter les Ă©manations Ă  grande distance. Le dĂ©fi est de dĂ©jouer la dĂ©fense du gibier qui consiste Ă  se dĂ©rober comme un bolide en utilisant la vĂ©gĂ©tation pour masquer sa fuite. Le gibier Ă  rĂ©guler Le renard roux Vulpes vulpes. Le renard TrĂšs opportuniste, sa capacitĂ© d’adaptation en fait l’un des carnivores sauvages les plus rĂ©pandus dans l’hĂ©misphĂšre nord. Nocturne, il mĂšne une existence discrĂšte Ă  l’abri des regards. Pour identifier la prĂ©sence du renard, il faut savoir reconnaĂźtre ses indices de prĂ©sence. Longues de 5 cm pour un diamĂštre de 4 ou 5 cm, les empreintes ne rĂ©vĂšlent que quatre doigts terminĂ©s par des griffes parallĂšles. Quand le renard marche dans la neige, il pose ses pieds les uns derriĂšre les autres sa voie adopte une trajectoire rectiligne. Longues d’environ 10 cm pour un diamĂštre de 2 cm, ses crottes sont souvent torsadĂ©es Ă  une extrĂ©mitĂ© et colorĂ©es quand il a consommĂ© des baies sauvages. Pour la vĂ©nerie du renard, les auxiliaires doivent ĂȘtre Ă  la fois rapides et endurants, fins de nez pour relever une voie fugace mais aussi perçants dans la ronce. Certains Ă©quipages opĂšrent Ă  pied, d’autres Ă  cheval. Plusieurs calibres sont parfaits pour le tir Ă  l’approche du renard le 22 Hornet, le 222 Remington, le 243 Winchester, le 5,6 x 57, ou encore le L’arme doit ĂȘtre Ă©quipĂ©e d’une lunette Ă  bon indice crĂ©pusculaire, de grossissement 6 Ă  8 x 52 Ă  56. En rajoutant un point rouge, l’efficacitĂ© n’en est que meilleure. Pour les tirs lointains, un bi-pied tĂ©lescopique s’avĂšre bien pratique, ou une canne de pirsch. Pensez aux Trigger Sticks de chez Primos qui sont dotĂ©s d’une gĂąchette qui libĂšrent les pieds et les positionnent automatiquement au sol, selon le relief. Les armuriers proposent souvent des packs arme + lunette intĂ©ressants, dans diverses marques dont Browning ou BaĂŻkal en version kipplauf. Il est important de porter des gants, une cagoule et une tenue de type camo feuillage ». Anglo-français de petite vĂ©nerie, harrier ou beagle-harrier sont apprĂ©ciĂ©s en vĂ©nerie. Ces chiens, courageux au fort sont capables en mĂȘme temps de soutenir un rythme trĂšs rapide sur de longues distances. AriĂ©geois, grand griffon vendĂ©en ou nivernais, fox-hounds sont Ă©galement apprĂ©ciĂ©s en chasse Ă  tir, ainsi que tous les chiens de taille moyenne de type briquet briquet fauve de Bretagne, griffon vendĂ©en, petit bleu de Gascogne, Bruno du Jura
 Le Geai des chĂȘnes Garrulus glandarius. Les becs droits La corneille noire est considĂ©rĂ©e comme le plus dangereux des becs droits elle frĂ©quente les bords des Ă©tangs oĂč elle dĂ©truit des couvĂ©es de canard et les zones dĂ©gagĂ©es pour y repĂ©rer levreaux ou lapereaux qu’elle assomme avant de les dĂ©vorer par les yeux. La pie bavarde est une gobeuse d’Ɠufs, qui peut aussi assommer d’un seul coup de bec un lapereau ou un levreau. Le geai des chĂȘnes, Ă  l’époque des couvĂ©es, pille les nids de passereaux. La rĂ©gulation des becs droits est soumise Ă  une rĂ©glementation trĂšs stricte qu’il convient de bien connaĂźtre pour opĂ©rer en toute lĂ©galitĂ©. Il faut d’abord obtenir l’autorisation Ă©crite du propriĂ©taire du droit de chasse puis adresser ce document accompagnĂ© de l’imprimĂ© officiel de demande de destruction des nuisibles Ă  la mairie de la commune concernĂ©e par les prĂ©lĂšvements. Vous pouvez vous procurer le livre sur Amazon La librairie Eyrolles Sommaire du livre EncyclopĂ©die de la chasse » Introduction La France le plus beau pays de chasse au monde Vers un autre regard sur la chasse ? Chasser jusqu’au bout de la passion
 et de la raison! Droit Ă  chasser ces prĂ©textes qui n’en sont pas Les associations de chasse spĂ©cialisĂ©es Les oiseaux migrateurs, au cƓur de notre culture Le chien le plus vieil ami de l’homme Les vrais dĂ©buts de la chasse Ă  tir En octobre un dimanche Ă  la chasse! Gibiers prĂ©levĂ©s en France la derniĂšre enquĂȘte de l’Office national de la faune sauvage et de la FĂ©dĂ©ration nationale des chasseurs. Petits gibiers des plaines et des bois Le liĂšvre brun Le lapin de garenne La perdrix rouge. La perdrix grise Le faisan de Colchide Le faisan vĂ©nĂ©rĂ© La bĂ©casse des bois Le pigeon ramier La tourterelle des bois La caille des blĂ©s L’alouette des champs Les grives et le merle Le gibier d’eau Les canards Les oies La bĂ©cassine des marais Les limicoles Le grand gibier Le sanglier Le cerf Ă©laphe Le cerf sika Le chevreuil Le daim Le gibier de montagne Le chamois Le mouflon de Corse Le liĂšvre variable Le lagopĂšde des Alpes La perdrix bartavelle La gĂ©linotte des bois Le tĂ©tras-lyre Le grand tĂ©tras Le gibier Ă  rĂ©guler Le renard Les becs droits
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  • croisement pigeon ramier et bleu de gascogne