Aller au contenu Jusque où iriez-vous pour louper l’école ? Extait du film Le faisage d’Enfantillages », bonus vidéo de l’édition collector de l’album d’Aldebert Enfantillages » sorti le 27 octobre 2008. J’ai découvert ceci sur le très bon Blog de Missmath. C’est un de mes futurs achats multimedia. En livret collector sur Amazon Navigation de l’article
Aquelques pas de là , une manifestante porte chapeau, masque, tuba et collier de fleur, avec autour du cou une pancarte: "Haut les mains, peau de lapin, Jean-Michel en maillot de bain". "Jean-Michel Guetta, ministre à Ibiza, on veut plus bosser pour toi!", chantaient une trentaine d'enseignants, avec chapeaux en paille et masque de plongée, devant le rectorat à Bordeaux.
1. L'Empereur Tomato-Ketchup Avis Ă la Population !" Au pays de L'Empereur Ketchup Les Enfants sont rois et ils font la loi ! Tournicoti, tournicoton... C'est l'annĂ©e zĂ©ro de la RĂ©bellion. L'heure de la rĂ©volte a enfin sonnĂ©... L'Ă©tat de l'enfant roi est partout proclamĂ© !!! Palampalam... la chorale de l'Agitation Les travaux forcĂ©s pour les profs-dictateurs La prison Ă vie pour les profs-matraqueurs La peine capitale pour l'surveillant gĂ©nĂ©ral Et la dĂ©mission pour tous les protals Cent jours de cachot pour tous les dirlos Des tas d'heures de colle pour les petits fayots Partout dans les villes, les gamins poursuivent... Les adultes qui courent comme des lapins dĂ©biles ! Palam palam... la chorale des MĂ´mes Tous les p'tits garços pourront disposer De plusieurs femmes pour se faire aimer Et toutes les filles pourront se marrier A qui leur plaira et pourront mĂŞme divorcer Les adultes violeurs seront pendus par les couilles ! Les tontons-flingueurs seront rĂ©duits en nouille ! Les concierges-râleurs on en f'ra des citrouilles ! Les Ă©coles-casernes de la ratatouille !!! Palam palam... les choeurs de la Jeunesse Rebelle Alors les adultes il faut bien vous tenir La colère des gosses est vraiment terrible Alors les adultes, il faudra ĂŞtre sages Si vous voulez pas vous r'trouver en cage Mais combien y a-t-il d'enfants tout ligotĂ©s Le scotch sur la bouche et les mains liĂ©es ? Mais combien y a-t-il d'enfants enfermĂ©s ? Et dans les placards, ils crient dans le Noir...!!! Palam palam... les choeurs des Enfants-Soldats Les enfants sont armĂ©s et sont bien dĂ©cidĂ©s A zigouiller toutes les autoritĂ©s A couper l'zizi du satyre du lycĂ©e A faire ce qu'ils veulent d'leur sexualitĂ© Et Ă dĂ©couvrir toutes les portes du plaisir Des tas d'gribouilles sur le mur de l'Empire En courant tout nus dans toutes les rues Drapeau noir au vent en criant "En avant" Palam palam... La chorale de l'Insoumission Viva la RĂ©volucion ! Avanti popolo, hasta la Vittoria ! El pueblo unido jamas será vencido ! Hay, viva Carambar ! Hay viva Malabar ! Haribo Chamalo, hasta la Vittoria ! GĂ©nĂ©ral Alcazar, quando se come aqui ! ComĂ© sĂ© caca pipi ! ... OlĂ©, olĂ©, olĂ© !!!...................... "Avis Ă la population ! Le petit Empereur Tomato-Ketchup Sera exĂ©cutĂ©, et c'est pas du bluff... Pour avoir abusĂ© de pouvoir tyranniques, Il sera pendu sur la place publique ! Aujourd'hui l'An 1 de la RĂ©volution... Acclamons bien fort le Camarade... CORNICHON !!!" 2. Pavillon 36 Des infirmiers-charcutiers Viennent pour te casser la tĂŞte Tu te masturbes d'vant la tĂ©lĂ© Ils te camisolent comm'une bĂŞte Des psychiatres-policiers Viennent pour t'Ă©lectrocuter Tu peux crier, tu peux pleurer Il n'y a que les murs pour t'Ă©couter ! Au pavillon des OubliĂ©s Ça sent la merde et le vomi Un pauv'gars lobotomisĂ© Tape dans ses mains et dans sa pisse Un autre juste dĂ©connectĂ© ProstrĂ©, sans mots, reste accroupi Ici, vous ĂŞtes bien Ă Villejuif Quartier des Crimes ThĂ©rapeutiques Non ce n'est pas la ThaĂŻlande Il y a des quoi avoir les glandes Au pavillon des OubliĂ©s Les malades ont des chaĂ®nes aux pieds Alors messieurs les pisse-copies Qu'attendez-vous pour dĂ©noncer Vous qui voulez de l'exotisme L'enfer est lĂ sous notre nez ! Sous les coups de bottes ferrĂ©es Des piqĂ»res Ă l'eau dans les fesses Plus pouvoir s'asseoir ni bouger Les Ă©lectrochocs font le reste Si pour vous c'est pas d'la torture Alors Pinochet est une fĂ©e C'est vrai qu'ici il y a des ordures Qui finissent par d'venir dĂ©putĂ©s ! Nyeark, gnyärk ! Non ce n'est pas la SibĂ©rie C'est dans la banlieue de Paris Qu'on applique la dĂ©mocratie A grands coups de lobotomie Non ce n'est pas en ThaĂŻlande Excusez-moi j'ai envie d'rendre Pour te guĂ©rir on te dĂ©truit Quelle pourriture la psychiatrie !!! Pavillon 36 - j'veux pas ĂŞtre oubliĂ© ! Pavillon 36 - j'veux pas ĂŞtre enfermĂ© Pavillon 36 - j'veux pas ĂŞtre oubliĂ© ! Pavillon 36 - j'veux pas ĂŞtre internĂ© Pavillon 36 - j'veux pas ĂŞtre oubliĂ© Pavillon 36 - ma pensĂ©e rectifiĂ©e Pavillon 36 - ma tĂŞte a explosĂ© Pavillon 36 - tout Ă©letrocutĂ© ! Pavillon 36 - top-secret mĂ©dical Pavillon 36 - je suis un animal Pavillon 36 - Ă©lectrocannibale Pavillon 36 - la mort ultrabrutale Nyeark, gnyärk ! 3. Nuit Apache GĂ©ronimo et les Chiricahuas Tous solidaires pour la Nuit Apache Chez Joseph et les Nez PercĂ©s Les Peaux-rouges marchent pour leur libertĂ© ! Personne ne t'aidera dans ce monde C'est toi qui dos te prĂ©parer Sois fort, rapide et coureur de fond Habile Ă te cacher ou Ă esquiver Apprends Ă courir, wow, dans les montagnes EntraĂ®ne toi dans l'Art de la poursuite Dans l'Art de la Mort et de l'Embuscade Apprends Ă courir sur les toits de la ville Capitaine Jack et ses Modocs Jeunesse rebelle et Soldats du Rock Couteau Calme et les Cheyennes Mao TsĂ© Toung et les Indiens de plaines ! Tu n'as pas d'amis pas mĂŞme ta soeur Pas mĂŞme ton frère, ton père ou ta mère Ton plus grand ennemi c'est la Peur La Vie est un combat contre toi-mĂŞme Ces sont tes jambes qui sont tes amies C'est ton cerveau qui est ton ami Ces sont tes yeux qui sont tes amis Ce sont tes mains qui le sont aussi ! Otawas Potawatomis Jiricaillas et Cherokees Jeunes de banlieues, peuple paint en rouge Sors de ta rĂ©serve, il faut que ça bouge ! Il te faudra de la sueur et des larmes Et parfois mĂŞme tu ne sais plus pourquoi Mais c'est ça la voie de la LibertĂ© La Nature est lĂ , tu peux la saluer Danse, danse, danse avec nous Danse, danse la danse des Sioux Danse le Pogo de la Revanche La Nuit Apache pour la fĂŞte et la danse ! Allez, allez les Mohicans de Paris ! Allez, allez les SamouraĂŻs de la Nuit ! Allez, allez les Hooligans martiens ! Allez, les indiens mĂ©tropolitains ! Allez, allez les Apaches de Tokyo ! Allez, les redskins, les keupons, les totos ! Allez, allez les tribus du ViĂŞtnam ! Allez, les Iroquois du Macadam ! GERONIMO !! 4. Ibrahim "Voici l 'histoire cruelle et vĂ©ridique... d'Ibrahim" Ibrahim avec ses frères ElevĂ© dans la misère Dans les bombes et dans la guerre... Ibrahim... Qui se cache derrière ses frères ? A qui profite cet enfer ? Ibrahim bouc-Ă©missaire Ibrahim... Choeur du marocain jaune Lanin... Laninlanin... Nin... Parmi le fracas des mines Palestine quel est ton crime ? IsraĂ«l t'assassine Palestine... De tous cĂ´tĂ©s pourchassĂ©s Plus de terre aĂą habiter Palestine ensanglantĂ©e Palestine... Choeur du libanais rouge Lanin... Laninlanin... Nin... Les enfants du Liban Pour que cessent les flots de sang Pour la paix au Moyen Orient... El Fath!.........El Fath ! Choeur de l'afghan noir Lanin... Laninlanin... Nin... 5. Vie de Singe Des camĂ©ras pour t'surveiller Une douche froide pour t'rĂ©veiller Une femme flic pour te faire jouir Dans une usine pour travailler Et de l'alcool pour oublier Un lavabo pour dĂ©gueuler Le poing en l'air c'est pour lutter ! SINGERIE ! Mains sur la nuque t'es Ă l'armĂ©e Une canette pour t'enculer Une camisole pour te calmer Les coups d'bâton pour te dresser T'as de l'argent pour consommer PublicitĂ© pour te droguer Y'a des Mammouths pour t'Ă©craser Y a la loi Ă respecter ! SINGERIE ! Y a des Ă©coles pour t'"Ă©duquer" Et des pensions pour te corriger Un indic pour te dĂ©noncer L'ordinateur pour te ficher un estomac pour le remplir Une cervelle tu l'as fais cuire Tu as des mains pour applaudir Tous les crĂ©tins qui t'ont fait rire ! SINGERIE ! Sectes secrètes pour bien flipper Hare rama pour te ramer Hare Krishna pour te marrer Et l'âge d'or c'est pour rĂŞver Des voltigeurs pour te tuer Des cloppes pour te cancĂ©riser Le cassoulet qui fait pĂ©ter Et ton voisin pour t'espionner ! SINGERIE ! Y a la tĂ©lĂ© pour te mentir Tous tes problèmes pour t'faire grossir Le temps qui passe pour te vieillir Et le croque-mort pour te rĂ´tir Y a tu c'qu'y faut pour qu'tu sois con Y en a trop pour qu'tu restes con Tout l'monde est beau t'aimes le mouton Tout va très bien t'es un mouton ! SINGERIE ! Tu as un cou c'est pour te pendre T n'es plus rien tu es Ă vendre On va te tondre et t'suicider Y aura personne pour protester ! La morale d'cette histoire de singes C'est qu'Ă force de s'en Ă©loigner On finit par ce comporter comme... Des vrais singes descendus de l'homme ! SINGERIE ! "Tarzan, Tarzan, je t'aime !" Allez allez jeunes babouins ! Allez allez allez Cheetah ! 6. Tzigane Romanichels, Tziganes, Gitans ou BohĂ©miens Manouches, Rom, Sinti, peuples venus de l'Inde Nomade par le sang, le feu dans le campement Vous ĂŞtes les Gitans, ça n'est pas dĂ©linquant Tu roules vers le sud quand le froid te menace La nature, les saisons, c'est la vie qui se passe Avides de libertĂ©, c'est votre identitĂ© Les roulottes sont passĂ©es, les chiens ont aboyĂ© Gitan Gitan, une menace pèse sut toi. Les gadgi, les hommes blancs, veulent te mettre au pas Tzigane, Tzigane, tu joues les yeux fermĂ©s RĂ©veille-toi Manouche, les chiens veulent te tuer Romanichel, Tzigane, Gitan ou BohĂ©mien Manouche, Rom, Sinti, oĂą iras-tu demain ? Les gadgi t'ont louĂ© une dĂ©charge publique La terre n'est Ă personne, ni aux juges, ni aux flics TZIGANE, REVEILLE-TOI ! TZIGANE, LEVE-TOI ! TZIGANE 7. L'Empereur Tomato-Ketchup II Instrumentale 8. Casse-tĂŞte Chinois Un petit Khmer rouge est dans une merde noire Un Cambodgien fou se planque dans un abattoir Et un ViĂŞt rebelle charge Ă coups de pelle Sur des Laotiens qui mangent des CorĂ©ens Des ThaĂŻlandais exploitent des ThaĂŻlandais Chinois de Hong-Kong tire sur un viĂŞtcong Règlements de comptes dans la tour de Tokyo Chinois de Hong-Kong dĂ©capite un mao Honorable client entre dans un restaurant Ressort vermicelle ou alors boeuf citronelle Honorable client devenu bol de riz blanc OĂą nids d'hirondelle farçis aux huits merveilles Tiguidap tiguidap... Tiguidap tiguidap... Menu du Bouddha travers de porc svastika Barbecue ninja et samouraĂŻ vendetta PâtĂ© impĂ©rial dans un gilet pare-balles Couteau de printemps plantĂ© dans gâteau flottant ViĂŞt hachĂ© maison Ă la soupe du dragon Phillippin sans nom cuit aux petits oignons Fondue mitraillette pour bonze religieux Et les deux baguettes lui sont plantĂ©es dans les yeux Une tĂŞte coupĂ©e sur un bol de riz Choux chinois sautĂ©s et salade de tripes Couilles de Laotiens en spĂ©cialitĂ© thaĂŻ Cuisses de Malais Ă la sauce de ShanghaĂŻ Qui vouloir manger gâteau coco riz gluant ? Qui vouloir casser tĂŞte de coco mĂ©chant ? La loi du silence les tigres de Shaolin Éros plus vengeance aux mille sourires de la Chine Tiguidap tiguidap... Tiguidap tiguidap... Yakitori sushi Non je ne veux pas hara-kiri Ichi ni san chi Soupe yankee Nagasaki Shichi hachi kyĂĽ jĂ» San Ku KaĂŻ c'est la bataille Lala Hiro-Hito lala Yamamoto SaĂŻgon c'est la baston Mitsubishi...sodeska trop de sakĂ© ! Moi, j'veux pas hara-kiri Mitsubishi...sodeska encore du sakĂ© ! Mon grand frère c'est Bruce Lee lala Yamamoto Du sakĂ© pour mes amis Honda kawasaki Allez danse la danse du riz ! La la hiro-hito lala yamamoto 9. Jim la Jungle Je suis une gueule cassĂ©e, je reviens du Liban J'ai la tĂŞte casquĂ©e et ouais j'en redemande Sous mon crâne enfoncĂ© il n'y a que de la viande Qui c'est qu'est pas content ? Mes bottes sont ferrĂ©es mon sourire arrachĂ© Ma peau cicatrisĂ©e mon cerveau est broyĂ© Mes mains c'est des moignons mes couilles c'est des oignons Et j'ai une gueule de con ! Lalala lalalalalala Be bop a lula Be bop a lula be lop bam boum Yeehaeeh......!!! Je n'ai plus une dent et la mâchoire brisĂ©e J'porte des chiffons puants sur ma peau infectĂ©e Je suis couvert de croĂ»tes de ma bouche sortent des prouts Et j'en ai rien a foutre ! Ma tĂŞte est un tas de merde et mon âme est un pet Ma bite et mon couteau je suis l'Homme ZĂ©ro Je marche dans la rue sur des Ă©clats d'obus Ça m'rentre dans le cul ! Lalala......Yeehaeeh....!!!! J'ai mĂŞme Ă©tĂ© dĂ©corĂ© de bites et d'croix gammĂ©es Je n'ai plus qu'un jambon j'ai perdu l'autre au front Je m'suis fait enculer par mi...mille saucissons Par mon chef de section ! Je sers Ă ma nation, ouais de chair Ă canon CastrĂ© par la LĂ©gion je n'ai plus d'tire-bouchon Je ne peux plus arquer sans penser au charnier Des viols Ă SaĂŻgon Lalala......Yeeh...Eeeep J'ai tuĂ© au fusil d'chasse, Ă l'arc et dans la chiasse A la corde de piano et parfois au ciseau DynamitĂ© des gens pendant plus de dix ans Je n'suis plus comme avant ! Ma bite et mon couteau Je suis l'Homme ZĂ©ro J'ai encore Ă©tĂ© dĂ©corĂ© avant d'ĂŞtre enfermĂ© J'ai servi ma patrie je suis en psychiatrie A qui j'dois dire merci ?? Lalala...... Oh Jimmy Jimmy Jimmy Jim la Jungle Lalala...... Yeehaehh.......!!!!!!! 10. Un jeune soldat sur son lit d'hĂ´pital La tĂŞte bandĂ©e comme une momie Les deux yeux crevĂ©s derrière de grosses lunettes noires Techniques de combat, opĂ©rations de survie Et dans sa tĂŞte toute mutilĂ©e DĂ©filent des images dont il est hantĂ© Et dans sa tĂŞte toute enveloppĂ©e Il pleut des images comme de la boue glacĂ©e le drapeau d'la colère trop d'Ă©goĂŻsme sur terre la folie c'est la guerre tu n'as plus de frère Alerte alerte il pleut sur le ViĂŞt-nam Alerte alerte ce sont des bombes au napalm Alerte alerte il pleut en Afghanistan Alerte alerte des gaz et des dĂ©foliants Alerte alerte il pleut sur l'Nicaragua Des jouets piĂ©gĂ©s "Made in Alerte alerte il pleut sur le Liban Sur les Palestiniens c'est une pluie de sang ni facho ni macho ni soviet ni ni Islam ni napalm international Alerte alerte pleut-il en SibĂ©rie ? La neige qui tombe Ă©touffe les cris Alerte alerte il pleut sur le Chili Des coups de matraque jusque dans ton lit Et quel temps fait-il au royaume de Zizanie Le ciel est-il noir comme le drapeau de l'anarchie ? Et quel temps fait-il sur notre Monde Libre Le capitalisme fait-il la joie des familles ? assez d'hypocrisie trop d'idĂ©ologies halte Ă la barbarie ! pour le droit Ă la vie Alerte alerte aux lois sĂ©curitaires La France est-elle fière de ces bavures policières ? Alerte alerte trop d'prisonniers d'opinion Et dans les prisons, LibertĂ© ils crient ton nom ! Alerte alerte il pleut mĂŞme en Afrique Des milliers d'criquets pas une goutte de pluie Alerte alerte il a plu a Tchernobyl Juste du nuclĂ©aire alors vous faite pas de bile pour les peuples en dĂ©tresse pour le droit au respect un peu de dignitĂ© ! pour tous les opprimĂ©s ! 11. Descendons dans la Rue SolidaritĂ© Avec les immigrĂ©s Pensez aux expulsĂ©s Qui s'battent comme des damnĂ©s Nous sommes les rĂ©fugiĂ©s De l'État policier Vive le combat armĂ© Des peuples opprimĂ©s Pensez aux prisonniers "On veut la libertĂ©" Chaque jour isolĂ©s "Oui il y en a assez" Agissez Ă©crivez "Nous laissez pas tomber" Ă€ tous les enfermĂ©s "SolidaritĂ©" Vive la sincĂ©ritĂ© "Et vive l'amitiĂ©" Des petits BĂ©ruriers "Allez les AgitĂ©s" Le drapeau dĂ©ployĂ© "Quartier des rĂ©voltĂ©s" D'la jeunesse unifiĂ©e "SolidaritĂ©" CHOEUR DE SOULEVEMENT DE LA JEUNESSE Et tous les chĂ´meurs qui n'ont pas peur Oh tous les cascadeurs qui sont de bonne humeur Et tous les entraĂ®neurs qui se lèvent de bonne heure Tous les restos du cÂśur et toutes nos petits sÂśurs Toutes les folles mal rasĂ©es, les poètes rĂ©voltĂ©s Les clowns dĂ©connectĂ©s et les jongleurs masquĂ©s Le Front d'LibĂ©ration de tous les animaux Les combattants martiaux, le Front des Marginaux CHOEUR Lalala Lalalalala.......... Les prostituĂ©es rebelles, les dissidents du ciel Nicolas, Pimprenelle et mĂŞme la mère Michel Les milliers d'pratiquants vĂŞtus de kimonos blancs Et toutes les vieilles chinoises qui font du TaĂŻ Chi Chuan Et le joueur de FlĂ»te, les dĂ©tenus qui luttent L'insoumis en cavale, les Amazones Ă cheval Les mĂ©decins sans frontières et les jeunes ouvrières Descendons la rue avant qu'tout n'soit perdu ! CHOEUR DU SOULEVEMENT DE LA JEUNESSE Commune 71 et Kronstadt 21 Barcelone 36 Budapest 56 Prague 68 et Chili 73 Argentine 76 Afghanistan 80 Varsovie 44 et Punk 77 Sham 69 Nada 84 ViĂŞtnam 75 Rock'n'Roll 58 72 GĂ©nĂ©ration 70 Twist 33 Ludwig Von 88 Brixton 83 Cambodge 85 AUTONOMIE AUJOURD'HUI! 12. ET HOP + Macadam Circus ! Les petites fleurs gazouillent / Les oiseaux se chatouillent Le soleil nous gratouille / Le peuple mange des nouilles Des policiers te fouillent / On en a plein les couilles De cet Ă©tat de trouille / Les ministres ont la chtouille DĂ©nonce ton voisin / Le mauvais citoyen Qui a volĂ© du pain / Parce qu'il avait faim Nous n'sommes pas des putains / Souv'nez-vous de Jean Moulin Il n'est pas mort pour rien / Refusons d'ĂŞtre des chiens Et Hop! "Chirac se prend un coup d'matrâque" Et Hop! "Pandrau se prend un coup d'marteau" Et Hop! "Pasqua se prend un coup d'Beretta" Et Hop! "Chalandon, des plumes et du goudron" AllĂ´ Balance Service / J'ai trouvĂ© un complicĂ© J'l'ai vu fumer du shit / C'est s-rement un Chiite Faites du sale boulot / Pour gagner le gros lot As-tu collaborĂ© avec les policiers? Donne-moi tes papiers / T'as une gueule de droguĂ© T'es tellement basanĂ© que tu dois ĂŞtre pĂ©dĂ© Toutes mes condolĂ©ances / Je ne suis pas une balance Je sais ce que je fais et foutez-moi la paix ! Et Hop! "L'Europe se prend pour une salope" Et Hop! "La France pue vraiment la potence" Et Hop! "L'armĂ©e quadrille les citĂ©s" Et Hop! "Les flics patrouillent Ă Prisunic" Faudra vous habituer Ă voir les CRS Occuper les pavĂ©s avant d'occuper le reste Pas question de se plier Ă l'ordre sĂ©curitaire Pas question de morfler / Ne nous laissons pas faire Les loups de l'extrĂŞme-droite hurlent Ă la peine de mort Qu'ils aillent Ă l'abattoir et qu'on Ă©gorge ces porcs On devrait les juger pour les crimes commis C'est eux qu'ils faut condamner / Ils se croient tout permis Et Hop! "Le Pen se prend un coup d'GĂ©gène" Et Hop! "Bigeard se prend vingt-ans d'mitard" Et Hop! "Un skin s'prend un coup de barre Ă mine" Et Hop! "Deferre a fini au cimetière" -AllĂ´ salut Ronald, ici c'est MikhaĂŻl Aurais-tu du napalm pour mater les rebelles ? -Non j'ai bien mieux que ça / J'ai des gaz mortels Envoie-moi la vodka en attendant Genève ! Pour dĂ©lit de sale gueule on te passe Ă tabac Ils expulsent comme ils veulent / ProtĂ©gĂ©s par la loi De Paris Ă Marseille / Un mouvement qui s'Ă©veille La jeunesse au combat dĂ©fiera toutes vos lois! Et Hop! "Paris après Nagasaki" Et Hop! "Cuba après Hiroshima" Et Hop! "Keupon a pris des champignons" Et Hop! "Babar explosĂ© au pĂ©tard" Et Hop! "Moscou envahi par les fous" Et Hop! "Thatcher se prend une claque de fer" Et Hop! "Beyrouth c'est du pâtĂ© en croĂ»te" Et Hop! "Dallas braquĂ© par FantĂ´mas" Et Hop! "Mille Goles envahissent le Capitole" Et Hop! "Mille Sioux qui sortent des Ă©goĂ»ts" Et Hop! "Mille Nains attaquent le Kremlin" Et Hop! "Mille clowns ensemble pour le Grand Boum!" 13. On a Faim Du pain, du vin et du Boursin Oui mais les pauvres ont toujours faim Tout ce gâchis de nourriture Nous ne mangeons pas les ordures Partage ton verre partage ton pain Comme par hasard il n'y a plus rien Salut Ă l'ArmĂ©e du Salut ! On fait la manche dans la rue ! Rien Ă becqu'ter dans le squatt Rien Ă grailler mĂŞme pas les boĂ®tes Un petit chèque humanitaire Directos les poches Ă Drucker BientĂ´t on crève voilĂ l'hiver Encore un peu d'Soupe Populaire As-tu remerciĂ© les Bouddhas Avant d'entamer ton repas ? On a faim on veut du riz On a faim des spaghettis On a faim des brocolis On a faim Ă Paris Salut Ă la Croix-Rouge française Bouffer des boĂ®tes ça conserve Salut mĂŞme aux Restaus du CÂśur C'est tout-d'mĂŞm'mieux que chez les bonnes sÂśurs ! En revenant de la Fontaine J'ai attaquĂ© mon frites-merguez T'as pas balle cent, eh kamarade ! J'ai pas une thune mĂŞm'pas pour le oim ! On a faim comme des loups ! On a faim mais pas des coups On a faim on veut des frites On a faim mais pas des flics Partout on a faim c'est la guerre Dans tous les quart-mondes de la Terre Et on a faim aussi Ă l'Ouest Du Nord au Sud et mĂŞme Ă l'Est Et on a faim dans toutes les gares As-tu pensĂ© aux jeunes clochards T'as pas balles cent, eh kamarade ? J'ai pas une thune, j'roule en jaguar ! On a faim du mafĂ© On a faim dans les foyers On a faim on fait la manche On a faim et "merde in France "Combien y a-t-il de gens qui crèvent Dans l'oubli, le froid,la misère Et combien y a-t-il de gros bourges Qui remplissent les poubelles de bouffe Salut aux restaus tunisiens Un bon couscous ça fait du bien ! Mais depuis qu'j'ai mangĂ© mon chien Je suis d'venu vĂ©gĂ©tarien On a faim en Afrique ! On a faim au Mexique ! On a faim en Asie ! On a faim mĂŞme ici ! 16. Sur les Toits Non ce n'est pas parce qu'il fait chaud Qu'ils sont montĂ©s sur les toits Non ce n'est pas pour le plaisir qu'ils se sont fait tabasser Non ce n'est pas pour se distraire Qu'ils ont perdu leur remise de peine Ou qu'ils ont pris des jours de mitard Et qu'on les a transfĂ©rĂ© dans le noir Tu te bats Sur les toits Ils veulent te tuer Je t'entends crier ! Non, non, non c'est pour vous parler Ok, ok, c'est pour vous parler Pour nous faire savoir ce qu'ils vivent Et pourquoi ils rĂ©sistent FouillĂ©s, cassĂ©s, isolĂ©s Mitard, prĂ©toire il y en a marre Et dans la taule survoltĂ©e Ecoutez l'appel des prisonniers Tu te bats Sur les toits Ils veulent te tuer Je t'entends crier ! Familles, amis e travailleurs ChĂ´meurs, mineurs du fond du cÂśur Dites non non non au kapo-maton Oh yeah yeah yeah assez de prisons Ecoutez bien les cris des mutins Qui gueulent sur les toits des nouveaux matins Un jour, un jeune gazĂ© est tombĂ© Et dans la cour il s'est Ă©crasĂ© Tu te bats Sur les toits Ils veulent te tuer Je t'entends crier ! Assez assez de coups de crosse Assez assez de chiens policiers Assez assez de lacrymogènes Assez assez de pleurs et de haine Assez assez de gosses en prison Assez assez de kapo-matons Assez assez un jeune est tombĂ© Assez assez de il s'est Ă©crasĂ© Solo de saxo Ă la mĂ©moire d'Alain Pinol suivi de Quartier GĂ©nĂ©ral des Rebelles du Hash Et dans la taule survoltĂ©e Ecoutez l'appel des prisonniers Assez assez Assez assez Assez assez Assez assez Assez assez Assez assez 17. MINEURS EN DANGER Les enfants naissent a l'aube... Et se suicident en Juin PaniquĂ©s par l'echec scolaire Certains se pendent... D'autres partent sans un mot L'arme du pere a l'Ă©paule Mitrailler la salie des profs Comme un dernier coup de force hey.. Lalalalalala On leur apprend a hair Ou Ă trop bien rĂ©flĂ©chir Ils n'ont pas d'esprit critique Ce sont les enfants-panique Dans cet univers de Jungle Du les profs leur chient dessus Il y a de quoi dev'nir dingue Ils sont violents dans la rue hey.. Lalalalalala Ils fuguent ils claquent la porte Ils choisissent la gaiĂ©re Et sur le parvis Beaubourg Ils recherchent un peu d'amour Aux pieds des cages d'escalier Dans toutes les grandes citĂ©s Ils trainent ils vivent en bandes Ce sont les Mineurs en Danger hey.. Lalalalalala Ils galerent dans le quartier Et la dope vient a eux Alors ils se laissent piĂ©ger L'accoutumance leur ferme les yeux Ils ne sont pas vigilants Et ils n'ont pas d'argent Mais putain faites attention A la prostitution hey.. Lalalalalala Le braquage devient leur loi 1 Ils feraient n'importe quoi Ils dealent et marchent au poison Et ils Ă©chouent en prison Et puis quand arrive Noel Et toute cette dĂ©bauche de fric Ils n'ont le choix que d'se faire Une entre deux flics hey.. Lalalalalala Ils ne connaissent pas la Chine Ni le Mouv'ment dia Jeunesse Mais ils prennent de la mort fine Et ils se foutent bien du reste Ecoutez Jeunesses de France Soyez unies pour gagner L'av'nir c'est pas la violance Mais la SolidaritĂ© ! hey.. Lalalalalala Ecoutez Jeunesse Demente Soyez unis pour gagner L'av'nir c'est pas la violence Mais la SOLIDARITÉ ! 18. La Marche Funèbre de la Jeunesse Suicidaire Instrumentale 19. VIETNAM LAOS CAMBODGE Il Ă©tait une fois des Khmers Massacres passes aux fers Dis-moi petit Laotien Ne te souviens-tu de rien Ou sont les Tambours de Bronze Et le Million d'llephants Derrière le suicide des Bonzes Se cache le cri des enfants Ou sont. passĂ©es les Pagodes Les Troupes de Danse du Cambodge Les visages du Temple d'Angkor Ont survecu a la Mort Que reste-tii du ViĂ©tnam Après les tonnes de napalm Zes camps dreĂ©ducation La Fuite comme seule solution ~.. VIETNAM LAOS CAMBODGE Nhan Quyen oh Nhan Quyen Si le Mekong te parlait Des horreurs il tĂ©moignerait Des cadavres qu'il a charries Des Khmers rouges et des charniers Des Tribus de Montagnards Qui rĂ©sistent dans la nuit noire- Des familles fuyant la guerre De l'exode et de l'Enfer NaufragĂ©s puis refugiĂ©s Parques dans les barbeles Terribles ghettos d'acier Ou se trouve ta libertĂ© ? Une jeune fille aux yeux d'amandes ViolĂ©e par les pirates thais A tente D'se suicider Elle ne veut plus endurer... VIETNAM LAOS CAMBODGE Nhan Quyen oh Nhan Quyen Oh petite ViĂŞtnamienne Qui galere dans les rues Dans la vie comme dans tes rĂŞves Tu cherches le Dragon perdu Oh petite ViĂŞtnamienne Je suis eurasien de coeur Ecoute-moi parce que Je t'aime Tu seras mu petite soeur ExilĂ©e comme tes parents Nouveau pays nouvelle vie Mais sais-tu que l'Occident Ce n'est Pas le paradis ? QueIIes racines et quelle culture Profonde est la "dĂ©chirure" Dans une tour de Chinatown Personne ne comprend tes larmes... VIETNAM LAOS CAMBODGE Nhan Quyen oh Nhan Quyen Le Choeur des Dragons Libres Laa ala ala laa ala ..... Des milliers de RĂ©fugiĂ©s Dans les camps il y a Urgence Toutes ces familles a sauver C'est pour eux leur dernière Chance ! Oh Jeunesse Indochinoise Lève le Drapeau de l'Espoir Du Laos et du Cambodge Du ViĂ©cnam des Droits de l'Homme... VIETNAM ! viĂŞtnam ! LAOS ! Laos ! CAMBOOGE ! Cambodge ! NHAN QUVEN Nhan Quyen ! KHANG CHIEN ! RĂ©sistance ! 20. Comme un Bouddha Rock bouddhiste ! Tu te tiens droit comme un Bouddha Tout en haut de l'Hymalaya Tu te tiens droit comme un Bouddha Tu est concentrĂ© sur ton Hara Tu danses le rock du Bouddha Car tu sais que la paix viendra Tu marches et marches dans les montagnes Tu n'as pas besoin de l'Etat ! Comme un Bouddha ahahaahaaah Bom bom bilebap baboum... Attitude juste Ă l'intĂ©rieur Attitude juste Ă l'extĂ©rieur Les autres sont tous des frères, des soeurs Tu les respectes avec ton coeur Car tu voudrais qu'ils soient comme toi Qu'ils tiennent droit comme des Bouddhas Qt qu'ils boivent du lait de Soja Pour qu'ils deviennent tous des Bouddhas ! Comme un Bouddhaaaaaaaaaaaaaahhah On bilibappeubebopeubaboum... Chaque personne que tu rencontras A ses pieds tu prosterneras Tu leur disais dans tous les cas Je vous respectes, vous ĂŞtes Bouddha ArrĂŞte de te moquer de moi Un jour repondit un soldat Comme une bĂŞte il te frappa En t'enfuyant tu lui crias... Comme un Boudddddddddddhahahaa Boum boum bill bop euh baboum... Tu peux dev'nir un Grand Bouddha ! Et tu le saluas très bas Un jour ce soldat comprendra Que la vie est bien un combat Mais c'est un combat contre soi Pour tuer l'Ego qui est en toi Et tu verras un gros Bouddha Qui dans le ciel te sourira ! Comm'un Bou-ddha-ah-ha-aa-hh Bip bip balibo leubabam Rock ! Rock ! Solo de gazou Commmmmme Unnnn Bouuuuuuu DdddddhââââOnpeut jouer Ă continuer les paroles avec d’autres rimes. Par exemple « Haut les pieds, peau d’araignĂ©e, la maĂ®tresse en p’tits souliers ». Une comptine Ă chanter en fin d’annĂ©e scolaire, juste avant les vacances et la pĂ©riode des maillots de bain Haut les mains, peau d’lapin Haut les mains Peau d’lapin Haut les pieds Elle Ă©tait tellement dĂ©gueulasse cette baraque, que lorsque j’en sortais, une odeur de friture et de graisse entourait mes cheveux et mes fringues. En plus, depuis que le père restreignait le shampoing Ă la maison, on avait les cheveux gras, la plupart du temps, filasses et mal peignĂ©s, ma petite sĹ“ur et moi. Ma petite sĹ“ur avait tout juste cinq ans, des cheveux tout blonds, et des yeux bleus toujours grands ouverts qui dĂ©voraient tout ce qui l’entourait. Malheureusement pour elle, y’avait pas grand-chose autour d’elle, Ă part cette baraque crade, les murs noircis de traces de main, le sol mal lavĂ© et la vaisselle amoncelĂ©e dans l’évier. C’était moi qui faisais la plupart des trucs mais l’école me prenait pas mal de temps aussi. Une fois, le père, en colère, avait gueulĂ© qu’il m’enlèverait du lycĂ©e dès que j’aurais seize ans ; j’avais eu drĂ´lement peur ce jour-lĂ , mĂŞme que je m’étais pas endormie avant une heure du matin, Ă imaginer comment serait ma vie si j’avais plus le lycĂ©e. La plupart du temps, il me foutait la paix, le père, toujours avachi devant la tĂ©lĂ©, devant ses conneries. Je me suis demandĂ©e s’il se levait la journĂ©e, quand j’étais pas lĂ , parce qu’il Ă©tait exactement dans la mĂŞme position quand je partais et que je rentrais ; y’avait mĂŞme une aurĂ©ole noire de sa transpiration autour du canapĂ©. Heureusement, que j’allais jamais Ă cĂ´tĂ© de lui, j’aurais vomi autrement. Il travaillait pas, parce qu’il touchait une pension pour incapacitĂ© de travail », depuis que ma mère s’était barrĂ©e. Ma mère Ă©tait très belle, je m’en souvenais bien, très libre aussi, je sais pas ce qu’elle avait pu trouver au père, mais peut-ĂŞtre qu’il n’avait pas toujours Ă©tĂ© comme ça, avec un gros ventre et moite de crasse. Elle m’avait eue, et dix ans après, ma petite sĹ“ur Ă©tait arrivĂ©e ; c’est lĂ que les choses s’étaient gâtĂ©es la petite famille idĂ©ale avait volĂ© en Ă©clats. Il avait commencĂ© Ă boire et elle s’était faite chier dans son rĂ´le de mère au foyer et de prostituĂ©e conjugale, c’était ses mots, que j’avais entendus dans une dispute. Elle s’était tirĂ©e une nuit, pour pas qu’on la voit, et qu’on soit tristes, ma sĹ“ur et moi, sans bruit, en laissant une lettre dans ma chambre que j’ai lue au matin et qui disait qu’elle partait seule, le temps de se trouver une nouvelle vie et que lorsqu’elle serait installĂ©e et tout, elle reviendrait nous chercher. Le père avait lu la lettre le matin suivant, et avait hurlĂ© en la dĂ©chirant. J’avais pleurĂ© mais il s’en foutait le père, rien Ă foutre de voir ses filles pleurer. Il avait dĂ©raillĂ© de plus en plus, oubliant d’aller au travail, parlant tout seul, riant et pleurant tour Ă tour. La tĂ©lĂ© avait Ă©tĂ© son meilleur ami et il n’avait mĂŞme pas rĂ©agi lorsqu’il avait reçu une lettre du travail qui le virait. Il s’en foutait de tout, maintenant. Je crois qu’il en avait marre de nous, surtout de moi et qu’il devait nous en vouloir comme si c’était nous qui avions fait partir sa femme. Le père m’avait dit un jour Tu vas au lycĂ©e tous les jours et en rentrant tu m’amènes un pack de six bières, si tu fais ça, tout ira bien pour toi ». Alors je faisais ça ; au dĂ©but j’avais eu peur que Doris, la caissière, croit que j’étais alcoolique mais elle voyait bien que c’était pas pour moi et puis dans les petits villages, tout se sait ; tout le monde savait que le père perdait pied et s’enfonçait dans l’alcool et la dĂ©pression. Quelquefois, elle me filait des trucs en douce, du shampoing, du savon, mais j’avais du mal Ă trouver des cachettes dignes de ce nom car le père, rĂ´dait dans la maison, fouillait dans notre chambre et piquait ce qu’il trouvait, juste pour nous faire chier. Souvent, il se mettait Ă gueuler pour rien, alors je fermais les yeux, je bouchais les oreilles de ma petite sĹ“ur et j’attendais que ça passe. C’était une vraie entreprise de tout laver parce qu’il passait derrière moi et remettait autant de merde qu’avant mon nettoyage. Il faisait rien, le père, ni la bouffe, ni le mĂ©nage, ni le lit mais par contre, il gĂ©rait son argent, tout seul, tout entier. Chaque dĂ©but de mois, il mettait de cĂ´tĂ© l’argent dont il aurait besoin pour la bière un pack de six bières tous les jours de la semaine et deux packs chaque jour du week-end. Une fois, j’avais dit que depuis qu’il travaillait plus, les week-ends ça n’existait plus mais il m’avait foutu une gifle. J’avais donc appris quelque chose avec mon père vivre comme s’il n’existait pas. Il me laissait tranquille, sauf pour l’argent, oĂą c’était pas facile parce qu’il gagnait peu et qu’on avait besoin de manger moi et ma petite sĹ“ur. C’était pour elle que je m’inquiĂ©tais le plus. Le père avait dĂ©cidĂ© qu’elle n’irait Ă l’école qu’à six ans et j’aimais pas la lui laisser toute la journĂ©e. Mais quand il avait pris une dĂ©cision le père, je pouvais rien dire ou faire pour qu’il change d’avis. C’est pour ça que je me dĂ©pĂŞchais de rentrer chez moi pour m’en occuper, la laver, la changer, et la sortir. C’était arrivĂ© que je trouve le père dans sa torpeur post-bière et ma petite sĹ“ur en train de jouer avec les couteaux qui trainaient ou toute nue dans la baignoire ; un soir, elle pleurait tellement qu’il m’avait dit Sors la gamine ou je vais la cogner ». J’étais sortie au grand air avec elle et l’avait bercĂ©e pendant plusieurs heures. Elle rĂ©pĂ©tait Maman, maman, maman » en boucle et je lui avais dit Maman va revenir, je te le promets, mais il ne faut pas parler de maman devant papa, il n’aime pas ça ». Elle ne comprenait pas tout, ma petite sĹ“ur. J’aimais pas qu’il l’appelle la gamine, comme si elle Ă©tait une vulgaire poupĂ©e. Je me souvenais qu’il l’avait battue une fois la seule j’espĂ©rais, lĂ j’avais perdu tout mon calme, j’étais allĂ©e le voir et je lui avais dit que je le tuerai s’il retouchait Ă ma petite sĹ“ur. Il avait Ă©clatĂ© de rire, ce salaud et m’avait giflĂ©e Tu crois que tu peux me faire du mal» ? et il Ă©tait allĂ©e aux toilettes, dont il laissait toujours la porte ouverte comme pour montrer qu’il Ă©tait chez lui et qu’il faisait ce qu’il voulait. Il se lavait jamais le père et il puait vraiment; j’avais peur que ma petite sĹ“ur lui dise un jour, dans son innocence d’enfant, mais le père n’aimait pas entendre des vĂ©ritĂ©s et j’avais peur qu’il se retienne pas de lui foutre une beigne. Dans ma tĂŞte, je l’appelais le salaud mais je pouvais pas le dire Ă ma petite sĹ“ur sinon elle le rĂ©pèterait sans faire attention et lĂ , ce seraient les coups qui pleuvraient. Quand ma mère Ă©tait partie, j’avais surveillĂ© le courrier avec attention jusqu’à ce que je m’aperçoive que le père l’interceptait et le foutait Ă la poubelle sans mĂŞme le regarder ; j’étais allĂ©e voir le facteur et lui avait demandĂ© de laisser le courrier dans un autre endroit parce que le père ne voulait pas le lire ; comme tout le monde au village, le facteur savait que le père dĂ©raillait, il avait donc acceptĂ© ; jour après jour, j’attendais qu’elle m’écrive, qu’elle nous Ă©crive et qu’elle vienne nous chercher. J’attendais mais je savais que ça en valait la peine car elle allait revenir ; ça ne pouvait pas durer, toute cette merde, ça ne pouvait pas durer Ă©ternellement. Et si elle ne venait pas parce qu’elle avait des empĂŞchements, dès que je serai grande, je partirai avec ma petite sĹ“ur, la retrouver. Ce lundi après-midi, en rentrant du lycĂ©e, j’ai dĂ©couvert une nouvelle lubie de mon père ; il pionçait, comme d’habitude, devant la tĂ©lĂ©, comme un gros porc gavĂ© pendant que ma petite sĹ“ur jouait sur le canapĂ©, Ă moitiĂ© sur ses genoux. Je l’ai prise dĂ©licatement dans mes bras et l’ai amenĂ© dans la salle de bains pour la laver, quotidiennement. Ne reste pas sur le canapĂ© quand y’a papa, va plutĂ´t jouer par terre, je lui ai dit. - Pourquoi ? - C’est mieux, ma chĂ©rie » Pendant que je frottais sa petite peau dĂ©licate, elle m’a dit Salope, t’es une salope » J’ai Ă©tĂ© tellement surprise que j’ai reculĂ© un instant ; sa petite voix d’enfant Ă©tait si pure et si nette et ses grands yeux bleus tellement sincères que j’ai eu du mal Ă croire qu’elle avait vraiment dit ça. Et puis j’ai eu un doute. Tu as fait quoi avec papa ? - TĂ©lĂ©. - Tu as regardĂ© quoi ? - Des gens qui disent des gros mots. » J’ai pas pu y croire, au dĂ©but, suis allĂ©e rĂ©veiller le père. Il a marmonnĂ© dans un demi-sommeil et s’est redressĂ©. Son ventre a rebondi Ă cause de la graisse accumulĂ©e. Tu regardes des films pornos avec elle ? - Et alors, faudra bien qu’elle sache un jour ou l’autre comment ça se passe. J’ai eu envie de gerber sur lui, je sais pas trop pourquoi, soit parce qu’il puait, soit parce que ce qu’il disait me foutait en l’air. Je n’ai rien dit, je n’ai rien pu dire. Je suis allĂ©e dans la salle de bain, ma petite sĹ“ur jouait avec son canard dans le bain. Lave-la bien, il a gueulĂ© le père, elle puait aujourd’hui ! » Ma petite sĹ“ur m’a souri et m’a dit Pute, pute, pute... - Il ne faut pas dire ces mots, ce sont des mauvais mots, des mots interdits. - Comme maman » ? - Oui, j’ai dit tristement. Elle n’a rien dit mais je savais qu’elle n’avait pas compris. Le lendemain après-midi, je suis rentrĂ©e et mon père Ă©tait en train de regarder un porno avec ma petite sĹ“ur qui suçait sa sucette. Il avait sa main dans le pantalon et se tripotait. Je le voyais bander. J’ai commencĂ© Ă pleurer de rage. Qu’est-ce t’as encore Ă chialer ? Si t’es pas bien, ici, t’as qu’à te casser. - Oui, je partirai, un jour, je te le promets. Avec elle. » Il a posĂ© une main sur le genou de ma petite sĹ“ur et a dit en riant grassement Ah non, je garde la gamine, je l’aime bien, elle ». Ma petite sĹ“ur a rigolĂ© aussi. Le père a attrapĂ© sa cinquième bière et a rotĂ©. Ma petite sĹ“ur a encore ri. Je suis allĂ©e vers le canapĂ© pour la prendre dans mes bras, pour le bain quotidien, mais il a dit Laisse-la moi, on a pas encore fini de regarder le film ». J’ai jetĂ© un coup d’œil Ă la tĂ©lĂ©. Deux hommes pĂ©nĂ©traient une femme en criant violemment. J’ai regardĂ© le père et j’ai vu une lueur de provocation dans ses yeux. Il avait trouvĂ© un moyen de me faire chier ma petite sĹ“ur. J’ai rien dit, je sentais que je me serais prise une rouste, je suis allĂ©e dehors, prendre l’air, j’ai marchĂ© autour de la maison en guettant un bruit de moteur, une voiture, quelqu’un qui saurait l’enfer que je vivais ici et qui nous enlèverait du salaud. Mais y’avait personne. J’ai marchĂ© un peu plus loin sur le chemin, je pensais Ă ma petite sĹ“ur devant des films pornos, toutes les images qu’elle garderait en elle, tous les mots qu’elle saurait et qu’elle ne devait pas connaĂ®tre, et j’ai eu encore envie de pleurer. J’allais rentrer pour voir oĂą ça en Ă©tait quand j’ai entendu un petit bruit. Je me suis approchĂ©e et j’ai soulevĂ© un tas de planches qui faisaient office de banc pour le père, Ă l’époque oĂą il sortait dehors et oĂą il travaillait. Y’avait un lapereau qui glapissait et tremblait. Je l’ai pris dans mes bras et je l’ai aimĂ© tout de suite. On dit que c’est dans le dĂ©sespoir le plus profond qu’apparaissent quelques lueurs d’espoirs. Je suis rentrĂ©e dans la maison et je l’ai montrĂ© au père et Ă ma petite sĹ“ur Regardez ce que j’ai trouvĂ©. - Fous-moi cette connerie dehors, il a marmonnĂ© le père. Je l’ai regardĂ© dans les yeux et j’ai dit Non, ça tu me le laisses. Il m’a regardĂ© aussi, surpris que je lui tienne tĂŞte ; mais il a dĂ» sentir que c’était le compromis pour que je supporte le reste. Ma petite sĹ“ur est descendue du canapĂ©, intriguĂ©e par ce nouvel arrivant ; mon père s’en est foutu, a retournĂ© sa tĂŞte vers l’écran oĂą les deux mecs avaient Ă©tĂ© rejoints par deux autres gars et s’acharnaient sur cette pauvre fille qui faisait semblant d’adorer ça ; il a pas fait gaffe au dĂ©part de ma petite sĹ“ur. J’avais gagnĂ©. On est allĂ©es dans la cuisine, on a donnĂ© du lait au lapereau. Il miaule, a dit ma petite sĹ“ur. - Un lapin ne miaule pas, il glapit, tu sais. J’ai ri, elle a ri aussi. C’était bien durant quelques secondes. Le père, plus loin, a toussĂ©. S’il pouvait nous foutre la paix de cette façon tous les jours, ce serait une sorte de paradis. Le soir, ma petite sĹ“ur n’arrivait pas Ă dormir Ă cause du lapin qui faisait du bruit. Elle avait peur qu’il lui ronge les pieds parce qu’elle avait Ă©tĂ© surprise de l’ardeur avec laquelle il avait rognĂ© la carotte qu’on lui avait offerte. Je lui ai racontĂ© une histoire sur un gentil lapin, ça l’a calmĂ©e mais elle gardait ses yeux grands ouverts. J’avais mal au cĹ“ur de la voir comme ça, dans un autre monde que celui qui aurait dĂ» ĂŞtre le sien, l’école, une maman, etc. Le temps oĂą j’étais Ă la maison, j’essayais de lui montrer dehors, de lui raconter des histoires et tout mais je sentais bien que c’était pas suffisant pour son cerveau de petite fille. Puis entre le lycĂ©e et le mĂ©nage, j’avais pas trop de temps pour elle. Comme elle s’endormait pas et qu’il commençait Ă ĂŞtre tard, je lui ai montrĂ© quelque chose, un secret ; j’avais dĂ©cidĂ© de pas lui montrer encore, parce qu’elle Ă©tait jeune et surtout parce qu’elle pouvait le rĂ©pĂ©ter au père. Une photo d’elle, de notre mère que j’avais rĂ©ussie Ă conserver de l’accès de fureur du père qui avait tout brĂ»lĂ©. C’est qui ?, elle a demandĂ©. J’ai eu envie de pleurer. C’est maman. » Elle a regardĂ© longtemps et je lui ai dit Mets la sous ton oreiller, comme ça maman sera avec toi et tu pourras dormir ». Je sais pas si elle m’a crue mais en tout cas, quelques minutes plus tard, elle dormait Ă poings fermĂ©s. Le lendemain, c’était mercredi et j’avais pas cours au lycĂ©e. On est sorties promener le lapin », je lui ai montrĂ© des fleurs, des animaux, je lui ai racontĂ© deux histoires. L’après-midi, elle a fait la sieste pendant que je faisais mes devoirs et le soir, elle m’a aidĂ© Ă faire le mĂ©nage. J’étais contente parce qu’elle a pas dit un seul gros mot j’espĂ©rais en secret que son cerveau avait oubliĂ© les films. Le père a larvĂ© devant la tĂ©lĂ© avec son pack de bière, il a pas gueulĂ©, il a rien dit. Le jeudi, j’ai Ă©tĂ© angoissĂ©e toute la journĂ©e, j’avais peur qu’il foute le lapin dehors. Je suis rentrĂ©e en vitesse, et dans la hâte, j’ai cassĂ© une bouteille de bière qui s’est Ă©clatĂ©e. DĂ©couvrir qu’y avait que cinq bouteilles, ça l’a foutu hors de lui, il a sorti un billet de cinq dollars et m’a dit T’y retournes, dĂ©pĂŞche-toi. J’avais eu le temps de voir que le lapereau Ă©tait toujours vivant et dans notre chambre. Il avait rongĂ© le bas de notre couverture qui traĂ®nait par terre mais il Ă©tait vivant. J’étais tellement contente que j’ai presque eu envie de dire merci au père, mais j’ai rien dit bien sĂ»r. J’ai attrapĂ© ma petite sĹ“ur au vol et on s’est tirĂ©es Ă l’épicerie pour racheter un pack de six bières. La caissière nous a regardĂ©es avec un air rĂ©signĂ© et j’ai eu honte parce que ma petite sĹ“ur assistait Ă tout ça. Le père s’est envoyĂ© six bières coup sur coup et il a gardĂ© les cinq autres pour le lendemain. Il Ă©tait tellement dans le coltard qu’il s’est mĂŞme pas bougĂ© pour nous rejoindre Ă table. Comme il dormait sur le canapĂ©, sa chaise Ă©tait libre et j’ai dĂ©cidĂ© que le lapin viendrait avec nous. On a mangĂ© tous les trois, c’était super, ma sĹ“ur n’a pas dit de gros mots et le lapin nous a bien fait rire. Le lendemain, vendredi après-midi, quand je suis rentrĂ©e, le père Ă©tait debout, Ă©nervĂ©. Il Ă©tait Ă demi-bourrĂ©, comme d’habitude ; la tĂ©lĂ© Ă©tait Ă©teinte, j’ai eu peur tout de suite. J’ai pensĂ© Ă ma petite sĹ“ur mais je l’ai aperçue sur une chaise en train de dessiner ; j’ai pensĂ© au lapereau mais j’ai fini par l’entendre glapir. J’ai un problème d’argent, a dit le père. J’ai plus assez pour la bière, pendant trois jours. Comment je vais faire, putain ? - Je sais pas, j’ai dit laconiquement et Ă vrai dire je m’en foutais. - C’est ce foutu lapin ; depuis qu’il est lĂ , il bouffe tout. Je vais chercher le fusil un de ces quatre, tu vas voir ! - Tu n’as pas intĂ©rĂŞt, j’ai dit. Pas le lapin. Ma petite sĹ“ur a compris car elle a dit Veux que le lapin reste, bordel » ! Je l’ai regardĂ©e. Encore un nouveau gros mot. Elle m’a souri et s’est concentrĂ©e sur sa feuille. Je m’en branle, il a dit, le père, mais tu trouves une solution sinon, c’est le lapin qui y passe. » Je l’ai haĂŻ violemment mais j’ai vite cherchĂ© une solution dans ma tĂŞte. Je me suis rappelĂ©e que j’avais un bijou de valeur alors je lui ai dit qu’on pourrait le vendre ; il s’est affalĂ© sur le canapĂ© en grognant et a dit Tu te dĂ©merdes, mais je veux mes bières ». Alors je me suis dĂ©merdĂ©e, je suis allĂ©e Ă l’épicerie, j’ai expliquĂ© le problème Ă la caissière, Doris, comme quoi le père voulait ses bières de toute urgence, que j’avais pas encore l’argent mais que je pourrais l’avoir vite, dès le lendemain, parce que j’allais vendre un bijou de valeur. Elle a eu tellement pitiĂ© de moi qu’elle a sorti un billet et qu’elle a payĂ© les bières Ă ma place. J’étais Ă la fois contente qu’elle soit si gentille, mais triste de faire autant de la peine aux gens. J’en voulais au père pour cette vie. Il Ă©tait tellement content de voir ses bières arriver qu’il nous a foutus la paix et qu’on a pu manger tranquillement, tous les trois avec le lapin. J’étais presque heureuse, parce que j’avais encore mon bijou, celui que maman m’avait offert, et parce que ma petite sĹ“ur avait l’air de vraiment bien aimer le lapin et je me disais que ça rĂ©parait un peu son manque d’affection. Les jours sont passĂ©s, les semaines aussi, le lapin grandissait. Je commençais Ă ĂŞtre contente que mon père se bourre la gueule le soir, comme ça on mangeait de plus en plus souvent sans lui, avec notre lapin. Il nous faisait bien rigoler avec sa façon de tout ronger et grignoter. Je me suis mise Ă vraiment l’aimer aussi, ce lapin. Un vendredi, je suis allĂ©e chercher ma petite sĹ“ur et le lapin et on est sortis chercher le courrier dans l’endroit secret qu’on avait convenu avec le facteur ; y’avait des publicitĂ©s et une lettre cachetĂ©e d’une ville que je connaissais pas, qui devait ĂŞtre loin sans doute, avec un timbre spĂ©cial, très joli. Mon cĹ“ur a battu super vite, je savais ce que c’était. C’était elle. Notre mère Mes chĂ©ries, Doris La caissière de l’épicerie, Ă qui j’avais laissĂ© mon adresse, m’a Ă©crit pour me raconter dans quelle misère je vous ai laissĂ©es. J’espère que vous me pardonnerez un jour. A bientĂ´t Maman. J’ai Ă©tĂ© tellement heureuse que j’ai criĂ© et que j’ai prise ma petite sĹ“ur dans les bras. Elle ne comprenait pas mais elle sentait ma joie mais elle sentait que j’étais heureuse alors elle a souri, par mimĂ©tisme. MĂŞme le lapin semblait glapir de joie. Je ne pouvais pas lui expliquer car elle risquait de le rĂ©pĂ©ter au père et je ne voulais prendre aucun risque qui pourrait compromettre cette Ă©vasion. J’ai mis la lettre dans ma poche et on est rentrĂ©es. Le lendemain, samedi, j’avais la journĂ©e de libre ; après avoir tentĂ© de nettoyer la maison, je suis sortie. Ma sĹ“ur dormait. Mes cheveux sentaient l’huile, tout comme les habits. Je n’arrivais pas Ă enlever cette puanteur de moi, elle Ă©tait incrustĂ©e dans les murs de ma maison. Je suis revenue Ă la maison et j’ai tout de suite sentie que quelque chose n’allait pas. Mon père matait un film porno, ma sĹ“ur Ă©tait Ă cĂ´tĂ© de lui, toute nue. Il avait une main dans son jogging dĂ©gueulasse et l’autre sur elle ; j’aimais pas ça qu’il s’excite Ă cĂ´tĂ© d’elle, j’avais peur qu’il finisse par... avec lui, on Ă©tait jamais sĂ»r de rien. Il m’a pas regardĂ©e et il a continuĂ© sa petite affaire. Je suis allĂ©e dans la chambre et j’ai pas vu le lapin. Il est oĂą le lapin ? j’ai fait. Il m’a pas regardĂ©e, ni rĂ©pondu. Il est oĂą le lapin ? », j’ai rĂ©pĂ©tĂ©. Il a pas rĂ©pondu, ce vieux salaud. J’ai commencĂ© Ă fouiller partout, dans toutes les pièces, rien, ni dans la poubelle. Je suis allĂ©e dehors, j’ai fait le tour de la maison mais aucune trace de notre lapin. Je suis rentrĂ©e, ma sĹ“ur Ă©tait toute seule sur le canapĂ©. Il est oĂą, l’autre ?, j’ai demandĂ© Ă ma petite sĹ“ur. - Toilettes ». J’étais Ă©cĹ“urĂ©e d’être obligĂ©e de savoir ça et surtout que ce soit ma petite sĹ“ur de cinq ans qui me le dise. J’imaginais le père en train de se masturber dans les Mais je devais au moins me rĂ©jouir qu’il ne se finisse pas devant elle. Il est sorti quelques minutes plus tard et avant que j’ai le temps de dire quoi que ce soit, ma petite sĹ“ur a demandĂ© Est oĂą, lapin ? - J’ai tuĂ© cette vermine avant qu’il envahisse toute la maison. J’ai jetĂ© sa carcasse pourrie vers la boĂ®te aux lettres ». J’ai criĂ©, je sais pas pourquoi, je me suis mise Ă hurler, encore plus fort que lui. Ma petite sĹ“ur a fait comme moi. Il l’a cognĂ©e et s’est approchĂ©e de moi pour faire la mĂŞme chose. Je suis sortie avant qu’il ait le temps de me toucher. J’ai couru jusqu’à l’emplacement dont il avait parlĂ©. J’ai vu notre petit lapereau, maculĂ© de sang, la gorge tranchĂ©e, couchĂ© dans l’herbe comme s’il dormait. Je me suis allongĂ©e Ă cĂ´tĂ© de lui. Je pleurais tellement que j’avais des hoquets. J’ai pensĂ© Ă ma mère, que je perdais encore une fois, Ă ce vulgaire bientĂ´t qu’elle nous avait laissĂ© dans la lettre – est-ce qu’on mĂ©ritait pas mieux ?- et qui se noyait dans le sang du lapin et j’ai pensĂ© Ă ma sĹ“ur, qui venait d’être frappĂ©e. J’ai attendu longtemps, très longtemps et j’ai enterrĂ© le lapin dans la terre. Je suis revenue Ă la maison, pour ma petite sĹ“ur. Elle hurlait et il marchait de long en large. Putain, calme la gamine, sinon je sais pas ce que je vais faire... » Il se passait les mains sur le visage comme s’il se contrĂ´lait pas. Elles tremblaient misĂ©rablement. J’ai pris ma sĹ“ur dans les bras, on est allĂ©es dehors. J’ai attendu qu’elle se calme. Je l’ai assise dans l’herbe ; le soleil commençait Ă descendre. J’ai dit Ă ma petite sĹ“ur Tu te souviens l’épicerie oĂą on va souvent ? Elle a hochĂ© la tĂŞte. Et bien tu vas y aller toute seule. Elle a dit non de la tĂŞte. Je l’ai prise dans mes bras. Comme une grande, une grande fille. Tu es une grande fille, hein ? Elle aimait bien ĂŞtre une grande fille. Tu vas y aller et tu vas parler Ă Doris, tu sais la caissière. Tu lui dis qu’elle vienne vite ici. - D’accord. - Allez vas-y. » Elle s’est mise en route ; de temps en temps, elle s’arrĂŞtait et se retournait pour me regarder ; je ne bougeais pas et l’encourageais. Quand elle a Ă©tĂ© hors de vue, je suis allĂ©e dans la grange de notre voisin. Puis je suis retournĂ©e dans la maison. Il m’a pas regardĂ©, il se foutait bien de savoir ce que je faisais. J’ai dit Eteins la tĂ©lĂ©, salaud. Il a sursautĂ© de m’entendre parler comme ça mais il m’a pas Ă©coutĂ©e, il a pas Ă©teint la tĂ©lĂ©. Il s’est retournĂ© vers moi et il lorsqu’il m’a vue avec le fusil, il a sautĂ© sur ses pieds. J’ai tirĂ© un coup dans la tĂ©lĂ©, qui a volĂ© en mille morceaux Il s’est mis Ă chialer comme un gosse. Il s’est mis Ă genoux, et j’ai attendu un long moment. Il parlait, disait un tas de conneries sur lui et ma mère, sur nous. J’écoutais plus rien, ma tĂŞte bourdonnait, j’étais arrivĂ©e au maximum de ce que je pouvais endurer. Je l’ai regardĂ©, si pathĂ©tique et j’ai pensĂ© Ă ma sĹ“ur, au lapin et je l’ai haĂŻ. Je voulais parler, lui dire toute la haine que j’avais pour lui mais y’a rien d’autre qui est sorti, juste t’es un putain de salaud ». Alors j’ai fermĂ© les yeux et j’ai tirĂ© sur lui, une fois, deux fois, trois fois. Il s’est effondrĂ© sur le sol. Ca a fait un bruit sourd, parce qu’il Ă©tait quand mĂŞme gros. Je suis tombĂ©e par terre, j’ai lâchĂ© le fusil et je crois que je me suis Ă©vanouie. Ce sont des caresses sur mon visage qui m’ont rĂ©veillĂ©e, j’ai tout de suite pensĂ© Ă ma mère. Mais c’était Doris. Elle pleurait. Ma petite sĹ“ur Ă©tait Ă cĂ´tĂ© de moi, toute fraĂ®che, toute propre. J’ai balbutiĂ©, j’ai essayĂ© de parler de maman mais Doris m’a avouĂ© que c’était elle qui avait Ă©crit la lettre, pour nous rendre un peu heureuses, qu’elle Ă©tait dĂ©solĂ©e et que maintenant on allait vivre chez elle, si on voulait bien. Ma sĹ“ur voulait, elle rĂ©pĂ©tait oui, nouvelle maman, nouvelle maman ». J’ai pleurĂ© et je me suis rendormie dans ce lit propre et frais. Quand je me suis rĂ©veillĂ©e, j’ai vu ma petite sĹ“ur qui jouait avec un lapereau, que Doris avait dĂ» lui offrir. Elle m’a dit T’as vu il est redevenu petit ! J’ai souri, elle a souri aussi et pendant un instant, on a tout oubliĂ© et on a Ă©tĂ© heureuses. Comptezpas sur moi, les gars ! C'est sympa mais c'est sans moi ! Oui, j'ai eu cette idĂ©e folle Un jour d'Ă©viter l'Ă©cole On veut pas y aller On prĂ©fère rester couchĂ©s Haut les mains, peau d' lapin ! La maĂ®tresse en maillot d' bain ! On veut pas y aller On prĂ©fère rester couchĂ©s Les cahiers au feu ! La maĂ®tresse au milieu ! Habiter Armstrong Armstrong, je ne suis pas noir Je suis blanc de peau Quand on veut chanter l’espoir Quel manque de pot Oui, j’ai beau voir le ciel, l’oiseau Rien rien rien ne luit lĂ -haut Les anges... zĂ©ro Je suis blanc de peau Armstrong, tu te fends la poire On voit toutes tes dents Moi, je broie plutĂ´t du noir Du noir en dedans Chante pour moi, Louis, oh oui Chante chante chante, ça tient chaud J’ai froid, oh moi Qui suis blanc de peau Armstrong, la vie, quelle histoire? C’est pas très marrant Qu’on l’écrive blanc sur noir Ou bien noir sur blanc On voit surtout du rouge, du rouge Sang, sang, sans trĂŞve ni repos Qu’on soit, ma foi Noir ou blanc de peau Armstrong, un jour, tĂ´t ou tard On n’est que des os Est-ce que les tiens seront noirs? Ce serait rigolo Allez Louis, allĂ©luia Au-delĂ de nos oripeaux Noir et blanc sont ressemblants Comme deux gouttes d’eau Oh yeay! bella ciao Una mattina Mi son'svegliato O bella ciao, bella ciao Bella ciao, ciao, ciao Una mattina Mi son'svegliato E ho trovato l'invasore. O partigiano Porta mi via O bella ciao, bella ciao Bella ciao, ciao, ciao O partigiano Porta mi via Che mi sento di morire. E se io muoio Da partigiano O bella ciao, bella ciao Bella ciao, ciao, ciao E se io muoio Da partigiano Tu mi devi seppellire. Mi seppellirai LassĂą in montagna O bella ciao, bella ciao Bella ciao, ciao, ciao Mi seppellirai LassĂą in montagna Sotto l'ombra d'un bel fiore E la gente Che passerĂ O bella ciao, bella ciao Bella ciao, ciao, ciao E la gente Che passerĂ E dirĂ "O che bel fiore". E questo il fiore Del partigiano O bella ciao, bella ciao Bella ciao, ciao, ciao E questo il fiore Del partigiano Morto per la libertĂ CLANDESTINO solo voy con mi pena sola va mi condena correr es mi destino para burlar la ley perdido en el corazon de la grande babylon me dicen el clandestino por no llevar papel pa una ciudad del norte yo me fui a trabajar mi vida la deje entre Ceuta y Gibraltar soy una raya en el mar fantasma en la ciudad mi vida va prohibida dice la autoridad solo voy con mi pena sola va mi condena correr es mi destino por no llevar papel perdido en el corazon de la grande babylon me dicen el clandestino yo soy el quiebra ley mano negra clandestina peruano clandestino africano clandestino marijuana ilegal solo voy con mi pena sola va mi condena correr es mi destino para burlar la ley perdido en el corazon de la grande babylon me dicen el clandestino por no llevar papel. artelino clandestino nigeriano clandestino boliviano clandestino mano negra ilegal Emmenez-moi Vers les docks oĂą le poids et l’ennui Me courbent le dos Ils arrivent le ventre alourdi De fruits les bateaux Ils viennent du bout du monde Apportant avec eux Des idĂ©es vagabondes Aux reflets de ciels bleus De mirages TraĂ®nant un parfum poivrĂ© De pays inconnus Et d’éternels Ă©tĂ©s OĂą l’on vit presque nus Sur les plages Moi qui n’ai connu toute ma vie Que le ciel du nord J’aimerais dĂ©barbouiller ce gris En virant de bord Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misère Serait moins pĂ©nible au soleil Dans les bars Ă la tombĂ©e du jour Avec les marins Quand on parle de filles et d’amour Un verre Ă la main Je perds la notion des choses Et soudain ma pensĂ©e M’enlève et me dĂ©pose Un merveilleux Ă©tĂ© Sur la grève OĂą je vois tendant les bras L’amour qui comme un fou Court au devant de moi Et je me pends au cou De mon rĂŞve Quand les bars ferment, que les marins Rejoignent leur bord Moi je rĂŞve encore jusqu’au matin Debout sur le port Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misère Serait moins pĂ©nible au soleil Un beau jour sur un rafiot craquant De la coque au pont Pour partir je travaillerais dans La soute Ă charbon Prenant la route qui mène A mes rĂŞves d’enfant Sur des Ă®les lointaines OĂą rien n’est important Que de vivre OĂą les filles alanguies Vous ravissent le cĹ“ur En tressant m’a t’on dit De ces colliers de fleurs Qui enivrent Je fuirais laissant lĂ mon passĂ© Sans aucun remords Sans bagage et le cĹ“ur libĂ©rĂ© En chantant très fort Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misère Serait moins pĂ©nible au soleil... Guantanamera Guantanamera, guajira guantanamera bis Yo soy un hombre sincero De donde crece la palmabis Y antes de morirme quiero Echar mis versos del alma Guantanamera, guajira guantanamera bis Mi verso es de un verde claro Y de un jazmĂn encendido bis Mi verso es un ciervo herido Que busca en el monte amparo Guantanamera, guajira guantanamera bis Por los pobres de la tierra Quiero yo mi suerte echarbis El arrullo de la tierra Me complace más que el mar Guantanamera, guajira guantanamera bis La complainte de la butte En haut de la rue St-Vincent Un poète et une inconnue S’aimèrent l’espace d’un instant Mais il ne l’a jamais revue Cette chanson il composa EspĂ©rant que son inconnue Un matin d’printemps l’entendra Quelque part au coin d’une rue La lune trop blĂŞme Pose un diadème Sur tes cheveux roux La lune trop rousse De gloire Ă©clabousse Ton jupon plein d’trous La lune trop pâle Caresse l’opale De tes yeux blasĂ©s Princesse de la rue Soit la bienvenue Dans mon cĹ“ur blessĂ© Les escaliers de la butte sont durs aux misĂ©reux Les ailes des moulins protègent les amoureux Petite mendigote Je sens ta menotte Qui cherche ma main Je sens ta poitrine Et ta taille fine J’oublie mon chagrin Je sens sur tes lèvres Une odeur de fièvre De gosse mal nourri Et sous ta caresse Je sens une ivresse Qui m’anĂ©antit Les escaliers de la butte sont durs aux misĂ©reux Les ailes des moulins protègent les amoureux Mais voilĂ qu’il flotte La lune se trotte La princesse aussi Sous le ciel sans lune Je pleure Ă la brune Mon rĂŞve Ă©vanoui C'est la java bleue La java la plus belle Celle qui ensorcelle Quand on la danse les yeux dans les yeux Au rythme joyeux Quand les corps se confondent Comme elle au monde Il n'y en a pas deux C'est la java bleue Il est au bal musette Un air rempli de douceur Qui fait tourner les tĂŞtes Qui fait chavirer les coeurs Quand on la danse á petits pas Serrant celle qu'on aime dans ses bras On lui murmure dans un frisson En Ă©coutant chanter l'accordĂ©on. C'est la java bleue La java la plus belle Celle qui ensorcelle Quand on la danse les yeux dans les yeux Au rythme joyeux Quand les corps se confondent Comme elle au monde Il n'y en a pas deux C'est la java bleue " ChĂ©rie, sous mon Ă©treinte, Je veux te serrer plus fort Pour mieux garder l'empreinte Et la chaleur de ton corps ". Que de promesses, que de serments On se fait dans la folie d'un moment. Car sous serment, remplis d'amour, On sait que ça ne durera pas toujours. Mais, c'est la java bleue La java la plus belle Celle qui ensorcelle Quand on la danse les yeux dans les yeux. Au rythme joyeux Quand deux coeurs se confondent Comme elle au monde Il n'y en a pas deux C'est la java bleue. Comme elle au monde Il n'y en a pas deux, C'est la java bleue. Ils quittent un Ă un le pays Pour s'en aller gagner leur vie Loin de la terre oĂą ils sont nĂ©s Depuis longtemps ils en rĂŞvaient De la ville et de ses secrets Du formica et du cinĂ© Les vieux ça n'Ă©tait pas original Quand ils s'essuyaient machinal D'un revers de manche les lèvres Mais ils savaient tous Ă propos Tuer la caille ou le perdreau Et manger la tomme de chèvre Pourtant que la montagne est belle Comment peut-on s'imaginer En voyant un vol d'hirondelles Que l'automne vient d'arriver ? Avec leurs mains dessus leurs tĂŞtes Ils avaient montĂ© des murettes Jusqu'au sommet de la colline Qu'importent les jours les annĂ©es Ils avaient tous l'âme bien nĂ©e Noueuse comme un pied de vigne Les vignes elles courent dans la forĂŞt Le vin ne sera plus tirĂ© C'Ă©tait une horrible piquette Mais il faisait des centenaires A ne plus que savoir en faire S'il ne vous tournait pas la tĂŞte Pourtant que la montagne est belle Comment peut-on s'imaginer En voyant un vol d'hirondelles Que l'automne vient d'arriver ? Deux chèvres et puis quelques moutons Une annĂ©e bonne et l'autre non Et sans vacances et sans sorties Les filles veulent aller au bal Il n'y a rien de plus normal Que de vouloir vivre sa vie Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires De quoi attendre sans s'en faire Que l'heure de la retraite sonne Il faut savoir ce que l'on aime Et rentrer dans son Manger du poulet aux hormones Pourtant que la montagne est belle Comment peut-on s'imaginer En voyant un vol d'hirondelles Que l'automne vient d'arriver ? La partie de pĂ©tanque Quand reviennent les beaux jours Sur les places et les cours On voit sous platanes Plus d´un groupe s´amener Ce sont les acharnĂ©s Les joyeux boulomanes On joue ça en quinze points Faut voir avec quel soin On sort ses intĂ©grales On lance un goder Qui tourne dans l´air Si c´est pile "A toi BĂ©bert !" "Vas-y LĂ©on. Envoie bien le bouchon !" Refrain Une partie de pĂ©tanque Ça fait plaisir La boule part et se planque Comme Ă loisir Tu la vises et tu la manques Change ton tir ! Une partie de pĂ©tanque Ça fait plaisir ! Il faut voir le beau chichois En chemise de soie Pantalon de flanelle Le foulard et le pailleux Rabattu sur les yeux Jouer sa matĂ©rielle Avec Titin ou Pauleau Quand pour un joli lot Il se prend de querelle Il lui dit, moqueur "Si tu es vainqueur Eh ben ! tu auras son cĹ“ur Si tu es vaincu, Ben ! ... Je t´en dis pas plus !" Refrain C´est surtout au cabanon Que nous nous en donnons Au soleil le dimanche On se met Ă quatre ou six Pour un vermouth-cassis On en fait plusieurs manches Marius est un peu lĂ Mais sa femme Rosa S´égare sous les branches Titin qui la suit Tendrement lui dit "Pendant ce temps, ma chĂ©rie, Nous, dans ce coin, Nous marquerons les points ! " Refrain L'AmĂ©rique Mes amis, je dois m'en aller Je n'ai plus qu'Ă jeter mes clĂ©s Car elle m'attend depuis que je suis nĂ© L'AmĂ©rique J'abandonne sur mon chemin Tant de choses que j'aimais bien Cela commence par un peu de chagrin L'AmĂ©rique L'AmĂ©rique, l'AmĂ©rique, je veux l'avoir et je l'aurai L'AmĂ©rique, l'AmĂ©rique, si c'est un rĂŞve, je le saurai Tous les sifflets des trains, toutes les sirènes des bateaux M'ont chantĂ© cent fois la chanson de l'Eldorado De l'AmĂ©rique Mes amis, je vous dis adieu Je devrais vous pleurer un peu Pardonnez-moi si je n'ai dans mes yeux Que l'AmĂ©rique Je reviendrai je ne sais pas quand Cousu d'or et brodĂ© d'argent Ou sans un sou, mais plus riche qu'avant De l'AmĂ©rique L'AmĂ©rique, l'AmĂ©rique, je veux l'avoir et je l'aurai L'AmĂ©rique, l'AmĂ©rique, si c'est un rĂŞve, je le saurai Tous les sifflets des trains, toutes les sirènes des bateaux M'ont chantĂ© cent fois la chanson de l'Eldorado De l'AmĂ©rique L'AmĂ©rique, l'AmĂ©rique, si c'est un rĂŞve, je rĂŞverai L'AmĂ©rique, l'AmĂ©rique, si c'est un rĂŞve, je veux rĂŞver Le petit vin blanc Voici le printemps La douceur du temps Nous fait des avances Partez mes enfants Vous avez vingt ans Partez en vacances Vous verrez agiles Sur l'onde tranquille Les barques dociles Au bras des amants De fraĂ®ches guinguettes Des filles bien faites Les frites sont prĂŞtes Et y a du vin blanc {Refrain} Ah ! le petit vin blanc Qu'on boit sous les tonnelles Quand les filles sont belles Du cotĂ© de Nogent Et puis de temps de temps Un air de vieille romance Semble donner la cadence Pour fauter, pour fauter Dans les bois, dans les prĂ©s Du cĂ´tĂ©, du cĂ´tĂ© de Nogent Suivant ce conseil Monsieur le Soleil ConnaĂ®t son affaire Cueillons, en chemin Ce minois mutin Cette robe claire Venez belle fille Soyez bien gentille LĂ , sous la charmille L'amour nous attend Les tables sont prĂŞtes L'aubergiste honnĂŞte Y a des chansonnettes Et y a du vin blanc. A ces jeux charmants La taille souvent Prend de l'avantage Ça n'est pas mĂ©chant Ça finit tout le temps Par un mariage Le gros de l'affaire C'est lorsque la mère Demande, sĂ©vère A la jeune enfant Ma fille raconte Comment, triste honte As-tu fait ton compte? RĂ©ponds, je t'attends... {Final} Car c'est toujours pareil Tant qu' y aura du soleil On verra les amants au printemps S'en aller pour fauter Dans les bois, dans les prĂ©s Du cĂ´tĂ©, du cĂ´tĂ© de Nogent. Les Amoureux Des Bancs Publics Les gens qui voient de travers Pensent que les bancs verts Qu'on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents ou les ventripotents Mais c'est une absurditĂ© Car Ă la vĂ©ritĂ© Ils sont lĂ c'est notoire Pour accueillir quelque temps les amours dĂ©butants Les amoureux qui s'bĂ©cott'nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'fouttant pas mal du regard oblique Des passants honnĂŞtes Les amoureux qui s'bĂ©cott'nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des "Je t'aime" pathĂ©tiques Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques Ils se tiennent par la main Parlent du lendemain Du papier bleu d'azur Que revĂŞtiront les murs de leur chambre Ă coucher Ils se voient dĂ©jĂ doucement Ell' cousant, lui fumant Dans un bien-ĂŞtre sĂ»r Et choisissent les prĂ©noms de leur premier bĂ©bĂ© Les amoureux qui s'bĂ©cott'nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'fouttant pas mal du regard oblique Des passants honnĂŞtes Les amoureux qui s'bĂ©cott'nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des "Je t'aime" pathĂ©tiques Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques Quand la saint' famill' machin Croise sur son chemin Deux de ces malappris Ell' leur dĂ©coche hardiment des propos venimeux N'empĂŞch' que tout' la famille Le pèr', la mèr', la fille Le fils, le Saint Esprit Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduir' comme eux Les amoureux qui s'bĂ©cott'nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'fouttant pas mal du regard oblique Des passants honnĂŞtes Les amoureux qui s'bĂ©cott'nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des "Je t'aime" pathĂ©tiques Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques Quand les mois auront passĂ© Quand seront apaisĂ©s Leurs beaux rĂŞves flambants Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds Ils s'apercevront Ă©mus Qu' c'est au hasard des rues Sur un d'ces fameux bancs Qu'ils ont vĂ©cu le meilleur morceau de leur amour Les amoureux qui s'bĂ©cott'nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'fouttant pas mal du regard oblique Des passants honnĂŞtes Les amoureux qui s'bĂ©cott'nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des "Je t'aime" pathĂ©tiques Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques Les Champs-ÉlysĂ©es Je m'baladais sur l'avenue Le coeur ouvert Ă l'inconnu J'avais envie de dire bonjour Ă€ n'importe qui N'importe qui ce fut toi Je t'ai dit n'importe quoi Il suffisait de te parler Pour t'apprivoiser Aux Champs-ÉlysĂ©es Aux Champs-ÉlysĂ©es Au soleil, sous la pluie Ă€ midi ou Ă minuit Il y a tout ce que vous voulez Aux Champs-ÉlysĂ©es Tu m'as dit "J'ai rendez-vous Dans un sous-sol avec des fous Qui vivent la guitare Ă la main Du soir au matin" Alors je t'ai accompagnĂ©e On a chantĂ©, on a dansĂ© Et l'on n'a mĂŞme pas pensĂ© Ă€ s'embrasser Aux Champs-ÉlysĂ©es Aux Champs-ÉlysĂ©es Au soleil, sous la pluie Ă€ midi ou Ă minuit Il y a tout ce que vous voulez Aux Champs-ÉlysĂ©es Hier soir deux inconnus Et ce matin sur l'avenue Deux amoureux tout Ă©tourdis Par la longue nuit Et de l'Étoile Ă la Concorde Un orchestre Ă mille cordes Tous les oiseaux du point du jour Chantent l'amour Aux Champs-ÉlysĂ©es Aux Champs-ÉlysĂ©es Au soleil, sous la pluie Ă€ midi ou Ă minuit Il y a tout ce que vous voulez Les Copains D'abord Non, ce n'Ă©tait pas le radeau De la MĂ©duse, ce bateau Qu'on se le dise au fond des ports Dise au fond des ports Il naviguait en pèr' peinard Sur la grand-mare des canards Et s'app'lait les Copains d'abord Les Copains d'abord Ses fluctuat nec mergitur C'Ă©tait pas d'la litterature N'en dĂ©plaise aux jeteurs de sort Aux jeteurs de sort Son capitaine et ses mat'lots N'Ă©taient pas des enfants d'salauds Mais des amis franco de port Des copains d'abord C'Ă©taient pas des amis de luxe Des petits Castor et Pollux Des gens de Sodome et Gomorrhe Sodome et Gomorrhe C'Ă©taient pas des amis choisis Par Montaigne et La Boetie Sur le ventre ils se tapaient fort Les copains d'abord C'Ă©taient pas des anges non plus L'Évangile, ils l'avaient pas lu Mais ils s'aimaient tout's voil's dehors Tout's voil's dehors Jean, Pierre, Paul et compagnie C'Ă©tait leur seule litanie Leur Credo, leur Confiteor Aux copains d'abord Au moindre coup de Trafalgar C'est l'amitiĂ© qui prenait l'quart C'est elle qui leur montrait le nord Leur montrait le nord Et quand ils Ă©taient en dĂ©tresse Qu'leurs bras lancaient des On aurait dit les sĂ©maphores Les copains d'abord Au rendez-vous des bons copains Y avait pas souvent de lapins Quand l'un d'entre eux manquait a bord C'est qu'il Ă©tait mort Oui, mais jamais, au grand jamais Son trou dans l'eau n'se refermait Cent ans après, coquin de sort Il manquait encore Des bateaux j'en ai pris beaucoup Mais le seul qu'ait tenu le coup Qui n'ai jamais virĂ© de bord Mais virĂ© de bord Naviguait en père peinard Sur la grand-mare des canards Et s'app'lait les Copains d'abord Les Copains d'abord Le PĂ©nitencier Les portes du pĂ©nitencier BientĂ´t vont se refermer Et c'est lĂ que je finirai ma vie Comm'd'autres gars l'ont finie Pour moi ma mère a donnĂ© Sa robe de mariĂ©e Peux-tu jamais me pardonner Je t'ai trop fait pleurer Le soleil n'est pas fait pour nous C'est la nuit qu'on peut tricher Toi qui ce soir a tout perdu Demain tu peux gagner . O mères, Ă©coutez-moi Ne laissez jamais vos garçons Seuls la nuit traĂ®ner dans les rues Ils iront tout droit en prison Toi la fille qui m'a aimĂ© Je t'ai trop fait pleurer Les larmes de honte que tu as versĂ©es Il faut les oublier Les portes du pĂ©nitencier BientĂ´t vont se refermer Et c'est lĂ que je finirai ma vie Comm'd'autres gars l'ont finie Let It Be Lennon - McCartney When I find myself in times of trouble Mother Mary comes to me Speaking words of wisdom, let it be And in my hour of darkness She is standing right in front of me Speaking words of wisdom, let it be Let it be, let it be Let it be, let it be Whisper words of wisdom, let it be And when the broken hearted people Living in the world agree There will be an answer, let it be For though they may be parted there is Still a chance that they will see There will be an answer, let it be Let it be, let it be Let it be, let it be Yeah there will be an answer, let it be Let it be, let it be Let it be, let it be Whisper words of wisdom, let it be Let it be, let it be Let it be, let it be Whisper words of wisdom, let it be And when the night is cloudy There is still a light that shines on me Shine until tomorrow, let it be I wake up to the sound of music Mother Mary comes to me Speaking words of wisdom, let it be Let it be, let it be Let it be, yeah let it be There will be an answer, let it be Let it be, let it be Let it be, yeah let it be Whisper words of wisdom, let it be Let it be, let it be Let it be, yeah let it be There will be an answer, let it be L'incendie Ă Rio En pleine nuit une sirène Appelle au feu tous les pompiers Et tout Rio qui se rĂ©veille Voit brĂ»ler l'usin' de cafĂ© Il n'y a pas de temps Ă perdre Sinon tout l'quartier va brĂ»ler Oui mais voilĂ Pendant c'temps lĂ Ă la caserne On entends les pompiers crier Qu'est-c'qu'on a fait des tuyaux ? Des lances et d'la grande Ă©chelle Qu'est-c'qu'on a fait des tuyaux? Pas d'panique il nous les faut Mais l'incendie lĂ -bas fait rage Et le ciel est noir de fumĂ©e Et tous les gens dans les Ă©tages Se dis'nt "Mais que font les pompiers ?" Il n'y a pas de temps Ă perdre Sinon tout l'quartier va brĂ»ler Oui mais voilĂ Pendant c'temps lĂ Ă la caserne On entends les pompiers crier Qu'est-c'qu'on a fait des tuyaux ? Des lances et d'la grande Ă©chelle Qu'est-c'qu'on a fait des tuyaux? Pas d'panique il nous les faut Au p'tit matin on le devine Tout le quartier avait brĂ»lĂ© Il ne restait que des ruines Sur des centain's de mètr's carrĂ©s ! Quand tout Ă coup dans le jour blĂŞme On vit accourir un pompier Qui s'Ă©cria "Je viens d'la part du capitaine Vous dir' de n'pas vous Ă©nerver" On a r'trouvĂ© les tuyaux Les lances et la grande Ă©chelle Mais on est en panne d'auto Et on cherch' la manivelle MĂ©diterranĂ©e Sous le climat qui fait chanter tout le Midi, Sous le soleil qui fait mĂ»rir les ritournelles, Dans tous les coins on se croirait au Paradis Près d'une mer toujours plus bleue, toujours plus belle Et pour qu'elle ait dans sa beautĂ© plus de douceur Mille jardins lui font comme un collier de fleurs... {Refrain} MĂ©diterranĂ©e Aux Ă®les d'or ensoleillĂ©es Aux rivages sans nuages Au ciel enchantĂ© MĂ©diterranĂ©e C'est une fĂ©e qui t'a donnĂ© Ton dĂ©cor et ta beautĂ© MĂ©-di-terranĂ©e ! Au clair de lune, entendez-vous dans le lointain, Comme un Ă©cho qui, sur les vagues, s'achemine ? Entendez-vous le gai refrain des tambourins AccompagnĂ© du trĂ©molo des mandolines ? C'est la chanson qui vient bercer, toutes les nuits, Les amoureux du monde entier qu'elle a sĂ©duits. {Refrain} Mirza Z'avez pas vu Mirza ? Oh la la la la la la Z'avez pas vu Mirza ? Oh la la la la la la Z'avez pas vu Mirza ? Oh la la la la la la OĂą est donc passĂ© ce chien Je le cherche partout OĂą est donc passĂ© ce chien Il va me rendre fou OĂą est donc passĂ© ce chien Oh! Ça y est, je le vois ! Veux tu venir ici, Je n'le rĂ©pĂ©terai pas Veux-tu venir ici, Mmmmm, sale bĂŞte va ! Veux-tu venir ici Oh! Il est reparti OĂą est donc passĂ© ce chien Je le cherche partout OĂą est donc passĂ© ce chien Il va me rendre fou OĂą est donc passĂ© ce chien Oh! Ça y est je le vois ! C'est bien la dernière fois Que je te cherche comme ça Veux tu venir ici Je n'le rĂ©pèterai pas Veux tu venir ici Oh et ne bouge pas Veux tu venir ici Oh yeah ! satanĂ© Mirza Mon Amant De Saint-jean 1 - Je ne sais pourquoi j'allais danser A Saint-Jean au musette, Mais quand un gars m'a pris un baiser, J'ai frissonnĂ©, j'Ă©tais chipĂ©e Comment ne pas perdre la tĂŞte, SerrĂ©e par des bras audacieux Car l'on croit toujours Aux doux mots d'amour Quand ils sont dits avec les yeux Moi qui l'aimais tant, Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean, Je restais grisĂ©e Sans volontĂ© Sous ses baisers. 2 - Sans plus rĂ©flĂ©chir, je lui donnais Le meilleur de mon ĂŞtre Beau parleur chaque fois qu'il mentait, Je le savais, mais je l'aimais. Comment ne pas perdre la tĂŞte, SerrĂ©e par des bras audacieux Car l'on croit toujours Aux doux mots d'amour Quand ils sont dits avec les yeux Moi qui l'aimais tant, Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean, Je restais grisĂ©e Sans volontĂ© Sous ses baisers. 3 - Mais hĂ©las, Ă Saint-Jean comme ailleurs Un serment n'est qu'un leurre J'Ă©tais folle de croire au bonheur, Et de vouloir garder son cĹ“ur. Comment ne pas perdre la tĂŞte, SerrĂ©e par des bras audacieux Car l'on croit toujours Aux doux mots d'amour Quand ils sont dits avec les yeux Moi qui l'aimais tant, Mon bel amour, mon amant de Saint-Jean, Il ne m'aime plus C'est du passĂ© N'en parlons plus Porque te vas Hoy en mi ventana brilla el sol Y el corazĂłn Se pone triste contemplando la ciudad Porque te vas Como cada noche despertĂ© Pensando en ti Y en mi reloj todas las horas vi pasar Porque te vas Todas las promesas de mi amor se irán contigo Me olvidarás Me olvidarás Junto a la estacion yo llorarĂ© igual que un niño Porque te vas Porque te vas Bajo la penumbra de un farol Se dormirán Todas las cosas que quedaron por decir Se dormirán Junto a las manillas de un reloj Esperarán Todas las horas que quedaron por vivir Esperarán Todas las promesas de mi amor se irán contigo Me olvidarás Me olvidarás Junto a la estaciĂłn yo llorarĂ© igual que un niño Porque te vas Porque te vas Porque te vas x2 Pour un flirt Pour un flirt avec toi Je ferais n'importe quoi Pour un flirt avec toi Je serais prĂŞt Ă tout Pour un simple rendez-vous Pour un flirt avec toi Pour un petit tour, un petit jour Entre tes bras Pour un petit tour, au petit jour Entre tes draps Je pourrais tout quitter Quitte Ă faire dĂ©modĂ© Pour un flirt avec toi Je pourrais me damner Pour un seul baiser volĂ© Pour un flirt avec toi Pour un petit tour, un petit jour Entre tes bras Pour un petit tour, au petit jour Entre tes draps Je ferais l'amoureux Pour te câliner un peu Pour un flirt avec toi Je ferais des folies Pour arriver dans ton lit Pour un flirt avec toi Pour un petit tour, un petit jour Entre tes bras Pour un petit tour, au petit jour Entre tes draps Santiano C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau. Hisse et ho, Santiano ! Dix huit nĹ“uds, quatre cent tonneaux Je suis fier d'y ĂŞtre matelot. {Refrain} Tiens bon la vague tiens bon le vent. Hisse et ho, Santiano ! Si Dieu veut toujours droit devant, Nous irons jusqu'Ă San Francisco. Je pars pour de longs mois en laissant Margot. Hisse et ho, Santiano ! D'y penser j'avais le cĹ“ur gros En doublant les feux de Saint-Malo. {Refrain} On prĂ©tend que lĂ -bas l'argent coule Ă flots. Hisse et ho, Santiano ! On trouve l'or au fond des ruisseaux. J'en ramènerai plusieurs lingots. {Refrain} Un jour, je reviendrai chargĂ© de cadeaux. Hisse et ho, Santiano ! Au pays, j'irai voir Margot. A son doigt, je passerai l'anneau. Tiens bon la vague tiens bon le vent. {Tiens bon le cap tiens bon le flot.} Hisse et ho, Santiano ! Sur la mer qui fait le gros dos, Nous irons jusqu'Ă San Francisco Travailler C' Est Trop Dur Travailler, c'est trop dur, et voler, c'est pas beau. D'mander la charitĂ©, c'est quĂ©qu' chose j'peux pas faire. Chaque jour que moi j' vis, on m' demande de quoi j'vis. J' dis que j' vis sur l'amour, et j'espère de viv' vieux ! Et je prends mon vieux ch'val, et j'attrap' ma vieille selle Et je sell' mon vieux ch'val pour aller chercher ma bell'. Tu connais, c'est loin d'un grand bout d' lĂ , de Saint-Antoine Ă Beaumont Mais le long du grand Texas, j' l'ai cherchĂ©e bien longtemps. Et je prends mon violon, et j'attrap' mon archet, Et je joue ma vieille valse pour fair' le monde danser. Vous connaissez, mes chers amis, la vie est bien trop courte Pour se faire des soucis, alors... allons danser ! Travailler, c'est trop dur, et voler c'est pas beau. D'mander la charitĂ©, c'est quĂ©qu' chose j' peux pas faire. Chaque jour que moi j' vis, on m' demand' de quoi j' vis, J' dis que j' vis sur l'amour! et j'espère de viv' vieux ! Tu veux ou tu veux pas Tu veux ou tu veux pas Tu veux c'est bien Si tu veux pas tant pis Si tu veux pas J'en f'rai pas une maladie Oui mais voilĂ rĂ©ponds-moi Non ou bien oui C'est comme ci ou comme ça Ou tu veux ou tu veux pas Tu veux ou tu veux pas Toi tu dis noir et après tu dis blanc C'est noir c'est noir Oui mais si c'est blanc c'est blanc C'est noir ou blanc Mais ce n'est pas noir et blanc C'est comme ci ou comme ça Ou tu veux ou tu veux pas La vie, oui c'est une gymnastique Et c'est comme la musique Y a du mauvais et du bon La vie, pour moi elle est magnifique Pourquoi tu te la compliques Par des hĂ©sitations La vie, elle peut ĂŞtre très douce A condition que tu la pousses Dans la bonne direction La vie, elle est lĂ elle nous appelle Avec toi elle sera belle Si tu viens Ă la maison Tu veux ou tu veux pas ? hein ! Quoi ? Ah ! tu dis oui Ah ! a a a a a a a Et ben moi j'veux plus ! Ouh ! la la .