AprÚsFrance Télévision, le deuxiÚme site de médias TV et radio le plus consulté en France est celui de Canal+, qui s'assure une audience environ moitié moindre que celle du groupe
Sur TF1, la sĂ©rie Esprits Criminels domine la soirĂ©e de mercredi en rĂ©unissant 5,7 millions de tĂ©lĂ©spectateurs 22% de part d'audience. En deuxiĂšme position, la nouvelle crĂ©ation de France 2, Malaterra, rassemble 3,7 millions de tĂ©lĂ©spectateurs. Le remake français de la sĂ©rie Ă succĂšs Broadchurch rĂ©alise 14,2% de part d' millions de tĂ©lĂ©spectateurs ont prĂ©fĂ©rĂ© regarder M6, qui diffusait la demi-finale du Meilleur France 3, Des racines et des ailes rĂ©unit 2,6 millions de tĂ©lĂ©spectateurs 10,8% de part d'audience.L'Apollonide, sur Arte, dĂ©passe la barre du million de tĂ©lĂ©spectateurs 4,7% de part d'audience. LâactualitĂ© par la rĂ©daction de RTL dans votre boĂźte mail. GrĂące Ă votre compte RTL abonnez-vous Ă la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualitĂ© au quotidien Sâabonner Ă la Newsletter RTL InfoAutotal, neuf (09) mĂ©dias audio-visuels et neuf (09) organes de presse Ă©crite et en ligne ont Ă©tĂ© Ă©pinglĂ©s. Si certains mĂ©dias ont Ă©copĂ© dâune lettre dâobservation, dâautres par contre Ă lâinstar du Groupe OmĂ©ga Ă©cope dâune suspension de 05 jours de leur programmeĂ compter du mercredi 09 au dimanche 13 juin 2021 inclus. OmĂ©ga Radio et Tv sont
Avecdes spĂ©cificitĂ©s dâĂ©coute selon les publics bien sĂ»r. Câest notamment le mĂ©dia en affinitĂ© avec des cibles dâinfluence, les 35-59 ans et les CSP + en particulier, et un mĂ©dia de proximitĂ© trĂšs Ă©coutĂ© jusque dans les communes rurales. Un autre constat, plus qualitatif celui-lĂ , tient Ă lâimage positive que vĂ©hicule le
RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Ă quoi correspond lâĂ©tude des publics de tĂ©lĂ©vision en sciences de lâinformation et de la communication ? Dans ce domaine disciplinaire, les terminologies audience », rĂ©ception », influence », publics » voire tĂ©lĂ©spectateurs » sont utilisĂ©es pour qualifier les recherches sur ceux qui regardent la tĂ©lĂ©vision ». Elles correspondent Ă des approches voisines, complĂ©mentaires, mais toujours diffĂ©renciĂ©es. Ă lâheure actuelle, lâusage de la terminologie publics » tend Ă dĂ©finir les contours dâune mĂ©thode dâapproche relativement prĂ©cise, celle qui sâintĂ©resse Ă des collectifs identifiĂ©s, actifs, plus ou moins circonscrits. Nous nous intĂ©ressons dans cet article Ă la maniĂšre dont cette acception est devenue consensuelle en SIC, et Ă ses Ă©volutions possibles. Il sâagit de se demander comment la prise en charge de lâobjet par une discipline, en lâoccurrence les SIC, influence le concept mĂȘme de public ». Autrement dit, le positionnement acadĂ©mique et scientifique dâun objet de recherche est analysĂ©. What mean television audience researches for communication studies ? Communication and reception studies researchers can use the words audience », reception », influence », publics », even tv viewers » to designate studies about those who watch television ». That is to say close, complementary but different approaches. Today, when one speaks about publics », it denotes quite precisely known, actives, more or less defined groups. We are interested here in how this definition became common in communication studies and its possible evolutions. It means questionning the effects of an academic disciplin appropriation on a publics » concept. We analyse the academic and scientific positioning of that research de page EntrĂ©es dâindex Haut de page Texte intĂ©gral 1 Dans la lignĂ©e des cinĂ©-clubs », les tĂ©lĂ©s-clubs dĂ©signent une pratique de rĂ©ception collective d ... 1En France, câest Ă partir des annĂ©es 1950 que les milieux intellectuels et politiques sâaccordent pour enquĂȘter sur les publics de tĂ©lĂ©vision. En 1954, lâUNESCO, le gouvernement et la RTF mettent en Ćuvre un projet commun consistant en la rĂ©alisation dâune sĂ©rie expĂ©rimentale dâĂ©missions dâĂ©ducation populaire Ătat dâurgence » et de leurs effets sur le public. Dans ce cadre, il est demandĂ© Ă Joffre Dumazedier, alors attachĂ© de recherches et prĂ©sident du mouvement dâĂ©ducation populaire Peuple et culture », de conduire une grande enquĂȘte sociologique sur le phĂ©nomĂšne des tĂ©lĂ©s-clubs1 et sur les rĂ©actions des gens face Ă la tĂ©lĂ©vision naissante et particuliĂšrement au programme Ătat dâurgence » Dumazedier, 1955. Il est intĂ©ressant de noter que les interrogations sur la composition sociologique des publics, sur lâinfluence des images, sur les attentes des tĂ©lĂ©spectateurs se posent alors mĂȘme que le mĂ©dia commence Ă peine Ă sâinstaller dans les pratiques. Puis, dans les annĂ©es 60, les universitaires prennent en charge lâobjet. Ainsi plusieurs chapitres du manuel de la collection Que sais-je » Sociologie de la radio-tĂ©lĂ©vision, rĂ©digĂ© par le sociologue Jean Cazeneuve 1962, sont dĂ©jĂ consacrĂ©s au public chapitre IV et Ă la question de lâinfluence chapitres V Effets dâordre intellectuel » et VI Effets moraux sociaux ». Au mĂȘme moment, sous lâimpulsion de Georges Friedmann et Edgar Morin, le Centre dâĂ©tude des communications de masse Cecmas et la revue Communications reprĂ©sentent le cadre original du dĂ©veloppement des recherches en communication et sur les mĂ©dias. Ils favorisent, pour un temps au moins, les interrogations sur les publics avec notamment la publication dâarticles La tĂ©lĂ©vision vĂ©cue » Friedmann, 1964, Communications, 3, Les effets des scĂšnes de violence au cinĂ©ma et Ă la tĂ©lĂ©vision » Glucksmann, 1966, Communications, 7, TĂ©lĂ©vision et dĂ©mocratie culturelle » Friedmann, 1967, Communications, 10 ; Lâattente du public lâexemple de la tĂ©lĂ©vision israĂ©lienne » Gurevitch, 1969, Communications, 14 ; Publics et culture en tĂ©lĂ©vision » WangermĂ©e, 1969, Communications, 14. AprĂšs quelques annĂ©es dâ ajournement acadĂ©mique » SĂ©gur, 2010 50, le dĂ©veloppement des sciences de lâinformation et de la communication a fortement contribuĂ© Ă favoriser la mise en Ćuvre de recherches sur les publics de tĂ©lĂ©vision ainsi que la diffusion des savoirs français et Ă©trangers sur le sujet. 2 DâemblĂ©e, il est Ă noter que la notion dâusagers nâest pas mobilisĂ©e par les SIC lorsquâil sâagit d ... 2Aujourdâhui, Ă quoi correspond lâĂ©tude des publics de tĂ©lĂ©vision en SIC ? Dans ce domaine disciplinaire, les terminologies audience », rĂ©ception », influence », publics » voire tĂ©lĂ©spectateurs » sont corrĂ©lĂ©es pour qualifier les recherches sur ceux qui regardent la tĂ©lĂ©vision »2. Elles correspondent Ă des approches voisines, complĂ©mentaires, mais diffĂ©renciĂ©es. LâĂ©tude de lâaudience porte principalement sur les pratiques du mĂ©dia et sur les reprĂ©sentations quantitatives des tĂ©lĂ©spectateurs produites par les dispositifs de mesure de lâaudience cf. Bourdon, Meadel, 2014. Les facteurs dâinfluence contenus dans les messages mĂ©diatiques ainsi que les conditions psychosociales de leur rĂ©ception sont les objets privilĂ©giĂ©s dâun autre axe de recherche cf. Courbet, Fourquet-Courbet, 2003. Ă lâheure actuelle, lâusage de la terminologie publics » tend Ă dĂ©finir les contours dâune approche prĂ©cise, celle qui sâintĂ©resse Ă des collectifs identifiĂ©s, actifs, et circonscrits. Nous nous intĂ©ressons ici Ă la maniĂšre dont cette dĂ©finition est devenue consensuelle en Sciences de lâinformation et de la communication et Ă ses Ă©volutions. Il sâagit de se demander comment la prise en charge de lâobjet par une discipline en lâoccurrence les SIC, a contribuĂ© Ă construire le concept mĂȘme de public » par cette discipline. Autrement dit, le positionnement acadĂ©mique et scientifique dâun objet de recherche est ici analysĂ© dans sa dimension historique et Ă©pistĂ©mologique. Si les racines du concept de public comme objet scientifique peuvent ĂȘtre situĂ©es dans des Ă©crits datĂ©s du xxe siĂšcle Dewey, 1927 ; Tarde, 1901, nous situons notre propos dans une prĂ©sentation actualisĂ©e de cette thĂ©matique de recherche. La montĂ©e en lĂ©gitimitĂ© des tĂ©lĂ©spectateurs comme objet de recherche acadĂ©mique 3 En tant que directeur du programme de recherche Communication CNRS, du LCP et de la revue HermĂšs, D ... 4 Dans lâarticle Les mystĂšres de la rĂ©ception, D. Dayan 1992 159-161 propose explicitement ce dĂ©p ... 3Dans les annĂ©es 1980, lâinstitutionnalisation des Sciences de lâinformation et de la communication participe Ă©galement dâun mouvement de rĂ©habilitation de la tĂ©lĂ©vision et de ses tĂ©lĂ©spectateurs comme objet dâĂ©tude scientifique. En effet, un engouement gĂ©nĂ©ral pour la problĂ©matique de la communication â Claude Baltz 1985 Ă©voque la nĂ©buleuse inforcom » â a favorisĂ© le dĂ©veloppement dâenquĂȘtes et la diffusion des connaissances. Entre 1985 et 1997, le CNRS met en place un programme Communication » dirigĂ© par Dominique Wolton. Ce dernier vient alors de publier, avec Jean-Louis Missika alors conseiller du PrĂ©sident-directeur-gĂ©nĂ©ral dâAntenne 2 lâouvrage La folle du logis. La tĂ©lĂ©vision dans les sociĂ©tĂ©s dĂ©mocratiques 1983 ils y affirmaient le rĂŽle dĂ©mocratique et socio-Ă©ducatif de la tĂ©lĂ©vision. Dominique Wolton poursuit cette dĂ©marche en publiant en 1990 un Ăloge du grand public, un plaidoyer explicite en faveur des tĂ©lĂ©spectateurs il explique que son objectif est de montrer lâimportance » de la tĂ©lĂ©vision, dâun point de vue dĂ©mocratique », en raison du quasi dĂ©sert de rĂ©flexion dont il [le mĂ©dia] est lâobjet » ibid. 3. Il dĂ©nonce les lieux communs sur son pouvoir, son influence, la bĂȘtise du public, la passivitĂ© du spectateur, lâaliĂ©nation de lâimage » id. 11. Le ton est donnĂ© ; lâĂ©tude de la rĂ©ception mĂ©diatique est un thĂšme rĂ©current des appels dâoffres alors lancĂ©s par le CNRS dans le cadre de ce programme de recherche sur la communication ». Ainsi, les Recherches mĂ©thodologiques sur les conditions de rĂ©ception et dâappropriation de lâimage dans diffĂ©rents contextes culturels » et lâethnographie des publics des Ă©missions de fiction et des Ă©missions dâinformation constitution du sens par les publics » sont deux axes dâun appel sur le traitement de lâimage fixe et animĂ©e proposĂ© en 1986 ; celui de communication politique 1988 comporte un volet PluralitĂ© des publics et diffĂ©renciation du langage politique ». Dans ce cadre, Dominique Wolton crĂ©e le laboratoire Communication et Politique LCP, CNRS ainsi que la revue HermĂšs en 1988. Parmi les premiĂšres problĂ©matiques traitĂ©es et diffusĂ©es, figure celle des publics en 1989, les membres du LCP ont organisĂ© un colloque intitulĂ© Public et rĂ©ception » au centre Georges Pompidou Ă Paris, premiĂšre manifestation scientifique dâenvergure sur cet objet en France. Lâobjet du colloque est de faire le point et faire connaĂźtre lâĂ©tat des savoirs disponibles sur les publics mĂ©diatiques en France, mais aussi Ă lâĂ©tranger. Il rĂ©unit notamment des sociologues de lâEHESS et chargĂ©s de recherche CNRS JĂ©rome Bourdon, Daniel Dayan, Dominique PasquierâŠ, ainsi que des chercheurs Ă©trangers plutĂŽt reconnus comme spĂ©cialiste de la question de la rĂ©ception mĂ©diatique Ien Ang, John Corner, James Curran, Elihu Katz, Sonia Livingstone, David MorleyâŠ. Cette manifestation sera suivie de la publication dâun dossier pluridisciplinaire Ă la recherche du public » dirigĂ© par Daniel Dayan dans la revue HermĂšs, considĂ©rĂ© depuis lors comme une rĂ©fĂ©rence dans ce domaine de recherche3. Ces deux Ă©lĂ©ments marquent le dĂ©but dâune approche sociologique » des publics qui devient alors dominante dans ce champ dâĂ©tude. Celle-ci est notamment incarnĂ©e par Daniel Dayan et son article Les mystĂšres de la rĂ©ception » â considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence dans ce domaine4. Elle consiste Ă ne plus solliciter lâexpression des tĂ©lĂ©spectateurs, mais Ă lâobserver lĂ oĂč elle se manifeste spontanĂ©ment. Ce qui conduit Ă sâintĂ©resser aux processus de constitution dâun public. Chez Daniel Dayan, cela se traduit par lâĂ©tude des performances de tĂ©lĂ©spectateurs. 4Quelques annĂ©es plus tĂŽt, toujours dans le cadre du Programme de recherche en communication » du CNRS, et en partenariat avec le Centre national dâĂ©tude des tĂ©lĂ©communications, lâappel dâoffres La tĂ©lĂ©vision dans lâespace public tĂ©lĂ© cultures et tĂ©lĂ©-Ă©vĂ©nements » inscrit lâĂ©coute de la tĂ©lĂ©vision en tant que pratique culturelle et sociale. Il est remportĂ© par Dominique Boullier, alors docteur en anthropologie familiarisĂ© aux travaux nord-amĂ©ricains sur la rĂ©ception sociale des messages mĂ©diatiques cf. Katz, 1956, ainsi quâĂ une perspective ethnomĂ©thodologique. Le projet dâenquĂȘte portait sur les conversations tĂ©lĂ© », câest-Ă -dire les discussions sur ce mĂ©dia tenues spontanĂ©ment sur le lieu du travail. Il sâagissait de considĂ©rer la rĂ©ception de la tĂ©lĂ©vision comme une activitĂ© interprĂ©tative partagĂ©e ; pour Dominique Boullier, les publics de tĂ©lĂ©vision se constituent au cours dâinteractions sociales quotidiennes, en dehors du moment strict de rĂ©ception voir Boullier, 1987, 2003 Ce nâest donc plus la situation de prĂ©sence devant la tĂ©lĂ©vision ou la lecture effective du journal qui permettent de comprendre la rĂ©ception. [âŠ] La tĂ©lĂ©vision se parle au cours dâautres activitĂ©s ou mĂȘme comme activitĂ© centrale de conversation. [⊠Les individus] manifestent aux autres membres de la sociĂ©tĂ© ce quâils font de la tĂ©lĂ©vision. [âŠ] Ce sont ces discours quâil faut prendre au sĂ©rieux, non pour ce quâils nous disent ce qui sâest passĂ© dans la tĂȘte des gens durant leur exposition au message en question, mais pour ce quâils sont, câest-Ă -dire des activitĂ©s de comptes rendus en tant que telles, qui sont la rĂ©ception elle-mĂȘme ». 5Ainsi, deux idĂ©es principales soit une dĂ©finition performative des publics et la pratique de la tĂ©lĂ©vision comme expĂ©rience sociale, constituent un programme de recherche qui devient dominant dans les annĂ©es 1990-2000 dans le champ acadĂ©mique. Cette perspective est surtout appropriĂ©e par des sociologues des mĂ©dias, mais elle influence la conduite de travaux en sciences de lâinformation et de la communication. Vers une dĂ©finition consensuelle les publics performants » 5 Comme cela nâest pas le propos principal de cet article, nous ne proposons que quelques illustratio ... 6 Pour Ă©tudier la rĂ©ception dâune sitcom populaire Ă succĂšs HĂ©lĂšne et les garçons, la sociologue des ... 7 Quelques exemples I. Ang Culture et communication. Pour une critique ethnographique de la conso ... 8 Quelques exemples P. Chambat, A. Ehrenberg TĂ©lĂ©vision, terminal moral », 1993, RĂ©seaux, hors sĂ© ... 6Nous avions pu observer comment lâĂ©tude des publics performants sâest principalement dĂ©veloppĂ©e de maniĂšre rĂ©ticulaire autour de chercheurs comme JĂ©rĂŽme Bourdon, Sabine Chalvon, Daniel Dayan, Dominique Pasquier, etc. et de foyers de production et de diffusion des savoirs lâEHESS, le CNRS, le Centre dâĂ©tude des mouvements sociaux, lâuniversitĂ© Paris 3, les revues Les dossiers de lâaudiovisuel, HermĂšs, MĂ©diaspouvoirs, RĂ©seaux. La conduite dâenquĂȘtes, de sĂ©minaires ainsi que leur publicisation ont favorisĂ© le dĂ©veloppement de cette approche. Lâon peut citer5 lâĂ©tude importante menĂ©e par Dominique Pasquier sur la rĂ©ception des adolescents de la sitcom HĂ©lĂšne et les garçons6 ; le rĂŽle important jouĂ© par les revues dans la traduction dâauteurs anglo-saxons considĂ©rĂ©s comme importants pour cette perspective de recherche7 ; ainsi que la publication de textes qui privilĂ©gient lâĂ©tude de la rĂ©ception dâune tĂ©lĂ©vision comme objet social et culturel, domestique et quotidien, oĂč lâon sâintĂ©resse aux modes dâappropriations socioculturelle et socioaffective du mĂ©dia par les publics8. Se dĂ©veloppe une approche qui sâintĂ©resse aux modes de constitution des publics, qui sâinterroge sur la nature des publics et sur le sentiment dâappartenance ou non Ă un collectif, et qui sâattache, enfin, Ă observer les manifestations de la rĂ©ception lĂ oĂč celle-ci se donne Ă voir. 9 Notons que P. Sorlin a une bonne connaissance des rĂ©flexions proposĂ©es par D. Dayan, puisquâil avai ... 10 H. Romeyer, LâautoreflexivitĂ© tĂ©lĂ©visuelle en France, entre communication mĂ©diatique et espace pu ... 11 G. Le Saulnier G., La police nationale dans une sociĂ©tĂ© mĂ©diatisĂ©e. Des stratĂ©gies mĂ©diatiques de l ... 12 G. GoasdouĂ© G., La construction des pratiques informationnelles par les publics des mĂ©dias », ... 13 P. BialĂšs P., Les mĂ©canismes de reconnaissance et la mobilisation de publics dans la mĂ©diatisatio ... 7En SIC, le dĂ©veloppement de cette approche se fait depuis lors Ă diffĂ©rents niveaux. Par la conduite de doctorats notamment. En 1996, StĂ©phane Calbo, doctorant en SIC Ă lâuniversitĂ© Paris 3, soutient une thĂšse intitulĂ©e Six rituels de la consommation tĂ©lĂ©visuelle une approche ethnographique de la rĂ©ception en tant que processus affectif conditionnĂ© par lâappartenance sociale, la logique sĂ©rielle de lâinstitution tĂ©lĂ©visuelle et le monde du programme » publiĂ©e en 1998. DirigĂ© par Pierre Sorlin9, ce travail a consistĂ© Ă Ă©tudier les rituels affectifs reproduction dâhabitudes, mises en scĂšne de la pratique dâun public actif qui se plie au jeu collectif de la rĂ©ception via lâadoption de certaines conduites spectatorielles. Selon StĂ©phane Calbo, câest dans le moment de la rĂ©ception, me semble-t-il, quâun public âprend corpsâ effectivement et quâil acquiĂšre une expĂ©rience en tant que telle » Calbo, 2000 214. Cette dĂ©finition fait Ă©cho Ă celle proposĂ©e de maniĂšre plus dĂ©taillĂ©e quelques annĂ©es plus tard par Dominique Pasquier et Daniel CefaĂŻ 2003 14 en introduction de lâouvrage collectif Les sens du public Le public nâest pas un donnĂ© en soi, en antĂ©cĂ©dence ou en extĂ©rioritĂ© aux performances qui le visent ; il âse publiciseâ Ă travers la âpublicisationâ dâun problĂšme social ou dâune mesure politique, dâune Ćuvre théùtrale ou dâun programme tĂ©lĂ©visuel ». Plus rĂ©cemment, lâon peut citer plusieurs autres travaux, qui traduisent lâinstallation en Sic de questionnements lĂ©gitimes sur les modes de constitution des publics et leurs manifestations. HĂ©lĂšne Romeyer10 a ainsi Ă©tudiĂ© comment le mĂ©canisme dâautorĂ©flexivitĂ© propre Ă un certain type de programmes tĂ©lĂ©visuels amĂšne des tĂ©lĂ©spectateurs Ă se constituer en un public capable de prise de parole. Guillaume Le Saulnier11 a enquĂȘtĂ© sur des modes dâappropriation des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es policiĂšres par des policiers câest-Ă -dire des publics particuliĂšrement concernĂ©s » pour reprendre la dĂ©marche initiĂ©e par la sociologue des mĂ©dias Sabine Chalvon Demersay, 2003 et sur la maniĂšre dont celles-ci influencent la constitution de leurs identitĂ©s professionnelles. Il y a aussi la thĂšse de Guillaume GoasdouĂ©12 sur les pratiques informationnelles, ainsi que celle de Pierre BialĂšs13 sur les mĂ©canismes de reconnaissance et la mobilisation de publics dans la mĂ©diatisation du don humanitaire. 14 Dans ce dossier, lâaudience nâest pas tant envisagĂ©e du point de vue des techniques de mesure des a ... 8En 2004, la notion de public devient centrale, en tĂ©moigne la publication simultanĂ©e de trois dossiers de revues scientifiques consacrĂ©s Ă cet objet Lâaudience. Presse, radio, tĂ©lĂ©vision et internet » HermĂšs, 37, publiĂ© en 200314 ; Figures du public » RĂ©seaux, 126 ; Public, cher inconnu » Le temps des mĂ©dias, 3. Câest Ă un laboratoire de recherche en sciences de lâinformation et de la communication, le Centre dâanalyse et de recherche interdisciplinaire sur les mĂ©dias Carism de lâInstitut français de presse IFP que lâon doit lâinitiative de lâorganisation dâune JournĂ©e dâĂ©tude Questionnements croisĂ©s sur le public et lâaudience » autour de ces publications. Avec pour projet de mettre Ă lâhonneur le public, devenu point nodal des interrogations ». Ainsi le 1er avril 2005 ont Ă©tĂ© rĂ©unis Ă lâuniversitĂ© Paris 2 des chercheurs de plusieurs disciplines Sic et sociologie principalement pour aborder les problĂ©matiques Parler du public », Parler au public » et Le public parle ». Ainsi observe-t-on quâune forme de consensus caractĂ©rise la dĂ©finition performative de la notion de public de tĂ©lĂ©vision » dans les annĂ©es 2000 un public qui nâexiste pas en soi, mais se constitue de la rencontre avec un dispositif mĂ©diatique. 9En parallĂšle, une autre perspective sâimpose peu Ă peu les enquĂȘtes sur des types spĂ©cifiques de public et sur des phĂ©nomĂšnes dĂ© dĂ©signation, de rĂ©ception, de constitution, dâappropriation ou encore de manifestation de soi. Ainsi en 2002, Philippe Le Guern dirige une publication collective consacrĂ©e aux cultes mĂ©diatiques. Sâil parle des publics du culte » dĂšs les premiĂšres lignes de son propos introductif, il prĂ©cise ensuite que, dans le domaine des mĂ©dias â notamment du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision â, des individus se constituent en publics dâĆuvres dites cultes par des phĂ©nomĂšnes de rĂ©ception et dâappropriation LâĆuvre culte peut ĂȘtre le prĂ©texte autour duquel se construisent des communautĂ©s spectatorielles, avec leurs valeurs, leurs usages, leurs rituels, etc. » Le Guern, 2002 17. Mais, lâauteur explique aussi que cette notion de culte est Ă©galement utilisĂ©e par les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision, Ă des fins performatives, dans le cadre de stratĂ©gies publicitaires il sâagit de sâadresser Ă un public spĂ©cifique au sens dâaudience ici, câest-Ă -dire un public qui a intĂ©riorisĂ© la signification culturelle et sociale » de ce label culte ». DĂšs lors ĂȘtre de ceux qui regardent le programme culte » en question peut devenir valorisant voire un signe de distinction. La troisiĂšme partie de lâouvrage est particuliĂšrement consacrĂ©e Ă la tĂ©lĂ©vision avec le cas des publics de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es cultes » lâon y retrouve un chapitre rĂ©digĂ© par Dominique Pasquier voir infra et dâautres proposĂ©s par des chercheurs en information-communication tels Ăric Maigret et Jean-Pierre Esquenazi. Un intĂ©rĂȘt particulier portĂ© aux publics de fans est Ă©galement manifestĂ© par MĂ©lanie Bourdaa 2012, qui a créé en 2014 un groupe de recherche et dâĂ©tude sur les fans GREF, extension de travaux menĂ©s au sein de lâunitĂ© SIC MICA universitĂ© Bordeaux Montaigne, ou encore sur les publics festivaliers » [voir lâarticle consacrĂ© Ă cet objet dans ce mĂȘme numĂ©ro de la RFSIC], Ă partir des travaux menĂ©s au sein de lâĂ©quipe SIC Culture & Communication du Centre Norbert Elias UMR CNRS-EHESS-UniversitĂ© dâAvignon. Notons que la perspective de recherche sur des types spĂ©cifiques de publics sâenrichit au fur et Ă mesure, avec lâorganisation de manifestations scientifiques tel le colloque Ă la recherche des publics populaires » organisĂ© Ă lâUniversitĂ© de Lorraine en 2011 et 2012, oĂč lâon retrouve ce principe de la performance » puisque les thĂ©matiques principales du colloque sont Faire peuple » et Ătre peuple ». Dans le mĂȘme temps, des appropriations se manifestent, lorsque des chercheurs en Sic prolongent et augmentent cette dĂ©finition en mobilisant des propositions thĂ©oriques et mĂ©thodologiques alternatives. Le public vu par les pratiques socioculturelles 15 Signalons que G. Soulez a une bonne connaissance des travaux de D. Dayan, les deux chercheurs se so ... 10Ă lâheure actuelle, trois perspectives, au moins, peuvent caractĂ©riser lâappropriation, par les SIC, de la problĂ©matique des publics mĂ©diatiques. Une premiĂšre se caractĂ©riserait par la rencontre de cette approche performative et consensuelle du public avec des dĂ©marches hĂ©ritĂ©es de la sĂ©miologie, du pragmatisme, de lâanalyse de contenus ou encore de la rhĂ©torique. Câest le cas de cette enquĂȘte de 2004, de Guillaume Soulez, âNous sommes le publicâ Apports de la rhĂ©torique Ă lâanalyse des publics » RĂ©seaux, 126. Le projet consistait Ă observer des tĂ©lĂ©spectateurs qui manifestent leur activitĂ© de rĂ©ception, en lâoccurrence par la rĂ©daction de courriers adressĂ©s Ă un hebdomadaire culturel spĂ©cialisĂ© notamment dans la tĂ©lĂ©vision et le cinĂ©ma TĂ©lĂ©rama. On y retrouve deux Ă©lĂ©ments principaux de lâapproche sociologique des publics type Dayan »15 lâidĂ©e de publicisation, câest-Ă -dire un public constituĂ© en rĂ©ponse à » Nous proposons dâĂ©tudier un niveau intermĂ©diaire [âŠ] lâauditoire, que nous pouvons dĂ©finir en une premiĂšre approximation comme un collectif ponctuel construit par les tĂ©lĂ©spectateurs en rĂ©ponse Ă un collectif visĂ© par un programme donnĂ© » ibid. 116 ; celle de la performance des publics LâhypothĂšse de lâauditoire est de partir de rĂ©actions attestĂ©es [âŠ] formulĂ©es par les tĂ©lĂ©spectateurs eux-mĂȘmes, pour observer quelles sont les voies habituelles par lesquelles ils construisent le collectif qui donne sens pour eux au programme » id.. Lâapport de la rhĂ©torique, selon lâauteur, permet de saisir une des Ă©tapes » de la rĂ©ception, câest-Ă -dire une forme dâaction qui se situe entre la rĂ©action et lâappropriation, nommĂ©e rĂ©activitĂ© » face au programme de tĂ©lĂ©vision. Une des conclusions de lâĂ©tude, au sujet de la nature des publics consiste Ă dĂ©finir lâacte de regarder la tĂ©lĂ©vision comme Une activitĂ© par laquelle on sâexpose au moment mĂȘme oĂč lâon veut faire partie dâun ensemble » id. 140. En effet, Guillaume Soulez propose dâutiliser la notion de rĂ©pertoire pour qualifier le registre de rĂ©activitĂ© auquel a recours le tĂ©lĂ©spectateur dans son acte performatif ; elle permet de prendre en compte une conscience du collectif qui caractĂ©rise la rĂ©ception tĂ©lĂ©visuelle Ă©tudiĂ©e sous lâangle des publics. 11En 1994, Jean-Pierre Esquenazi organisait un colloque intitulĂ© La tĂ©lĂ©vision et ses tĂ©lĂ©spectateurs » Ă lâuniversitĂ© de Metz. Par la suite, dans la publication Les cultes mĂ©diatiques citĂ© prĂ©cĂ©demment, il prĂ©sentait les rĂ©sultats dâune enquĂȘte menĂ©e sur le public dâune sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e considĂ©rĂ©e comme culte Friends il Ă©voquait dĂšs les premiĂšres lignes la sĂ©rie et son » public. Ici, le public de la sĂ©rie Ă©tudiĂ© est celui qui se manifeste comme tel Ă travers les rĂ©ponses donnĂ©es par de jeunes individus Ă un questionnaire lycĂ©ens et Ă©tudiants. Lâanalyse du chercheur repose sur la notion de communautĂ© interprĂ©tative, soit un public, qui, Ă un moment donnĂ©, se reconnaĂźt et adopte le langage de ce produit » Esquenazi, 2002a 233. La mĂȘme annĂ©e, Jean-Pierre Esquenazi publie lâarticle Les non-publics de la tĂ©lĂ©vision » dans la revue RĂ©seaux. Il y propose une rĂ©flexion Ă©pistĂ©mologique autour des notions employĂ©es pour qualifier les spectateurs audience, rĂ©ception et public. Ce qui lâamĂšne Ă rappeler quâun public est dâabord un rassemblement de personnes qui ont quelque chose en commun » Esquenazi, 2002b 318, ainsi quâĂ oser une dĂ©finition des non-publics de tĂ©lĂ©vision ce sont les communautĂ©s dont les pratiques et les goĂ»ts ne sont pas conformes aux pratiques et aux goĂ»ts lĂ©gitimes » ibid. 322. Ceux qui savent inscrire leurs choix ou leurs jugements Ă lâintĂ©rieur dâune norme sociale du bon goĂ»t parviennent Ă faire partie dâun public ; mais ceux qui nâont que des goĂ»ts jugĂ©s âvaguesâ ou âmĂ©diocresâ sont rapidement inclus, quâils le veuillent ou non, Ă lâintĂ©rieur dâune foule, dâune masse ou dâune audience » id. 323. Sâinscrivant dans la continuitĂ© de la proposition thĂ©orique de Daniel Dayan, il prĂ©cise en effet que pour ĂȘtre remarquĂ©, un public doit en effet se manifester concrĂštement dans lâespace public » ; cependant, la rĂ©ception domestique des programmes tĂ©lĂ©visuels ne facilite pas de telles rĂ©actions collectives. DĂšs lors, selon le chercheur, les classes dominantes qui manifestent leur dĂ©sapprobation des contenus tĂ©lĂ©visuels sont un premier emblĂšme de constitution dâun public de⊠tĂ©lĂ©vision » id. 331. Ce faisant, Jean-Pierre Esquenazi appelait Ă un dĂ©veloppement des recherches sur la formation des non-publics ; appel qui peut aujourdâhui ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment de rĂ©fĂ©rence dans le domaine de lâĂ©tude des publics, Ă la faveur notamment de cette enquĂȘte, de la rĂ©flexion sur les non-publics » qui lâaccompagne, et de la publication, en 2003, du manuel Sociologie des publics collection RepĂšres » des Ă©ditions La DĂ©couverte. Notons Ă©galement que Jean-Pierre Esquenazi est lâauteur de la contribution Les mĂ©dias et leurs publics », publiĂ©e dans le chapitre consacrĂ© aux Objets » dans le manuel Sciences de lâinformation et de la communication. Objets, savoirs, discipline, dirigĂ© par StĂ©phane Olivesi 2006. Ă ce sujet, il est intĂ©ressant de relever lâĂ©volution de la perception et de la dĂ©finition de la notion de public dans le champ de la communication lorsque Lucien Sfez coordonne en 1993 le Dictionnaire critique de la communication, il fait appel Ă Michel Souchon, sociologue de formation et praticien de la mesure dâaudience il fut successivement directeur des Ă©tudes de TF1, puis dâAntenne 2 et enfin de la PrĂ©sidence de France TĂ©lĂ©visions, pour la rĂ©daction de la notice Public/publics de tĂ©lĂ©vision ». Il sâagit alors de dĂ©crire la diversitĂ© des comportements tĂ©lĂ©spectatoriels Ă lâaune des donnĂ©es quantitatives proposĂ©es par les mesures dâaudience Il est possible, en se basant sur les banques de donnĂ©es construites par les instituts qui mesurent lâaudience, de dresser une sorte de cartographie des comportements des tĂ©lĂ©spectateurs » Souchon, 1993 1045. Mais Michel Souchon y rĂ©habilite surtout le grand public » en expliquant que, contrairement aux idĂ©es reçues, ceux qui regardent beaucoup la tĂ©lĂ©vision sont aussi ceux qui regardent une plus grande variĂ©tĂ© de genres de programmes notamment les informations et les documentaires tandis que les petits spectateurs » ne sont pas si sĂ©lectifs et exigeants quâon lâimagine. Une vingtaine dâannĂ©es plus tard, lorsque Jean-Pierre Esquenazi 2006 fait le point sur Les mĂ©dias et leurs publics », on comprend lâĂ©volution des problĂ©matiques la connaissance des publics doit se faire Ă partir des publics eux-mĂȘmes et de leurs capacitĂ©s dâinterprĂ©tation et dâappropriation, de restructuration, etc. 16 Citons, pour exemple, la publication collective Les publics de la culture, coordonnĂ©e par O. Donnat ... 12La promotion tardive â pour ne pas dire la rĂ©habilitation â en France des Cultural Studies par le chercheur en information-communication Ăric Maigret a Ă©galement eu pour effet de placer lâĂ©tude des publics au premier plan. Et de mettre en avant la variĂ©tĂ© des compĂ©tences que les publics mettent en Ćuvre dans lâactivitĂ© de rĂ©ception de messages tĂ©lĂ©visĂ©s Lâanalyse des publics des mĂ©dias et de la façon dont ils recevaient leurs messages a tout de suite montrĂ© que les individus nâĂ©taient pas des ĂȘtres passifs soumis au pouvoir des mĂ©dias. Ils manifestent au contraire des facultĂ©s diffĂ©rentes dâattention, de comprĂ©hension, dâinterprĂ©tation, dâacceptation ou de refus dans lesquelles leur situation personnelle et sociale joue un grand rĂŽle » Maigret, 2003 50. Lâimportation de ce renversement dâapproche des Cultural Studies sâaccompagne dâune volontĂ© de dĂ©passement du modĂšle sociologique de la domination et de la thĂ©orie critique classique qui, non seulement, hiĂ©rarchisent les pratiques culturelles, mais excluent de celles-ci la tĂ©lĂ©vision, mĂ©dia de lâaliĂ©nation par excellence, des masses, et de lâillĂ©gitime distraction facile16. Les chercheurs en SIC qui travaillent sur les Ă©tudes culturelles mobilisent les enquĂȘtes sur la culture de masse, sur les milieux populaires, les contre-cultures », les publics marginalisĂ©s, ainsi que les Ă©tudes sur les capacitĂ©s dâinterprĂ©tation des publics et sur les pratiques quotidiennes. Les thĂ©ories sur la lĂ©gitimitĂ© culturelle envisagent le rapport au mĂ©dia sur les modes de la manipulation et de la domination. Ăric Maigret et Ăric MacĂ© proposent de penser de maniĂšre combinĂ©e mĂ©dias et culture, et de ne pas considĂ©rer les pratiques mĂ©diatiques comme des actes indĂ©pendants, isolĂ©s, mais comme des Ă©lĂ©ments constitutifs des rapports sociaux. Ăric MacĂ© explique que les mĂ©dias et les reprĂ©sentations mĂ©diatiques sont indissociables de la sphĂšre publique notion quâil prĂ©fĂšre ici Ă celle dâespace public, dont ils peuvent ĂȘtre des scĂšnes des lieux dâexposition et/ou des acteurs. DĂšs lors, les publics ne sont plus des objets de recherche sur lesquels se focaliser en tant que tels les membres des publics sont des individus qui peuvent manifester leur sensibilitĂ© Ă une cause, un Ă©vĂ©nement, etc. qui se mĂ©diatise Ă un moment donnĂ©. Le public est une manifestation des rapports sociaux, il est un Ă©lĂ©ment de construction de la rĂ©alitĂ© Quâon sâintĂ©resse aux controverses publiques, aux reprĂ©sentations mĂ©diatiques ou Ă lâexpĂ©rience des âpublicsâ, câest au fond la mĂȘme chose quâon Ă©tudie la maniĂšre dont les mouvements culturels quâils soient conservateurs, rĂ©actionnaires ou transgressifs construisent conflictuellement la rĂ©alitĂ© Ă travers cette forme spĂ©cifique de mĂ©diation quâest la mĂ©diation mĂ©diatique » MacĂ©, 2005 42. Ainsi, Penser les mĂ©diacultures Maigret, MacĂ©, 2005 consiste Ă ne plus considĂ©rer les mĂ©dias comme objet central dans les activitĂ©s de rĂ©ception des individus. DĂšs lors, il sâagit de sâintĂ©resser aux expĂ©riences publiques plutĂŽt quâaux publics Une sociologie des publics est condamnĂ©e Ă disparaĂźtre pour rĂ©ussir pleinement et se transforme alors en sociologie de lâespace public et de lâexpĂ©rience, qui ne considĂšre pas les spectateurs ou les auditeurs comme isolĂ©s dans leur acte de rĂ©ception, mĂȘme sâils sont vus comme psychologiquement capables et socialisĂ©s, mais comme actifs au sein dâun espace de prises de position oĂč il sâagit de se faire entendre » Maigret, 2003 53. Conclusion 13Les SIC ont accompagnĂ© un mouvement de rĂ©habilitation des publics de tĂ©lĂ©vision sur la scĂšne acadĂ©mique. Puis, elles ont participĂ© du mouvement de stabilisation de la dĂ©finition des publics collectifs ne prĂ©existant pas au produit mĂ©diatique. Le mouvement le plus rĂ©cent est celui de lâappropriation qui se caractĂ©rise par la proposition de dĂ©finitions, non pas alternatives, mais prolongĂ©es, augmentĂ©es, qui devraient permettre de saisir davantage la complexitĂ© de lâactivitĂ© de rĂ©ception mĂ©diatique comme Ă©lĂ©ment constitutif des rapports des individus au monde qui les entoure. 14Lâon pourrait penser que les recherches sur les publics en sciences de lâinformation et de la communication relĂšvent dâun rendez-vous pas totalement rĂ©ussi » Boure, 2007 258, car elles ne sont pas si nombreuses et restent encore dĂ©connectĂ©es de recherches connexes en sociologie des publics de la culture musĂ©es, festivals, en sociologie de la consommation culturelle sociologie du loisir et des pratiques de sortie, notamment, en marketing ou en psychologie des publics, soit dâun ensemble de champs et terrains dont les apports croisĂ©s pourraient ĂȘtre beaucoup plus frĂ©quents. Les manifestations scientifiques consacrĂ©es Ă cet objet restent encore assez rares dans le champ disciplinaire des SIC, ainsi que les interventions sur lâobjet lors des congrĂšs comme ceux de la SFSIC, par exemple. Pour autant, lâon peut affirmer que les publics sont un objet aujourdâhui totalement lĂ©gitime en sciences humaines et sociales, et en SIC en particulier, ce dont tĂ©moigne la publication de ce numĂ©ro thĂ©matique de la Revue Française des sciences de lâinformation et de la communication. Haut de page Bibliographie Baltz Claude, La nĂ©buleuse Inforcom », RĂ©seaux, 1985, 13, p. 7-13. Bourdon JĂ©rĂŽme, Meadel CĂ©cile, dirs, Television audiences aroud the world, Palgrave MacMillan, 2014 Boullier Dominique, La conversation tĂ©lĂ©, Rennes, Lares, 1987. Boullier Dominique, La tĂ©lĂ©vision telle quâon la parle, Paris, Ăd. LâHarmattan, 2003. Bourdaa MĂ©lanie, Keep calm and join the fandom. 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Wolton a favorisĂ© le traitement de la problĂ©matique des publics ; en ce qui concerne particuliĂšrement le colloque Public et rĂ©ception » et le dossier Ă la recherche des publics », il est important de souligner le rĂŽle de passeur et de thĂ©oricien alors jouĂ© par D. Dayan, considĂ©rĂ© comme lâintroducteur de la problĂ©matique de la rĂ©ception en France cf. lâarticle maintes fois citĂ© Les mystĂšres de la rĂ©ception », 1992 pour une analyse plus dĂ©taillĂ©e de ce rĂŽle, voir SĂ©gur, 2010. 4 Dans lâarticle Les mystĂšres de la rĂ©ception, D. Dayan 1992 159-161 propose explicitement ce dĂ©placement Lâun des objectifs des Ă©tudes de rĂ©ception est alors de passer Ă lâĂ©tude de cette quatriĂšme fiction de proposer une ethnographie des modes dâautoreconnaissance des publics. [âŠ] Il leur Ă©choit de savoir comment se constituent les publics [âŠ] et de rĂ©flĂ©chir sur les consĂ©quences dâune telle constitution ». Ce programme est unanimement considĂ©rĂ© comme un tournant pour les recherches sur les tĂ©lĂ©spectateurs Un important travail de dĂ©construction de la notion de âpublicâ » Breton, Proulx, 2002 245 ; Ce renversement de point de vue sâaccompagne dâun âtournantâ mĂ©thodologique visant Ă repenser les outils et les modes de saisie des donnĂ©es, et aboutit, le plus souvent dans une perspective ethnographique, Ă des observations, entretiens, voire des sĂ©jours au sein de ce groupe exotique et mystĂ©rieux que constitue dĂ©sormais le public de tĂ©lĂ©vision » Le Grignou, 2003 3. 5 Comme cela nâest pas le propos principal de cet article, nous ne proposons que quelques illustrations du dĂ©veloppement de cette approche ; nous nous permettons de renvoyer le lecteur vers une autre publication pour une Ă©tude plus dĂ©taillĂ©e de la constitution rĂ©ticulaire de cette perspective de recherche SĂ©gur, 2010. 6 Pour Ă©tudier la rĂ©ception dâune sitcom populaire Ă succĂšs HĂ©lĂšne et les garçons, la sociologue des mĂ©dias D. Pasquier 1999 a dĂ©veloppĂ© trois dispositifs qui ont consistĂ© Ă envisager lâacte de rĂ©ception comme un acte du quotidien et comme un processus dâinterprĂ©tation et dâutilisation des images dans sa comprĂ©hension de la rĂ©alitĂ© lâobservation des comportements de jeunes tĂ©lĂ©spectatrices Ă domicile au moment de la diffusion du programme, la distribution dâun questionnaire Ă 700 collĂ©giens et lycĂ©ens sur les goĂ»ts en terme de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, ainsi que lâanalyse du courrier adressĂ© aux acteurs, reçu Ă la sociĂ©tĂ© de production, dans lequel les tĂ©lĂ©spectateurs manifestent leur appartenance au public des fans de la sĂ©rie. D. Pasquier a ainsi mis Ă jour le rĂŽle de cette sĂ©rie comme ressource identitaire, parmi dâautres, pour ces publics. Cette enquĂȘte a donnĂ© lieu Ă la publication dâun ouvrage, mais aussi de nombreux articles et chapitres dâouvrages collectifs plusieurs annĂ©es aprĂšs sa rĂ©alisation. 7 Quelques exemples I. Ang Culture et communication. Pour une critique ethnographique de la consommation des mĂ©dias », 1993, HermĂšs, 11-12 ; T. Liebes Ă propos de la participation des tĂ©lĂ©spectateurs », 1997, RĂ©seaux, hors sĂ©rie Sociologie de la communication » ; S. Livingstone Du rapport entre audiences et publics », 2004, RĂ©seaux, 126. 8 Quelques exemples P. Chambat, A. Ehrenberg TĂ©lĂ©vision, terminal moral », 1993, RĂ©seaux, hors sĂ©rie Sociologie de la tĂ©lĂ©vision » ; S. Proulx, Laberge Vie quotidienne, culture tĂ©lĂ©visuelle et construction de lâidentitĂ© familiale », 1995, RĂ©seaux, 70 ; S. Calbo Les manifestations de lâaffectivitĂ© en situation de rĂ©ception tĂ©lĂ©visuelle », 1998, RĂ©seaux, 90. 9 Notons que P. Sorlin a une bonne connaissance des rĂ©flexions proposĂ©es par D. Dayan, puisquâil avait Ă©tĂ© membre de son jury de thĂšse dans les annĂ©es 80 et a notamment contribuĂ© â par la rĂ©daction dâun compte rendu de lecture â Ă faire connaĂźtre en France lâouvrage Media Events 1992, coĂ©crit par Daniel Dayan et Elihu Katz enquĂȘte sur les publics des cĂ©rĂ©monies tĂ©lĂ©visĂ©es. 10 H. Romeyer, LâautoreflexivitĂ© tĂ©lĂ©visuelle en France, entre communication mĂ©diatique et espace public de dĂ©bat les cas ArrĂȘts sur images et Lâhebdo du mĂ©diateur », ThĂšse de doctorat en sciences de lâinformation et de la communication, UniversitĂ© Stendhal, Grenoble 3, 2004. 11 G. Le Saulnier G., La police nationale dans une sociĂ©tĂ© mĂ©diatisĂ©e. Des stratĂ©gies mĂ©diatiques de lâorganisation aux usages et rĂ©ceptions des mĂ©dias par la profession, ThĂšse de doctorat en sciences de lâinformation et de la communication, UniversitĂ© PanthĂ©on Assas, Paris, 2010. 12 G. GoasdouĂ© G., La construction des pratiques informationnelles par les publics des mĂ©dias », ThĂšse de doctorat en sciences de lâinformation et de la communication, UniversitĂ© PanthĂ©on Assas, Paris, 2012. 13 P. BialĂšs P., Les mĂ©canismes de reconnaissance et la mobilisation de publics dans la mĂ©diatisation du don humanitaire », ThĂšse de doctorat en sciences de lâinformation et de la communication, UniversitĂ© PanthĂ©on Assas, Paris, 2013. 14 Dans ce dossier, lâaudience nâest pas tant envisagĂ©e du point de vue des techniques de mesure des auditoires et lectorats, mais elle est plutĂŽt mise en perspective par lâentremise de la question de la connaissance des publics. 15 Signalons que G. Soulez a une bonne connaissance des travaux de D. Dayan, les deux chercheurs se sont cĂŽtoyĂ©s lors de manifestations scientifiques et se citent mutuellement cf. Dayan, 2002. 16 Citons, pour exemple, la publication collective Les publics de la culture, coordonnĂ©e par O. Donnat et P. Tolila en 2003, au sein de laquelle les papiers sur les publics des mĂ©dias peinent Ă trouver leur place, et se limitent » Ă deux textes sur une cinquantaine au total signĂ©s H. Glevarec et D. Pasquier dans un chapitre Culture jeune et publics juvĂ©niles ».Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique CĂ©line SĂ©gur, LâĂ©tude des publics de tĂ©lĂ©vision en SIC. Quelle Ă©volution conceptuelle ? », Revue française des sciences de lâinformation et de la communication [En ligne], 7 2015, mis en ligne le 30 septembre 2015, consultĂ© le 18 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur CĂ©line SĂ©gurCĂ©line SĂ©gur est maĂźtre de confĂ©rences en Sciences de lâinformation et de la communication et chercheuse au Centre de recherche sur les mĂ©diations UniversitĂ© de Lorraine. Ses travaux portent sur les figures de publics construites par les discours scientifiques, institutionnels et mĂ©diatiques ainsi que leurs enjeux sur les pratiques effectives. Elle a publiĂ© en 2010 lâouvrage Les recherches sur les tĂ©lĂ©spectateurs. Trajectoires acadĂ©miques aux Ă©ditions HermĂšs/ de page Ilest possible de trouver les mĂ©dias citĂ©s ci-dessus (journaux, magazines, chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision et radios) sur internet. Mais sur internet, il y a aussi les mĂ©dias sociaux . Ce sontAcast FondĂ©e en 2014 en SuĂšde, Acast est une plateforme indĂ©pendante, pionniĂšre de lâĂ©cosystĂšme ouvert des podcasts natifs et spĂ©cialiste de la monĂ©tisation. Acast propose Ă©galement une solution dâhĂ©bergement, de distribution et de conseil pour soutenir les crĂ©ateurices dans le dĂ©veloppement de leurs audiences et leur monĂ©tisation. La rĂ©gie publicitaire accompagne les annonceurs dans leur stratĂ©gie dâinfluence et dans le dĂ©veloppement de leur relation avec les communautĂ©s des podcasteurices. Aujourdâhui, Acast hĂ©berge plus de 35 000 podcasts Ă travers le monde et est prĂ©sente sur 12 marchĂ©s. Acpm L'ACPM, lâAlliance pour les Chiffres de la Presse et des MĂ©dias, est nĂ©e, en dĂ©cembre 2015, de la fusion entre lâOJD et la SAS AudiPresse. LâACPM a pour mission la mesure de lâaudience de la presse et la certification du dĂ©nombrement des mĂ©dias. Toutes les donnĂ©es produites par lâACPM sont accessibles sur son site Cgi FondĂ©e en 1976, CGI figure parmi les plus importantes entreprises de services numĂ©riques et de conseil au monde. Nous sommes guidĂ©s par les faits et axĂ©s sur les rĂ©sultats afin dâaccĂ©lĂ©rer le rendement de vos investissements..