Toutle monde peut philosopher. Parce qu’il ne s’agit pas tant de certaines techniques et méthodes, mais plutôt d’une attitude envers le monde. Certaines personnes
Il y a des jours où on se dit qu’on est vraiment fous ! que si des gens de l’extérieur nous observaient, ils se diraient qu’à Foi et Lumière, il n’y a que des illuminés !Les sentiments qui sont les miens après l’Assemblée Provinciale de Paris et le Levant, ce sont la joie, l’émotion, la gratitude envers tous ceux qui étaient là dans le cadre superbe du Collège des Bernardins et qui ont vécu cette journée dans la paix ; ils ont fait preuve d’un amour intense et débordant, d’une grande espérance en confiant la responsabilité de la coordination de la province à Michel Tabbagh. Il faut dire que Michel n’était pas présent, qu’il est hospitalisé pour un traitement lourd qui va le tenir éloigné des soucis de la province pendant plusieurs mois, mais que plein de confiance et d’abandon, il a laissé son nom pour l’ Michel a été élu ! Je ne crois pas que ça soit par charité que les délégués ont voté ainsi, mais plutôt par amitié et pour dire à Michel que la province avait besoin de lui et qu’il fallait qu’il revienne vite. Tous les éléments avaient été clairement exposés par Marie-Rose, vice-coordinatrice qui accompagne la province, par l’équipe de nomination, Caroline, François et Sabine. Agathe a été nommée pour faire le lien avec Michel pendant la durée de sa maladie et ensuite, elle sera disponible pour aider la province, dans un groupe projet par vice-coordinateurs ont été élus pour compléter l’équipe provinciale et prendre en charge tous ensemble avec Michel et Agathe les priorités votées par l’assemblée provinciale. La journée s’est terminée par une eucharistie très belle et doit se rendre à l’hôpital pour voir Michel et lui témoigner de l’amitié de chacun dans sa province et lui transmettre leurs souhaits de prompt et le Levant est une province pleine de ressources, où la densité des communautés est très importante les distances entre les 30 communautés ne dépassent pas 100 kilomètres, où chacun se connaît bien et où l’amitié est très grand merci à tous dans la province pour cette très belle assemblée, et je souhaite une bonne route à l’équipe provinciale Michel et Agathe, Maguy, Gilles, Christian, Damienne, Colette, Denis et tout cela s'est passé en présence d'une partie de l'équipe de coordination internationale, avec Marie-Rose bien sur, mais aussi Lucia d'Italie, Mirna de Syrie et Elaine de Nouvelle Zélande ; l'aumônier international, le Père Isaac était là aussi. Tous nous pourrons ainsi rendre témoignage de la beauté de cette assemblée, de la folle sagesse de la province !
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Le trait est d’une délicatesse de dentelle, parfois relevé d’une touche d’aquarelle vaporeuse. La matière de ces dessins semble puisée à même les nuages qui passent, les merveilleux nuages. On y voit des nuées d’enfants turbulents, de grands envols de feuilles mortes, la sévère verticalité des villes, de vastes ondulations végétales, de tout petits bourgeois qui se rêvent en grands fauves, de vastes boulevards que la pluie détrempe, des avenues new-yorkaises profondes comme des canyons infestés de fourmis… C’est, reconnaissable entre tous, l’univers de Sempé. Durant plus de 60 ans, le dessinateur a traduit les petits riens de la vie en vertiges métaphysiques et, inversement, ramené les grandes questions existentielles à leur dérisoire dimension humaine. L’humour jaillit du choc thermique entre l’immense et le minuscule, le sublime et le ridicule. Il est toujours tendre, car si Sempé avait l’art d’épingler les travers des gens, jamais il ne jugeait ni ne condamnait ces peintres du dimanche qui se prennent pour Van Gogh ou ces pêcheurs en rivière qui pensent à Moby Dick. Il a créé un personnage de petit bonhomme rondouillard avec chapeau et moustache à qui, peu ou prou, nous ressemblons tous moralement. A propos d'inédits du Petit Nicolas» Sempé, le trait juste Gamin chahuteur Jean-Jacques Sempé est décédé jeudi 11 août dans sa résidence de campagne. En 2019, Le Temps l'avait rencontré dans son atelier parisien. Le Petit Nicolas, personnage qu’il avait créé avec René Goscinny, fêtait ses 60 ans. Et Raoul Taburin, un livre qu’il avait écrit et dessiné, était adapté au cinéma avec Benoît Poelvoorde dans le rôle principal. Situé au septième étage d’un majestueux immeuble du boulevard du Montparnasse, son vaste atelier s’ouvre sur les toits de Paris. Au loin, on aperçoit Notre-Dame, que le dessinateur a vu brûler l’avant-veille C’était effroyable, effroyable. On n’avait jamais pensé qu’une pareille catastrophe puisse arriver»… Au fond de la pièce, on trouve un piano, un canapé, une télé et une table devant un mur couvert de dessins. C’est le musée intime de Sempé, son mur du souvenir où il accroche les œuvres de ses maîtres et amis, Saul Steinberg, Savignac, Abe Birnbaum, Koren, Chaval, Bosc… Lire également cinéma Une jolie balade à taburin Jean-Jacques Sempé a 86 ans. Affaibli par un AVC qui lui interdit de faire du vélo Je suis vexé», grommelle-t-il, il se déplace avec difficulté et tousse à en perdre le souffle quand il tire goulûment sur sa vapoteuse Ridicule! C’est ridicule. Mais enfin, on a l’impression de faire un effort…». L’œil d’un bleu vif a toutefois conservé la vivacité de l’enfance. Sous l’apparence de l’homme âgé brûle l’ancienne fougue du gamin chahuteur qu’il était tandis qu’une exquise politesse à l’ancienne nuance la truculence du sud-ouest. Avez-vous vu Raoul Taburin», le film tiré de votre livre? Oui, deux fois. Je l’aime bien. C’est une bonne adaptation. J’aime beaucoup les comédiens, Poelvoorde et Edouard Baer, que je croise depuis longtemps à Saint-Germain-des-Prés. Je suis ravi qu’ils jouent là-dedans. Et les films tirés du Petit Nicolas»? Je ne les aime pas beaucoup. J’avais toujours prétendu qu’on ne pouvait pas faire Le Petit Nicolas» au cinéma. Mais la fille de Goscinny y tenait absolument. Alors, bon, j’ai laissé faire. C’est la fille de mon copain. Notre critique sévère de l'un des films Les vacances du Petit Nicolas Raoul Taburin», mais aussi M. Lambert» ou Marcellin Caillou»… A côté des recueils de dessins, vous avez publié plusieurs récits illustrés. Vous ressentez le besoin de raconter des histoires? Oui. J’ai toujours aimé faire les deux, raconter des histoires et faire des dessins. Le plus difficile étant de dessiner. Ah, oui! Et de loin… Le dessin ne coule pas de source. Non, non, non, c’est du boulot. Un jour, le brave Jean-Sébastien Bach a déclaré Quiconque travaillera autant que moi fera aussi bien.» C’est faux. Je peux vous assurer que j’ai travaillé autant que lui, mais mes dessins n’ont pas la qualité de sa musique. Oui, mais les dessins de Bach n’auraient peut-être pas eu la qualité des vôtres… Ha, ha, ha! Je lui aurais bien demandé de faire l’échange. Vous avez travaillé avec des écrivains, Patrick Süskind pour L’histoire de Monsieur Sommer» et Patrick Modiano pour Catherine Certitude». Comment se passent ces collaborations? Avec Süskind, c’est très simple il travaillait dans son coin, on se voyait et voilà. Avec Modiano, rien n’est jamais simple. On se connaissait depuis longtemps et sa femme, chaque fois qu’on se rencontrait, tournait autour de nous, en disant Mais pourquoi vous ne faites pas quelque chose ensemble?» Un jour, je les vois, rue de l’Université, venir de très loin. Alors je réfléchis un moment et quand ils arrivent à ma hauteur, je dis à Patrick Alors, voilà c’est une petite fille myope et danseuse. Sa mère est partie à New York. Elle est élevée par son père et va le rejoindre. Tu te débrouilles avec ça.» C’est ce qui s’est passé. Etablissez-vous une hiérarchie entre les différents arts, le dessin, l’écriture, la peinture, la musique…? Ecoutez, il y a des génies partout. J’ai eu la chance d’en connaître quelques-uns… Regardez ma petite collection Savignac, le génie de l’affiche, Steinberg, le génie du dessin humoristique, Abe Birnbaum, qui a fait quantité de couvertures pour le New Yorker, et Chaval, et Bosc… Tous ces gens m’éblouissent Beaucoup de vos amis sont morts. Y a-t-il une mélancolie chez vous? Une mélancolie… Quand ils meurent, je suis forcément triste. Mais comme je pense à eux tous les jours… Je vis avec eux, en permanence. C’est bizarre comme on peut vivre avec des gens tout le temps sans que ça vous prenne beaucoup de temps… Ils sont un peu comme des fantômes? Ce ne sont pas des fantômes, mais des légendes pour moi. Comme Louis XIV. Ils sont importants. La bande dessinée ne vous a jamais attiré. Pourquoi? Je n’aime pas ça. Je n’aime pas les petites cases. Il faut qu’il y ait de l’espace autour. J’ai essayé d’en faire, 28 planches du Petit Nicolas» quand j’étais tout jeune. Je suis nul. Lire également Le Petit Nicolas souffle 60 bougies Vous avez fait de la peinture? Moi? Non. Si, une fois, une toile. J’ai fait une gare avec des gens qui attendent le train sur le quai. Le train n’est jamais arrivé, ils sont toujours là. C’est la seule peinture à l’huile que j’aie jamais faite. Je ne sais plus où elle est. Peut-être chez la galeriste Martine Gossieaux. Je la retrouverai un jour. Vous souvenez-vous d’un premier dessin que vous ayez fait, enfant? Mmm! Je préférerais ne plus m’en souvenir. Oui, oui, je m’en souviens très bien. Ah, non! Je ne veux pas en parler! Il est tellement mauvais, c’est une catastrophe. Même raconté, il est accablant. Avez-vous senti très jeune le pouvoir du dessin? Ecoutez, mon cher, il est plus facile de trouver un crayon et du papier qu’un piano. Alors, j’ai fait des dessins, enfin essayé de faire des dessins. Il fallait bien faire quelque chose. J’ai fait plein de petits boulots. Cela dit, je n’aurais jamais cru que je gagnerais ma vie en dessinant. Ça a été une angoisse constante. C’est un métier de fou… Si vous aviez trouvé un piano, vous auriez pu devenir pianiste? Là, j’ai le piano de la femme d’un copain. Elle me l’a donné lorsqu’elle a arrêté. Ce piano m’a poussé à mentir une fois. Un jour mon copain Michel Legrand me rend visite. Il sortait de dialyse et il était dans une forme formidable! Il se met au piano et joue avec une facilité, une dextérité effroyables. Le lendemain, je rencontre dans le hall de l’immeuble le voisin du dessous, un homme charmant, qui me dit Je vous entends depuis des mois faire des exercices au piano, mais hier, c’était éblouissant! Vous avez fait des progrès incroyables!» Je lui ai dit que ce n’était pas moi, mais Michel Legrand qui jouait! J’ai vu une telle déception sur son visage que j’ai rajouté Oui, mais je jouais avec lui!» Il était heureux, mais j’avais menti… On dit qu’un petit dessin vaut mieux qu’un grand discours. Vous approuvez? J’ai connu de grands discours qui étaient merveilleux et de petits dessins ridicules… Tout est vrai, tout est faux, vous savez. La politique ne vous inspire pas. Mais les recueils de dessins que vous avez publiés au début des années 1960, comme Rien n’est simple» ou Tout se complique», annoncent les bouleversements de Mai 68 en exprimant la complexité croissante du monde moderne… Oui. J’ai un peu catalysé. C’était dans l’air. Vos dessins racontent une période précise, mais ils restent indémodables, éternels… C’est assez amusant. Nous sommes différents des Chinois, mais Le Petit Nicolas a un succès fou en Chine. Qui aurait cru ça il y a soixante ans? Comment expliquez-vous le succès du Petit Nicolas»? Parce que c’est du rêve. Les enfants s’y retrouvent, même s’ils n’ont pas connu les bancs d’école que j’ai connus. Ils comprennent tout de suite l’ambiance de l’école, qui n’a pas trop changé, sauf si ça devient violent. Le Petit Nicolas n’était pas violent. Ils se battaient entre eux mais ne touchaient pas aux professeurs. Vos dessins et les textes de Goscinny sont indissociables. On était très copains. Il faisait ses textes, je les recevais et je faisais des dessins. Pas trop, parce que c’était très cher à imprimer. J’ai parfois eu la possibilité d’en rajouter quelques-uns dans les livres. Quelles sont la part de l’observation et la part de l’imagination dans votre œuvre? L’observation est pratiquement nulle. Je ne suis pas du tout observateur. Cela fait un certain temps que j’habite ici, mais je suis incapable de vous citer les commerçants en bas de chez moi, même si je les vois et que je leur parle. Mais je n’oublie pas les ambiances. Elles me marquent beaucoup. J’ai été ébloui par New York comme par Paris en arrivant de Bordeaux. Vous travaillez sur documentation? Je devrais, mais je ne le fais jamais, ça m’ennuie. Mon cher Duke Ellington, je l’ai vu plusieurs fois en concert, mais je ne prends jamais une photo quand je le dessine. Un grand boulevard parisien dessiné par Sempé est immédiatement reconnaissable. C’est l’esprit de Paris. Seul un grand boulevard parisien dessiné par Sempé est plus vrai qu’un grand boulevard parisien… Vous êtes fort aimable. Ce que vous dites me fait très plaisir… Vous travaillez de façon instinctive? C’est surtout beaucoup de boulot. Je fais n’importe quoi et je m’énerve et je suis furieux et je recommence et je suis en colère et je débarque chez des amis de mauvaise humeur… A un moment, le trait juste arrive? A un moment, je dois rendre le dessin. Alors là, je ne me pose plus de questions. Car si je recommence, je mets tout le monde dans l’embarras, l’imprimeur s’arrache les cheveux, le retard coûte de l’argent à l’éditeur, il m’en veut un peu forcément. Je ne me suis jamais dit que j’étais content d’un dessin. Vos dessins font la part belle au blanc… Oui, j’aime ça. Mais regardez les dessins au mur, tout le blanc qu’ont laissé les dessinateurs. C’est pour l’espace, car tout est confiné dans nos vies. Vous arrive-t-il de travailler avec l’ordinateur? Mais, j’en ai une peur horrible! Tout ce qui est ordinateur… Je suis affolé, affolé. Le pire, ce sont les téléphones. Vous avez rendez-vous avec un ami, vous êtes content de le voir, et son premier geste est de sortir son téléphone en disant Attends! Je vais te montrer quelque chose.» Il tape, et tape, et on n’attrape jamais l’image qu’il veut montrer… Le monde d’aujourd’hui vous effraie-t-il? Ecoutez, je pense qu’en 14-18 dans un village près de la frontière franco-allemande, il m’aurait effrayé aussi. Je crois que le monde a toujours été effrayant. On s’est toujours tapé sur la gueule, sans arrêt. Repères 1932 Naissance à Pessac, près de Bordeaux. 1950 Premiers dessins dans la presse. 1955 Premières planches du Petit Nicolas 1959 Première histoire du Petit Nicolas dans Sud-Ouest Dimanche 1962 Publie Rien n’est simple. 1978 Première couverture pour le New Yorker 1995 Publie Raoul Taburin 2017 Publie Musiques.

Dansles caves, sous les bombes, j’ai pris conscience du fait que les hommes ont tendance à effacer l’incertitude. Le monde est plus fou, inconnu et dissimulé qu’on ne le pense, et ce

Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, afin que personne ne puisse s’enorgueillir devant Dieu. C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes, dans le Christ Jésus, qui a été envoyé par lui pour être notre sagesse, pour être notre justice, notre sanctification, notre rédemption. Ainsi, comme il est écrit Celui qui veut s’enorgueillir, qu’il mette son orgueil dans le Seigneur. 1 Corinthiens 1, 26 – 31 J’ai envie de déborder de gratitude à l’égard de saint Paul pour ce texte. Comme l’Eglise l’a souvent oublié au cours des siècles ! Et le nôtre n’est pas exempt de ce travers. Je ne parviens toujours pas à m’expliquer comment les catholiques les plus visibles et écoutés soient encore les plus titrés et fortunés. Je donne un seul exemple qui m’a blessée il y a un an, j’ai envoyé mon manuscrit à deux maisons d’édition qui se consacrent plus spécialement aux ouvrages religieux. La première m’a répondu très vite par la négative en argumentant qu’ils éditaient du religieux et que mon manuscrit n’entrait pas dans ce cadre. Soit. De la deuxième, je n’ai jamais eu aucune réponse, cela fait un an maintenant, malgré des mails et une lettre de relance, je n’ai même pas été considérée comme digne de recevoir un refus, et mon manuscrit a dû passer à la broyeuse. Mais les choix de cet éditeur sont devenus, comme partout, des choix commerciaux. Avant tout, il faut vendre… De ces déconvenues, j’ai su tirer du bien puisque ce site entièrement gratuit me procure une joie infinie et de très belles rencontres spirituelles. Pour autant, je peine encore à être prise au sérieux quand j’ai un avis à donner sur le plan spirituel. J’ai des origines rurales et ouvrières et deux séjours en hôpital psychiatrique à mon pedigree, et une certaine Eglise n’aime pas ça. Même de nos jours, même en méditant pieusement cet extrait de saint Paul. Et pourtant, dans le Christ, mon parcours est mon bonheur, ma joie d’avoir communié à sa Croix, ma chance d’avoir côtoyé les plus humbles parmi les humbles, ceux que l’on ne mentionne même pas dans les homélies et qui emplissent les hôpitaux psychiatriques et sont des clients fidèles des pharmacies en psychotropes de toutes sortes. J’ai noué parmi eux des amitiés des plus sincères. Seigneur Jésus, se pourrait-il que ton Eglise soit aujourd’hui largement tournée vers les délinquants de toutes sortes qui font le mal, et indifférente à ceux dont la vie n’est qu’une souffrance subie et souvent due à des tiers ? Se pourrait-il que ton Eglise ait résolument décidé de n’écouter que les sages et les intelligents aux yeux des hommes pour avancer, et de mépriser ce qu’il y a de fou dans le monde ? Source image Aumoins 250 véhicules pour l’opération escargot, ce samedi matin, et entre 2 km et 3 km de cortège en centre-ville. L’après-midi, environ 500 Gilets jaunes au rond-point de la Boissière Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est ; ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu. C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification, rédemption. Ainsi, comme il est écrit Celui qui veut être fier, qu’il mette sa fierté dans le Seigneur. – Parole du Seigneur. Source Continue Reading
Moije pense qu'il y a actuellement deux France : une France de gens raisonnables, une France de gens qui le sont moins", a commencé le professeur Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes ce

Prédicateur de la Maison pontificale, le père capucin Raniero Cantalamessa a prononcé ce vendredi 12 avril la cinquième méditation du temps de le Nouveau Testament comme dans l’histoire de la théologie, certaines choses ne peuvent se comprendre que si l’on tient compte d’un fait fondamental, à savoir l’existence de deux approches différentes, bien que complémentaires, du mystère du Christ celle de Paul et celle de voit le mystère du Christ à partir de l’incarnation. Jésus, le Verbe fait chair, est pour lui le révélateur suprême du Dieu vivant, celui en-dehors duquel personne ne va au Père ». Le salut consiste à reconnaître que Jésus est venu dans la chair » et à croire qu’il est le Fils de Dieu » ; Celui qui a le Fils possède la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie ». Comme nous le voyons, au centre de tout se trouve la personne » de Jésus l’ particularité de cette vision johannique saute aux yeux si on la compare à celle de Paul. Pour Paul, au centre de l’attention, il n’y a pas tant la personne du Christ, comprise comme réalité ontologique, que l’œuvre du Christ, c’est-à-dire le mystère pascal de sa mort et de sa résurrection. Le salut ne consiste pas tant à croire que Jésus est le Fils de Dieu venu dans notre chair, mais à croire en Jésus livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification ». L’événement central n’est pas l’incarnation, mais le mystère serait une erreur fatale d’y voir une dichotomie à l’origine même du christianisme. Quiconque lit le Nouveau Testament sans préjugé comprend que chez Jean, l’incarnation est en vue du mystère pascal, quand Jésus déversera son Esprit sur l’humanité ; le lecteur comprend également que pour Paul, le mystère pascal suppose et se fonde sur l’incarnation. Celui qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort et à la mort sur la croix est celui qui avait la condition de Dieu », était égal à Dieu. Les formules trinitaires dans lesquelles Jésus-Christ est mentionné avec le Père et le Saint-Esprit confirment que pour Paul, l’œuvre du Christ prend son sens dans sa aussi Prier la Trinité, mission impossible ?L’accentuation différente des deux pôles du mystère reflète le chemin historique que la foi en Christ a fait après Pâques. Jean reflète la phase la plus avancée de la foi en Christ, celle que l’on trouve à la fin, et non au début de la rédaction des écrits néotestamentaires. Il est au terme d’un processus qui est de remonter aux sources du mystère du Christ. On le remarque quand on regarde d’où commencent les quatre évangiles. Marc commence son évangile à partir du baptême de Jésus dans le Jourdain ; Matthieu et Luc, qui arrivent après, font un pas en arrière et commencent l’histoire de Jésus quand il naît de Marie ; Jean, qui écrit en dernier, fait un saut en arrière décisif et situe le début de l’histoire du Christ, non plus dans le temps, mais dans l’éternité Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu ».La raison de ce déplacement d’intérêt est bien connue. Entre temps, la foi est entrée au contact de la culture grecque, qui s’intéresse davantage à la dimension ontologique qu’à la dimension historique. Ce qui compte pour elle, c’est moins le déploiement des faits que leur fondement l’archè. À ce facteur environnemental s’ajoutent les premiers signes de l’hérésie docétiste qui remettait en question la réalité de l’incarnation. Le dogme christologique des deux natures et de l’unité de la personne du Christ se fondera presque entièrement sur la perspective johannique du Logos fait est important d’en tenir compte pour comprendre la différence et la complémentarité entre la théologie orientale et la théologie occidentale. Les deux perspectives, la paulinienne et la johannique, tout en se fondant l’une dans l’autre comme on le voit dans le symbole de Nicée-Constantinople, conservent leur accentuation différente, comme deux fleuves qui, se coulant l’un dans l’autre, conservent chacun la couleur propre de ses eaux sur un long parcours. La théologie et la spiritualité orthodoxes se fondent principalement sur Jean ; l’occidentale la protestante encore plus que la catholique se fonde principalement sur Paul. Au sein de cette même tradition grecque, l’école alexandrine est plutôt johannique, l’antiochienne plus paulinienne. L’une fait consister le salut dans la divinisation, l’autre dans l’imitation du croix, sagesse de Dieu et puissance de DieuJe voudrais maintenant montrer ce que tout cela implique pour notre recherche du visage du Dieu vivant. À la fin des méditations de l’Avent, j’ai parlé du Christ de Jean qui, au moment même où il se fait chair, introduit la vie éternelle dans le monde. Au terme de ces méditations de Carême, je voudrais parler du Christ de Paul, qui change le destin de l’humanité sur la croix. Écoutons tout de suite le texte où apparaît le plus clairement la perspective paulinienne sur laquelle nous voulons réfléchir Puisque, en effet, par une disposition de la sagesse de Dieu, le monde, avec toute sa sagesse, n’a pas su reconnaître Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile. Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. »L’Apôtre parle d’une nouveauté dans l’agir de Dieu, presque un changement de rythme et de méthode. Le monde n’a pas su reconnaître Dieu dans la splendeur et la sagesse de sa création ; Dieu décide alors de se révéler de manière opposée, à travers l’impuissance et la folie de la croix. On ne peut lire cette affirmation de Paul sans se souvenir de la parole de Jésus Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ».Comment interpréter ce renversement de valeurs ? Luther parlait de la façon qu’a Dieu de se révéler sub contraria specie », c’est-à-dire à travers le contraire de ce que l’on pourrait attendre de lui. Il est toute-puissance et se révèle dans l’impuissance, il est sagesse et se révèle dans la folie, il est gloire et se révèle dans l’ignominie, il est richesse et se révèle dans la aussi L’humilité de DieuLa théologie dialectique de la première moitié du siècle dernier a conduit cette vision à des conséquences extrêmes. Entre la première et la deuxième manière qu’a Dieu de se manifester, il n’y a pas – d’après Karl Barth – continuité, mais rupture. Il ne s’agit pas d’une succession seulement temporelle, comme entre l’Ancien et le Nouveau Testament, mais d’une opposition ontologique. En d’autres termes, la grâce ne construit pas sur la nature, mais contre elle ; elle touche le monde comme la tangente le cercle », c’est-à-dire qu’elle l’effleure, mais sans y pénétrer comme le fait au contraire la levure avec la pâte. C’est la seule différence qui, aux dires du même Barth, le retenait de se dire catholique ; toutes les autres lui semblaient, par comparaison, sans grand intérêt. À l’analogiaentis, il opposait à l’analogia fidei, c’est-à-dire à la collaboration entre nature et grâce, l’opposition entre la parole de Dieu et tout ce qui appartient au XVI, dans son encyclique Deus caritas est », montre les conséquences que cette vision différente a à propos de l’amour. Karl Barth avait écrit Là où l’amour chrétien entre en scène, a commencé immédiatement le conflit avec l’autre amour [l’amour humain] et ce conflit est désormais sans fin ». Benoît XVI écrit à l’inverse Eros et agapè – amour ascendant et amour descendant- ne se laissent jamais complètement séparer l’un de l’autre […]. La foi biblique ne construit pas un monde parallèle ou un monde opposé au phénomène humain originaire qui est l’amour, mais qu’elle accepte tout l’homme, intervenant dans sa recherche d’amour pour la purifier, lui ouvrant en même temps de nouvelles dimensions ».L’opposition radicale entre nature et grâce, entre création et rédemption, finit par s’atténuer dans les écrits postérieurs du même Barth et ne trouve désormais presque plus aucun partisan. Nous pouvons donc aborder avec plus de sérénité les écrits de l’Apôtre pour comprendre en quoi consiste réellement la nouveauté de la croix du la croix, Dieu s’est manifesté, oui, sous son contraire », mais sous le contraire de ce que les hommes ont toujours pensé de Dieu, et pas de ce que Dieu est réellement. Dieu est amour, et c’est sur la croix que se réalise la manifestation suprême de son amour pour les hommes. Dans un certain sens, ce n’est que là, sur la croix, que Dieu se révèle dans sa propre espèce », dans ce qui lui est propre. On doit lire le texte de la première épître aux Corinthiens sur le sens de la croix de Christ, à la lumière d’un autre texte de Paul dans la Lettre aux Romains Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. »Le théologien byzantin médiéval Nicolas Cabasilas 1322-1392 nous donne la meilleure clé pour comprendre en quoi consiste la nouveauté de la croix du Christ. Il écrit Deux caractéristiques révèlent l’amant et le font triompher la première consiste à faire du bien à l’aimé dans tout ce qui est possible, la seconde à choisir de souffrir pour lui et de souffrir des choses terribles, si nécessaire. Ce dernier test d’amour de loin supérieur au premier, ne pouvait cependant pas convenir Dieu qui est impassible à tout le mal […]. Alors pour nous donner l’assurance de son grand amour et nous montrer qu’il nous aime d’un amour sans limites, Dieu invente son annihilation, la réalise et se rend capable de souffrir et d’endurer des choses terribles. Ainsi, avec tout ce qu’il endure, Dieu convainc les hommes de son extraordinaire amour pour eux et les attire à nouveau à lui. »Dans la création, Dieu nous a remplis de dons, dans la rédemption, il a souffert pour nous. La relation entre les deux est celle d’un amour de bienfaisance qui se fait amour de aussi Mon Carême Laudato si’ défi n°35, faire fructifier ses talentsMais qu’est-il arrivé de si important dans la croix de Christ pour en faire le moment culminant de la révélation du Dieu vivant de la Bible ? La créature humaine cherche instinctivement Dieu dans le domaine de la puissance. Le titre qui suit le nom de Dieu est presque toujours omnipotent ». Et voilà qu’en ouvrant l’Évangile, nous sommes invités à contempler l’impuissance absolue de Dieu sur la croix. L’Évangile révèle que la vraie toute-puissance est l’impuissance totale du Calvaire. Il faut peu de puissance pour se faire valoir, il en faut beaucoup par contre pour se mettre de côté, pour s’anéantir. Le Dieu chrétien est cette puissance illimitée d’effacement de soi !L’explication ultime réside donc dans le lien indéfectible qui existe entre amour et humilité. Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix ». Il s’est humilié en se faisant dépendant de l’objet de son amour. L’amour est humble parce que, de par sa nature, il crée une dépendance. Nous le voyons, en quelque sorte, dans ce qui se passe lorsque deux personnes tombent amoureuses. Le jeune homme qui, selon le rituel traditionnel, s’agenouille devant une jeune fille pour lui demander sa main, fait l’acte d’humilité le plus radical de sa vie, il se fait mendiant. C’est comme s’il disait Je ne me suffis pas à moi-même, j’ai besoin de toi pour vivre ». La différence essentielle réside dans le fait que la dépendance de Dieu à l’égard de ses créatures provient uniquement de l’amour qu’il a pour elles, celle des créatures entre elles du besoin qu’elles ont l’une de l’autre. La révélation de Dieu comme amour », écrit Henri de Lubac, oblige le monde à revoir toutes ses idées sur Dieu ». La théologie et l’exégèse sont encore loin, je crois, d’en avoir tiré toutes les conséquences. Une de ces conséquences est la suivante si Jésus souffre atrocement sur la croix, il ne le fait pas principalement pour rembourser à la place des hommes leur dette insolvable. Avec la parabole des deux serviteurs, dans Luc 7, 41, il explique d’avance que la dette des dix mille talents est cautionnée gratuitement par le roi !. Non, Jésus meurt crucifié pour que l’amour de Dieu puisse rejoindre l’homme au lieu le plus éloigné où il s’est mis en se rebellant contre lui, c’est-à-dire dans la mort. La mort même est désormais habitée par l’amour de Dieu. Dans son livre sur Jésus de Nazareth, Benoît XVI a écrit L’injustice, le mal en tant que réalité ne peut pas être simplement ignoré, on ne peut le laisser tomber. Il doit être digéré, vaincu. C’est là la vraie miséricorde. Et que maintenant, puisque les hommes n’en sont pas capables, Dieu le fait lui-même – c’est la bonté inconditionnelle de Dieu. »Le motif traditionnel de l’expiation des péchés conserve, comme on peut le constater, toute sa validité, mais ce n’est pas la raison ultime. La raison ultime est la bonté inconditionnelle de Dieu », son aussi Pourquoi la confession est-elle si difficile pour tout le monde ?Nous pouvons identifier trois étapes dans le cheminement de la foi pascale de l’Église. Au début, il n’y a que deux faits Il est mort, il est ressuscité ». Vous l’avez crucifié, Dieu l’a ressuscité », crie à la foule Pierre le jour de la Pentecôte Ac 2, 23-24. Dans une deuxième phase, la question se pose Pourquoi est-il mort et pourquoi est-il ressuscité ? ». La réponse est le kérygme livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification. » Il restait toujours une question Et pourquoi est-il mort pour nos péchés ? Qu’est-ce qui l’a poussé à le faire ? ». La réponse unanime, sur ce point, de Paul et Jean est Parce qu’il nous a aimés ». Il m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi », écrit Paul ; Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout », écrit réponseQuelle sera notre réponse face au mystère que nous avons contemplé et que la liturgie nous fera revivre au cours de la Semaine sainte ? La première réponse, fondamentale, est celle de la foi. Pas n’importe quelle foi, mais la foi par laquelle nous nous approprions ce que le Christ nous a acquis. La foi qui s’empare » du Royaume des cieux Mt 11, 12. L’Apôtre conclut le texte dont nous sommes partis avec ces mots Le Christ Jésus […] est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification, rédemption. Ainsi, comme il est écrit celui qui veut être fier, qu’il mette sa fierté dans le Seigneur. »Ce que le Christ est devenu pour nous » – justice, sainteté et rédemption – nous appartient ; c’est encore plus à nous que si nous l’avions fait ! Je ne me lasse pas de répéter, à cet égard, ce que saint Bernard de Clairvaux a écrit Mais pour moi, ce que je ne trouve pas en moi, je le prends [littérairement, je l’usurpe] avec confiance dans les entrailles du Sauveur, parce qu’elles sont toutes pleines d’amour. […] La miséricorde du Seigneur est donc la matière de mes mérites. J’en aurai toujours tant qu’il daignera avoir de la compassion pour moi. Et ils seront abondants si les miséricordes sont abondantes. Si les miséricordes du Seigneur sont éternelles pour moi, je chanterai éternellement les miséricordes du Seigneur. […] Sera-ce ma propre justice que je célébrerai ? Non, Seigneur, je me souviendrai de votre seule justice » ». Car la vôtre est aussi la mienne, parce que vous êtes devenu vous-même ma propre justice. »Ne laissons pas passer Pâques sans avoir fait, ou renouvelé, le coup d’audace de la vie chrétienne suggéré par saint Bernard. Saint Paul exhorte souvent les chrétiens à revêtir le Christ ». L’image de se dévêtir et de se revêtir n’indique pas seulement une opération ascétique consistant à abandonner certains habits » et à les remplacer par d’autres, c’est-à-dire à abandonner les vices et à acquérir les vertus. C’est avant tout une opération à faire par la foi. On se place devant le crucifix et, par un acte de foi, on lui donne tous ses péchés, sa misère passée et présente, comme celui qui se dépouille de ses guenilles sales et les jette au feu. Puis il se revêt de la justice que le Christ nous a acquise ; il dit, comme le publicain du Temple Ô Dieu, aie pitié de moi, pécheur ! » et il rentre chez lui comme lui, justifié ». » Ce serait vraiment faire la Pâque », pour réaliser le saint passage » !Bien sûr, tout ne se termine pas ici. De l’appropriation, nous devons passer à l’imitation. Le Christ – faisait remarquer le philosophe Kierkegaard à ses amis luthériens – n’est pas seulement le don de Dieu à accepter par la foi » ; c’est aussi le modèle à imiter dans sa vie ». Je voudrais souligner un point concret sur lequel chercher à imiter l’action de Dieu ce que Cabasilas a mis en lumière avec la distinction entre l’amour de bienfaisance et l’amour de la création, Dieu a manifesté son amour pour nous en nous comblant de dons la nature avec sa magnificence en dehors de nous, et l’intelligence, la mémoire, la liberté et tous les autres dons en nous. Mais cela ne lui a pas suffi. En Christ, il a voulu souffrir avec nous et pour nous. C’est la même chose aussi dans les relations des créatures entre elles. Lorsqu’un amour fleurit, on ressent immédiatement le besoin de le manifester en offrant des cadeaux à la personne aimée. C’est ce que font les fiancés entre eux. Mais nous savons comment les choses se passent une fois mariés, les limites, les difficultés, les différences de caractère apparaissent. Il ne suffit plus de faire des cadeaux ; pour poursuivre et maintenir son mariage en vie, il faut apprendre à porter les fardeaux les uns des autres », à souffrir l’un pour l’autre et l’un avec l’autre. C’est ainsi que l’eros, sans faillir, devient également agapè, amour de don et pas seulement de recherche. Benoît XVI, dans l’encyclique déjà citée, s’exprime ainsi Même si, initialement, l’eros est surtout sensuel, ascendant – fascination pour la grande promesse de bonheur –, lorsqu’il s’approche ensuite de l’autre, il se posera toujours moins de questions sur lui-même, il cherchera toujours plus le bonheur de l’autre, il se préoccupera toujours plus de l’autre, il se donnera et il désirera être pour » l’autre. C’est ainsi que le moment de l’agapè s’insère en lui ; sinon l’eros déchoit et perd aussi sa nature même. D’autre part, l’homme ne peut pas non plus vivre exclusivement dans l’amour oblatif, descendant. Il ne peut pas toujours seulement donner, il doit aussi recevoir. Celui qui veut donner de l’amour doit lui aussi le recevoir comme un l’agir de Dieu ne concerne pas seulement le mariage et les époux ; dans un sens différent, cela nous concerne tous, les consacrés avant tout autre. Le progrès, dans notre cas, consiste à passer de faire beaucoup de choses pour le Christ et pour l’Église », à souffrir pour le Christ et pour l’Église ». Il se passe dans la vie religieuse ce qui se passe dans le mariage et il ne faut pas s’en étonner, à partir du moment où c’est aussi un mariage, des épousailles avec le jour, Mère Teresa de Calcutta parlait à un groupe de femmes et les exhortait à sourire à leur mari. L’une d’elle objecta Mère, vous parlez comme ça parce que vous n’êtes pas mariée et que vous ne connaissez pas mon mari ». Elle lui répondit Vous vous trompez. Moi aussi je suis mariée, et je vous assure que parfois, ce n’est pas facile pour moi non plus de sourire à mon époux ». Après sa mort, on a découvert à quoi la sainte faisait allusion en ces mots. À la suite de l’appel à se mettre au service des plus démunis, elle s’était engagée à travailler avec enthousiasme pour son époux divin, en créant des œuvres qui émerveillèrent le monde aussi Les petits conseils » de Mère Teresa pour un mariage heureuxBientôt, cependant, la joie et l’enthousiasme ont échoué, elle tomba dans une nuit obscure qui l’accompagna pendant tout le reste de sa vie. Elle finit par se demander si elle avait encore la foi, si bien que lorsqu’après sa mort on publia son journal intime, quelqu’un, ignorant totalement des choses de l’esprit, parla même d’un athéisme de Mère Teresa ». La sainteté extraordinaire de Mère Teresa réside dans le fait qu’elle a vécu tout cela dans un silence absolu, dissimulant sa désolation intérieure sous un sourire constant sur le visage. En elle, nous voyons ce que cela signifie de passer de faire des choses pour Dieu », à souffrir pour Dieu et pour l’Église ».C’est un objectif très difficile, mais heureusement, Jésus sur la croix ne nous a pas simplement donné l’exemple de ce nouveau type d’amour ; il nous a mérité aussi la grâce de nous le faire nôtre, de nous l’approprier par la foi et les sacrements. C’est pour cela que monte de nos cœurs, au long de la Semaine sainte, le cri de l’Église Adoramus te, Christe et benedicimus tibi, quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum ». Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons, parce que tu as racheté le monde par ta Sainte vénérés Pères, frères et sœurs, bonne et sainte Pâque !Lire aussi Méditation de Carême C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras »Lire aussi Méditation de Carême L’idolâtrie, antithèse du Dieu vivant »Lire aussi Méditation de Carême Rentre en toi-même ! »Lire aussi Méditation de Carême Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu »

Ilme semble qu’il y a au moins deux niveaux de réponses. Le premier, c’est celui des experts de la finance. Quand le Los Angeles Times leur demande dans quelle mesure tout cela affecte les investisseurs classiques, la
À la fin de l’Antiquité et au début du Moyen Âge, les Bretons immigrent en Armorique avec leurs structures sociales, leur langue et leurs religieux. Ces derniers, venus en grande partie du pays de Galles, évangélisent la péninsule. Leur culte, comme ceux de leurs disciples, reste très vivace en Bretagne et ailleurs, car nombre des saints bretons se firent aussi missionnaires. C’est ainsi le cas de saint Malo, l’un des sept saints fondateurs, qui partit un temps en Saintonge. Il y est toujours vénéré sous le nom de Macoux ou de un Breton du cruEt qui sait que l’un des plus grands vignobles du monde porte aujourd’hui le nom d’un saint breton du haut Moyen Âge ? Emilion est, en effet, né en Bretagne au VIIIe siècle, sans doute dans le pays de Vannes il est aussi vénéré à Loguivy-Plougras 22, commune traversée par une rivière qui porte son nom et dont les grandes crues sont restées dans les mémoires…. Engagé comme intendant auprès du comte de Vannes, il détourne des vivres pour les donner aux pauvres. Découvert, il s’exile vers le sud, il se fait moine à Saulon, en Saintonge, puis devient ermite dans une forêt au nord-ouest de Bordeaux. Il s’installe dans une grotte sur les coteaux dominant la y multiplie les miracles et sa notoriété grandit dans le pays. Ce qui attire des disciples. Après la mort d’Emilion, en 767, l’endroit devient un monastère, avant de donner naissance à une agglomération qui porte son nom. Son culte se développe, parallèlement à la réputation des vignobles locaux, cultivés depuis l’époque romaine. Aujourd’hui, les vins de Saint-Émilion sont mondialement connus, rendant internationalement célèbre ce saint breton, considéré tout naturellement comme le patron des négociants en saints ont plutôt migré vers le nord. C’est le cas de Judoc, qui installe un monastère sur les rives de la Canche, dans l’actuel Pas-de-Calais. Son nom a muté en Josse et il a donné son nom à la ville de Saint-Josse-sur-Mer dans le pas de Calais et Saint-Josse-ten-Noode, en baladeusesAu IXe siècle, les Vikings ravagent une partie de l’Europe occidentale, dont la Bretagne. Ils s’attaquent particulièrement aux riches monastères ou aux églises. L’abbaye de Landévennec 29 est ainsi détruite en 913. Comme dans d’autres établissements religieux, les moines ont préféré fuir, pour mettre à l’abri les reliques de leurs saints et leurs précieux manuscrits. Cet exil, de quelques décennies, explique la propagation du culte de certains saints bretons dans d’autres régions moines de Landévennec sont ainsi accueillis dans la petite ville de Montreuil-sur-Mer, dans l’actuel Pas-de-Calais. Ils y fondent un monastère en l’honneur de saint Gwennolé, dont le nom s’est transformé localement en saint Walloy. Ils y perpétuent leurs activités de retranscription des textes sacrés. Deux Vies de saint Guénolé sont ainsi conservées à Douai. Ces moines sont également proches de l’Angleterre et du royaume saxon du Wessex, où se sont réfugiés des nobles bretons qui préparent la reconquête contre les Vikings, ce que fera Alain Barbetorte en 936, devenant alors le premier duc de Bretagne. Une partie des reliques de saint Guénolé sont restées à Montreuil jusqu’à la reliques partent vers le nord, comme celles d’Idunet ou saint Diboan, vénéré à Châteaulin 29 et dans le Centre-Bretagne. Ces reliques auraient été transportées dans l’Eure, à Port-Mort, où il est célébré sous le nom d’Ethbin ou Yben. La commune de Saint-Langis-lès-Montagne, dans l’Orne, lui doit aussi son reliques de saint Méen furent également déménagées près de Saumur, lors des invasions vikings. Ce dernier est également honoré dans l’Aveyron où il a donné son nom au village de Saint-Méen-le-Couffeleux aujourd’hui Peux-et-Couffeleux, mais son culte serait lié à un voyage qu’il aurait fait à Rome…Manuscrits bretons en Angleterre et à New YorkCette migration des moines bretons du Xe siècle n’a pas été sans conséquences. Leurs abbés ont continué à jouer un rôle politique, visitant les nobles francs ou saxons qui les avaient pris sous leur protection. Pour les remercier, ils leur ont offert de précieux manuscrits, écrits en Bretagne ou dans le Nord de la France. C’est ainsi que plusieurs des évangéliaires de Landévennec se trouvent aujourd’hui en Angleterre, notamment à la British Librairy de Londres et à Oxford. L’un des plus beaux exemplaires a été donné par un privé à la Public Librairy de New York. Autant de traces fort lointaines de l’influence intellectuelle des Bretons du haut Moyen Âge. Indochine mandarins et explorateurs Réservé aux abonnés Caramba ! Des Bretons au Mexique… Réservé aux abonnés Les Saintes, le pent-ti punch… Réservé aux abonnés Johnnies des Bretons aux petits oignons Réservé aux abonnés Irlande des Bretons qui ne manquent pas d’Eire ! Réservé aux abonnés
27Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour Publié chaque jour sur notre blog, nous pouvons vous envoyer notre MOT DU JOUR directement sur votre messagerie. Vous recevrez ainsi un texte de méditation, une prière, un billet spirituel... accompagné d'une VIDÉO sélectionnée pour vous. Quelques mots et des notes pour éclairer et enchanter votre journée. Vous pouvez activer votre abonnement gratuit en suivant ce lien Abonnement ► Conformément à la législation européenne relative au Règlement Général sur la Protection des Données RGPD, nous portons une attention particulière à la protection de la vie privée. C'est pourquoi, nous nous engageons à respecter la confidentialité des renseignements personnels que nous collectons dans le cadre des abonnements à nos publications que nous vous proposons à titre gratuit. Pour consulter la déclaration de notre politique de confidentialité Cliquez ICI ► Ily a du vrai dans le mythe du dictateur devenu fou, qui refuse de se soumettre et qui conjure la menace d’une destruction interne par une destruction du monde.

Question Réponse L’existence de Dieu ne peut nullement être ni prouvée, ni réfutée. La Bible dit que nous devons l’accepter par la foi Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu, car il faut que celui qui s’approche de lui croie que Dieu existe, et qu’il récompense ceux qui le cherchent. » Hébreux Si Dieu le voulait, il pourrait tout simplement apparaître afin de prouver son existence au monde entier. Mais dans ce cas, on n’aurait plus besoin de la foi. Jésus lui dit Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! » Jean Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucune preuve de l’existence de Dieu. La Bible déclare Le ciel raconte la gloire de Dieu et l’étendue révèle l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, on n’entend pas leur son. Cependant, leur voix parcourt toute la terre, leurs discours vont jusqu’aux extrémités du monde. » Psaumes Regarder les étoiles, comprendre l’immensité de l’univers, observer les merveilles de la nature, voir un magnifique coucher de soleil… tout cela nous révèle un Dieu Créateur. Si cela ne suffit pas, on en retrouve aussi des preuves de Dieu dans nos cœurs. Ecclésiaste nous dit Il a même mis dans leur cœur la pensée de l’éternité. » Dans le plus profond de notre être, nous reconnaissons qu’il y a quelque chose qui dépasse cette vie et ce monde. Notre intelligence peut le nier, mais la présence de Dieu se manifeste en nous et tout autour de nous. Malgré tout cela, la Bible nous avertit que certains nieront tout de même l’existence de Dieu Le fou dit dans son cœur Il n’y a pas de Dieu ! » Psaumes Puisque la grande majorité des hommes à travers l’Histoire, dans toutes les cultures, toutes les civilisations et sur tous les continents, ont cru à l’existence d’une forme de divinité, il doit y avoir quelque chose ou quelqu’un à l’origine de cette croyance. En plus des arguments bibliques en faveur de l’existence de Dieu, il y a aussi des arguments logiques, à commencer par l’argument ontologique. Sa forme la plus populaire part du concept de Dieu pour prouver son existence. Elle commence par définir Dieu comme un être tel qu’on ne peut en concevoir un plus grand. » L’argument est que l’existence est plus grande que la non-existence et que l’être le plus grand qu’on puisse concevoir doit donc exister. Si Dieu n’existait pas, alors il ne serait pas le plus grand être pouvant être conçu, ce qui contredirait sa définition même. Un deuxième argument est l’argument téléologique, qui dit que l’exceptionnelle conception de l’univers prouve l’existence d’un concepteur divin. Par exemple, si la terre se situait à seulement quelques centaines de kilomètres plus près ou plus loin du soleil, elle ne pourrait pas accueillir une grande partie de la vie qu’elle renferme bel et bien. Si le pourcentage des éléments qui composent l’atmosphère était différent de quelques unités seulement, toute vie sur terre disparaîtrait. La probabilité de voir une seule molécule de protéine se former par hasard est de 1 sur 10243 soit 10 suivi de 243 zéros. Une seule cellule est composée de millions de molécules de protéines. Un troisième argument logique en faveur de l’existence de Dieu est l’argument cosmologique. Tout effet doit avoir une cause. L’univers et tout ce qui s’y trouve est un effet. Il doit y avoir eu une cause pour que tout commence à exister. Au début de la chaîne, il doit y avoir eu une cause première » de toute chose. Cette cause première, c’est Dieu. Un quatrième argument est l’argument moral. Chaque culture dans l’histoire avait une forme de loi. Tout le monde a un sens du bien et du mal. Le meurtre, le mensonge, le vol, et l’immoralité sont presque universellement rejetés. D’où vient ce sens du bien et du mal, sinon d’un Dieu saint ? Malgré tout cela, la Bible nous dit que les hommes rejetteront la connaissance claire et indéniable de Dieu et préféreront croire un mensonge. Romains déclare eux qui ont remplacé la vérité de Dieu par le mensonge et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen ! » La Bible proclame aussi que les hommes n’ont pas d’excuse pour ne pas croire en Dieu En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient depuis la création du monde, elles se comprennent par ce qu’il a fait. Ils sont donc inexcusables. » Romains Certains présentent rejeter l’existence de Dieu parce qu’elle n’est pas scientifique » ou qu’ il n’y en a aucune preuve. » La vraie raison est plutôt que, si on admet qu’il y a un Dieu, cela implique qu’on est responsable devant lui et qu’on a besoin de son pardon Romains ; Si Dieu existe, nous devons lui rendre compte de nos actes. S’il n’existe pas, nous pouvons faire ce que nous voulons sans crainte d’être jugés par lui. C’est pour cette raison que beaucoup de ceux qui nient l’existence de Dieu sont si fermement attachés à la théorie naturaliste de l’évolution, qui constitue une alternative à un Dieu Créateur. Dieu existe et tout le monde le sait au fond de lui. L’agressivité même avec laquelle certains nient son existence est un argument en sa faveur. Comment savoir que Dieu existe ? En tant que chrétiens, nous savons que Dieu existe parce que nous lui parlons tous les jours. Nous ne l’entendons pas nous répondre de manière audible, mais nous ressentons sa présence, sentons qu’il nous guide, connaissons son amour et désirons sa grâce. Des choses se sont produites dans nos vies qui ne peuvent s’expliquer que par Dieu. Dieu nous a sauvés si miraculeusement et a tellement transformé nos vies que nous ne pouvons qu’admettre son existence et le louer. Aucun de ces arguments, aussi logique et convaincant soit-il, ne peut persuader celui qui refuse de reconnaître l’évidence. Au final, l’existence de Dieu doit être acceptée par la foi Hébreux Avoir la foi en Dieu n’est pas un grand saut dans le vide c’est un pas sûr dans une pièce bien éclairée où se trouve déjà la grande majorité des habitants du monde. English Retour à la page d'accueil en français Dieu existe-t-il ? Y-a-t-il des preuves de son existence ?

Téléchargementde MP3 chrétiens Ce qu'il y a de fou dans le monde [ Cté du Chemin Neuf Réf: P001030 Produit original: a.m.e CD2-18] - Ce que Dieu a choisiRéférences bibliques :
Chantale Paoli-Texier, Jean-Charles Bouchoux, Dominique Barbier, Isabelle Nazare-Aga ils sont psychiatres, thérapeute et vous livre conseils et conclusions pour se protéger des pervers narcissiques. Getty Images/iStockphoto Chantale Paoli-Texier, présidente de l'association "AJC contre la violence morale" "Au début, c'est très valorisant" "Si nous restions connectés à notre instinct primaire, nous verrions de nombreux signes susceptibles de nous alerter. Mais voilà les victimes le disent souvent elles-mêmes, elles n'ont pas pu -ou pas voulu- les voir, ces signaux... Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Et pourtant, ils existent bien le pervers narcissique est souvent quelqu'un qui fascine, qui hypnotise. Grand séducteur -mais pas forcément beau- il vous propose de vous confier, mais c'est pour mieux s'approprier votre propre histoire. Il sait tout sur tout, va vous sauver du monde extérieur. C'est un homme qui ressemble au prince charmant -alors même que, on le sait, ça n'existe pas "en vrai"! Ou une femme qui se présente comme une petite chose fragile, vulnérable, qu'il faut secourir. On devrait se méfier, mais on veut croire à l'amour fusionnel, jusqu'à perdre son identité. Il y a pourtant une différence entre la capacité de manipulation qui est en chacun de nous, et la prise de pouvoir, la dépersonnalisation d'autrui. Cela va bien au-delà du manque d'empathie ou de l'incapacité à se mettre à la place de l'autre dans la satisfaction à dominer, il y a une violence morale, mais aussi une jouissance spécifique. Et pourtant, au début, tout cela est très valorisant, d'autant que la victime balance entre fascination et sidération. Ainsi, les défenses tombent, la soumission apparait et l'emprise commence. Il devient alors difficile de tenir le pervers à distance; le plus souvent, il n'est pas violent physiquement -ou alors, c'est qu'il a dérapé- mais c'est un continuum de violence invisible et insidieuse qui va, peu à peu, vous détruire. Pour se construire "après", il faut se dégager du sentiment de culpabilité, et ne pas tomber dans le piège de l'idée que cela s'est fait à 2. C'est comme un état de stress post traumatique vous n'y êtes pour rien, l'autre a progressivement "grignoté" votre cerveau. C'est pourquoi il importe de déconditionner les victimes de leurs réactions émotionnelles. Car ainsi, même si le souvenir persiste et qu'il demeure douloureux, il n'est plus actif vous sortez de la peur, de la honte. Mais cela prend du temps - des mois, parfois des années. Auteur de La violence morale au quotidien, Ed L. Lyon Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et formateur "Renoncer à être aimé à tout prix" "Le premier signe qui doit alerter, c'est le sentiment de malaise que nous éprouvons souvent devant un pervers narcissique. De fait, il est parfois à la frontière de la schizophrénie, et n'échappe à la folie qu'en rendant l'autre fou. Enfant dans un corps d'adulte, il fonctionne en miroir je te fais du mal/viens, je vais te consoler... Il utilise ce qu'on appelle "l'identification projective", c'est-à-dire l'attribution, à l'autre, de traits de caractère qui ne sont pas les siens. Comme ce cadre supérieur qui monte dans sa voiture, entame une marche arrière, emboutit le véhicule derrière qui appartient à sa femme et... lui reproche de s'être mal garée! La difficulté pour se dégager de son emprise vient du fait que la victime veut parfois protéger son bourreau, tant elle est persuadée qu'elle est responsable de tout. Pour sortir de cette relation fusionnelle, il faut mettre de la distance, renouer avec ses amis que l'on avait un peu négligés, revoir sa famille que le pervers a éloignée. Bref, il faut se faire du bien, prendre soin de soi, ne plus penser uniquement à travers l'autre. Mais, dans la réalité, ce n'est pas si simple... Surtout lorsque le pervers est un parent. Comme cet homme qui lance à son fils "Je veux que tu aies de bonnes notes" et qui trouve qu'un 14, un 16, un 19 même, ce n'est pas assez. Ce même homme qui va dire à son enfant devenu grand et professeur agrégé, que cette distinction, on lui en a sûrement "fait cadeau"! Pour se reconstruire après être passé entre les griffes d'un pervers narcissique, le maitre mot est "idéalisation". Ou, plutôt, "dé-idéalisation" - de ses parents, de soi-même. Cela suppose d'accepter ses défauts mais, aussi de ne pas être aimé de tout le monde - en l'occurrence, admettre cette réalité que l'autre ne vous aime pas parce qu'il n'est pas capable d'aimer! Ce qui suppose, au passage, de renoncer, à un fantasme de toute puissance qui nous tyrannise. Auteur de Les pervers narcissiques, Ed Eyrolles Dominique Barbier, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute, spécialisé dans l'aide aux victimes "Un discours doucereux" "Le pervers narcissique avance masqué - sauf s'il est mégalomane, ce qui donne alors de terribles et insatiables dictateurs! En général, lorsqu'il a trouvé une proie - au travail, en famille, en couple - il s'en contente. Mais sa capacité de séduction reste forte souvent, on le repère à son discours doucereux, hypnotique, monocorde. Il vous regarde droit dans les yeux, vous touche sans cesse, envahit votre bulle. Assez vite toutefois, on perçoit une certaine incohérence dans ses propos il peut adopter votre discours dans un premier temps et, deux heures plus tard, dire exactement le contraire à quelqu'un d'autre. D'où l'importance de décortiquer ses mécanismes d'emprise à lui et, parallèlement, d'être attentif à ses propres intuitions. Pour sortir de la nasse dans laquelle il vous a mis, il faut, même si ce n'est pas simple, recréer son environnement habituel "d'avant ", se changer les idées, retrouver la capacité à se donner du plaisir. Parfois néanmoins, le pervers a tellement fait de dégâts qu'il faut aller voir un thérapeute - ne serait-ce que pour prendre conscience de ce qui s'est mis progressivement en place. Par exemple, si vous expliquez à une victime que le pervers est un vampire, mais que ce n'est pas de votre faute si vous avez du sang, cela permet de désamorcer le sentiment de honte. Car les mots, aussi, sont importants, même s'ils ont un peu perdu leur sens dans notre société actuelle. Or, plus on parle de ce qui nous gène, et moins on est gêné de ce qui nous est arrivé. auteur de La fabrique de l'homme pervers Ed. Odile Jacob Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste et cognitiviste "Oser dire stop!" "Attention à ne pas tout confondre si 90% des pervers de caractère sont des manipulateurs, en revanche, tous les manipulateurs ne sont pas des pervers, dans la mesure où ils ne sont pas nécessairement conscients du mal qu'ils font aux autres. Pour autant, le moyen le plus sûr de les repérer, c'est observer leur attitude, notamment dans le domaine professionnel. En effet, ils choisissent des métiers particuliers, ceux où ils peuvent exercer leur pouvoir s'ils sont médecins, ils iront plutôt vers l'hôpital que vers l'exercice libéral à la campagne, car il leur faut une "cour". De même, dans l'Education nationale ce seront des professeurs d'université et pas des instituteurs. Trop souvent, les psychanalystes induisent l'idée que la victime est en quelque sorte co-responsable de son sort, alors que, dans un couple par exemple, on ne choisit pas de rester avec un manipulateur c'est lui qui vous choisit. Pour résister, il faut oser. Oser dire stop, oser se mettre en colère, oser défendre ses valeurs et son intégrité, quitte à passer pour quelqu'un de froid ou d'agressif, quitte même à apparaitre comme un couple désuni. Je songe à cette femme que son mari appelait "pupute" en public, et qui n'a fait cesser les choses que le jour où elle l'a traité de "sale pédé" devant des amis... Cela dit, on ne se reconstruit pas "tout seul" dans son coin. Il faut se faire aider, et de préférence par un spécialiste qui connaisse bien les mécanismes du manipulateur. Le premier pas vient souvent d'une prise de conscience, d'un déclic. Les victimes en parlent d'ailleurs comme d'une "révélation". L'important, c'est donc moins de chercher le "Pourquoi?" pourquoi on s'est fait avoir que de se pencher sur le "Comment?" comment en sortir. auteur de Les manipulateurs sont parmi nous, Editions de l'Homme Vincent Olivier Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine Buéno*ChroniqueJean-Laurent Cassely
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